Ce dimanche 11 février les jeunes de l’US Cagnes avaient l’opportunité de découvrir l’ensemble du massif de la Turbie avec Léane jouant les apprentis guide mais ça nous ne le savions pas encore…
Revenons donc au commencement.
Nous sommes dimanche et nous avons tous rendez-vous au parking de la tête de chien. Le convoi au départ de Sauvaigo arrive avec son quart d’heure de retard syndical et, surprise, les deux parkings principaux sont fermés. Les voitures arrivent bon an mal an à se garer mais pour mon véhicule de sept mètres de long l’affaire s’annonce délicate. Pour gagner un peu de temps, nous déchargeons tout de même les affaires puis je lance la quasi totalité des jeunes, accompagnés de quelques adultes, sur la marche d’approche en désignant Léane (qui connaît) et Emma comme « responsables » de la bonne santé du groupe. Mon but est simple, me garer le plus rapidement puis, au pas de course, rejoindre la troupe. Je croise Mélia accompagnée de ses parents qui me décomplexent et m’invitent à me garer là, de manière un poil anarchique. Nous prenons donc chemin à quatre avec à peine cinq minutes de retard sur nos prédécesseurs. Nous marchons plus ou moins tranquillement en se disant que nous allons facilement les rattrapper, l’inertie d’un gros groupe faisant perdre un temps fou. C’est à ce moment que je reçois un appel de Donnatiennne qui me dit » devant les jeunes cavalent comme des dingues, je pense que l’on est descendu trop bas mais je n’arrive pas à les rattraper ». Bon rien d’alarmant, il est facile de rater le dernier embranchement pour se rendre au secteur du « gentil », je me dis qu’ils vont seulement marcher dix minutes de plus et j’y trouve des vertus, c’est bon pour le cœur ! Mélia, ses parents et moi-même arrivons au secteur mais aucune trace des autres jeunes. Je pose mon sac puis dévale la suite du sentier pensant croiser tout ce beau monde à chaque virage. Il n’en est rien, je descends encore et encore puis toujours rien. Je rappelle Donna, ils sont en train de remonter mais je comprends pas bien pourquoi nous ne nous croisons pas. Je reçois maintenant un appel de Léane qui m’annonce qu’ils sont au secteur de la « Loubière »… Je commence à comprendre, ils se sont fourvoyés dès le début, sont descendus à l’ouest alors que c’était à l’est. Ils se sont complètement plantés quoi ! De mon côté je remonte au secteur du « gentil », Mélia est toujours là et nous attendons sagement les égarés. Ceux ci doivent remonter tout en haut pour reprendre le bon chemin puis descendre jusqu’à nous retrouver. Tout ça prend un certain temps et c’est à 11h30 passé que nous sommes heureux d’être simplement ensemble. Une grosse heure et demi de marche d’approche, la rando d’une vie pour certains ! Au vu de l’horaire nos habitudes sont mis à mal. Il n’y aura pas de véritable pause déjeuner, nous mangerons sur le pouce.
J’essaie de rattraper un peu le temps perdu et, avec l’aide de Léane et d’Adrien, les moulinettes fleurissent rapidement, les plus jeunes peuvent enfin toucher du caillou. Sidonie qui part en début d’aprem s’active et réalise rapidement trois longueurs. Bravo, belle efficacité ! Matéo, Milo et Louise parcourent également deux ou trois voies pendant que Margot, Elise et Julie préfèrent construire une cabane. Après s’être échauffés, les plus grands migrent sur le secteur voisin « la grotte de Big Ben », où les voies sont plus corsées. Rayan et son petit frère Abd Allah se mettent en route et, plus surprenant, Paul et Alexander aussi. Le trio de filles délaisse un poil leur cabane pour s’intéresser au calcaire, ici si bien sculpté. Elise ira, sans difficulté, en haut de toutes les voies. Bravo !
Du côté de la grotte les voies en 6a sont réalisées par Emma, Léane, Quentin, Adrien et même Rayan. Emma tente même sa chance dans « encore bêtement » un 6b à grosses prises. Malgré sa marge certaine dans le niveau elle sera stoppée dans son enchaînement par l’appréhension de la chute. Dommage Emma mais continue de venir, ça nous fait plaisir ! C’est désormais à Léane de grimper dans son projet en 7b « Neuf doigts pour un rêve » et ça coïncide à merveille car c’est dans le relais de cette voie qu’il faut installer une corde pour effectuer le terrifiant pendule. J’indique la voie à Léane puis m’en vais guider Mélia qui souhaite grimper dans une voie en 5 en tête. Je lui conseille « Rosti » un 5+ au départ débonnaire mais au crux final non aisé. Elle butera entre la dernière dégaine et le relais en pestant contre l’absence de prise. Félicitations pour ton courage et ta bonne volonté. Je retourne voir la progression de Léane et, surprise, elle s’est gourée… Sans le vouloir elle a pris une variante en 8a ! Bon les filles on est d’accord, pour le moment vous pouvez gérer une session à Arkose en autonomie mais rien de plus, c’est votre sécurité qui est en jeu ! Bon tant bien que mal la corde est fixée là haut et les candidats au pendule se préparent. Adrien s’élance le premier, un crash test en quelques sortes. Il monte tout en haut, attend que la corde se tende puis se lâche… Waouh toujours aussi effrayant ce truc ! Léane, tout en contrôle, fait de même. C’est au tour d’Emma et ça devient drôle car, du sol, nous sentons son appréhension. Elle se met en place, prend son courage à deux mains puis largue les amarres… Bravo Emma même d’en bas c’est flippant ! C’est au tour des plus jeunes de se procurer des sensations fortes, pour eux le départ se fera de l’étage d’en dessous, pour un pendule toujours impressionnant mais un peu moins brutal. Pèle mêle : Elise, Milo,Julie, Mélia , Rayan, Matéo et Quentin notre presque majeur affrontent et vainquent leurs peurs. Félicitations à tous, désormais vous devriez pouvoir grimper au dessus du point sans complexe !
Pendant ce temps Nico et Donnatiennne, qui ont beaucoup œuvré pour la vie du groupe, se font enfin plaisir et s’agrippent dans les beaux trous de « belle fée gore » et de « bio taupe » respectivement 6a+et 6a. Entre tout ça Rayan fait rouler un gros caillou au départ de la grotte et, à peine ai-je le temps de lui signaler que ce n’est pas malin, qu’il tombe sur le sac d’Alexander et fissure son iphone. Coup dur…
Nous sommes déjà assez en retard, un bon nombre de cordes sont déjà rangées, nous tirons sur la dernière mais, aujourd’hui, les dieux ne sont pas avec nous. Un nœud « magique » se crée, la corde est coincée, je suis bon pour mettre mes chaussons… Quinze minutes plus tard, tout est en ordre, nous sommes fin prêts pour remonter à nos véhicules. Avec tout ce retard j’opte pour la version courte : un chemin moins long mais plus escarpé. Le résultat est mitigé, c’est plus engagé, plus aérien et, au final, pas franchement moins long que par le bon chemin. Les jeunes ont préféré, c’est au moins ça. Quelque peu exténués nous touchons au but, le parking est en vu et la journée se clôture.
C’est le moment pour moi de remercier les parents accompagnateurs avec un clin d’oeil tout particulier pour Donna et Nico qui s’impliquent dans chaque sortie, donnant toujours beaucoup de leur être et plus encore aujourd’hui. Merci beaucoup, vraiment. N’oublions pas non plus de remercier la mairie de la Turbie, qui grâce à sa lumineuse idée de fermer les deux parkings nous à fait vivre une journée pas banale, sportive et remplie de souvenirs impérissables !
À très bientôt.