Ce 14 janvier la sortie dominicale se déroulait sur la falaise de Bonson, un secteur que j’affectionne, sur lequel nous étions venus grimper avec les adultes il y a de cela un mois.
C’est donc au tour des jeunes de découvrir cette belle barre rectiligne agrémentée d’un cailloux sculpté à souhait.
Le rendez vous de 9h à sauvaigo est parfaitement respecté et, avec une précision digne d’une horloge Suisse, nous rejoignons le reste du groupe au parking du village donnant le nom à notre petite falaise.
Au sortir des voitures, un petit vent frisquet fait poindre quelques doutes sur le choix du secteur. Grimpable ou pas grimpable ?
La distribution des casques et baudriers est de mise et en quelques minutes tout le groupe est équipé à l’exception de nos ados, Paul et Alexander, qui préfèrent jouir du toboggan dans le parc de jeux pour bambins.
C’est maintenant l’heure d’attaquer la marche d’approche et même si elles sont parfois rébarbatives, elles ont l’avantage de réchauffer. Lilou, Adèle et Julie traînassent, ça discute dur autour d’un sujet universel qui passionne à tous les âges, l’amour !
Nous arrivons donc au pied de la falaise, raccord avec le soleil. Malheureusement la couverture nuageuse est assez présente et elle ne nous laisse que partiellement profiter de celui-ci. Je me fais un peu de soucis pour Léane qui a fait l’ambitieux choix de venir en short !
Les moulinettes s’installent d’abord sur la partie centrale où les voies sont les plus faciles. À partir de là chacun peut s’exprimer et malgré la fraîcheur matinale, c’est avec un enthousiasme certain que la quasi totalité du groupe arpente les premières longueurs. Sidonie qui doit partir plus tôt se met en route et effectue de belles longueurs. Milo, comme à son habitude, se montre volontaire et engrange les mètres d’escalade. Elisa, Elise et Louise font plaisir à voir, toutes trois montrent une belle envie et profitent pleinement des moulinettes en places. Quant à Baptiste il va courageusement en tête dans « cri cri » un 5 un poil déroutant. Bon bien sûr tout n’est pas parfait, Rayan et Abd’Allah prennent le temps. Quant à Paul et Alexander, ils flemmardent ostensiblement. Les nuages se dissipent et l’heure de la pause déjeuner fixée à 12h45 approche.
Nous mangeons donc accompagné d’un soleil qui ne nous quittera plus avec, en guise de divertissement, Emma qui signe un essai dans « la désaxée », un 6c un peu bloc. Pour assurer le spectacle elle chutera dans le haut de la voie. Pour clôturer le repas, Donnatienne nous fait profiter de ses talents culinaires avec son gâteau pomme-canelle. Un délice.
La reprise est sifflée et les jeunes regorgent d’énergies. Léon, opiniâtre et appliqué, parcourt l’ensemble des voies de son niveau. Mani se lance dans « les disciples des zouzou » un 6a+ bien retors. Il s’y cassera les dents mais enchaînera au premier essai sa voisine « el nose » également 6a+. Léane, tout en contrôle, enchaîne « les urepsoïdes » un 6c+ qui, vu d’en bas, laisse songeur. Le trio Lilou, Adèle, Julie fait le job ainsi que la cordée de frères, Rayan – Abd’Allah, qui sont les valeurs montantes de l’après-midi. Rayan ira même jusqu’au relais de « language de pierre » un 6b au départ lisse.
Le soleil fait désormais face à la falaise et nous profitons allègrement de la chaleur qu’il nous offre. C’est l’instant qu’un chasseur choisit pour débarquer à l’extrémité gauche de la falaise et traîner, corde au cou, la prise du jour un petit sanglier. Âme sensible s’abstenir. La journée touche bientôt à son terme mais tous n’ont pas rendu les armes. Louise, avec une belle détermination, continue la varappe et acquiert un peu d’expérience. Elise, rayonnante, ira toucher le relais de « la paisible » un 6a+ avec un crux sous le relais. Matéo grimpe, grimpe et grimpe encore. D’ici peu le soleil va passer derrière la montagne, çela signifie qu’il est temps pour nous de ranger l’ensemble du matériel.
Cordes dans les sacs, comptage de dégaines ainsi que des systèmes d’assurage. Le compte est bon ! Sans scrupules nous chargeons de deux cordes chacun Paul et Alexander qui, durant la journée, ont fait le minimum syndical. Pour le retour rien de plus simple le chemin descend et est balisé par de nombreuses tâches de sang… Pauvre petit sanglier.
Merci à tous pour cette journée. En espérant qu’elle vous ait plu autant qu’à moi.
À très bientôt !
Superbe journée, merci pour l’orga !