Ce dimanche 12 octobre le club proposait une sortie pour les adultes sur la séduisante falaise du village de Bonson, située à l’entrée de la vallée de l’Estéron. Après avoir récupéré le matériel accompagné de Roxane et d’Alexis nous nous rendons à Sauvaigo où bon nombre d’inscrits sont déjà présents, papotant en attendant les derniers. Après quelques ajustements de covoiturage nous prenons la route et arrivons dans un timing parfait pour retrouver le reste du groupe venu directement sur place.
Au parking, un petit courant d’air frais nous rappelle que nous sommes au coeur de l’hiver et que notre étoile solaire est indispensable au bon déroulement d’une journée en falaise. Après l’habituelle répartition du matériel nous entamons la marche d’approche. Celle-ci a le mérite de nous réchauffer… Le sentier s’élève tranquillement durant une vingtaine de minutes et nous fait bénéficier d’une vue imprenable sur ce charmant petit village. A 10h30 nous voilà tous au pied du ce bout de caillou.
Malheureusement pour nous celui ci est exposé ouest et, à cette heure-ci, le soleil vient à peine lécher le haut de la falaise…. C’est dans ces conditions que tout le monde s’équipe de son matériel et voilà qu’entre autres David, Laura, Thomas, et Thibaud s’encordent et parcourent les premiers mètres de « Concerto pour barre à mine », « Première pression », « Caviar » et « Technique des plaques », les voies les plus faciles du secteur situées au centre de la falaise. Inévitablement, tous ces courageux grimpeurs sont pris d’une « onglée », leurs doigts sont gelés et la sensation aux contacts des prises est inexistante. Pour parer à ces maux la technique est universelle, on se pend dans la corde et on met les mains autour du cou, sous le t-shirt ou encore sous les aisselles. Seul Gautier littéralement en short et en t-shirt, insensible, se moque du froid. Eric, Alexis, Olivier et Sigrid semblent avoir trouvé le meilleur endroit sur l’extrême gauche de la falaise, là où le soleil chauffe le plus. Ils grimpent dans « Acuna Matata » et « Pomponette », deux courts 6a néanmoins agréables. L’heure passe et les températures deviennent vivables. Saliha, Florian, Sandra, Xavier, Sabine et Roxane peuvent maintenant s’exprimer dans les différentes voies ouvertes par les premiers de cordées.
La matinée passe et les estomacs ont faim, nous nous rassemblons sur la droite de la falaise avec désormais un beau soleil réchauffant les cœurs. Sandwichs, salades et biscuits sont avalés rapidement et tout ce beau monde est bien déterminé à aller se frotter à des voies un peu plus exigeantes comme « Sourire », « Les disciples du zouzou » et « El n’ose », toutes trois 6a+ ainsi que dans « Ainsi parlait Lou padré », un 6b dans lequel le relief se fait rare. Durant la matinée, l’arrivée de quelques groupes autonomes fait sensiblement augmenter le taux de fréquentation, une grande partie des voies est occupée et nous avons le plaisir d’assister au franc succès de cette modeste falaise. Pendant que Saliha et Florian grimpent un 6a sur la gauche de la falaise, Sabine préfère réciter ses gammes au centre. À droite, ça se bagarre fort dans les voies citées précédemment avec un joli taux d’enchaînement. Gautier va même affronter « Urepsoïdes », un 6c+ tout lisse qui le fait pester. Sigrid et Olivier s’en vont, comme à leurs habitudes, un peu précocement histoire sans doute de s’affranchir du rangement et du portage des cordes. Xavier termine sa journée dans « La roue du moulin », une voie qu’il gravit en tête. Il est suivi par Laura qui grimpe à la vitesse de l’ombre qui, inexorablement, gagne du terrain. Lorsqu’elle redescend, le secteur entier s’est obscurci et les températures ont dégringolé. Il est temps pour nous comme pour les autres de faire les sacs et de retourner dans nos réconfortantes chaumières.
Merci à tous d’être venus diffuser votre bonne humeur, je vous donne rendez-vous le 2 février à Peillon pour de nouvelles aventures.