Après deux années d’annulation, le traditionnel stage de Pâques avec les enfants peut à nouveau avoir lieu ! Enfin ! Nous avions choisi Toulon en 2020, proposé la même destination en 2021, c’est donc avec engouement que nous avons recontacté le camping des Tomasses à Belgentier à côté de la ville la plus ensoleillée de France.
Après une belle organisation préalable, le rendez-vous est donné pour lundi matin à l’aube. A nous les 5 jours de stage ! Les enfants, récupérés à Sauvaigo, s’installent dans les 2 minibus que nous avons loués au club de handball de Cagnes. Nous chargeons leurs affaires ainsi que le matériel d’escalade et de camping.
Cette année encore quelques parents nous accompagnent : Cécile notre nouvelle présidente et dévouée maman , Audrey, la maman de Chloé et Zoé, notre plus jeune participante et Sandra, maman d’Antoine, qui restera les 3 premiers jours.
Le trajet est rapide jusqu’à Belgentier et nous débarquons au camping vers 10h30. L’accueil est enthousiaste et comme ce n’est pas encore la haute saison, seule une partie du camping est occupée. Nous demandons à nous installer le plus loin possible du reste des occupants afin de ne pas gêner les autres vacanciers lors de nos soirées endiablées… Demande accordée, nos emplacements sont attribués et le montage du camp commence avec l’aide des parents de Timéo et Esteban et du papa de Soan qui ont amené leurs enfants directement. Les tentes s’élèvent, ainsi que le grand barnum, lieu de vie, cuisine, salle de jeu et salle à manger des jours de pluie. Les jeunes sont efficaces et nous prenons notre premier repas au camping avant de partir pour notre première sortie falaise.
J1 : le Coudon
Toulon est une ville entourée de falaises. Il nous faut en général rouler 30min pour atteindre nos destinations.
Le secteur que nous visons est une belle dalle de calcaire gris hyper compact, à la fois très sculpté et offrant bon nombre de prises pour de belles envolées atteignant jusqu’à 35m. Avec la vue sur la presqu’île de Giens et le grand beau temps, cette première demi-journée commence fort.
Gérer 20 jeunes au pied d’une falaise, ça demande un peu d’organisation mais tous sont attentifs aux consignes et font preuve de patience. Ceux qui grimpent en tête installent les moulinettes pour les autres et les cordées se forment. Très vite, tout le monde fait sa première voie. Après quelques heures, les pieds commencent à souffrir et la fatigue se fait ressentir pour certains. Un premier minibus décolle pour le camping tandis que je reste encore un peu avec les plus vaillants avant de rejoindre Seb.
Ce soir, c’est pâtes bolognaise. Nous nous affairons dans la cuisine tandis que les jeunes explorent le camping, profitent du mini-stade et des ballons mis à disposition ou prennent leur douche. La journée a été longue et après le repas, les désignés vont faire la vaisselle pendant que les autres se préparent pour la nuit.
J2 : le baou de 4 ouro
Premier matin ensoleillé. Nous récupérons le pain à 8h et la plupart des jeunes sont assez matinaux. Tartines de nutella, bols de lait et c’est parti pour la préparation des sandwichs de midi. Nous partons donc pour le Baou des 4 ouro, superbe falaise au nord-ouest de Toulon. Après quelques difficultés à atteindre le parking pour le minibus de Sébastien qui n’arrivait pas à passer le dernier virage, nous voici au pied de la falaise.
Ambiance différente par rapport à la veille. Les voies sont à nouveau longues mais le calcaire est ocre et beaucoup moins compact. Par contre, le secteur abrite des voies plus dures qu’au Coudon et les meilleurs pourront aller s’essayer dans des 6c et 7a.
Mais d’abord on se chauffe, on installe les moulinettes et deux voies faciles et moins longues sont idéales pour s’initier ou se remettre à l’escalade en tête. Sébastien prend un petit groupe pour expliquer la manip en haut de voie, tandis que les meilleurs commencent à aller voir les voies déversantes à droite du secteur.
Je profite pour ma part de la pause repas pour expliquer à tout le monde le principe du sac à corde et de comment on s’en sert. Puis c’est reparti pour le grand bal. Léane va voir un beau 7a conseillé par des locaux, suivie par Sandro. Les autres grimpent et se familiarisent avec la hauteur. Fin de journée, on plie, on marche, on roule, on rentre.
Lorsque nous arrivons au camping, il est suffisamment tôt pour pouvoir profiter de la piscine. Elle est chauffée à 20°C et pour moi ce n’est pas assez. Mais ça n’a pas l’air de déranger les enfants qui passent bien 45 min à sauter et nager. Respect !
Après la douche et le poulet curry, nous tentons de jouer au Gambit avec un succès limité. Le Loup-Garou apporté par Eve en a bien plus et c’est après une bonne dose d’excitation et de cris que les jeunes partent sous les tentes. Malgré tout, ils deviennent calmes dès qu’il s’agit de se coucher et nous pouvons nous aussi aller nous reposer tranquillement.
J3 : Mont Faron, la citerne
Le troisième jour, nous commençons à perdre le soleil. La pluie est annoncée pour la fin d’après-midi alors on s’active fort le matin. Le rythme est pris, le petit dèj, la vaisselle, le sandwich et hop, tout le monde dans les minibus. Cette fois, la falaise n’est pas très haute. Le site est très proche de la ville et idéal pour l’encadrement. Par contre la roche est usée par le passage des grimpeurs. Cela ne gêne pas outre mesure les enfants qui profitent un max avant la pluie.
Nous installons des moulinettes à gogo mais ils sont finalement nombreux à vouloir grimper en tête. Ca tombe bien, le secteur propose de petites voies très faciles et bien équipées où tout le monde peut s’initier à clipper et faire la manip.
Début d’aprèm, je pars avec Sandro un peu plus loin pour tenter de lui faire enchainer un 7b court et intense avec lui. Ca bouge bien mais il fait lourd et humide. Pas de croix pour cette fois. 15h, la pluie nous cueille et on plie vite le matériel avant que tout ne soit trempé pour un retour précipité au camping.
Après les douches, on installe les tables sous le barnum pour une après-midi jeux. On s’essaie au jeu du tueur où celui-ci doit tuer les participants en clignant de l’œil sans se faire repérer par un détective. Cécile relance la chanson du club.
Je propose une énigme à base de cadavre de nain aveugle pendu qui nous occupe encore un bon moment jusqu’au repas : couscous et ratatouille. Après une fin de soirée en mode loups garous sanguinaires, villageois suicidaires, sorcières et voyantes, tout le monde au lit !
J4 : Vertical Art
La pluie aura tambouriné sur les tentes toute la nuit et c’est un matin humide qui nous accueille. La pluie a cependant cessé mais les nuages sont bas. On prend malgré tout le petit dèj dehors, sans presser les enfants. Les plus fatigués peuvent se permettre de rester au lit plus longtemps que d’habitude. Nous décidons de rester au camping le matin pour aller grimper dans la salle de Vertical Art l’après-midi.
Sébastien s’occupe de l’animation avec la guitare. Le mini stade est pris d’assaut, de même que le trampoline et la table de ping-pong. Nous partons avec Cécile à la reconnaissance d’une grotte située un peu plus haut, mais l’accès est compliqué (peut-être du fait de notre sens de l’orientation) et la sécurité insuffisante pour que nous puissions y emmener les enfants.
Après le repas, nous partons donc pour aller tâter de la résine. Les enfants connaissent bien cet univers mais on s’attend à ce qu’il y ait du monde. Alors on prend bien le temps du briefing sécu sur les tapis, avant un petit échauffement en commun. Puis les jeunes partent à l’assaut des blocs de plus en plus durs.
L’après-midi avançant, de plus en plus de monde arrive sur les tapis. Nos jeunes m’impressionnent par leur discipline. Ils font attention aux autres grimpeurs et respectent chaque consigne. De mon côté, je ne parviens pas à vraiment me détendre tant il y a d’autres enfants qui courent partout et me font craindre l’accident. Je suis vraiment plus à l’aise en falaise ! Mais la pluie s’étant remise à tomber vers 15h, venir à la salle aura été le bon choix.
Les enfants eux prennent leur pied et nous sommes restés plus de 3h dans la salle ! J’ai pu filmer presque tout le monde dans un passage de son choix.
17h30, retour au camp pour la dernière soirée. Nous décidons de manger assez tôt pour profiter d’une longue soirée loup garous, jeu phare du séjour. Après les pizzas, c’est ambiance garantie jusqu’à minuit !
Puis tout le monde au lit, demain on démonte…
J5 : Chateauvert
La pluie est encore tombée toute la nuit mais le matin est assez clair. Les tentes sont trempées mais au moins on ne devra pas plier sous la pluie. Le rangement du camp est toujours un grand et long moment. Chacun essaie de retrouver ses affaires, de plier son matelas ou de ranger sa tente dans un sac toujours trop petit. Il est déjà 11h30 quand enfin nous disons au revoir aux gérants du camping.
Nous décidons d’aller grimper à Châteauvert vers Brignoles. Nous mangeons sur le parking avant de proposer 2 groupes : un groupe de grimpeurs, un groupe de plagistes. Nous lisons en effet la fatigue sur les visages et nous savons que beaucoup préfèreront une après-midi tranquille. Seb prend donc les quelques courageux alors que je m’occupe avec Audrey de ceux qui préfèrent se prélasser, creuser dans le sable ou sculpter de l’argile. Cécile, elle, est restée en arrière avec Léane qui a une compétition le lendemain à Aubagne.
15h30, vient le temps du retour. Les jeunes dorment pas mal sur le trajet et Seb et moi les envions. Après quelques bouchons, on arrive à 17h30 à Sauvaigo. Nous débarquons les affaires et disons au revoir. Tout le monde est heureux de retrouver ses parents et à la fois déçu que ce soit terminé.
Beaucoup de liens ont été tissés pendant le séjour, les jeunes entre eux bien sûr, mais entre nous et les jeunes aussi. Nous avons partagé pas mal de choses, beaucoup de moments drôles et c’est vraiment pour créer ces instants précieux que nous faisons ce travail. Merci donc aux enfants pour leur attitude, vous avez été au top. Belle cohésion, respect des consignes, bonne humeur (surtout Léane) et bonne ambiance. Merci à Cécile, Audrey et Sandra pour le coup de main au campement et sur les falaises également. Un grand merci au camping pour l’accueil et à Vertical Art également. On reviendra certainement dans les prochaines années !