Le week-end de l’Ascension, ce sont 14 participants qui se sont dirigés avec Sébastien et moi vers une destination depuis longtemps convoitée : Buis-les-Baronnies dans la Drôme et son célèbre rocher St Julien.
Nous arrivons au camping en fin de matinée, et comme à l’accoutumée, nous commençons par installer le campement. C’est largement plus efficace qu’avec les enfants ! Nous voilà donc à pied d’œuvre assez rapidement pour aller nous échauffer sur le superbe rocher de la Baume Rousse, à quelques minutes en voiture du camping. Nous avons choisi ce site pour cette première demi-journée car il offre des voies en 2 longueurs faciles et ultra bien équipées. De quoi initier les plus débutants du groupe en toute quiétude, et se remettre en tête les manips pour les autres. Et en terme de débutants, c’est Seb qui se charge des explications au sol avec André, Virginie, Aurélie et Eric pendant que les autres se répartissent les quelques voies de libre. Il y a un peu de monde mais ça marche bien. Les lignes sont proches, je monte à un relais pour garder un œil sur le plus grand nombre en attendant que les fraîchement formés viennent mettre en pratique leur savoir sous mon regard d’évaluateur intransigeant. Relais, installation du rappel et descente en rappel, on en fera bon nombre durant 4 jours !
Les uns ont déjà donné le ton car ils avalent ces longueurs bien trop faciles pour eux en un clin d’œil. En quelques heures, déjà bien des mètres de caillou auront été avalés. Mais l’heure tourne et il est temps d’aller préparer à manger. Avec Seb, on profite qu’il y a un joli secteur avec un magnifique 8a juste à côté pour grimper un peu tandis que Jean-Luc dirige le côté cuisine et les pâtes bolo.
Le lendemain, on attaque les choses sérieuses. Nous savions que nous allions avoir 2 ennemis : la foule et la chaleur. Pour les prendre de vitesse, une seule solution : se lever tôt ! C’est donc à 7h du matin que le rendez-vous est donné sous le barnum (Cécile allant chercher le pain tous les matins) pour un petit dej copieux à base de tartines beurrées pour certains, de pâte à tartiner pour d’autres, et surtout pas mal de litres de café. Là encore, l’efficacité est présente et en une petite heure, tout le monde est prêt à partir. Nous sommes parmi les premiers sur la falaise, il fait encore bon. Les cordées et les voies étaient plus ou moins déterminées, ce qui nous permet de ne pas perdre trop de temps au pied de la falaise. Et quelle falaise ! Certes, avec ses 100m de haut, elle n’est pas très grande. Mais elle est majestueuse. Chaque cordée l’aborde donc avec respect et humilité, dans un petit niveau (on évite les surprises).
Moi, j’étais tranquille dans « les Guêpes » avec petite Cécile et Virginie, à surveiller à côté Vasco et Aurélie dans le « Pilier gris ». Nous étions devant et vu le monde derrière, on a bien fait de se lever tôt ! Sébastien était plus à gauche de la falaise et surveillait le reste du groupe dans une répartition tout à fait équitable, dans « la Grotte », « le Gastronome » et « l’Espadon ». Certaines voies ayant des longueurs communes, ça a pas mal bouchonné de ce côté, mais au final, tout le monde a bien apprécié cette première voie. Les plus rapides étaient déjà repartis sur le caillou quand certains décidaient d’en arrêter là pour la journée, la chaleur devenant très vite étouffante, particulièrement au pied de la paroi où aucun souffle d’air ne venait nous rafraîchir. Après une courte pause repas, Seb repart dans une cordée tandis que je reste au sol à subir la fournaise. Je suis impressionné par la capacité de nos grimpeurs à encaisser le soleil sans broncher. Moi, j’ai vite été mis KO et commencé à mettre en place une autre stratégie pour le lendemain. En fin de journée, la température redescend et certaines voies repassent à l’ombre et il me semble que c’est là le bon moment pour se remettre à grimper.
De retour au camp, nous nous retrouvons tous sous le barnum, bière à la main pour échanger informations sur les voies, anecdotes et émotions. Mon moment préféré ! Et déjà, on anticipe la suite, les cordées, les voies, le timing. On décide de garder le même horaire, puis de redescendre après une voie, pour remonter le soir.
Le lendemain donc, fort de notre expérience de la veille, on décolle encore plus tôt du camping pour prendre d’assaut la droite de la falaise. Les cordées ont tourné, le partage des connaissances des anciens vers les nouveaux se fait bien, l’ambiance est au top. Ca grimpe donc dans « les Guêpes », « le Nez », « la Bouscaude normale », « les Mésanges » et « les trois P ». Les manips sont assez bien assimilées, et les erreurs minimes. En début d’après-midi, alors que Jérôme, Julien et André vont se reposer au camping, j’impose une pause au groupe qui ne voulait finalement plus redescendre. Et après avoir tenu un moment, c’est à 15h30 que nous reprenons l’escalade. Seb part avec Gautier, Camille et Philippe à l’aventure dans « la Raie des fesses » tandis que je surveille depuis « les 3 P » avec Cécile et Eric la progression de la petite Cécile dans « la Directe du bastion » juste à côté avec Aurélie et Virginie. Au talkie, on entend Jean-Luc et Alexis perdus quelque part dans Shanti…
Fin de la troisième session, on a tout juste le temps de prendre une bière douche avant de filer au resto du coin pour la dernière soirée. Que ça passe vite !
Nous voilà au matin du dernier jour, toujours matinaux, bien que cette fois la falaise semble désertée. On profite donc de cette matinée pour une dernière grande voie : « la Tournyaire », « la voie des Trous », « le Pilier des trous » et « la Directe du bastion » seront les dernières envolées à tomber sous nos chaussons.
Nous redescendons manger sous le barnum tous ensemble. Un petit coup de frais dans la piscine du camping et il est temps de démonter, se dire au revoir et repartir sur la route du retour…
Un grand bravo aux participants pour l’ambiance, à Cécile pour l’organisation et le temps passé dans la queue au Drive, et aux encadrants parce qu’il faut bien se lancer un peu des fleurs.
Rendez-vous l’an prochain !