Troisième sortie du cycle grandes voies à la Sainte : Mistral

Ce week-end, c’était donc la troisième journée de la saison pour les participants du cycle grandes voies. Après une bonne réflexion, j’avais choisi la Sainte Victoire et son terrain de jeu énorme pour qui souhaite gravir dalles et ressauts.

La réservation au gîte de Puyloubier étant faite, ne restait qu’un petit détail : la météo. La semaine précédant la sortie, celle-ci n’est pas au beau fixe. Pluie annoncée le vendredi et le samedi, moyen le dimanche… Mais comme d’habitude, le groupe est motivé alors on y croit et, effectivement, les prévisions s’améliorent jusqu’à nous annoncer une superbe journée… ventée !

Et le vent, en pays d’Aix, on le connaît. Il peut piquer fort ! Alors je préviens mon groupe qu’il va falloir se couvrir, se préparer à subir et éventuellement changer nos plans.

Nous voilà donc, le samedi soir, après une petit partie d’Escape Game dans un froid à galcer le sang, au gîte Daniel Gorgeon, Jean-Luc nous préparant le repas avec l’aide de ses commis. Mon ami et collègue Bérenger nous a également fait le plaisir de venir, sa curiosité piquée au vif par ce dispositif un peu insolite dans le monde de l’escalade en club. Grand bien lui en a pris car, de mon côté, je me trimballe une bonne grippe qui va quelque peu limiter mes capacités.

Le repas se déroule et avec lui les discussions sur le lendemain. Après étude du topo, on décide de ne pas prendre trop de risques et d’aller grimper du côté du socle de la carrière, plus à l’est de la Sainte et possiblement plus abritée du mistral. A moitié dans les vappes, je laisse les choses s’organiser avec plus ou moins de succès, avant que Bérenger ne prenne en main les explications pédagogiques sur les relais 3 points.

Le lendemain, après une nuit rythmée des ronflements des uns et des autres, c’est un soleil radieux qui nous accueille ! Après les deux jours de pluie, on peut dire que ça fait du bien. Il ne semble même pas faire froid mais dans le village, le vent est certainement moins fort que sur les parois… Petit dej, ménage, préparation, et nous voilà partis sur la petite route longeant la montagne mythique.

En sortant de la voiture, on se rend compte que le vent est bien là. Mais supportable. On prépare les cordées et on répartit le matériel. JP, Brice, JL, Xav et Laura ont choisi la Marbrière avec Bérenger, 7 longueurs en 5b max. Mathieu, Alexis et Sandrine veulent jouer du coinceur dans le Géorgie tandis que je me greffe à Gautier et Camille dans Samsara Sattva, juste à côté.

Et c’est parti pour les ascencions. Dès le premier relais, on entend au talkie les premières hésitations de Xav qui ne sait plus installer son Reverso. C’est Bérenger qui doit se demander dans quoi il s’est embarqué… Enfin, après un peu de concentration, ça marche. De mon côté, Mathieu est chaud bouillant et décide de ne pas utiliser l’équipement en place dans la première longueur et de poser ses propres coinceurs. Gautier enchaîne sa première longueur sans problème. Dès le premier relais, on se rend compte que le vent va nous taper sur le système. Ca souffle vraiment fort et on est régulièrement déstabilisés dans notre escalade. Mais on est là pour grimper alors on continue. Dans la deuxième longueur, je fais un petit détour vers Mathieu qui galère à faire son relais TA. Derrière, Sandrine prend le relais et je la regarde engager loin au dessus des points avec un peu d’appréhension. Je lui suggère de rajouter quelques protections, et c’est avec un tirage monstre qu’elle parvient au relais commun aux deux voies ! Il y a encore pas mal de travail mais ça progresse bien.

Ma cordée choisit de terminer dans la voie en terrain d’aventure, 2 dernières longueurs faciles. On prend quelques minutes pour manger à l’abri dans la grotte du petit chanteur avant de sortir au sommet de la paroi, quelques minutes à peine avant les cordées de Bérenger qui eux, n’avaient pas encore mangé.

Il n’est pas très tard mais pour mon groupe, c’est la fin. Le vent nous a usés et moi je ne suis vraiment pas bien. Etonnamment, le groupe de Bérenger n’en a pas eu pour sa dose et choisit de grimper 2 longueurs supplémentaires avec le Pilier du singe tandis que nous redescendons vers des coins moins ventés, comme le bar de Rousset. Et l’attente fut longue… 2h20 pour faire 2 longueurs à 6, on n’est pas dans du record de vitesse ! Le vent et la fatigue aura eu raison d’une partie du groupe.

C’est au soleil couchant que le groupe se retrouve au complet pour partager les dernières anecdotes. Pour ma part je suis absent depuis longtemps, dans les lymbes de la fièvre et avec juste l’envie de me coucher, ce qui se produira éventuellement 2 jours durant !

Un grand merci à Bérenger pour avoir géré une partie du groupe, ça m’était impossible dans mon état. Le groupe de vient de plus en plus autonome et ça c’est beau ! Prochaine étape dans un mois avec un peu plus d’énergie de mon côté je l’espère.

Rando, escalade et pendule à la Turbie

Ce dimanche 11 février les jeunes de l’US Cagnes avaient l’opportunité de découvrir l’ensemble du massif de la Turbie avec Léane jouant les apprentis guide mais ça nous ne le savions pas encore…

Revenons donc au commencement.

Nous sommes dimanche et nous avons tous rendez-vous au parking de la tête de chien. Le convoi au départ de Sauvaigo arrive avec son quart d’heure de retard syndical et, surprise, les deux parkings principaux sont fermés. Les voitures arrivent bon an mal an à se garer mais pour mon véhicule de sept mètres de long l’affaire s’annonce délicate. Pour gagner un peu de temps, nous déchargeons tout de même les affaires puis je lance la quasi totalité des jeunes, accompagnés de quelques adultes, sur la marche d’approche en désignant Léane (qui connaît) et Emma comme « responsables » de la bonne santé du groupe. Mon but est simple, me garer le plus rapidement puis, au pas de course, rejoindre la troupe. Je croise Mélia accompagnée de ses parents qui me décomplexent et m’invitent à me garer là, de manière un poil anarchique. Nous prenons donc chemin à quatre avec à peine cinq minutes de retard sur nos prédécesseurs. Nous marchons plus ou moins tranquillement en se disant que nous allons facilement les rattrapper, l’inertie d’un gros groupe faisant perdre un temps fou. C’est à ce moment que je reçois un appel de Donnatiennne qui me dit  » devant les jeunes cavalent comme des dingues, je pense que l’on est descendu trop bas mais je n’arrive pas à les rattraper ». Bon rien d’alarmant, il est facile de rater le dernier embranchement pour se rendre au secteur du  « gentil », je me dis qu’ils vont seulement marcher dix minutes de plus et j’y trouve des vertus, c’est bon pour le cœur ! Mélia, ses parents et moi-même arrivons au secteur mais aucune trace des autres jeunes. Je pose mon sac puis dévale la suite du sentier pensant croiser tout ce beau monde à chaque virage. Il n’en est rien, je descends encore et encore puis toujours rien. Je rappelle Donna, ils sont en train de remonter mais je comprends pas bien pourquoi nous ne nous croisons pas. Je reçois maintenant un appel de Léane qui m’annonce qu’ils sont au secteur de la « Loubière »… Je commence à comprendre, ils se sont fourvoyés dès le début, sont descendus à l’ouest alors que c’était à l’est. Ils se sont complètement plantés quoi ! De mon côté je remonte au secteur du « gentil », Mélia est toujours là et nous attendons sagement les égarés. Ceux ci doivent remonter tout en haut pour reprendre le bon chemin puis descendre jusqu’à nous retrouver. Tout ça prend un certain temps et c’est à 11h30 passé que nous sommes heureux d’être simplement ensemble. Une grosse heure et demi de marche d’approche, la rando d’une vie pour certains ! Au vu de l’horaire nos habitudes sont mis à mal. Il n’y aura pas de véritable pause déjeuner, nous mangerons sur le pouce.

J’essaie de rattraper un peu le temps perdu et, avec l’aide de Léane et d’Adrien, les moulinettes fleurissent rapidement, les plus jeunes peuvent enfin toucher du caillou. Sidonie qui part en début d’aprem s’active et réalise rapidement trois longueurs. Bravo, belle efficacité ! Matéo, Milo et Louise parcourent également deux ou trois voies pendant que Margot, Elise et Julie préfèrent construire une cabane. Après s’être échauffés, les plus grands migrent sur le secteur voisin « la grotte de Big Ben », où les voies sont plus corsées.  Rayan et son petit frère Abd Allah se mettent en route et, plus surprenant, Paul et Alexander aussi. Le trio de filles délaisse un poil leur cabane pour s’intéresser au calcaire, ici si bien sculpté. Elise ira, sans difficulté, en haut de toutes les voies. Bravo !

Du côté de la grotte les voies en 6a sont réalisées par Emma, Léane, Quentin, Adrien et même Rayan. Emma tente même sa chance dans « encore bêtement »  un 6b à grosses prises. Malgré sa marge certaine dans le niveau elle sera stoppée dans son enchaînement par l’appréhension de la chute. Dommage Emma mais continue de venir, ça nous fait plaisir ! C’est désormais à Léane de grimper dans son projet en 7b « Neuf doigts pour un rêve » et ça coïncide à merveille car c’est dans le relais de cette voie qu’il faut installer une corde pour effectuer le terrifiant pendule. J’indique la voie à Léane puis m’en vais guider Mélia qui souhaite grimper dans une voie en 5 en tête. Je lui conseille « Rosti » un 5+ au départ débonnaire mais  au crux final non aisé. Elle butera entre la dernière dégaine et le relais en pestant contre l’absence de prise. Félicitations pour ton courage et ta bonne volonté. Je retourne voir la progression de Léane et, surprise, elle s’est gourée… Sans le vouloir elle a pris une variante en 8a ! Bon les filles on est d’accord, pour le moment vous pouvez gérer une session à Arkose en autonomie mais rien de plus, c’est votre sécurité qui est en jeu ! Bon tant bien que mal la corde est fixée là haut et les candidats au pendule se préparent. Adrien s’élance le premier, un crash test en quelques sortes. Il monte tout en haut, attend que la corde se tende puis se lâche… Waouh toujours aussi effrayant ce truc ! Léane, tout en contrôle, fait de même. C’est au tour d’Emma et ça devient drôle car, du sol, nous sentons son appréhension. Elle se met en place, prend son courage à deux mains puis largue les amarres… Bravo Emma même d’en bas c’est flippant ! C’est au tour des plus jeunes de se procurer des sensations fortes, pour eux le départ se fera de l’étage d’en dessous, pour un pendule toujours impressionnant mais un peu moins brutal. Pèle mêle : Elise, Milo,Julie, Mélia , Rayan, Matéo et Quentin notre presque majeur affrontent et vainquent leurs peurs. Félicitations à tous, désormais vous devriez pouvoir grimper au dessus du point sans complexe !

Pendant ce temps Nico et Donnatiennne, qui ont beaucoup œuvré pour la vie du groupe, se font enfin plaisir et s’agrippent dans les beaux trous de « belle fée gore » et de « bio taupe » respectivement 6a+et 6a. Entre tout ça Rayan fait rouler un gros caillou au départ de la grotte et, à peine ai-je le temps de lui signaler que ce n’est pas malin, qu’il tombe sur le sac d’Alexander et fissure son iphone. Coup dur…

Nous sommes déjà assez en retard, un bon nombre de cordes sont déjà rangées, nous tirons sur la dernière mais, aujourd’hui, les dieux ne sont pas avec nous. Un nœud « magique » se crée, la corde est coincée, je suis bon pour mettre mes chaussons… Quinze minutes plus tard, tout est en ordre, nous sommes fin prêts pour remonter à nos véhicules. Avec tout ce retard j’opte pour la version courte : un chemin moins long mais plus escarpé. Le résultat est mitigé, c’est plus engagé, plus aérien et, au final, pas franchement moins long que par le bon chemin. Les jeunes ont préféré, c’est au moins ça. Quelque peu exténués nous touchons au but, le parking est en vu et la journée se clôture.

C’est le moment pour moi de remercier les parents accompagnateurs avec un clin d’oeil tout particulier pour Donna et Nico qui s’impliquent dans chaque sortie, donnant toujours beaucoup de leur être et plus encore aujourd’hui. Merci beaucoup, vraiment. N’oublions pas non plus de remercier la mairie de la Turbie, qui grâce à sa lumineuse idée de fermer les deux parkings nous à fait vivre une journée pas banale, sportive et remplie de souvenirs impérissables !

À très bientôt.

Deuxième étape du challenge Berhault à St Jeannet : spectacle assuré !

Hier avait lieu la deuxième étape du challenge Berhault, cette compétition amicale en 3 ou 4 étapes dans quelques salles du département. Elle avait lieu à St Jeannet, dans le gymnase du collège des Baous, organisée par le club local Baou escalade. Ce sont donc pas moins de 35 jeunes du club qui se sont retrouvés au fil de la journée en fonction des horaires de passage respectifs, des jeunes de tous âges et tous niveaux et aux expériences variées.

Ce sont les catégories U10F et U12F qui commencent avec en lice Anna, Thelma, Kaya, Louise et Naïs. Et c’est Anna qui ouvre le bal chez nous avec un départ à 9h14 ! Et comme c’est la première, je suis tout à disposition pour la guider. A cet âge, certains ont encore des appréhensions liées à la hauteur et c’est le cas d’Anna. Mais elle s’élance courageusement dans sa première voie qu’elle négocie très bien et en atteint le sommet dans le temps imparti. La voie 2 est déjà bien plus compliquée mais avec mes indications, Anna parvient à monter assez haut avant de se faire stopper par le chrono. A partir de la voie 3, on entre vraiment dans le vif du sujet et Anna atteint là ses limites du moment et termine à la 18ème place. Je suis très fier de toi Anna.
Dans le même temps, Thelma, qui a plus de facilités, randonne sa voie 1 et arrive presque en haut de sa voie 2, un dernier mouvement un peu plus corsé la privant du « TOP ». Mais les voies 3 et 4 sont nettement plus dures et malgré de beaux effort, ça ne sortira pas. Elle termine à une belle 13ème place.
C’est un peu la même limonade pour Naïs que je ne vois pas grimper dans la voie 2 et qui bute dans le bas, la laissant à la 21ème place.
Louise s’en sort plutôt bien en sortant les voies 1 et 2 et bouge un peu mieux dans la voie 3. Mais le départ de la voie 4 est vraiment dur avec un passage de petit toit qu’elle n’arrive pas à négocier. Elle termine à la 8ème place. Bravo Louise.
Et finalement et sans surprise, c’est Kaya qui obtient la meilleure place pour le club en sortant les voies 1 et 2 et faisant une belle performance dans la voie 3 au final un peu ambigu (la pancarte de top était accessible depuis l’avant dernière prise et il était tentant pour les enfants de sauter dessus, ce qui ne la valide pas). Elle obtient le deuxième meilleur score dans la voie 4, décidément trop dure dans le bas et prend la médaille d’argent, dans les traces de sa soeur Hanaé !

Dans le même temps s’élançaient les U12F avec, en représentantes du club, Clara, Sidonie et le fer de lance avec le quintet Romane, Lya, Maya, Rose et Mélia. Pour cette catégorie, la voie 1 n’était déjà pas évidente et elle sont quelques-unes à ne pas avoir réussi à aller au sommet. C’est le cas de Clara qui aura du mal dans chacune des voies. Le départ de la voie 2 et son « run and jump » notamment était vraiment osé et malgré un nombre d’essais illimité, a laisssé trop de compétiteurs sur le sol. La voie 3 étant la plus dure du circuit et la voie 4 à peine plus facile, l’ensemble était vraiment dur pour nos jeunes bambins. Clara subit donc un peu sa compétition et termine à la 22ème place.
Plus haut dans le tableau on a Sidonie qui se retrouve dans le gros du paquet de celles qui ont réussis les 2 premières voies et se sont fait surprendre dans le bas des voies 3 et 4. De la 8ème place à la 16ème place, le classement n’est pas très significatif avec des écarts minimes. Le profil des voies à St Jeannet, qui présente souvent un petit toit dès la première dégaine, rend difficile d’ouvrir des voies typées « compétition » dont on souhait une difficulté progressive afin de bien départager les concurrents. Dans cette catégorie, c’est raté. Sidonie prend la 16ème place.
A partir de la 7ème place, on a celles qui ont réussi à avancer un peu mieux. Et on retrouve notre incroyable quintet, mes chouchoutes toutes catégories confondues, celles qui se tirent la bourre tout en restant dans une amicalité et une entraide qu’on aimerait voir plus souvent. Lorsque Rose verse sa petite larme, déçue de sa prestation en voie 3, les 4 autres viennent la consoler. Et lorsque Mélia, grande favorite, a besoin d’un essai supplémentaire dans sa voie 3 et termine 3ème, c’est sans la moindre jalousie ou frustration qu’elle concède la première place du podium. Et à ça, je dis bravo les filles et continuez comme ça.
Côté performance donc, Rose et Maya ne parviennent pas à sortir le crux compliqué de la voie 3 et tombent au sommet de la voie 4. Elles terminent 6ème pour Maya, 5ème pour Rose. Comme dit plus tôt, Mélia prend la médaille de bronze pour un essai de trop dans la voie 3 (elle était la première à défricher les méthodes, petit désavantage qu’elle n’a pas réussi à compenser malgré le téléguidage de Mathis en bas). Romane nous offre une performance incroyable tout en force et volonté tandis que Lya profite une fois de plus de sa taille et improvise ses propres méthodes en prenant de gros risques qui paient bien. Elles auront droit à une voie de finale et c’est Lya qui passe devant avec un avantage assez net. Bravo Lya. Mention spéciale à Romane et une combativité impressionnante !

Une fois les filles passées, c’est au tour des garçons et en U10H, nous avons Paul, Robin, Léon et Boris. Robin sort sa voie 1, fait une belle montée presque au sommet de la voie 2, s’en sort avec les honneurs dans la terrible voie 3 mais ne comprend pas le départ de la voie 4, ce qui le fait dégringoler dans le classement. Il termine 17ème mais peut viser bien plus haut.
Paul, qui commence à être habitué du challenge, poursuit ses progrès et termine à la 11ème place, lui aussi bien pénalisé par une prestation moyenne en voie 4.
Devant, Boris est assez intouchable et malgré un stress évident et deux essais nécessaires pour toper sa voie 4, il gagne haut la main devant un Léon qui progresse à fond en ce moment avec 3 voies topées et une belle grimpe en voie 4. Léon mérite bien sa médaille d’argent. On notera tout de même une grosse disparité dans la façon d’assurer les participants avec parfois de l’aide, voire même des chutes non comptées, et cette fameuse ambiguïté sur le top de la voie 3 qui biaise un peu le haut du tableau.

En U12H, ils ne sont que 2 du club : Malik et Timéo. Je ne parviens pas trop à voir grimper Malik, la faute à ce qu’il a mis le t-shirt blanc et rouge de St Jeannet, se confondant avec la masse d’enfants sur le mur ! Sans coaching, il ne parvient pas au sommet de la voie 2 alors qu’il a largement le niveau de la faire et se fait expulser en bas de tableau à la 26ème place, bien loin de la place qu’il peut faire. Timéo, quant à lui, fait une belle compétition. Tout se jouait dans la voie 3 qu’il sera le seul à sortir avec mes conseils et ceux du quintet des U12F. Bravo Timéo, tu as fait ce qu’il fallait et, une fois n’est pas coutume, tu es resté investi dans ta compétition et bien concentré jusqu’au bout et ça paie !

En U14, le circuit est différent chez les filles et chez les garçons mais il est difficile autant pour les unes que pour les autres. Il faut savoir que c’est la première catégorie à grimper en tête et, pour certains, cette façon se s’assurer est tout nouveau ce qui complique pas mal l’escalade. Pour Julie, c’es très difficile. J’essaie de la suivre au mieux mais elle ne parviendra pas à beaucoup avancer et finit à la 29ème place, bien déçue. Noéline, qui a tout de même un peu plus d’expérience dans sa grimpe, galère dans la plupart de ses clips et perd beaucoup de temps, temps qu’il lui manquera pour finir ses voies 1 et 2. Elle termine 21ème. Quand on voit qu’elles sont 9 à ne pas avoir réussi à atteindre le sommet de la voie 1, qu’elles ne sont que 3 à toper la voie 2 et que les voies 3 et 4 n’ont juste pas été sorties et qu’elles ont laissé l’immense majorité des grimpeuses sur le carreau, on peut se dire qu’il y a eu un problème de dosage dans la difficulté !

Chez les garçons, c’est un peu mieux mais trop dur également avec 6 enfants à ne pas sortir la voie 1 et la moitié à ne pas sortir la voie 2, avec toujours ce problème que la difficulté dans les voies arrive trop tôt. Un grand bravo d’ailleurs aux assureurs parce que ce n’était pas facile !
Chez l’USC, Lino grimpe bien sa voie 1 jusqu’au moment du sommet où il s’agit d’engager le dernier mouvement, ce qu’il ne parvient pas à faire. Dans toutes les autres voies, il chute dès le début des voies et termine à la 21ème place. Il faut que tu parviennes à libérer ta grimpe et à engager les mouvements, Lino.
Mani, quant à lui, fait une belle compétition et fait partie des rares à sortir les 3 premières voies et tombe après un beau run dans la voie 4 en terminant à la 6ème place, au coude à coude avec les 5ème et 4ème. Devant, avec la participation de Gabriel et Romain de VdG, deux jeunes performant sur le circuit national, le podium était difficilement accessible. On est ici en droit de se demander si la participation de jeunes aussi forts est pertinente et n’a pas influencé les ouvreurs au point de durcir le niveau global d’un circuit étant à la base destiné à un public local peu expérimenté mettant un premier pied dans la compétition. Attention à la dérive élitiste !

Passons chez les plus grandes avec en U16F, les célèbres Léane et Hanaé et leur duel de longue date, ainsi qu’Emma et Lia. Léane n’ayant pas participé à la première manche, elle est la première du club a attaquer le circuit et place la barre très haut en enchaînant ses 4 voies. Le ton est donné. Les 3 premières voies sont pour la peine assez faciles et la difficulté bien dosée même si on se questionne sur la pertinence de mettre leur mettre en voie 3 la voie 4 des U10 sans modification. Avec 6 ans d’écart elles ne font pas la même taille ! Le classement va se jouer dans la voie 4, un long plafond ! Et on sait que ce n’est pas à l’avantage d’Emma et de Lia, grimpeuses exprimant leur talent plutôt par leur technicité que par la force de leurs biceps ! Emma parvient cependant à bien entamer le toit et prend la 5ème place. Lia s’effondre physiquement juste à son début après déjà une longue grimpe fort déversante et un peu décontenancée par les clips. Elle termine 7ème.
Hanaé a pas mal de pression sur les épaules quand elle s’élance mais je sais qu’elle peut le faire. Elle grimpe bien, propre, mais le toit vient puiser dans ses réserves. Elle reste concentrée et se atteint la dernière prise. Ne lui reste qu’à clipper le relais mais un manque de mou à l’assurage l’en empêche et la renvoie dans les airs. Il faut dire que le toit n’est pas non plus très haut et que la disposition de la dernière prise obligeait les grimpeurs à sortir pas mal de mou, situation particulièrement tendue pour l’assureur ! Mieux vaut un échec qu’un retour au sol !!
Qu’à ce la ne tienne, après petite délibération et devant tous les témoignages, le jury accepte, et c’est tout à son honneur, de qualifier Hanaé en finale avec Léane et Eline. Après tout, elle le mérite bien, on n’est pas en championnat du monde et on n’en est pas à la première irrégularité de la journée. Les trois concurrentes partent donc dans une nouvelle voie « à vue » et c’est Léane qui ira le plus loin et empoche la médaille d’or, quelques mouvements devant Hanaé, médaillée d’argent, elle même à un petit rien devant Eline. Beau spectacle, merci les filles !

En U18F, catégorie un peu délaissée par les jeunes et vaguement invisibilisée par l’absence même de pancartes au départ de leurs voies, Elisa du COV remporte sans surprise la médaille d’or, devant une Endy qui s’est bien battue dans le dévers et dans le toit et qui progresse de jours en jours avec son appréhension de la chute. Reste à mettre un peu de rythme et de confiance et elle ira taquiner Elisa !

Chez les garçons en U16, le circuit est très physique avec 2 voies parcourant l’intégralité du toit !
Aleksander sort sa voie 1 mais les autres voies sont un bon cran au dessus. Il donne ce qu’il peut mais il termine à la 24ème place.
Esteban P. tombe malheureusement dans sa voie 2, et malgré des prestations très honorables dans les voies 3 et 4, termine à la 18ème place. Dommage. Antoine parvient à sortir ses voies 1 et 2 mais les gros dévers auront raison de sa volonté et il termine 14ème. Esteban C nous offre une belle prestation dans la voie 3 en avançant très loin dans le toit, mais cet effort lui coûte si cher en énergie qu’il s’effondre dans le gros dévers de la voie 4, prenant la 9ème place.

Et pour finir ce très long palmarès, chez les U18H, 4 grimpeurs du club étaient présents. Lucas, que je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de suivre, peine dans chacune de ses voies et termine à la 12ème place. Noah et Bastien sont au coude à coude mais Bastien, qui s’est un peu entraîné à Bréa ces dernières semaines, négocie un peu mieux le plafond dans la voie 3 et se place 4ème, juste devant Noah 5ème. Au sommet du tableau, le duel entre Sandro de VdG et Mathéo de chez nous se termine avec une nette victoire en faveur de Mathéo qui sort le voie 3 et tombe à la toute fin de la voie 4. Bravo Mathéo, quel grimpeur complet tu fais !

Avant de conclure ce résumé, je tiens à féliciter et remercier les bénévoles, les juges et les assureurs, mais aussi ceux qui tiennent la buvette. Ces journées sont longues et pas faciles et encore une fois, il convient de souligner que ces événements ne pourraient pas avoir lieu sans leur implication. Les quelques irrégularités de jugement, les assurages en cordes trop tendues entrainent probablement quelques erreurs dans le classement mais s’agissant d’une entrée à matière, personne ne doit s’en offenser et même si parfois les résultats sont durs pour les enfants, cela fait partie du sport, et plus généralement de l’apprentissage de la vie. Je tiens aussi à souligner l’implication des clubs car je me souviens d’une époque pas si lointaine où seule l’USC finançait un encadrant pour coacher les jeunes. Hier, presque tous les clubs étaient accompagnés et c’est une véritable plus-value pour les enfants et la qualité de l’événement.

Mais il s’agit de trouver un juste milieu et de ne pas non plus envoyer les plus débutants et moins aguerris au casse-pipe et il faudra que l’équipe organisatrice et les ouvreurs tirent les leçons adéquates de cette expérience. Le travail d’ouverture n’est jamais simple et le dosage est subtil, le profil des murs à St Jeannet est atypique est peu adapté à des voies progressives, mais lorsqu’une participante vient me voir en me disant qu’elle va arrêter la compétition parce que c’est trop dure, ça me brise le coeur et je me dis que pour elle en tout cas, l’événement n’était pas à la hauteur. De l’autre côté du spectre, le spectacle a certes été assuré mais quand on voit que ceux qui gagnent la compétition en U16H et U14H sont tous les deux surclassés et jouent au niveau national, on peut se demander si ça en vaut la peine. Si j’ai depuis longtemps été écarté des centres de décisions fédéraux parce que de tempéramment jugé trop critique, je me permets de rappeler que ces compétitions s’adressent principalement à un public non habitué et qu’il ne faut pas en faire un show pour les plus forts, destiné à nourrir leur compétitivité et satisfaire leur ego, particulièrement si cela se fait à l’encontre de la majorité des grimpeurs moyens. Le circuit de compétition officiel est déjà là pour ceux qui souhaitent se confronter de façon sérieuse.

En attendant, on peut quand même dire que l’événement s’est bien déroulé et on espère voir autant de jeunes motivés dans 2 semaines pour la troisième manche à Pégomas !

Sortie falaise du groupe Parents/enfants à Séranon : escalade et mini grande voie

En ce week-end ensoleillé de fin janvier, nous avions décidé d’errer dans l’arrière pays Grasssois et plus précisément sur le secteur du « chapeau de Napoléon » proche du village de Séranon. Sur le parking, Donnatiennne, Nico, Milo et moi-même attendons le reste du groupe. Le hic est qu’il est encore à l’ombre et que le thermomètre annonce une température négative. Ça réveille !

Une dizaine de minutes plus tard, nous sommes au complet, soit une douzaine de personnes et après une rapide distribution du matériel, nous parcourons la très modeste marche d’approche et rejoignons notre bout de caillou ensoleillé. Ici le secteur se divise en deux : l’étage du bas et l’étage du haut. L’idée est de commencer par le rez de chaussée puis, par la suite, de monter au premier soit en reprenant le chemin, soit par une « mini grande voie » qui se compose de trois longueurs d’une quinzaine de mètres et ainsi de mettre en pratique l’apprentissage de l’assurage par le haut.

Tout d’abord, pour que l’ensemble des participants puissent s’occuper, l’installation de moulinettes est de rigueur. Romane ne laisse pas le temps s’egréner et elle va dans « la rhaine » un 4+ à la ligne de faiblesse évidente puis, arrivée au relais, réalise sa manip avec brio. Matéo fait de même dans « bathilde » un autre 4 à droite de la falaise pendant que Donna s’essaye dans « perfide » un 5+ très classe. Les cordes ont maintenant fleuri, les jeunes et moins jeunes ont de quoi s’occuper et je peux donc encadrer deux ou trois personnes dans cette fameuse grande voie.

Anaïs, Romane et Sarah sont les premières volontaires. Nous partons donc ensemble à l’assaut de la première longueur. Anaïs prend la tête et grimpe la voie avec facilité. Arrivée au relais, elle installe son reverso puis assure par le haut pour sécuriser ses seconds. Nous sommes maintenant rejoints par les filles et, pour la deuxième longueur, Romane prend le rôle de leader. À son tour elle escalade aisément puis fabrique son relais. En bas la gestion de la corde est chaotique, il faut dire que faire des longueurs de quinze mètres avec deux brins de soixante dix mètres, le tout en changeant de premier de cordée, relève du défi et prend un temps certain. Nous voilà tous au relais numéro deux et, pendant que Milo, Donna, et Nico s’apprêtent à prendre leur tour dans la grande voie, Sarah prend la tête pour libérer la longueur finale. Celle ci n’est qu’une formalité, là- haut les points ne sont pas reliés et nous nous aidons d’un dynaloop pour construire notre relais. Romane et Anaïs nous rejoignent tout sourire.

Je redescends rejoindre Donna qui est déjà parvenu au relais numéro un et qui, malgré quelques hésitations, a bien construit son premier relais. Les garçons suivent et le reste ressemble comme deux gouttes d’eau à ce qu’il s’est passé avec la cordée précédente. Arrivés au sommet, le temps a largement filé et les ventres de sont creusés, nous déballons salades et sandwichs puis mangeons un peu à la hâte. Comme à l’habitude nous avons le droit au gâteau de Donna et ce coup-ci c’est un marbré. Ajoutez à cela les bugnes  d’Angela et nous sommes requinqués pour de nombreuses heures.

L’après midi est déjà bien avancé lorsque nous remettons nos baudriers. Durant cette deuxième partie de journée, comme prévu, nous grimperons au premier étage. Après avoir installé des moulinettes dans les voies faciles à droite de la falaise, Alex souhaite avoir une corde en place dans « ependymère » un 6a+ très sculpté et abordable. Les candidats se succèdent avec plus ou moins d’agilité. À noter la belle prestation de Romane qui, en dépit de sa taille d’enfant, gravit la voie sans difficulté. Sur la gauche de la falaise, Anaïs et Sophie parcourent  « morue », une voie en quatre au calcaire irréprochable. Encore plus à gauche Sarah, aidée par sa fille Romane, grimpe sa première voie en tête ! Bravo !

Le soleil vire à l’ouest et la luminosité baisse. Cependant, Alex reste motivé et veut en découdre dans une dernière voie. Il choisi la « dame de coeur » un 6a bien tassé au centre de la falaise. Il s’y lance en tête et, à l’aide d’une escalade engagée, enchaîne la voie. Machine! Alex redescend mais les dégaines restent accrochées au caillou et pas grand monde souhaite aller les chercher. Par bonheur les jeunes relèvent le degré de motivation et Milo tente sa chance. Malheureusement il bute sur la première difficulté et redescend. C’est au tour de Matéo de jouer son vatout. Il bute également mais s’acharne encore et encore. Sa pugnacité vaincra et les dégaines seront récupérées. Merci Matéo ! Ce coup-ci notre étoile s’apprête à passer derrière la montagne et le thermomètre à dégringoler. Nous prenons les devants et rangeons le matériel. Le retour aux voitures est avalé en cinq minutes puis après avoir discuté quelques instants nous nous séparons et rentrons dans nos chaumières.

Merci à tous pour cette belle journée ensoleillée loin du tumulte de la ville.

À bientôt !

Sortie jeune du 11 février à la Turbie

Bonjour à toutes, bonjour à tous

Le dimanche 11 février le club organise une sortie jeunes à la Turbie et plus précisément au secteur du  » gentil » puis, en fonction du niveau des participants au secteur « big ben ».

Le rendez vous est fixé à 9h à Sauvaigo ou à 9h45 sur le parking (voir point gps plus bas).

Pour vous inscrire il vous de remplir le formulaire ci joint.

 

Retour sur les demis-finales sud du championnat de France de bloc à Chamonix

Ce week-end, c’était direction Chamonix pour une tentative de qualification d’Endy, Mathéo, Mathis, Léane et Hanaé pour les championnats de France de bloc. Comme cette compétition concerne toute la moitié sud de la France, autant vous dire que les participants ne sont pas là pour enfiler des perles.

C’est donc un départ avec 4 des jeunes concernés vendredi après-midi, Mathéo faisant le trajet de son côté. Les autoroutes françaises étant encombrées de tracteurs et de pneus brûlés, on s’est dit que passer par l’Italie et le tunnel du Mont Blanc serait judicieux. On découvre donc l’appartement loué pour l’occasion aux Houches vers 19h. La maman de Mathis nous ayant préparé des lasagnes, on a juste à enfourner, mettre les pieds sous la table et nous voilà au lit relativement tôt.

Le lendemain, c’est réveil 6h30 car les U18 attaquent leur compétition à 8h30. Le temps de se préparer, de faire le petit trajet qui nous sépare du gymnase, de pointer, de répérer les blocs et de s’échauffer, tout ça prend du temps.
On retrouve donc Mathéo, ainsi que Sandro, Lucas et Nathan de VdG et Elisa et Loane du COV. Après une lecture des blocs, Léane et Hanaé aident Endy à s’échauffer pendant qu’avec Mathis, on discute stratégie. Et c’est parti pour la première vague !

Le niveau est évidemment relevé et à ce stade de compétition, aucun des 8 blocs proposés n’est facile. Chez les filles, Endy se heurte très vite à la réalité avec des tentatives difficiles dans le bloc 2 et quelques beaux essais qui ne suffiront qu’à valider la zone. Le bloc 1 demande de quitter la position de départ avec un transfert de poids dynamique qu’Endy ne comprendra pas. Le bloc 3 est encore relativement abordable et Endy fait un deuxième essai correct et atteint presque la zone avec un réta sur talon, mais là encore, ce n’est pas suffisant et les essais d’après sont moins bons. Il faut comprendre que l’aspect psychologique est primordial et quand on commence à perdre pied, il devient très difficile de grimper à son niveau. Endy essaiera un peu tous les blocs restants sur la suite de sa compétition mais sans parvenir à concrétiser. Dur. Elle termine à la 64ème place avec 1 zone validée. Elle savait que ça allait être dur pour elle mais la déception est grande pour elle. J’essaie de la consoler en lui expliquant que déjà, se qualifier et concourir ici, c’est une perf en soi. Elle retrouvera le sourire quelques heures plus tard.
C’est dur également pour Elisa qui atteint tout de même une 35ème place avec 3 blocs validés.

Pendant ce temps, Mathéo se débrouille un peu mieux. Malgré un début un peu lent et un essai pour rien dans le bloc 1, il parvient à valider le 1 et le 3 facilement. Le bloc 2 un peu ordu pose problème et on dirait que sa grande taille est un désavantage pour une fois. Il parvient à s’arrêter sur la prise du jeté du bloc 4 et à valider la suite. Déjà 3 blocs. Les résultats sont affichés en temps réels et on peut estimer le nombre de blocs à faire pour avancer correctement dans le classement. Les bloc 5 en dalle est décisif. Mathéo progresse essais après essais, mais le chrono avance. Il ne lui reste qu’un seul essai quand il parvient à se ruer sur la prise de fin ! Avec 4 blocs, il se positionne en milieu de tableau mais cela reste insuffisant pour la qualification au championnat de France. Il faut absolument qu’il en fasse un autre. Le bloc 6 est une dalle difficile avec beaucoup d’attente, le bloc 7 est clairement le plus dur du circuit, et le bloc 8 est ultra physique. Mathéo retourne dans le 2. Tout se joue ici mais non, il n’arrive pas à se mettre bien dans le départ, il restera à 4 blocs et une zone et une malgré tout belle 30ème place. Sandro passe un peu à côté de sa compétition et finit avec 2 blocs et 2 zones tandis que Lucas fait un coup d’éclat en sortant rapidement le bloc 8 physique et se place 15ème avec 5 blocs et une zone apparemment non comptée mais surtout une qualification.

Juste après, c’est Mathis qui enchaîne en U20. L’avantage, c’est qu’il connait déjà le circuit, celui-ci étant quasiment le même que les U18 avec quelques modifications. Il est bien chaud, on a déjà discuté stratégie et comme il est seul dans sa vague, je vais le suivre à 100%. Il a choisi de s’attaquer direct au bloc 2, celui où Mathéo s’est cassé les dents. Mathis est en général plutôt bon dans le style qui se tord et il est le tout premier à s’élancer. Et bim, il flashe. C’est un bon départ. L’autre bloc crucial est le bloc 5. On sait que c’est un bloc dans lequel il y aura la queue plus tard alors il faut le valider rapidement. Quelques essais de calages sont nécessaire et c’est fait. A ce moment, on se dit que c’est très bien parti. Mathis tente alors le jeté du bloc 4. Quelques essais non réussis. Puis le bloc 3 qui a été modifié est devient franchement plus dur. Il ne parvient pas à trouver son placement et rate quelques essais. Le doute s’installe mais il reste calme. Il s’esaie dans le bloc 6 et valide une zone avant ed revenir dans le 4 et le réussir. Le moral revient. Tout va se jouer dans le bloc 3. Après 4 essais, il est toujours circonspect devant la méthode et dans son cinquième, il improvise un mouvement inédit et enchaîne ! Avec 5 blocs et une zone, il est bien placé. On sait qu’il va être difficile de faire mieux que ça mais il tente tout de même les blocs restants sans succès. Il sera 13ème à la fin de la vague, très largement suffisant pour se qualifier !

La pression retombe pour moi et il est temps de manger un bout (il est 15h !) On file à la boulangerie tous ensemble et on revient pour le spectacle des finales qui durera jusqu’à 18h30 et de grands moments où participe Juliette maintenant au club de l’Argentière et qui termine 10ème malgré nos encouragements, avec les doigts en sang comme beaucoup de filles d’ailleurs. Les meilleurs sont vraiment forts et c’est impressionnant. Retour à l’appart, douches repas et dodo car le réveil est pour 5h30, les filles devant être sur le pied de guerre à 7h30 !

Et rebelote le lendemain matin, avec en plus le rangement de l’appart. Je vais pointer pour Léane et Hanaé tandis qu’elles vont faire un tour dans la salle et regarder les blocs. Echauffement, stratégie et feu ! La plupart des blocs sont connus, certains étant des blocs de finale la veille un peu modifiés. Je lance les filles dans le bloc 6, la dalle dure du circuit. Léane part en premier et valide la zone. Hanaé également, mais en 3 essais, pas de progrès supplémentaire. La fin semble plus ou moins inaccessible alors on bouge, Hanaé dans le bloc 5 physique qu’elle valide flashe et Léane dans le bloc 4, l’autre dalle moins dure mais elle zippe et commence direct à s’énerver. Elle lâche un autre essai dans le 5 en grimpant n’importe comment. Mauvais début de compétition. Hanaé part dans le 4 mais zippe également. Ce bloc est largement à leur portée et il va falloir le faire pour rester dans la course. Au lieu de se concentrer sur leurs essais, les filles ont du mal mentalement et préfèrent fuir leurs échecs et partir dans les blocs faciles 1 et 2 qu’elles valident, puis dans le bloc 3, une coordo pas trop compliquée. Après quelques essais, Léane sort le bloc et reprend du moral. Hanaé loupe ses 5 essais et commence à s’effondrer. Léane revient dans le 5 et le 4 qu’elle valide rapidement, ainsi que la zone du 7. Avec 5 blocs validés, elle est bien placée mais le bloc 6 sera la clé. La queue est longue et elle manque son essai. Là, on a le choix entre retenter ou essayer une zone dans le 8. Je la sens un peu démobilisée en mettant ses 5 essais sans succès dans le 8, elle n’aura pas le temps de refaire le 6. Avec 5 blocs et 2 zones, elle se place 22ème à quelques essais d’une qualification. Elle aura fait une bonne compétition mais le départ poussif et l’énervement ont cruellement joué en sa défaveur.
Pendant ce temps, Hanaé a moins de succès. Le bloc 4 lui résistera jusqu’au bout. Elle n’aura pas non plus la zone du 7. Avec 3 blocs et 2 zones, loin de ce dont elle est capable de faire, elle prend la 45ème place.
Dans le même temps, Loane du COV faisait une belle compétition avec 4 blocs et une zone et prenait la 35ème place.
Chez les garçons, le circuit était particulièrement intense et Nathan de VdG termine 29ème avec 3 blocs et 2 zones tandis que Camille du même club subit un peu sa compétition avec un seul bloc et 3 zones à la 61ème place.

Fin du week-end pour nous, il est temps de reprendre la longue route. Je félicite Mes 5 jeunes pour leurs efforts, et particulièrement Mathis pour sa brillante compétition. Je remercie évidemment le club organisateur à Chamonix, les bénévoles et les ouvreurs. On aurait aimé une zone spéciale pour les coachs mais la salle était trop petite pour ça. C’était un peu compliqué par moment mais on s’en est sortis vivants. La suite dans 2 semaines à Montmartin sur Mer !

L’intégralité des résultats ici.

Déplacement du groupe compet à Climb Up Bouc Bel Air

Ce dimanche 21 janvier, le groupe compétition de l’US Cagnes s’exilait dans les Bouches-du-Rhône et plus précisément dans une salle « Climb up » située à Aix en Provence.

Au vu de l’éloignement géographique l’ensemble des participants avaient opté pour un départ de Cagnes-sur-Mer à huit heures. Motivés les parents ! En conséquence dès 9h30 les premières voitures arrivent et, dans le quart d’heure qui suit, nous sommes tous réunis dans le hall de notre super salle d’escalade, soit treize compétiteurs plus les différents parents accompagnateurs.
 
De longues minutes sont nécessaires pour remplir les différents formulaires puis, après un rapide passage aux vestiaires,  nous voici fin prêts ou presque à serrer quelques arquées. Au programme ce matin c’est « difficulté », comprenez escalade avec une corde à l’inverse du « bloc ». Après les deux voies d’échauffement réglementaires, les jeunes ont pour consigne de réaliser, ou tout du moins essayer, quatres voies à vue proche de leur niveau max.
 
 
La mise en route est rapide et, en dehors d’Emma qui se fait légèrement surprendre dans un 6a+ à réglettes, les protagonistes enchaînent facilement leurs deux premières voies. Les choses se corsent dans la troisième, d’abord pour Maya qui, diminuée par une blessure au pied et contrainte de grimper en chaussures, n’arrive pas à exprimer son potentiel. Ce lundi matin le verdict est tombé, elle doit s’abstenir d’escalade durant une semaine. Nous te souhaitons un bon rétablissement ainsi qu’une bonne semaine de repos, cela te fera le plus grand bien.
 
 
Bon revenons à nos moutons. Léane se lance et tombe, Mathis s’élance puis chute, Hanaë entreprend mais finit par choir. Il en sera ainsi durant les quatres voies… L’ego est mis à mal, dur dur pour le moral. Cependant, pour se redonner du baume au coeur il suffit d’observer les plus jeunes. Romane, en forme depuis plusieurs semaines, fait bonne impression et enchaîne ses longueurs. Seul le dernier 6b+ la fera chuter. Rose empile également ses voies avec son aisance habituelle suivie par une Mélia en grande forme. Boris, avec une belle grimpe, clippe tous les relais . La cordée Timeo-Mani fonctionne bien mais malgré leur motivation, ils se heurtent souvent aux trop grandes difficultés des voies. Baptiste, valeureux, couine dans son premier 6b mais enchaîne le deuxième. Quant à Lia qui n’a pas quitté son pull, elle signe un bel essai dans un 6b déversant mais tombe à quelques centimètres du relais.
 
 
Nous clôturons cette matinée par deux performances notables, celles de Melia et de Boris. Tout deux ayant aisément enchaînés leurs six premières longueurs ont droit d’en essayer une dernière, une voie de finale en quelques sortes. Boris se lance dans en 6c à tendance verticale, gravi les premiers mètres sans soucis puis, sans complexe, continue d’épater la galerie. À l’aide de sa précoce précision, mouvement après mouvement, il s’approche du relais. Sa petite taille l’oblige parfois à se placer, se replacer ou même se réorganiser mais même le crux final ne le fera pas choir. Une démonstration d’escalade accompagnée d’une grande maturité. Boris illustre à merveille les dire de Corneille (pas le chanteur)  » Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années ».
 
 
Place à Melia maintenant, pour elle ce sera un 6c+ bien physique. Le départ est une formalité, cependant à la quatrième dégaine, elle se complique la tâche en partant à gauche alors que la voie est à droite… Elle traînasse une ou deux minutes puis se réorganise, traverse à nouveau puis se remet dans les rails. Je me dis qu’elle a grillé beaucoup d’énergie, que cette erreur va lui être préjudiciable et que la suite va s’avérer compliquée. Çela serait véridique pour un grimpeur moyen mais Melia ne fait pas partie de cette catégorie et va le prouver. Vaillamment, et malgré l’éloignement certains des prises, elle poursuit. Souvent je pense qu’elle va tomber mais non, avec l’aide de son formidable dynamisme elle attrape toujours la prise suivante ! Emma, de plusieurs années son aîné, verse même une petite larme quand elle s’aperçoit que Melia va aller plus haut qu’elle… La chaîne est maintenant à portée de main et le talent parle. Mélia clippe le relais. Diantre !
 
 
C’est sur ces réussites que les jeunes vont s’attabler et remplir leurs estomacs criant famine. 
Moins d’une heure plus tard, tous les jeunes sont motivés et souhaitent en découdre avec l’espace bloc. Pour cet après-midi l’idée est simple, se rapprocher au maximum de ce qui se fait en compétition, les grands ayant une échéance importante le weekend suivant. Chaque participant à dix blocs à essayer, du pas très difficile au bloc extrême. Ils ont cinq essais par bloc. Les réussites et les échecs se succèdent, Rose, Romane et Maya s’acharnent dans un bloc physique. Mathis, Léane et Hanaë se confronte à des dalles et des coordinations lunaires. Mani, Timeo et Baptiste ont retrouvé leur terrain de jeu favori. Lia, accompagnée de sa nonchalance, fait parler sa technique. Emma fait le job, quand Boris et Mélia continuent de faire la lumière.
 
 
La journée est longue et les corps se fatiguent. Nous consacrons la dernière heure à un travail plus technique. Réunis dans la même zone,  nous nous observons grimper pour apprendre par mimétisme. Nous essayons également de faire ressortir les forces et faiblesses de chacun. Il est maintenant presque seize heures et la séance touche à sa fin. Un dernier debrief, un au revoir puis à l’aide de nos voitures nous nous apprêtons à regagner notre beau département.
Merci aux parents et merci aux jeunes pour vos implications sportives.
En espérant que cette journée vous aura été bénéfique.
 

Stage jeunes de Pâques à Chateauvert : inscriptions !

Ça y est, les inscriptions pour le tant attendu stage enfants des vacances de Pâques sont ouvertes. Le stage concerne les enfants à partir de 10 ans. Cette année, on n’ira pas trop loin. La destination retenue est le superbe vallon Sourn dans le Var, entre Chateauvert et Correns.

Le stage se déroulera durant la première semaine des vacances de Pâques, du lundi 22 au vendredi 26 avril au camping du grand jardin à Correns.

Le club louera 2 minibus pour le transport des troupes et on attend la participation de parents si nécessaire. Ce stage est un moment important de la vie de club, avec des liens qui se créent entre les enfants, mais aussi entre les moniteurs (Yannick et Sylvain)  et les jeunes. Il offrira comme chaque année de bons moments d’émotions, et de grands épisodes sportifs. Nous comptons sur vous pour vous inscrire en masse !
Pour ceux qui se demandent comment ça se passe, je vous conseille de lire le résumé du stage de l’année précédente à Buis-les-Baronnies.

Pour ce qui est des inscriptions, vous trouverez tous les documents nécessaires ici : la fiche d’inscription et la fiche sanitaire. Ces deux documents, ainsi que le règlement de 225€ (en liquide, chèque à l’ordre de l’US Cagnes Escalade ou virement en indiquant l’objet et le nom de l’enfant en référence) doivent être remis à Cécile, Yannick ou Sylvain pour réserver votre place.
Attention, les places sont limitées à 25 et les documents et le règlement doivent nous être remis avant le 22 mars impérativement !

Vous trouverez toutes les infos nécessaires dans ce document. Vous y trouverez notamment la liste du matériel à amener. Pour ce qui est des tentes et du matériel d’escalade, nous nous organiserons plus tard pour savoir ce qui manque ou ce qu’on a en trop.

Nous aurons besoin de quelques parents pour nous aider au bon déroulement du stage, transport et aide au campement. Si vous êtes disponibles et intéressés, n’hésitez pas à vous manifester. Une participation aux frais d’hébergement pourra éventuellement être demandée. 

Venez nombreux !

Sortie adultes au col d’Eze : ça tranche !

Hier a eu lieu la sortie mensuelle en falaise pour les adultes du club. J’avais choisi de retourner explorer le site au col d’Eze, petit site qui s’est un peu développé depuis la pandémie et qui propose maintenant une bonne trentaine de voies entre 5a et 7c, le tout plein sud, face à la mer et avec vue sur la Corse les jours de temps clair.

Et c’est une quasi vingtaine de personnes qui a répondu à l’appel, un engouement qui fait plaisir à voir. Je retrouve le groupe sur le parking et, après distribution des cordes et des dégaines, c’est parti pour la marche d’approche qui, si elle n’est pas bien longue, est un peu raide. En groupe, on prend vite un peu de temps pour passer le petit ressaut final. On dépose nos sacs au pied du secteur de droite, sauf Matthieu qui décide de la jouer solo et grimpera avec Alexis dans le 6a+ pas évident et un 6b du secteur de gauche avant de nous rejoindre en fin de matinée.

Très vite, Cécile est déjà sur le caillou, comme à son habitude. Les autres suivent avec plus ou moins d’efficacité, certains préférant passer par la case café chaud, café tiède avant de se frotter au caillou neuf et tranchant. Et on l’aura entendu que ça coupe, ça cisaille, ça pique, ça fait mal ! Le grimpeur n’est jamais content, on le sait depuis longtemps. Mais c’est malgré tout dans une très bonne humeur que les moulinettes s’installent dans les voies les plus faciles comme « La cîme », « Revenu universel », « Cordes et âmes ». Sigrid et Olivier commencent direct dans le 6a avec « A l’Eze Breizh », voie qu’Olivier a repeinte en rouge dès sa première montée suite à une belle coupure au doigt ! Julien s’attaque également à la fine « Vieille canaille » en 6a également.

Avec Geoffrey, on monte d’un petit cran en installant « un ruisseau de roulements à billes » en 6a+ puis « Noobzone » en 6a, avant que je n’essaie un des 7b du secteur « Warzone » avant d’y envoyer Alexis et que Geoffrey se lance dans le 6c « Tchoufki peut ».

A partir de là, les essais s’enchaînent en moulinette ou en tête selon l’humeur et le niveau, avant de se retrouver tous ensemble à grignoter un bout et les délicieux cookies de Philippe qui n’ont pas grand chose à envier à ceux de Lucile, le tout face à une île particulièrement en beauté planant au dessus du bleu profond de la Méditerranée. Oui, nous vivons dans une région incroyablement belle.

L’après-midi, un léger voile de nuage nous incite à mettre une seconde couche sur le dos, alors que la température jusqu’ici était suffisamment clémente pour nous faire assurer en manches courtes. Mais ce n’est pas cela qui empêche les grimpeurs de s’élancer dans des voies de plus en plus dures, allant se confronter aux passages en toit de « la galère » ou « Sainte Soline ». En fin de journée, Stefano en profite pour nous faire une petite frayeur avec une jolie chute : plus de peur que de mal !

Allez, il est finalement temps de ranger et remonter à la route, dernière petite épreuve avec les sacs sur le dos et la fatigue du jour. Les dernières photos de la Corse et du Cap Ferrat sous la lumière rasante du soleil couchant et hop, on repart vers Sauvaigo et nos vies respectives, en attendant avec impatience la prochaine sortie le 18 février !

Club d'escalade de Cagnes sur Mer