Déplacement du groupe Compet à Climb Up Aubagne

Le dimanche 5 mai, juste avant la rentrée scolaire, c’est avec une bonne partie du groupe compet que je me suis rendu à la salle de Climb Up à Aubagne pour un entraînement bloc et diff.

Les plus grands étant occupés ar un stage de l’équipe régionale, c’est surtout avec les petits que nous avons arpenté les blocs et les voies de cette structure. Au programme, du à vue en masse, à essayer des blocs dans un style différent de ce qui se fait chez nous (et moins morpho également) et des voies de tous niveaux.

Et pour une fois, je ne vais pas m’étaler et laisser les photos parler d’elles-mêmes, comme le disait un grand sage.

Sortie falaise jeunes : un peu d’altitude

Ce dimanche, pendant le long week-end de l’Ascension, nous nous sommes retrouvés avec un petit groupe de grimpeurs au site d’escalade de Guy Dufour, proche de la Colmiane. Soleil, fraîcheur et calme et rendez-vous !

Certes, la route est un peu longue mais l’enjeu en vaut la chandelle. Nous avons trouvé un calcaire de qualité, des voies équipées particulièrement bien pour l’escalade en tête sans peur : un petit site d’initiation idéal.

C’est à 10h30 que nous débarquons au parking du site et que nous retrouvons tout le monde. Aujourd’hui, c’est familial ! Beaucoup de parents sont présents et vont participer activement à la sortie, en installant des cordes, en assurant les enfants et en faisant les vérifications d’usage avant les départs. Une aide toujours bienvenue pour nous les encadrants ! Comme quoi, prendre le temps de former les parents et de leur apprendre les règles de sécurité, c’est bien utile.

Nous choisissons le petit secteur bien dense du Donjon, là où se cotoient 9 voies entre 5a et 5c. Parfait. Après un petit rappel sur la manip de haut de voie, c’est parti pour l’installation des cordes. Ils sont nombreux à être à l’aise dans ce niveau et très vite, une corde pend à chaque relais et le bal vertical est bien lancé.

Aujourd’hui, il n’est pas temps question de performance que de plaisir. Les enfants grimpent à leur rythme, certains en moulinette, certains en tête. Quelques-uns iront jusqu’à essayer du 6a à l’image de Mélia et Baptiste mais la plupart restent dans leur zone de confort dans le 5. Ce qui n’empêche pas Alaric de faire sa première chute en tête, brillamment assurée par Milo !

Apolline, la plus jeune du groupe, avale dans la journée les 9 voies du donjon, de même qu’Anaïs avec plus ou moins de style. Lilas prend doucement confiance dans l’escalade en tête, de même que sa soeur Rose. Aleksander, fidèle à lui-même, n’usera pas beaucoup ses chaussons sur le caillou mais ira parcourir les chemins alentours avec Adèle, un peu plus motivée par l’escalade tout de même. C’est compliqué également pour Lorenzo et Rayan qui préfèrent s’amuser au sol. Il faudra un peu de temps pour réussir à motiver Abd’Allah mais une fois lancé, il ne s’arrêtera plus !

Encore une fois, un grand merci aux parents présents, pour leur aide et pour la convivialité. J’espère que la glace artisanale de St Martin Vésubie a fait honneur à sa réputation !

Stage adultes : l’île de beauté

L’organisation

Depuis longtemps certains adhérents nous demandent d’organiser un stage en Corse. Chose compliquée, quand on n’a que 4 jours en tout et pour tout. Mais cette année, le 8 mai tombait le mercredi juste avant le pont de l’Ascension, 2 jours fériés dans la même semaine : une occasion rêvée !

En début de saison, je me suis attelé à pêcher les infos : achat du topo, recherche des sites intéressants, des billets de bateau, des campings… Il n’y a pas photo, le site majeur de Corse concernant les grandes voies, ce sont les aiguilles de Bavella. Problème de taille : les voies sont très souvent orientées terrain d’aventure. Les protections ne sont pas en place, il faut donc les placer soi-même, sous forme de friends, câblés ou sangles. Chose que nous n’avons jamais apprise au club jusqu’ici… Il va falloir apprendre vite !

Ni une ni deux, je lance les inscriptions et le club achète le matériel nécessaire. Quelques sorties du cycle grandes voies, dont la majorité des participants viennent en Corse également, seront dédiées au TA. Je planifie également une sortie au rocher de Bayonne un peu avant le stage. Toute cette phase d’organisation fut longue et fastidieuse, je me m’attarderai pas plus dessus. Ce fut finalement 21 stagiaires motivés par l’aventure, soit le plus grand nombre depuis que je fais ces stages ! Je contacte Damien, un copain guide de haute montagne, qui nous filera un coup de main pour l’encadrement de tout ce beau monde !

Jour 0 : la traversée

Le mardi 7 mai, nous voilà tous sur le parking devant le parc Sauvaigo à organiser le matériel et les personnes dans les voitures. Petite spécificité, Sandrine nous a dégoté une tireuse à bière, ce qui est super, mais extrêmement volumineux ! On parvient malgré tout à tout encastrer dans les voitures pour un départ à 17h pour les derniers. On ne doit pas traîner, on doit être à 19h au port de Toulon, lieu d’embarquement pour Porto-Vecchio. Quelques bouchons toulonnais obligatoires et 2h plus loin, nous voilà tous à bord ! Une première étape de franchie. Moments détente, repas, jeux, analyse de topo et organisation du lendemain. Le plan : nous débarquons à 10h, certains font un stop boulangerie, on se retrouve tous au camping la Rivière à Zonza pour monter une partie du camp (barnum, gestion du frais) et on part rapidement grimper car la météo se dégrade en fin de journée. Ces infos en tête, chacun rejoint sa cabine pour une première nuit, bercé par le ronronnement du diesel et les léger roulis du paquebot.

Jour 1 : premier contact

Et le plan fut suivi à la lettre ! Débarquement, pain, camping. Sur la route, on se prend une grosse saucée au niveau de la forêt de l’Ospedale, nous faisant un peu douter de la possibilité d’aller grimper l’après-midi. Mais lorsque nous arrivons à Zonza, les routes sont sèches et la pluie a cessé. Les nuages tournent mais nous autorisent à monter le campement tranquillement. Après un sandwich avalé, chaque cordée organise son matériel, petit rituel qu’on répètera chaque jour, puis on reprend la route pour le col de Bavella à 15 minutes de notre lieu de villégiature.

Le parking est bondé, mais nous parvenons à trouver nos places et nous voilà rapidement sur la petite marche d’approche nous menant aux secteurs les plus proches du cols avec des voies de 3 à 5 longueurs : le Pilastru di l’Alba, le pilastru de droite, et la Punta Macao.

Xavier, Djé, JP et Brice accompagnés par Yannick s’embarquent dans « taffonite aiguë », une succession de cinq longueurs côtées 6a, les deux premières pouvant être grimpées indépendamment des trois dernières. La mise en route est lente, pour cause un début de voie peu évident et une température plutôt fraîche. Les premières lunules sont posées puis le premier relais est triangulé. Brice et Xavier rejoignent Yannick suivis de près par la cordée de JP- Djé. Les premières prises sont touchées et au bout d’une quinzaine de mètres patatras, Xavier décroche un gros caillou qui passe largement derrière JP mais qui s’écrase au pied de Djé. Premier avertissement sans frais, en TA on ne tire pas sur le caillou, on le pousse ! Au prix de deux bonnes heures d’efforts le groupe arrive au sommet de la deuxième longueur. Après une petite descente en rappel deux options s’offrent, soit s’échapper à pied puis rejoindre les voitures en dix minutes soit continuer dans les trois longueurs restantes. Djé, Xavier et Brice dont les ardeurs ont été affaiblies par le froid, les cailloux branlants et l’heure avancée optent pour le retour au camping pendant que JP et Yannick choisissent de continuer. La suite est facile et criblée de taffonis, ils gravissent aisément les trois longueurs menant au sommet.

Juste à côté, ce sont Julien et Cécile qui font cordée dans Tafonite amère, une voie en 4 longueurs en 6a+ max. Fins grimpeurs, ils seront de loin les premiers au sommet.

De mon côté, je me retrouve avec l’équipe des plus débutants, avec Jean, Michèle, Saliha et Roxane. Alexis, qui subit des tendinites aux coudes, accepte de prendre une cordée sous son aile dans du facile pour voir comment il se sent. Il part donc dans la première longueur en 5b d’une voie de 3 longueurs, juste à droite du Pilastru di l’Alba, avec Roxane et Jean. Je suis juste à droite d’eux dans une voie similaire en difficulté avec Saliha et Michèle. Lorsque j’atteins le premier relais et fais monter mes deux grimpeuses, j’entends que Roxane a du mal. Je redescends juste à côté d’elle pour la trouver en panique, Jean essayant de la rassurer. Ca part mal. J’essaie de la rassurer également mais rien n’y fait. Bon, c’est le premier jour et c’est une première grande voie pour Roxane, on ne va pas tenter le diable. J’indique à Alexis de passer sur demi-cabestan et de mouliner Roxane jusqu’au sol. Elle retrouvera les autres à l’auberge du col.
Après cette petite mésaventure, tout se déroule bien pour nous et on se retrouve assez rapidement au sommet où Ju et Cécile nous attendent.

Encore un peu plus à droite, Damien, en bon guide qui ne connaît pas encore ses clients, fait un long briefing à base de piliers de la sécurité et de placement des protections. Nos chers stagiaires, attentifs, apprennent beaucoup mais le froid commence à s’installer et c’est avec envie qu’ils décollent enfin dans les voies. Camille prend la tête d’une première cordée dans Aïoli bar avec François, une voie en 5c max « équipée ». Derrière, c’est Laura, Jean et Eric qui suivent. Damien garde l’oeil dans Scuzzuletta, 3 longueurs en 5b, mais cette fois en TA. Il est avec Gautier qui attaque la L1 et Sandrine, tandis que Matthieu, Phil et Jean-Luc ferment la marche. Le départ tardif de ce côté du secteur nous offre la possibilité à Cécile, Ju et moi de les rejoindre en empruntant la dernière voie libre, Occitanista, 6a max. Cette dernière passe par la ligne de rappels et je me dis qu’on gagnera du temps en préinstallant les cordes. On se retrouve plus ou moins tous en même temps au sommet de la Punta Macao et faire passer les 14 personnes dans les deux rappels prend du temps. Mais on s’en sort bien car la plupart ont déjà un peu d’expérience en ce domaine. Il est 19h30 passées lorsque tout le monde est revenu sur le plancher des vaches. Le temps de rentrer à la voiture puis au camping, nous voilà déjà quasiment à la nuit !

Pendant ce temps, quelques équipes étaient retournées au camp pour monter les tentes et c’est avec joie que nous découvrons le campement installé. Il ne reste plus qu’à faire un retour du matériel, faire cuire les pâtes et préparer la bolo. Le camping met à disposition un abri et quelques tables de pique-nique, bien assez pour nous accueillir tous, ce qui est bien pratique car pour 24, le barnum du club atteint ses limites. On se retrouve donc pour un repas bien mérité et un premier débrief où chacun y va de ses remarques et anecdotes. Partage d’expérience crucial pour s’améliorer en efficacité. Tirage, protections, constructions de relais, incidents, tout y passe et nous, les pros, essayons d’apporter notre expertise. Damien se révèle d’ailleurs un maître en la matière et partage beaucoup de petites astuces, tandis que je coordonne avec les compétences déjà acquises afin de ne pas trop perdre nos stagiaires sous une masse d’informations trop importante.

Puis c’est le moment d’organiser la journée du lendemain, la tâche la moins évidente qu’il faudra gérer chaque soir. On essaie de contenter tout le monde, tout en gardant à l’esprit les contraintes d’encadrement. Damien partira avec 2 cordées expérimentées dans l’arête de Zonza tandis que Phil, Cécile et Matthieu feront une variante avec la voie Quilici. Moi, je partirai dans Croce Leccia, une voie facile avec 3 cordées, pour peaufiner la pose de coinceurs et les relais tandis que Yannick ira explorer la Punta Caletta avec les « débutants ».
Mission accomplie ! Pendant que certains vont faire la vaisselle, d’autres terminent de prendre une douche un peu tiède et très vite, tout le monde s’endort du sommeil du juste.

Jour 2 : l’aventure commence

Les grimpeurs se réveillent tôt. Il a plu pendant la nuit, peu sont ceux qui ont dormi correctement. Mais l’excitation est au rendez-vous. Après un petit dej copieux, les cordées organisent leur matériel commun : sangles, coinceurs, cordes… Chaque groupe est prêt plus tôt que l’horaire prévu. Et c’est tant mieux car l’arête de Zonza est un gros morceau avec pas moins de 10 longueurs et 360m d’escalade, même si aucune ne dépasse le 6a ! La marche d’approche est rude également avec 45min qui montent raide.
Julien se voit attribuer la place de leader, celui qui ouvrira la voie. Tâche ardue tant l’itinéraire n’est pas évident à trouver. Les longueurs sont longues, on est en terrain alpi et il faut faire des choix. Malgré quelques erreurs inévitables, il s’en sort bien, avec Damien et Jean avec lui. Derrière, c’est Camille qui suit souvent en tête, en tout cas dans les longueurs clés, avec Gautier et François.

Passant par un itinéraire plus direct, Cécile, Phil et Matthieu atteignent le sommet de l’Acellucciu en premier. De là, ils descendent à la brèche des Genévois où ils choisissent l’itinéraire le plus facile contournant un 6a, itinéraire qui leur coûtera énormément de temps, et pas mal de prises de tête pour trouver l’itinéraire ! Derrière, Damien impose à ses deux cordées un peu réticentes la version directe. Bon choix !

A ce moment, mon groupe est à peu près au sommet de son objectif et nous avons vue sur la brèche au loin où on observe les grimpeurs s’affairer. En bas, de là où nous sommes, les choses sont plus tranquilles. La voie que nous avons choisie est idéale pour une approche en douceur du TA. Seul le départ pique un peu avec un petit pas en 5c où un arbre salvateur fait gentiment descendre la cotation à 5a. C’est Jean-Luc qui attaque en tête, encordé avec JP et moi-même. Il enchaîne facilement le pas dur et protège la suite avec l’expérience qui est la sienne. Derrière, Laura s’élance et je l’attends régulièrement pour vérifier ses protections et son tirage. Elle amène avec elle Eric et Brice. Pour la dernière cordée, c’est Djé qui décolle en premier. Il fera relais un peu en-dessous de nous pour éviter les bouchons. Sandrine, toujours sourire aux lèvres, suit avec Xav. L’objectif pour le groupe est que chacun prenne la tête, pose des protections et construise son relais. Journée péda ! C’est un peu long mais tout le monde s’en sort avec les honneurs et nous mangeons tous ensemble avec une météo clémente malgré un petit vent frais et quelques passages dans le brouillard sous la fameuse Croce Leccia, un peu en contrebas. Il est encore tôt et le choix s’offre à nous de poursuivre. Djé et Sandrine décident de stopper ici leur escalade tandis que le reste du groupe retourne du côté de la Punta Macao pour 3 longueurs supplémentaires. Après un petit détour dans le mauvais vallon, on se rend compte que Brice et Eric ont oublié leurs cordes ! Ils sont bons pour retrouver Sandrine et Djé aux voitures et aller commencer à préparer le célèbre colombo de Jean-Luc, nous sans avoir recueilli les précieuses infos préalablement.

Ce sont donc Jean-Luc, JP et Xav qui partent dans Aïoli bar tandis que Laura prend la tête dans la voie en TA de Scuzzuletta. Il faut bien comprendre qu’en TA, la dimension de l’itinéraire est cruciale et loin d’être évidente. Il faut parfois faire des choix dont on n’est pas certain de la conséquence et faire avec ! Laura se débrouille comme une cheffe et malgré quelques longues hésitations et des choix peu communs, elle parvient au sommet en ayant tout fait en tête ! On retrouve la cordée voisine pour descendre ensemble les rappels et retourner aux voitures.

Dans l’arête de Zonza, c’est encore plus long mais les cordées finissent par atteindre la punta di l’Acellu. Reste une longue descente pas facile où quelques erreurs mènent à des impasses. Mais finalement, tout le monde rentre à bon port. Ils sont épuisés mais heureux de nous raconter leur grande journée !

De l’autre côté du col, le groupe de Yannick est en mission pour la punta Caletta. Ils sont partis en dernier du camp et avaient pour consigne de ranger avant leur départ. Ils sont six : Alexis ouvre la marche et fait cordée avec Roxane et Saliha. Yannick reste auprès d’elles avec Michèle et Jean derrière. La petite heure de marche d’approche les met en jambe mais une fois arrivés au pied de la falaise le doute s’installe, ils ne savent pas vraiment où se trouve le début de la voie. Après une heure de repérage ils sont certains d’être au bon endroit et s’équipent du matériel. C’est parti pour 200 mètres d’escalade sur un granit d’exception. Dans cette première longueur, Alexis ne rencontre pas de difficulté et, après la triangulation de son relais, Saliha et Roxane s’élancent à leur tour dans la longueur où un premier crux les attend. Saliha montre l’exemple et Roxane, enhardie par son échec de la veille, se joue du pas de bloc. Michèle et Jean suivent sans peine et ils se retrouvent tous ensemble au premier relais très confortable. La deuxième longueur offre un passage original où ils doivent se laisser tomber, mains en avant, pour franchir une faille. La troisième longueur pose des problèmes d’itinéraire, Alexis peste un peu puis s’adapte en faisant un relais sur becquet. La dernière longueur est plus facile, ils courent vers leur objectif : la cime ! Ici le décor est à couper le souffle, la mer d’un côté, les aiguilles de Bavella de l’autre.  Mention spéciale à Roxane pour la réalisation de sa première grande voie ! Après avoir mangé quelques sucreries il reste maintenant à descendre. Pour cela un petit rappel suivi d’un plus grand sont nécessaires. Roxane pas encore très à l’aise dans cet exercice angoisse un peu, quelques fortes émotions plus tard le plancher des vaches est retrouvé sans embûches. Le retour, en-dehors d’être casse genoux, est une formalité. Il est tout de même 19h30 lorsque le groupe rejoint le camping ! La journée fût certes longue mais ô combien satisfaisante.

Le soir, tous les groupes se retrouvent et c’est la fête aux anecdotes tandis que Jean-Luc reprend la main sur son colombo qui nous régalera. On débriefe, on analyse un peu, on rigole. Tout se passe à merveille et on organise le lendemain. Je me suis un peu refroidi quand j’ai vu comment des cordées assez expérimentées ont quand même bien galéré dans l’arête de Zonza et je pose un veto pour les autres qui l’acceptent sans tergiverser. Camille a envie de parcourir Allegria, une ligne montant au Castellu d’Ornucciu, petit sommet où résident les restes de l’ancien château de Roccatagliata et ses impressionnantes grottes murées.
Mais c’est encore une course longue et la priorité est à ceux qui partiront le samedi. Ce sont donc Cécile, Sandrine, Djé, Xav et Eric qui iront parcourir cette voie avec Yannick. Damien se la jouera plus cool avec Jean-Luc, Ju, Jean et Matthieu dans la Super Picsou sur un sommet secondaire non loin de là : le Castellucciu d’Ornucciu.
Phil décide également de faire plus tranquille et embarquera avec lui Roxane, Saliha, Michèle et Jean pour une journée de couenne au col. Et finalement, je prendrai le reste du groupe pour aller faire des grandes voies équipées au secteur de le punta Arghjavara qui surplombe la rivière de la Purcaraccia.

Jour 3 : Persiste et signe

Nous voilà donc mon groupe et moi au parking du site. La marche d’approche est courte, ce qui ne nous empêche pas de la chercher un peu. Deux cordées doivent parcourir Heureux qui comme Ulysse en 5c max (Alexis, JP et François devant, Gautier, Laura et Brice derrière), tandis que je me paie une partie de plaisir avec Camille dans un mix plus ou moins volontaire de Patience dans l’azur et Torre di l’Alba. La cordée d’Alexis se rate un peu et finit dans Altore, ce qui s’avère être une bonne erreur puisque la cordée de Gautier reste dans la bonne voie qui ne semble pas beaucoup parcourue et bien sale ! Avec Camille, on trace vite et on a le temps de faire 2 voies différentes. On opte pour Conquistador comme second choix, qui est en train de passer à l’ombre (il fait chaud !) et la voie est un bijou ! On se retrouve tous au sommet pour la descente en rappels puis le pique-nique au bord de la Purcaraccia, à se refroidir les pieds dans l’eau. Retour au camping non tardif, ça fait plaisir !

Du côté du col, Phil a géré le groupe. Michèle et Jean grimpent en tête,  et Saliha a grimpé sa première 5c en tête tandis que Roxane continue de se familiariser avec le caillou.

Vers la Vacca, les choses prennent plus de temps. Damien refait un long briefing à son groupe avant de décoller, ce qui permettra à tous de grimper devant.

Le groupe de Yannick se prépare pour un projet d’ampleur.  Durant la marche d’approche Cécile et Yannick, obnubilés par la recherche du départ de la voie, délaissent un peu leurs coéquipiers qui, sans topo, s’égarent, descendent pour remonter et ainsi peaufinent leur échauffement. Une fois tous au pied de la voie, les cordées s’organisent. Cécile, Sandrine et Yannick font partie de la première cordée. Djé, Eric et Xavier leur collent aux basques. Dans la deuxième longueur un « pas » marque la première difficulté. Cécile prend la place de leader et s’envole pour trois longueurs extraordinaires, des taffonis aux formes incroyables qui laissent pantois. Notre présidente, pleine de confiance, chemine tranquillement en plaçant ses friends et câblés. Dans la cordée d’en dessous c’est Éric qui prend la tête pour sa première en terrain d’aventure. Il s’amuse comme un enfant et réclame des clichés à chaque protection posée. Il faut dire que le cadre s’y prête, un caillou d’exception, des couleurs fantastiques avec la rivière, bien connue des canyoneurs,  » la Vacca » qui coule 150 mètres en dessous. Au R5, un petit rappel est requis pour accéder à la suite. Dans la cordée de tête Cécile laisse sa place à Sandrine. qui s’en sort parfaitement. Le groupe se retrouve rapidement au pied de la dernière longueur. Ici deux options, soit s’échapper par le chemin de ronde soit gravir un 6a+ d’anthologie afin de parvenir au sommet. Djé, Xavier, Eric et Sandrine ont leur compte et s’échappent pendant que Cécile poursuit avec Yannick. Les taffonis tiennent leurs promesses, ici point de crux subtil : on prend les bacs et on tracte pour être finalement récompensés par la vue au sommet ! Majeur…

C’est finalement le groupe de Yannick qui arrive en dernier au camping après 19h30 ! Le temps de ranger le matos et de prendre une douche et c’est l’heure du resto. Ce soir, comme c’est le dernier soir où tout le monde est là, on a décidé d’aller manger pas trop loin au resto U Fuconu qui a accepté de nous recevoir à 24. Charcuterie corse, lasagnes, sanglier au menu ! Et organisation du lendemain…

Jour 4 : presque la routine

On prend les mêmes et on recommence. Après avoir embrassé Cécile, Sandrine, Roxane, Eric, Djé, JP, Jean et Damien qui prennent le bateau le soir-même, je me retrouve avec à peu près le même groupe que la veille à tenter l’ascension du castellu d’Ornucciu. Me voilà dans Allegria dans la cordée de tête avec François et Camille qui grimpera presque l’intégralité de la voie en tête. Derrière nous, Gautier, Laura et Brice suivent. Ju, Alexis et Xav se trouvent à notre gauche dans les Cinéastes, une voie un peu plus courte mais un peu plus dure.
Les longueurs s’enchaînent après une petite frayeur au R1. Camille maîtrise à merveille et je peux m’occuper de Laura jusqu’au passage d’un petit gendarme qu’on arrive à négocier sans perdre trop de temps. Là, c’est Brice qui prend le relais jusqu’à la vire (le chemin de ronde) juste sous le sommet. Camille se lance dans la dernière longueur en 6a+ et quelques minutes plus tard, nous voilà tous à apprécier la vue depuis la cime du piton rocheux. La descente demande de la prudence mais nous retournons à la voiture sans encombre.

Damien, lui, a pris le groupe de Roxane, Saliha, Michèle et Jean sous son aile pour sa dernière journée. Matthieu a accepté de l’aider et Delphine, arrivée la veille, s’est joint à eux. Ils parcourent sur mes conseils Croce Leccia, la voie d’initiation TA. Matthieu gère courageusement et sans gros soucis la première cordée tandis que Damien, sur corde autonome, aide un peu Roxane en second et guide Jean qui grimpe ses premières voies TA en tête du séjour. Derrière, Saliha et Delphine s’entraident également pour sortir les longueurs, un peu isolées de leur encadrant.

Yannick se retrouve à grimper à la punta d’Arghjavara et retourne avec Phil, Cécile et JP dans Conquistador, sans doute la plus belle. Cécile et JP partent dans la cordée de tête, JP étant volontaire pour faire en tête la longueur clé en 6b dalle. Il est partagé entre l’envie et l’appréhension, ce qui lui vaudra une bonne dose de stress par anticipation dès la soirée précédente. Il s’en sort pourtant parfaitement, en ne mettant qu’un seul petit essai pour dompter le passage clé. Yannick change de chaussons pour enchaîner la longueur sans trembler. Le reste de la voie est un pur bonheur.

Deux autres cordées grimpaient plus à gauche sur le secteur. Jean-Luc et Eric font parler l’efficacité dans Patience dans l’Azur. Tandis que Sandrine, Jérôme et Jean optent pour Torre di l’Alba qui permet de s’arrêter à la 3ème longueur. Tout ce petit monde se retrouve au bord de la Purcaraccia, où les plus courageux profitent d’une baignade bien rafaîchissante.

Après un stop à l’épicerie corse pour faire le plein de victuailles à ramener sur le continent, ils sont 8 à prendre la direction Ajaccio  avec un petit pincement au coeur. Pour les autres, c’est le dernier soir en Corse et les amis partis nous envoient des photos du bateau. Les coeurs sont gros mais nous devons encore préparer la dernière journée de grimpe.

Jour 5 : la der des der

Pour ce dernier jour, nous avons choisi de retourner aux secteurs du premier jour. Xav tenait à prendre sa revanche sur Tafonite aiguë et entraîne un bon groupe avec lui : Camille, Gautier, François, Laura et Alexis. Ils évitent la première longueur délicate sur l’aiguille puis enchaînent la voie, Camille en tête.
Pour ma part, c’est avec Julien que je grimperai dans U Compulu, une classique non loin à gauche qu’on avale en moins de longueurs que décrit dans les topos pour se retrouver tous en haut à peu près en même temps.

Matthieu, Jean Luc et Philippe vont se promener dans « Aïoli bar » pendant que Saliha et Yannick vont poser les derniers friends dans « Scuzzuletta », pour une dernière ascension de la punta Macao. Les cinq premiers mètres sont les plus délicats, la suite n’est que plaisir, lunules et taffonis. Ils atteignent rapidement le sommet et rejoignent la cordée voisine. Les stagiaires sont maintenant parfaitement rodés pour les rapples et retrouvent rapidement les sacs laissés aux pieds des voies.

Brice et Delph ont choisi d’aller randonner et visiter le trou de la bombe tandis que Michèle et Jean se la coulent douce au camp et commencent à ranger ce qu’ils peuvent.

Nous arrivons en début d’aprem au camping, le temps de partager les restes des repas, de préparer un dernier sandwich pour la traversée et nous voilà à plier le campement, les tentes, le barnum et à tout rentrer dans les voitures. Après un joli jeu de Tétris, tout est en place et il est temps de quitter les lieux, direction Ajaccio. Nous disons au revoir à Michèle et Jean qui restent un peu plus longtemps sur leur île et prenons la route, fatigués, heureux de ce que nous avons vécu, mais tristes de partir. Toutes les bonnes choses ont une fin il paraît.

Le bilan

Après ces quelques jours passés à Bavella, je pense qu’on peut assurer sans sourciller que le séjour a été un succès. Tout le monde en attendait beaucoup et chacun est reparti avec un bagage bien plus grand que celui avec lequel il est arrivé. Tout cela aura nécessité un gros travail en amont et pendant le stage mais clairement, cela en valait la chandelle. La présence de Damien, en guide expérimenté, a été un gros atout et je le remercie infiniment pour sa pédagogie auprès des stagiaires.
La Corse est une île magnifique et les aiguilles de Bavella un site d’exception. Nous avons su trouver des lignes magnifiques et adaptées au niveau de chacun, de sorte que tout le monde y prenne du plaisir sans se mettre trop de stress.
Aucun accident n’est à déplorer, et à titre d’encadrant, je suis très fier de mes stagiaires et je sais qu’ils sauront mettre à profit toute l’expérience qu’ils ont acquise durant le séjour.

De plus, chacun a su trouver sa place et s’adapter au groupe, ce qui n’est pas évident avec autant de personnes. Je remercie donc tous les participants pour avoir bien joué le jeu et accepté certaines contraintes. On retournera faire l’arête de Zonza un jour, c’est promis !

Championnat de France jeunes de difficulté

Pendant que les adultes du club s’en donnaient à coeur joie sur le granit corse, ce week-end 3 jeunes du club prenaient la direction de Besançon pour participer à l’étape finale du championnat de France jeunes de difficulté 2024.

Léane, Mathéo et Mathis avaient obtenu leur qualification pour cet objectif majeur de la saison, de même que 3 autres grimpeurs du département, Élisa, Lucas et Nathan. Tout ce petit monde était accompagné par la maman de Mathis et le papa de Mathéo qu’on remercie au passage.

Au programme du week-end : phase de qualifications le samedi avec 2 voies par catégorie, à l’issue desquelles les 10 premiers se qualifient pour les finales le lendemain.

Les U16 filles et U18 garçons grimpent le matin. Au vu de ses derniers résultats Léane espère une place en finale, tandis que Mathéo participe à son tout premier championnat de France. Les 70 meilleurs grimpeurs de France sont là pour en découdre dans chaque catégorie, le niveau des voies est forcément relevé, mais sur une compétition tout peut arriver…

Léane passe dans les premières dans sa voie 2 au profil plutôt physique sur de grosses prises bi-texture. Elle avance, négocie bien le jeté qui renverra au sol pas mal de grimpeuses, se réorganise et finit par chuter dans la dernière partie de la voie en zippant sur une petite prise fuyante.

Sa voie 2 est un peu plus verticale mais bien rési. Elle tombe vers le haut de la voie, sur un mouvement un peu dynamique où elle oublie de monter les pieds.

À partir de ce moment, le décompte du classement provisoire s’écoule. Elle est dans le top 10 jusque dans les dernières minutes, avant de terminer 12ème au final. C’est la première non qualifiée pour la finale, la frustration est intense. Cela n’en reste pas moins un super résultat pour sa première année en U16.

Du côté de Mathéo, la voie 1 est une alternance de grosses pinces et de petites réglettes. Il grimpe propre et appliqué et met à profit son grand gabarit pour avancer jusqu’à une section où il a du mal à positionner son pied qui finit par zipper.

La voie 2 démarre par un profil déversant qui ne lui pose pas de problème mais il se fait surprendre sur la première grosse pince lisse à la sortie du dévers. Il termine ainsi en milieu de tableau, 33° de ce championnat de France.

Mathis grimpe l’après-midi en U20, sur les mêmes voies que les U18. Il parvient à négocier les pinces qui ont eu raison de Mathéo et fait quelques mouvements de plus. Malheureusement il tombe assez bas dans la voie 1, ce qui lui coûte des places au classement. Il finit 41° de cette compétition.

Tous les résultats de ce championnat de France sont ici.

Il reste encore deux étapes pour nos jeunes compétiteurs dans le cadre de la saison de difficulté : la coupe de France à Marseille en juin, puis celle de Briançon en juillet.

Stage jeunes à Chateauvert : résumé !

Nous en avons parlé, nous l’avons organisé, nous l’avons budgétisé et ça y est, le moment tant attendu est arrivé. Nous sommes lundi 22 mai et les 20 enfants attendus sont au rendez-vous accompagnés, bien sûr, de leurs valises dépassant parfois le mètre cube. Enfants et parents s’affairent à mettre tout cela en ordre dans les différentes voitures et le minibus. Le chargement est considérable mais tout finit par trouver sa place.

 Nous prenons la route pour le camping « Le grand jardin » situé à Correns, à proximité du vallon Sourn, lieu de nos futures aventures  verticales. Deux petites heures plus tard, et malgré les égarements de certains, nous sommes réunis au camping. Avant de prendre la direction de la falaise, une tâche indispensable nous fait face : installer le campement ! Ce sont 8 tentes à monter, une vingtaine de matelas à gonfler sans oublier le barnum qui nous permettra de manger sans être exposé aux quatre vents et de nous protéger d’une éventuelle pluie. On joue une nouvelle fois à Tetris pour faire rentrer toues les tentes dans l’espace qui nous est alloué puis chacun organise son coin. Les plus petites tentes sont montées rapidement, mais les plus grandes prennent un peu de temps. C’est dans l’entraide que notre campement s’organise et en moins de 2h, tout est monté et c’est l’heure du premier repas sous le barnum. Chacun avale son sandwich avant de préparer ses affaires pour la première sortie escalade.

Il est maintenant l’heure de rejoindre notre belle falaise et, pour cette première après midi, ce sont les secteurs voisins « Casque bleu », « Kricket » et « Atlantis » qui nous accueillent. Comme le parking est interdit dans tout le vallon Sourn, les pilotes effectuent une dépose de grimpeurs et du matériel au pied du secteur avant d’aller se garer 1km plus loin et revenir à pied. Pendant ce temps, Yannick et François organisent les cordées. La mise en route est lente, chacun essayant de manière plus ou moins autonome, de trouver une corde, un jeu de dégaine et accessoirement une voie à gravir. Antoine et Timéo se motivent pour grimper en tête. Léane, en guise d’échauffement, s’aventure dans la seule voie sans relief, elle butera à la troisième dégaine… Les moulinettes se multiplient et la grosse majorité des voies en 5 et 6a sont équipées d’une corde. L’ensemble des jeunes peut désormais s’exprimer dans des voies adaptées à leur niveau. Seule Anaïs, touchée par un virus, sera contrainte de rester assise sur un bout de caillou, elle aura le mérite d’attendre sans plainte la fin de la séance et Alaric, qui n’a pas trouvé ses chaussons dans ses affaires, est obligé de grimper en baskets ce qui complique un peu la donne, surtout que le secteur n’est pas facile. Mathis signe la performance du jour en réalisant au premier essai « Atlantis », le 8a majeur du secteur. La cordée Antoine/Esteban P n’est pas en reste et s’élance dans un 6b loin d’être donné. La température est frisquette et nous sommes à l’ombre. Les jeunes ont assez vite froid et il devient difficile de motiver tout le monde à grimper. Il est temps d’aller chercher les véhicules et, après un rangement laborieux des cordes, de rejoindre nos quartiers à Correns.

Le temps que chacun passe à la douche, certains ont la possibilité d’un petit foot ou d’une partie de badmindton mais l’heure du repas arrive rapidement. Au menu de ce soir c’est pâtes à la bolo, un grand classique adoré des enfants. Donna et Angela sont les chefs cuistots et elles nous font profiter de leurs expériences certaines en matière de cuisine collective, jeunes et moins jeunes se régalent et pas une once de nourriture ne sera gaspillée. L’obscurité s’est installée et nous signale que le temps est désormais au repos. Chacun va retrouver son duvet puis le camping s’apaise rapidement.

Le lendemain matin la question est inévitable. La nuit a été bonne ? Les jeunes, malgré un froid mordant, semblent avoir bien dormi, les moins jeunes beaucoup moins… Anaïs, qui n’était pas bien fraîche en soirée, a passé une bonne partie de la nuit à tousser mais cela ne semble pas l’avoir importuner. On avait donné 8h30 comme limite max pour se lever mais il ne sera pas nécessaire d’aller tirer des enfants du lit. C’est le premier matin et la fatigue n’est pas encore trop présente. On sait que cela va changer au fil des jours. La journée s’annoncant sportive nous donne droit à un petit déj riche en lipides et c’est un, deux ou trois pots de Nutella qui sont engloutis pendant que les bananes sont reléguées à leur triste rang de fruit peu compatible avec la jeunesse. Pendant que les adultes s’occupent de la préparation des sandwichs, les jeunes citadins font connaissance avec le milieu rural et s’amusent avec poules et dindons. Quelques instants plus tard nous sommes opérationnels pour une journée complète de varappe comme l’on disait jadis.

Aujourd’hui nous jetons notre dévolu sur les secteurs  » Tintin », tout petit secteur idéal pour réviser l’escalade en tête dans des voies courtes et faciles  et le secteur situé sur la vire juste au dessus proposant des voies d’un peu plus d’ampleur jusqu’à 7a. Le côté pratique étant qu’ici lorsque nous sommes à l’étage, sur la terrasse, nous avons quasiment les pieds au niveau des relais du secteur inférieur et c’est ainsi que les jeunes novices peuvent sereinement réviser ou même apprendre à faire la « manip » nécessaire lorsque l’on grimpe en tête. Aujourd’hui le soleil est présent mais le petit vent s’engouffrant dans le « vallon sourn » nous raffermit les chairs et nous interdit toute escalade en t-shirt. Les grimpeurs s’activent avec plus ou moins d’intensité et à 20 grimpeurs, la quasitotalité des voies sont prises. Mathis et Esteban vont grimper sur un bout de caillou juste à côté pour installer une moulinette dans un très long 6a, tandis que Léane s’essaie dans le superbe 7a du secteur « Caldoquie » à la difficulté concentrée dans les permiers mètres. Elle chute dans le passage difficile, et avec elle son humeur. Sylvain installe le superbe 6b+ juste à côté pour offrir aux plus motivés une voie de 35m abordable qui sera écumée toute la journée ! An fin de matinée, nous sommes rejoints par les parents de Rose et Lilas, Didier et Amandine, ainsi que Prune la soeur, qui dorment dans un camping car non loin du vallon. Avec eux débarquent Rebecca et Marion avec sa fille Maya, qu’on retrouvera tout au long du séjour.

La pause déjeuner est sifflée, chacun à enfin le droit de croquer dans son sandwich. Dans l’après-midi c’est la cordée « Milo-Mateo » qui impressionne, à mon souvenir ils parcourent 7 longueurs chacun et cumulent 200 mètres d’escalade par tête. Bravo les garçons pour votre motivation, vous avez grimpé l’équivalent du Baou de Saint Jeannet ! La détermination d’Alaric fait également plaisir à voir, il ne recule devant rien et ne se laisse intimider par aucune difficulté. Un petit groupe se détache pour se rendre dans une grotte dans laquelle quelques lignes  majeures sont équipées. Aujourd’hui c’est Léane qui fait parler les biceps en réalisant au 3ème essai   » Les éléments ne font pas de cadeau », un 7b+ physique et dément. Mathis l’ayant enchaîné à vue, il voulait sur les conseils de Sylvain aller voir la superbe ligne en toit de Power, un 7b+ atypique, mais un panneau indiquant un nid de chouette dans la voie lui fait oublier le projet. Il ira se frotter au terrible 7c « Hermine trou trou » où plusieurs montées avec son coach seront nécessaires pour simplement défricher les méthodes. Lia, de son côté, enchaîne un joli 6b sur la droite du secteur. En fin de journée Esteban C, resté au secteur initial mettra quelques essais pour enchaîner le fameux 7a mais rien n’y fera, la fatigue ainsi que la pluie semblent avoir pris le dessus. Effectivement le rangement des dernières cordes s’effectue sous une petite averse et c’est encore Esteban C qui s’y colle pendant que le reste du groupe vient d’abriter dans la grotte de Power. Sylvain effectue un premier aller-retour avec le groupe des filles et François qui a pour mission de faire doucher tout le monde.

Quelques instants plus tard nous voilà tous réunis au camping. Le ciel s’étant éclaircit, Boris, qui dort pas loin avec ses parents, nous rejoint et un bon nombre d’entre nous allons revisiter les règles du football dans un match endiablé qui se terminera par l’injuste  » But en or ». Le jour décline et nous nous retrouvons tous autour d’un poulet au curry d’exception. On dit merci qui ? Merci les cuisiniers !! Ce soir encore rien ne restera. Alors que l’on vantait les douches pour leur confort et leurs eaux chaudes supposées inépuisable, ce soir Dona et Sylvain font les frais des trop longues cures thermales de certains. L’heure est au couchage et l’état de santé d’Anaïs nous inquiète mais Dona, en bonne ex-infirmière, gère comme une pro et notre petite malade passera une bonne nuit pour être en pleine forme dès le lendemain matin.

En dehors de François qui dort dans le auvent de la tente des 6 harpies, tout le monde semble avoir dormi d’un sommeil du juste. Un seul petit épisode de panique nocturne a tiré du duvet Dona et Sylvain mais tout est vite rentré dans l’ordre. Après nos deux kilos de Nutella quotidien et la préparation des casses croûtes, nous voilà de nouveau en route vers notre falaise fétiche. Aujourd’hui c’est les secteurs autour de « Colibri » qui ont l’honneur de nous recevoir. Maya est la première à grimper, elle s’aventure en tête dans  » Ça glisse au pays des merveilles » un 5a+ au départ déroutant. Elle sera malheureusement stoppée à mi voie par une trop grande appréhension de la chute. Persévère pour enfin dépasser cette peur et ainsi mettre à profit tes qualités de falaisiste. Lino met également de la bonne volonté et réalise en tête un 4a très raide au vu de la cotation. Anaïs, pleine d’envie, tente également sa chance en tête. Une tentative malheureusement avortée par un manque d’expérience mais rien ne lui enlève son sourire et sa bonne humeur communicative. S’ensuit des performances plus au moins notables jusqu’au très attendu pique nique. Mathis, qui s’était chauffé en faisant à vue le 7b « Transmutation » et Sylvain profitent de la pause pour tenter d’enchainer leur projet de la veille en 7c… sans succès ! Malgré deux beaux essais de Mathis, le crux final restera invaincu.

L’après-midi, les voies plus sérieuses attendent les jeunes. Léane parcourt l’interminable 7a « Cap Horn » mais la réussite n’est pas au rendez-vous, madame Lerebours choit dans les derniers mètres. La cordée « Mélia-Rose » s’active et s’en va découvrir un 6b puis Mélia continuera la moisson en enchaînant presque en sifflotant le 6b+ déversant juste à côté. Matéo s’élève dans  » Le colibri », un 5b+ de plus de 40 mètres installé par Lia mais ne parvient pas à toucher le relais à quelques mètres près. Sylvain installe la moulinette dans le plus que superbe Borderline, un 6b+ de 40m qui verra les assauts de quelques valeureux grimpeurs comme Timéo et Mani.
Pour une bonne partie du groupe la suite de l’après-midi est dédiée à la baignade ou du moins à la détente aux abords de l’Argens qui, dans cet environnement privilégié, coule en toute quiétude. Le vent aura raison des ardeurs de tous et seuls quelques orteils et Antoine, dont on saura jamais si c’est par maladresse ou par bravoure, finiront immergés sous le regard d’Angela.
Côté escalade, un petit groupe s’écarte vers la grande face. Mathis rate d’un poil et à vue le majeurissime 7c  » Abolition des privilèges » et couine sérieusement dans le très exigeant 7c+  » Le diktateur » pendant que Lia s’offre un 6b très classe à gauche de la grande face.

La journée s’achève ainsi et comme tous les soirs nous nous retrouvons au complet entre les tentes, le coin cuisine, les douches et le stade de foot. Le dîner du soir laisse un peu moins rêveur que les jours précédents, au menu graine de couscous accompagné de ces knackis sur son lit de ratatouille en boîte qui, au grand désespoir de Cyril, ne contient que très peu de fibres… Cependant nos cuisinières désormais renommées, à coup de petites astuces de chefs étoilés, agrémentent le tout et rendent le repas comestible et le moment convivial. Ce soir les enfants sont ravis, c’est enfin le moment du très attendu jeu du « Loup garou », un jeu de rôle grandeur nature dans lequel l’objectif est de…tuer tout le monde. Le clocher sonne les 22h, le moment d’aller faire un câlin à son oreiller.

Les matinées se suivent et se ressemblent, je vous laisse donc déduire ce que nous avons ingéré, il faut que j’arrête de faire de la pub pour un produit qui favorise l’obésité et la déforestation sous peine de me faire censurer. À présent nous nous rendons au secteur « Alex » et « Triste tropique », le premier étant un beau mur vertical très sculpté, le deuxième nous offrant des voies plutôt courtes et pêchues. Après une mise en route toujours difficile, l’ensemble des participants trouvent chausson à leur pied. Baptiste avec un regain de motivation parcourt presque autant de mètres d’escalade en une matinée que lors des trois premiers jours. Lilas toujours discrète continue sur sa lancée et confirme sa belle prestation de la semaine avec, en prime, un comportement irréprochable (il ne faut juste pas la taquiner au réveil sous peine d’un regard noir à glacer le sang). Aujourd’hui le mercure s’est élevé et, notamment pour la dégustation de nos sandwichs, nous privilégions les zones ombragées.

Une fois l’après-midi, le gros des troupes reste sur place à poncer toutes les voies possibles jusqu’à 6b+. Mais un petit groupe retroune à la grande face et Mani est le premier à prendre la moulinette dans « Le chmatex » un 7a classique du secteur. Il monte encore et encore mais finit par tomber dans la section finale probablement géné par son entaille au doigt grâce à laquelle il marque toutes les prises de son ADN. Timéo ne se fait pas prier et, aidé par le » flash » du copain enchaîne directement cette même voie. Félicitations pour cette belle performance ! Lia se surpasse et va très loin dans « Arielle » un 6b+ aux points espacés. Bravo Lia ! Boris sort le grand jeu et enchaîne à vue … un 6b de quarante mètres ainsi que « Arielle » la voie citée précédemment. Sans surprise Mathis réalise au 1er essai « Abolition des privilèges » raté la veille puis signé une belle perf en empochant à vue  » Les couleurs du charme », un 7b+ usant et engagé. Pour finir Léane enchaîne à vue deux des trois 7a classiques de la grande face, à savoir  » Les frontières du néant » et  » La chmatex », deux petits bijoux de dame nature. Et comment appelle t-on ce genre de voies les jeunes ?? Bah des voies complètement majeures évidemment !

C’est sur ces belles réussites et tandis que Sylvain continue ses allers-retours quotidiens et que François gère les filles au camping que nous quittons les lieux, demain la pluie est annoncée et nous ne sommes pas certain de pouvoir revenir. Un dernier coup d’œil sur la falaise en guise d’au revoir puis nous voilà dans le minibus. Ce soir un petit détour dans le village de Correns s’impose autant pour acheter quelques paquets de bonbons que pour commander la vingtaine de pizzas indispensables pour d’une dernière soirée. Une fois repus les jeunes s’en vont jouer puis finissent par se quereller. Tout ça est un peu bête surtout qu’il s’agit là des derniers instants que nous partageons. Néanmoins cela nous permet d’envoyer sans autre forme de procès tout ces jouvenceaux au lit sans doute éprouvés par quatres jours d’activités intensives. 

Le dernier matin, les nuages ont pris le dessus cependant, avant qu’ils ne s’épanchent, ils nous laissent le laps de temps nécessaire au rangement des tapis, tentes et duvets. La menace de la pluie faisant son effet, seul le barnum sera plié mouillé avant d’être sanglé sur le toit du Berlingo d’Angela ! Tous les sacs et caisses sont dans les voitures. Nous rassemblons une dernière fois tout le monde pour dire aurevoir à ceux qui repartent avec leurs parents et féliciter pour leur comportement quasi exemplaire. Puis chacun prend sa place dans un véhicule. On fera un stop sur une aire d’autoroute pour manger le dernier sandwichs et les restes de pizzas avant d’arriver pour 14h15 à Cagnes-sur-Mer où tous les parents ont pu se libérer pour récupérer les enfants. Merci pour ça, ça nous a laissé le temps de ranger le matériel et d’aller rendre le minibus sans finir trop tard !

Comme à l’habitude les derniers mots seront aux remerciements. Merci aux parents accompagnateurs au top : François, Donna, Angela et Cyril sans qui les enfants auraient dormi dehors, à même le sol, se seraient guère douchés et n’auraient pas mangé à leur faim. Mille merci à vous !! Un grand merci aux enfants pour leur attitude, ce fut une année plutôt facile malgré les quelques débordements inhérents à la vie en collectivité. On remettra ça bien sûr sans problème l’an prochaine mais en attendant, pour les encadrants, place à un peu de repos avant de rempiler avec le stage adultes !

Demi-finale sud du championnat de France de difficulté

Nouveau week-end de compétition avec une étape importante sur le circuit de difficulté pour nos jeunes : la demi-finale Sud qualificative pour la finale du championnat de France.

Direction l’Isère et Voiron cette fois avec une belle représentation des jeunes du 06. Au vu du nombre de qualifiés du département, nous avons réussi à organiser un déplacement inter-clubs, avec Nathalie du COV qui accompagnait les U18 et U20 le premier jour, et moi les U16 le dimanche. Côté USC, nous avions 4 qualifiés suite au dernier championnat régional : Mathis, Mathéo, Léane et Emma.

Samedi c’est donc Mathis qui ouvre le bal en s’élançant parmi les premiers de la catégorie U20. Leur voie 1 est assez piégeuse, entre clipages délicats et jeté en milieu de voie, nombre de grimpeurs rejoignent le tapis prématurément. Mathis s’en sort plutôt très bien puisqu’il atteint la dernière prise, une malheureuse zipette l’empêchant toutefois de valider le top. Il fait également un beau run dans sa seconde voie, ce qui lui permet de se classer 11ème, premier non qualifié pour la finale du jour. Dommage, mais sa performance lui permet de se qualifier sans problème pour le prochain championnat de France.

Pour Mathéo la compétition commence bien également puisqu’il tombe à 2 mouvs du haut de la première voie, en s’étant bien battu. Il avance bien également dans sa voie 2, ce qui lui permet de terminer 14ème. Pour lui aussi la qualif est assurée.

Avec le groupe des U16 nous arrivons dans la soirée, juste à temps pour voir Lucas de VDG dans son run de finale, qui lui permet de repartir avec la coupe du vainqueur.

Le dimanche nos deux filles U16 passent dans les premières d’une (très) longue série.

La voie 1 en dièdre aura raison d’Emma qui se fait surprendre sur une adhérence de pieds et se retrouve dans la corde à mi voie. Le scénario se reproduit dans la Q2 où elle chute dans la première partie de la voie sans même comprendre pourquoi. Déception et frustration forcément d’avoir pu si peu grimper, mais ces voies qualificatives pour le championnat de France étaient forcément exigeantes. Elle se classe 66ème.

Léane est elle venue avec un double objectif : se qualifier pour le championnat de France, et accéder à la finale du jour. Et elle fait le taf. Elle chute à l’avant dernière prise dans sa Q1 en testant plusieurs méthodes et elle avance bien haut dans sa seconde voie plus physique avec une succession de petits toits. Elle prend ainsi la 7ème place des qualifications, direction donc l’isolement avant les finales. Et pour nous, quelques heures d’attente supplémentaires…

Le reste du groupe a un peu moins de réussite, Nathan échoue aux portes de la finale en 12ème position, Lucas qui concourt en senior cette fois se rate sur sa Q1 et termine 36ème, Loane 55 et Malo 68.

La voie de finale des U16 filles est la même que celle des séniors femmes : un joli tracé qui serpente avec une traversée sous un toit et une sortie pas évidente qui retraverse dans l’autre sens. La lecture est assez simple, heureusement pour Léane car le à vue n’est pas ce que nos grimpeurs ont le plus l’habitude de travailler ! Elle s’élance sereine et déterminée et ne fait pas d’erreurs, à part quelques clipages qui auraient pu être optimisés, jusqu’à tomber au milieu de la série de plats qui aura fait buter la quasi totalité des séniors femmes. Plusieurs autres grimpeuses tombent plus bas qu’elle ce qui lui permet de se hisser à la 4° place. Le podium lui échappe à pas grand chose puisqu’elles sont deux à chuter au même endroit mais départagées au rétro classement des qualifs. Une très belle performance qui confirme sa bonne forme du moment.

Tous les résultats de cette demi-finale sont ici.

Maintenant, place à la falaise cette semaine avec le stage jeunes à Châteauvert, et rendez-vous dans 3 semaines à Besançon pour nos 3 qualifiés à la finale du championnat de France : Léane, Mathis et Mathéo.

Quatrième étape du Challenge Berhault à Valbonne : inscriptions

Les inscriptions pour la dernière manche du challenge Berhault organisée par le COV qui aura lieu le dimanche 26 mai à Valbonne. C’est une étape de bloc et de vitesse. Pour l’organisation et les infos, se référer au site du comité. Voici les horaires de passage en fonction des catégories (susceptible de changer).

Catégorie Horaire Bloc Horaire Vitesse Podium
U10 Femmes 8h30-10h 11h15-13h15 14h
U10 Hommes 11h40-13h10 9h-10h30 14h
U12 Femmes 16h25-17h55 14h-15h30 18h15
U12 Hommes 10h05-11h35 12h15-14h15 15h
U14 Femmes 13h15-14h45 10h-12h 15h
U14 Hommes 14h50-16h20 16h40-18h 18h15
U16 Femmes 8h30-10h 10h40-12h 14h
U16 Hommes 14h50-16h20 12h15-14h15 18h15
U18 Femmes 16h25-17h55 14h30-16h 18h15
U18 Hommes 11h40-13h10 9h-10h30 14h

Pour les inscriptions, merci de passer par ce formulaire. Date limite le 20 mai.

Pour voir la liste des inscrits, c’est ici.

Sortie parents/enfants à Sormiou

Ce dimanche 14 avril était le dernier jour d’ouverture de la route permettant un accès facile et rapide à la calanque de Sormiou avant la fermeture estivale et nous comptions bien en profiter pleinement.

Au vu de l’éloignement géographique de nos projets du jour, nous avions changé nos habitudes, le rendez vous à Sauvaigo était fixé à 7h30 ou directement sur place pour 10h. 
Il est 9h50 lorsque nous passons le petit col et surprise, l’horizon se dégage, la calanque se dévoile avec son bras de mer nous offrant toutes les nuances de bleu possibles. 
Au parking personne ne manque à l’appel et après la distribution du matériel sous un soleil ardant, nous prenons la direction du col de l’uï d’aï. Une bonne suée et 25 minutes plus tard nous rejoignons celui-ci, point de départ du  » tour du bec ». Un coin d’ombre permet de nous préparer tranquillement et après un briefing sur la corde tendue, nous voilà partis pour la grande aventure. En ce début de parcours une main courante installée par les locaux facilite notre progression et malgré la lenteur qu’un groupe conséquent impose nous arrivons sans difficulté sur une « terrasse » surplombant la mer d’une dizaine de mètres, un lieu privilégié pour un petit pique-nique.
 
 
N’ayant pas pris le temps de trouver un casse croute, Isa me sauve en m’offrant un de ses deux sandwichs. Merci beaucoup ! Le soleil cogne mais une petite brise marine nous préserve d’une insolation certaine. Postprandial, le niveau technique monte d’un cran, il va falloir réellement faire de d’escalade ! Au programme une traversée en 5 d’une quinzaine de mètres suivie d’un petit rappel, le tout avec un peu d’ambiance. Dona se poste à l’assurage, Esteban se place au niveau du rappel pendant que je reste au niveau du crux afin de faciliter le passage de chacun. L’ensemble du groupe passe, c’est long mais sans encombre nous parvenons tous au pied du rappel où nous retrouvons l’ombre que l’on ne quittera plus.
 
 
En voyant l’heure tourner, Seb et Isa, à qui j’avais promis un retour autour de 15h, s’inquiètent pour Timeo qu’ils devaient récupérer après son entrainement sur Marseille. Il faut se rendre à l’évidence, le parcours est encore long, nous ne serons pas à l’heure. Je vous présente mes mille excuses. La suite du tour nous offre une tyrolienne quelques mètres au dessus de l’eau, séance photo assurée. Esteban et moi-même, à l’aide d’un mouflage ( qui permet de démultiplier la force ) installons celle-ci où d’ailleurs, à l’aide de son regard aiguisé, il s’aperçoit avant moi que je vais tirer sur la mauvaise corde. Mais quelle insolence ! Quelques réglages plus tard tout fonctionne à merveille et les enfants ainsi que les parents s’amusent un court instant sur cet atelier ludique.
 
 
Après cela nous nous dirigeons vers la grotte du Capélan dans laquelle un nouvel atelier nous attend. Ici l’idée est d’effectuer une traversée, de clipper les dégaines les une après les autres afin de se déporter pour pouvoir descendre sans finir les pieds dans l’eau. L’exercice est difficile mais l’ensemble des protagonistes s’en sort remarquablement, pas toujours avec les mêmes qualités, les uns utilisent la technique, certains la force pendant que d’autres s’affranchissent des difficultés simplement par leur débrouillardise. Nico, qui passe le dernier, doit s’occuper du deséquipement et c’est avec brio qu’il récupère toutes les dégaines.
 
Au sortir de la grotte on m’annonce qu’il est 17h40, je n’en reviens pas, à l’intérieur de cette dernière le temps semble s’être considérablement accéléré… Nous nous réencordons pour un nouveau passage en corde tendue puis arrivons au sommet de l’ultime rappel. Passé celui nous voilà au pied du dernier obstacle, une dalle à remonter. Celle ci n’est pas difficile mais tout « dévissage » est interdit sous peine de finir dans l’eau 50 mètres plus bas. Nous ne sommes plus à dix minutes près, je décide d’assurer tout ce beau monde par le haut.
 
 
Nous voici enfin réunis à la fin des difficultés ! De là, nous voyons le sentier qui rejoint la plage où nos voitures sont stationnées, certes quelques un s’égareront légèrement sur la marche retour mais plus rien ne nous empêchera de retrouver nos quartiers. Nous prenons un instant pour manger le gâteau amené par Aude puis revenons donc au parking.
Bravo à tous pour cette très longue journée où nous avons utilisé un bon nombre de moyens de progressions différents. Vous avez fait connaissance avec ce qu’on appelle le « terrain varié » où encordement et désencordement sont légions, où « adaptation » est un maître mot. Vous vous en êtes tous très bien sortis sans parler d’Esteban qui a été brillant ! Bravo et merci. Encore désolé pour les nombreux moments d’attentes, je savais que cela prendrait du temps mais jamais je n’aurais imaginé finir si tard. En espérant que cette sortie accompagne longtemps vos souvenirs car comme l’a souligné Sarah, nous avons pleinement vécu notre journée !
À très bientôt.

Club d'escalade de Cagnes sur Mer