Ce dimanche 13 octobre, avec les adultes du club, nous avions décidé de s’expatrier le temps d’une journée dans le département voisin et plus précisément dans les gorges du Blavet au sein du massif de l’Esterel.
Il est 8h55 lorsque j’arrive au parc sauvaigo, une bonne partie du groupe est déjà là. Nous discutons tranquillement en attendant Michèle, Jean et même Delphine et Sylvain qui nous font l’honneur de leurs présences. Après les derniers réglages de covoiturage nous prenons la route et sommes contraints de quitter l’autoroute prématurément pour cause de travaux. Par conséquent nous arrivons un peu en retard au parking où nous retrouvons Sigrid, Olivier, Sabine et Thibaud ainsi qu’une horde de chasseurs accompagnés de leurs 4×4 moteurs allumés monopolisant quelque peu l’espace. Nul doute, nous sommes bien dans le Var.
Nous nous chargeons chacun d’une corde et d’un lot de dégaines, empruntons d’abord la large piste puis bifurquons sur le petit sentier menant à la face sud. Nous nous arrêtons au pied du secteur » Jean- no » idéal pour l’échauffement. Les cordées se forment et attaquent avec enthousiasme les premiers mouvements tandis que Thibaud s’échaauffe surtout les jambes en retournant chercher ses chaussons à la voiture. Nous sommes une vingtaine et les 6 voies que nous propose ce secteur ne suffisent pas à nous accueillir entièrement. Amori, Saliha et moi même décidons d’aller trouver bonheur sur un secteur perché où deux voies semblent abordables. Ici, avec la vue qui nous est offerte, nous dominons les lieux et nous sentons privilégiés. Une fois la moulinette installée Saliha fait son noeud et se lance dans « Lily noix » , un 5b peu commode. Effectivement les premiers mètres s’avèrent « renfougnes », il faut se hisser pour réussir à coincer le haut du corps entre deux parois affin de pouvoir poursuivre son ascension. Saliha couine, se réorganise puis finit par trouver la solution, elle parcourt la fin de la voie avec plus de facilité. Désormais c’est au tour d’Amori qui, après avoir mit ses chaussons, se lance non sans envie dans cette première difficulté, cependant la technicité de ce départ est un peu trop élevée pour lui qui participe là à sa première sortie en extérieur. Il s’épuise rapidement et laisse sa place à la cordée « Phillipe-Aude » qui nous à rejoint. Philippe avec sa plus grande expérience se joue de cette renfougne avec élégance et inspire Amori qui, enhardi par cette démonstration, retourne dans la voie et trouve la solution.
Je redescends sur le secteur du bas sur lequel, Xavier, Eric, Brice, Sabine, Thibaud, Michèle, Jean et Roxane semblent avoir parcouru bon nombre de voies pendant que Matthieu, Julien, Sigrid, Olivier, Delphine et Sylvain sont déjà sur le secteur voisin « l’écume des jours » afin de se frotter à d’autres niveaux de difficulté. Ici les voies sont, dans les premiers mètres, très exigeantes et dépourvues de bonnes prises. Sigrid se fera d’ailleurs une belle frayeur en chutant spectaculairement à hauteur du 4ème point, elle sera stoppée par son assureur à quelques mètres du sol. Bien joué Olivier ! L’heure tourne et la faim se fait sentir. La mi-temps est sifflée, nous nous réunissons à l’ombre des chênes lièges, idéal pour nous protéger d’un soleil ardant et de températures un peu trop clémente. Comme à l’habitude les desserts s’échangent et c’est avec un taux de sucre dans le sang conséquent que nous reprenons notre activité.
Xavier ne se fait pas prier et s’en va défier « no good wall » le seul 6a du secteur. Je m’installe sur une corde à hauteur du crux et joue le rôle du coach-photographe. À l’aide de quelques astuces il enchaîne la voie. Roxane, emporté par cet élan, tente sa chance. Après un départ difficile elle se ressaisit et parvient brillamment à toucher le relais. C’est au tour de Brice qui au prix d’un combat certain enchaîne également. Un vent de croix souffle et Éric se dit bien qu’il a toute ses chances. Alors qu’il paraît disposer d’une certaine marge, sur le haut de la voie Éric se désorganise et tombe… Heureusement pour notre sport et malheureusement pour Éric l’escalade ne se joue pas qu’à la force.
Pendant ce temps Matthieu, Julien, Sylvain et Delphine ont encore changer de secteur s’essayent dans des voies entre 5c et 7a, plutôt typées bloc. Même notre moniteur préféré ne sortira pas le 7a à vue ce qui nous donne une idée de la concentration de difficulté de ces deux voies. De leur côté Phillipe et Aude résolvent le problème de départ dans le 6b « l’écume des jours » puis se font plaisir jusqu’au relais. La team Gouix s’amuse dans le 6a « l’automne à Pékin » Michèle et Jean déroule dans « la Jean -no » pendant que Saliha et Amori retrouvent des couleurs dans des voies plus roulantes comme » Thé errant » ou » La balade des thés ». Un 6a de 40 mètres nommé « Vergécinclitorix » nous fait de l’oeil et, après un petit sondage, je suis désigné pour aller poser la moulinette. Je me régale, la longueur est superbe, les prises sont variées, des trous, des plats, de la fissure et le tout se terminant 40 mètres du plancher des vaches. Majeur ! Roxane pleine d’ambition s’encorde et, à force de persévérance, s’élève jusqu’au relais. Le soleil a largement viré à l’ouest mais Aude en bonne boulimique de l’escalade souhaite essayer le 6a. Elle grimpe tranquillement et mètre après mètre franchit l’ensemble des difficultés. Lorsqu’elle redescend une bonne partie du groupe s’en est déjà allé.
Il est l’heure pour nous de plier les dernières cordes, de compter les dégaines et de retrouver nos véhicules. Sur la marche retour nous nous retournons une dernière fois pour comptempler ces gorges où, comme toujours au soleil couchant, les couleurs sont fantastiques. Merci à tous d’être venu, d’avoir partager vos gâteaux et répandu votre bonne humeur. À bientôt les copains !
Merci à toutes et tous pour ce moment de partage et d escalade !!