Archives de catégorie : Sortie falaise adultes

Sortie falaise adultes au Blavet : douceur et camaraderie

Pour ce week-end de la mi- février nous avions décidé d’explorer encore un peu plus le massif de l’Estérel et plus précisément les gorges du Blavet, proche de Roquebrune-sur-Argens, un haut lieu de l’escalade varoise. 

Nous sommes donc dimanche matin, à l’heure au rendez-vous, joyeux à l’idée de pratiquer notre sport favori sur ce caillou d’exception, nommé la rhyolite, qui se forme à partir du refroidissement du magma. Eh oui, jadis, se trouvait ici un volcan aujourd’hui scindé en deux parties, l’une, restée sur le continent et étant donc le massif de l’Esterel que l’on connait aujourd’hui et l’autre étant les calanques de Piana situées en Corse.
 
 
Chargés de nos cordes et dégaines nous marchons tranquillement sur la large piste menant à la face sud, le décor est féerique.
Rapidement nous arrivons au pied des premières voies et décidons de nous échauffer à cheval sur deux secteurs voisins, soit « Jean No » et  » L’écume des jours ».
Aujourd’hui nul besoin de moi pour placer des moulinettes, c’est une sortie d’adultes courageux et autonomes, chaque cordée ayant au moins une personne capable de grimper en tête.
 
 
Saliha et Phillipe commencent par « La Jeannot » et  » la balade des thés », deux voies au relief inspirant pendant que Matthieu s’échauffe dans « l’instant thé » puis « thé errant », on peut dire que l’ouvreur Varois aime les jeux de mots.
Aude et Stéphanie choisissent « Le déserteur », un joli 5b à la ligne de faiblesse évidente puis Stéphanie qui souhaite compléter l’échauffement s’en va dans un autre 5b mais se trompe d’itinéraire et, sans le savoir, s’embarque dans  » No good wall », le seul 6a du secteur. Elle peste un peu contre ce crux final puis consent à laisser deux dégaines pour redescendre en toute sécurité. Aude, toujours très volontaire et appliquée, grimpe à son tour puis réassure Stéphanie dans le fameux 6a. Cette fois-ci elle gravira la voie dans son intégralité et pourra récupérer son matériel. Pendant ce temps Oriana et Julien, qui étaient déjà sur place la veille pour faire de la « highline » ( sangle tendu à une certaine hauteur, l’idée étant d’évoluer dessus tel un funambule), débarquent et se font plaisir dans les voies roulantes du secteur  » Jean No ».
 
 
Il est à noter que Phillipe fait réviser la manip à Saliha qui grimpera en tête et mettra à profit ces révisions.  À côté, sur le secteur « L’écume des jours » Sigrid et Olivier qui parcourent  » Minez la police » et  » Piner le boloss », respectivement 5c et 6a, deux voies au départ un peu bloc. Juste à droite Camille et Eric s’essayent, avec plus ou moins d’élégance, dans le 6b qui donne son nom au secteur, une fort jolie voie avec un pas de bloc de caractère. Mathis et Alexis, après s’être échauffés, se décalent sur le secteur  » Les gaulois » et se lancent dans  » Kilucrucifix » une superbe ligne épurée pour une cotation annoncée à 7a+. Mathis fait parler la technique et sort la voie  » à vue ». Machine ! Alexis après une première montée de repérage fera un très bel essai mais fera une toute aussi belle chute à seulement un mètre de la fin des difficultés. Gauthier tente également sa chance mais malgré son expérience certaine il coince un peu physiquement. Pas facile le septième degré..
 
 
L’heure a largement tourné et nous avons faim ! La pause déjeuner est donc déclarée puis après avoir mangé nos salades ou samndwichs, Sigrid, Aude et Saliha nous régalent de leurs gâteaux aux ingrédients réconfortants. Tout cela englouti et afin de revenir à l’équilibre calories engrangées contre calories dépensées, nous reprenons dare dare nos activités. Il est temps pour moi de me rendre utile, je chausse mes chaussons pour installer les moulinettes dans deux 6b de quarante mètres complètement majeurs nommés « Goudurix » et « Bidibulle party ». Le caillou est étonnamment chaud et je me dis que même au coeur de l’hiver il devient compliqué de grimper en face sud, tout du moins pour la performance,  qu’il va peut être falloir viser des faces moins ensoleillées dans un avenir proche.
 
 
Eric s’empresse de s’encorder dans  » Goudurix » pendant que Olivier s’encorde dans  » Bidibulle party ». Tout deux rencontreront des difficultés dans les différentes sections dures mais trouveront plaisir à se hisser jusqu’aux relais. À son tour Camille fait un noeud puis grimpe tout là-haut, quarante mètres au dessus du plancher des vaches.
Pendant ce temps Mathis, toujours aussi motivé, cale les méthodes dans  » la fureur du dragon » un 7c teigneux dans lequel il chutera dans ce qui sera le dernier essai du jour.
 
 
C’est l’heure de ranger le matériel et de compter les cordes. Tout est là, il ne nous reste plus qu’à retrouver nos véhicules et s’en aller retrouver nos vallées car nous sommes tous d’accord, le Var c’est bien mais rien ne vaut les Alpes maritimes !
Un grand merci à vous tous et spécialement aux filles qui nous ont nourri. C’était une bien belle journée, avec un groupe au top accompagné d’une ambiance de franche camaraderie.
Merci beaucoup les copains et à bientôt.

Troisième sortie du cycle grandes voies à la Sainte : Mistral

Ce week-end, c’était donc la troisième journée de la saison pour les participants du cycle grandes voies. Après une bonne réflexion, j’avais choisi la Sainte Victoire et son terrain de jeu énorme pour qui souhaite gravir dalles et ressauts.

La réservation au gîte de Puyloubier étant faite, ne restait qu’un petit détail : la météo. La semaine précédant la sortie, celle-ci n’est pas au beau fixe. Pluie annoncée le vendredi et le samedi, moyen le dimanche… Mais comme d’habitude, le groupe est motivé alors on y croit et, effectivement, les prévisions s’améliorent jusqu’à nous annoncer une superbe journée… ventée !

Et le vent, en pays d’Aix, on le connaît. Il peut piquer fort ! Alors je préviens mon groupe qu’il va falloir se couvrir, se préparer à subir et éventuellement changer nos plans.

Nous voilà donc, le samedi soir, après une petit partie d’Escape Game dans un froid à galcer le sang, au gîte Daniel Gorgeon, Jean-Luc nous préparant le repas avec l’aide de ses commis. Mon ami et collègue Bérenger nous a également fait le plaisir de venir, sa curiosité piquée au vif par ce dispositif un peu insolite dans le monde de l’escalade en club. Grand bien lui en a pris car, de mon côté, je me trimballe une bonne grippe qui va quelque peu limiter mes capacités.

Le repas se déroule et avec lui les discussions sur le lendemain. Après étude du topo, on décide de ne pas prendre trop de risques et d’aller grimper du côté du socle de la carrière, plus à l’est de la Sainte et possiblement plus abritée du mistral. A moitié dans les vappes, je laisse les choses s’organiser avec plus ou moins de succès, avant que Bérenger ne prenne en main les explications pédagogiques sur les relais 3 points.

Le lendemain, après une nuit rythmée des ronflements des uns et des autres, c’est un soleil radieux qui nous accueille ! Après les deux jours de pluie, on peut dire que ça fait du bien. Il ne semble même pas faire froid mais dans le village, le vent est certainement moins fort que sur les parois… Petit dej, ménage, préparation, et nous voilà partis sur la petite route longeant la montagne mythique.

En sortant de la voiture, on se rend compte que le vent est bien là. Mais supportable. On prépare les cordées et on répartit le matériel. JP, Brice, JL, Xav et Laura ont choisi la Marbrière avec Bérenger, 7 longueurs en 5b max. Mathieu, Alexis et Sandrine veulent jouer du coinceur dans le Géorgie tandis que je me greffe à Gautier et Camille dans Samsara Sattva, juste à côté.

Et c’est parti pour les ascencions. Dès le premier relais, on entend au talkie les premières hésitations de Xav qui ne sait plus installer son Reverso. C’est Bérenger qui doit se demander dans quoi il s’est embarqué… Enfin, après un peu de concentration, ça marche. De mon côté, Mathieu est chaud bouillant et décide de ne pas utiliser l’équipement en place dans la première longueur et de poser ses propres coinceurs. Gautier enchaîne sa première longueur sans problème. Dès le premier relais, on se rend compte que le vent va nous taper sur le système. Ca souffle vraiment fort et on est régulièrement déstabilisés dans notre escalade. Mais on est là pour grimper alors on continue. Dans la deuxième longueur, je fais un petit détour vers Mathieu qui galère à faire son relais TA. Derrière, Sandrine prend le relais et je la regarde engager loin au dessus des points avec un peu d’appréhension. Je lui suggère de rajouter quelques protections, et c’est avec un tirage monstre qu’elle parvient au relais commun aux deux voies ! Il y a encore pas mal de travail mais ça progresse bien.

Ma cordée choisit de terminer dans la voie en terrain d’aventure, 2 dernières longueurs faciles. On prend quelques minutes pour manger à l’abri dans la grotte du petit chanteur avant de sortir au sommet de la paroi, quelques minutes à peine avant les cordées de Bérenger qui eux, n’avaient pas encore mangé.

Il n’est pas très tard mais pour mon groupe, c’est la fin. Le vent nous a usés et moi je ne suis vraiment pas bien. Etonnamment, le groupe de Bérenger n’en a pas eu pour sa dose et choisit de grimper 2 longueurs supplémentaires avec le Pilier du singe tandis que nous redescendons vers des coins moins ventés, comme le bar de Rousset. Et l’attente fut longue… 2h20 pour faire 2 longueurs à 6, on n’est pas dans du record de vitesse ! Le vent et la fatigue aura eu raison d’une partie du groupe.

C’est au soleil couchant que le groupe se retrouve au complet pour partager les dernières anecdotes. Pour ma part je suis absent depuis longtemps, dans les lymbes de la fièvre et avec juste l’envie de me coucher, ce qui se produira éventuellement 2 jours durant !

Un grand merci à Bérenger pour avoir géré une partie du groupe, ça m’était impossible dans mon état. Le groupe de vient de plus en plus autonome et ça c’est beau ! Prochaine étape dans un mois avec un peu plus d’énergie de mon côté je l’espère.

Sortie falaise du groupe Parents/enfants à Séranon : escalade et mini grande voie

En ce week-end ensoleillé de fin janvier, nous avions décidé d’errer dans l’arrière pays Grasssois et plus précisément sur le secteur du « chapeau de Napoléon » proche du village de Séranon. Sur le parking, Donnatiennne, Nico, Milo et moi-même attendons le reste du groupe. Le hic est qu’il est encore à l’ombre et que le thermomètre annonce une température négative. Ça réveille !

Une dizaine de minutes plus tard, nous sommes au complet, soit une douzaine de personnes et après une rapide distribution du matériel, nous parcourons la très modeste marche d’approche et rejoignons notre bout de caillou ensoleillé. Ici le secteur se divise en deux : l’étage du bas et l’étage du haut. L’idée est de commencer par le rez de chaussée puis, par la suite, de monter au premier soit en reprenant le chemin, soit par une « mini grande voie » qui se compose de trois longueurs d’une quinzaine de mètres et ainsi de mettre en pratique l’apprentissage de l’assurage par le haut.

Tout d’abord, pour que l’ensemble des participants puissent s’occuper, l’installation de moulinettes est de rigueur. Romane ne laisse pas le temps s’egréner et elle va dans « la rhaine » un 4+ à la ligne de faiblesse évidente puis, arrivée au relais, réalise sa manip avec brio. Matéo fait de même dans « bathilde » un autre 4 à droite de la falaise pendant que Donna s’essaye dans « perfide » un 5+ très classe. Les cordes ont maintenant fleuri, les jeunes et moins jeunes ont de quoi s’occuper et je peux donc encadrer deux ou trois personnes dans cette fameuse grande voie.

Anaïs, Romane et Sarah sont les premières volontaires. Nous partons donc ensemble à l’assaut de la première longueur. Anaïs prend la tête et grimpe la voie avec facilité. Arrivée au relais, elle installe son reverso puis assure par le haut pour sécuriser ses seconds. Nous sommes maintenant rejoints par les filles et, pour la deuxième longueur, Romane prend le rôle de leader. À son tour elle escalade aisément puis fabrique son relais. En bas la gestion de la corde est chaotique, il faut dire que faire des longueurs de quinze mètres avec deux brins de soixante dix mètres, le tout en changeant de premier de cordée, relève du défi et prend un temps certain. Nous voilà tous au relais numéro deux et, pendant que Milo, Donna, et Nico s’apprêtent à prendre leur tour dans la grande voie, Sarah prend la tête pour libérer la longueur finale. Celle ci n’est qu’une formalité, là- haut les points ne sont pas reliés et nous nous aidons d’un dynaloop pour construire notre relais. Romane et Anaïs nous rejoignent tout sourire.

Je redescends rejoindre Donna qui est déjà parvenu au relais numéro un et qui, malgré quelques hésitations, a bien construit son premier relais. Les garçons suivent et le reste ressemble comme deux gouttes d’eau à ce qu’il s’est passé avec la cordée précédente. Arrivés au sommet, le temps a largement filé et les ventres de sont creusés, nous déballons salades et sandwichs puis mangeons un peu à la hâte. Comme à l’habitude nous avons le droit au gâteau de Donna et ce coup-ci c’est un marbré. Ajoutez à cela les bugnes  d’Angela et nous sommes requinqués pour de nombreuses heures.

L’après midi est déjà bien avancé lorsque nous remettons nos baudriers. Durant cette deuxième partie de journée, comme prévu, nous grimperons au premier étage. Après avoir installé des moulinettes dans les voies faciles à droite de la falaise, Alex souhaite avoir une corde en place dans « ependymère » un 6a+ très sculpté et abordable. Les candidats se succèdent avec plus ou moins d’agilité. À noter la belle prestation de Romane qui, en dépit de sa taille d’enfant, gravit la voie sans difficulté. Sur la gauche de la falaise, Anaïs et Sophie parcourent  « morue », une voie en quatre au calcaire irréprochable. Encore plus à gauche Sarah, aidée par sa fille Romane, grimpe sa première voie en tête ! Bravo !

Le soleil vire à l’ouest et la luminosité baisse. Cependant, Alex reste motivé et veut en découdre dans une dernière voie. Il choisi la « dame de coeur » un 6a bien tassé au centre de la falaise. Il s’y lance en tête et, à l’aide d’une escalade engagée, enchaîne la voie. Machine! Alex redescend mais les dégaines restent accrochées au caillou et pas grand monde souhaite aller les chercher. Par bonheur les jeunes relèvent le degré de motivation et Milo tente sa chance. Malheureusement il bute sur la première difficulté et redescend. C’est au tour de Matéo de jouer son vatout. Il bute également mais s’acharne encore et encore. Sa pugnacité vaincra et les dégaines seront récupérées. Merci Matéo ! Ce coup-ci notre étoile s’apprête à passer derrière la montagne et le thermomètre à dégringoler. Nous prenons les devants et rangeons le matériel. Le retour aux voitures est avalé en cinq minutes puis après avoir discuté quelques instants nous nous séparons et rentrons dans nos chaumières.

Merci à tous pour cette belle journée ensoleillée loin du tumulte de la ville.

À bientôt !

Sortie adultes au col d’Eze : ça tranche !

Hier a eu lieu la sortie mensuelle en falaise pour les adultes du club. J’avais choisi de retourner explorer le site au col d’Eze, petit site qui s’est un peu développé depuis la pandémie et qui propose maintenant une bonne trentaine de voies entre 5a et 7c, le tout plein sud, face à la mer et avec vue sur la Corse les jours de temps clair.

Et c’est une quasi vingtaine de personnes qui a répondu à l’appel, un engouement qui fait plaisir à voir. Je retrouve le groupe sur le parking et, après distribution des cordes et des dégaines, c’est parti pour la marche d’approche qui, si elle n’est pas bien longue, est un peu raide. En groupe, on prend vite un peu de temps pour passer le petit ressaut final. On dépose nos sacs au pied du secteur de droite, sauf Matthieu qui décide de la jouer solo et grimpera avec Alexis dans le 6a+ pas évident et un 6b du secteur de gauche avant de nous rejoindre en fin de matinée.

Très vite, Cécile est déjà sur le caillou, comme à son habitude. Les autres suivent avec plus ou moins d’efficacité, certains préférant passer par la case café chaud, café tiède avant de se frotter au caillou neuf et tranchant. Et on l’aura entendu que ça coupe, ça cisaille, ça pique, ça fait mal ! Le grimpeur n’est jamais content, on le sait depuis longtemps. Mais c’est malgré tout dans une très bonne humeur que les moulinettes s’installent dans les voies les plus faciles comme « La cîme », « Revenu universel », « Cordes et âmes ». Sigrid et Olivier commencent direct dans le 6a avec « A l’Eze Breizh », voie qu’Olivier a repeinte en rouge dès sa première montée suite à une belle coupure au doigt ! Julien s’attaque également à la fine « Vieille canaille » en 6a également.

Avec Geoffrey, on monte d’un petit cran en installant « un ruisseau de roulements à billes » en 6a+ puis « Noobzone » en 6a, avant que je n’essaie un des 7b du secteur « Warzone » avant d’y envoyer Alexis et que Geoffrey se lance dans le 6c « Tchoufki peut ».

A partir de là, les essais s’enchaînent en moulinette ou en tête selon l’humeur et le niveau, avant de se retrouver tous ensemble à grignoter un bout et les délicieux cookies de Philippe qui n’ont pas grand chose à envier à ceux de Lucile, le tout face à une île particulièrement en beauté planant au dessus du bleu profond de la Méditerranée. Oui, nous vivons dans une région incroyablement belle.

L’après-midi, un léger voile de nuage nous incite à mettre une seconde couche sur le dos, alors que la température jusqu’ici était suffisamment clémente pour nous faire assurer en manches courtes. Mais ce n’est pas cela qui empêche les grimpeurs de s’élancer dans des voies de plus en plus dures, allant se confronter aux passages en toit de « la galère » ou « Sainte Soline ». En fin de journée, Stefano en profite pour nous faire une petite frayeur avec une jolie chute : plus de peur que de mal !

Allez, il est finalement temps de ranger et remonter à la route, dernière petite épreuve avec les sacs sur le dos et la fatigue du jour. Les dernières photos de la Corse et du Cap Ferrat sous la lumière rasante du soleil couchant et hop, on repart vers Sauvaigo et nos vies respectives, en attendant avec impatience la prochaine sortie le 18 février !

Sortie grandes voies au Rocher St Barthélémy

Souvent, il n’est pas besoin d’aller bien loin pour se faire plaisir. Pour cette deuxième session du cycle grandes voies, nous sommes allés au rocher St Barthélémy, dans le massif de l’Esterel. Surplombant la route de la corniche d’or, un peu avant Anthéor, ce petit massif offre une orientation principalement au sud, face à la mer, ce qui est un avantage non négligeable un 17 décembre !

Après une organisation complexe pour En Vau, quelle facilité que de simplement donner rendez-vous à tout le groupe à 8h à Sauvaigo ! Bon, il aura fallu préalablement étudier les topos, faire quelques repérages, une sélection des voies et organiser les cordées… Ca reste pas mal de boulot mais il faut ce qu’il faut.

C’est donc à 16 que nous débarquons au parking, Julien étant déjà sur place. Le temps de distribuer le matériel pour les 6 cordées du matin (ce qui n’est pas une mince affaire, mais nous gagnons en efficacité à chaque nouvelle sortie) et les premiers sont déjà partis sur la courte marche d’approche. Je finis par fermer la voiture et rejoins les différentes cordées pour m’assurer que tout le monde a bien trouvé son départ.

Au programme, des voies équipées et des voies non équipées. De gauche à droite, nous avons :
– Jean-Luc, Brice et Matthieu qui commencent facile avec « le croupoin du griffon« , une voie équipée qui ne dépasse pas le 5a. Idéale pour que Matthieu manipe en toute tranquillité.
– JP, Xav et Julien s’engagent rapidement dans « du tracas jusqu’au cou« , une belle voie assez longue de niveau 6a max.
– Derrière, Alexis et Stéphanie attendent leur tour.
– Quelques dizaines de mètres à droite se trouve le départ de « Où sont passés les schtroumpfs ? » où deux cordées se préparent avec l’attirail de terrain d’aventure. La voie est parfaite pour l’inititiation au TA et ce sont Djé et Laura qui attaquent. Je m’encorde avec eux pour guider Sandrine qui pose avec un plaisir enfantin ses premières protections, assurée par Dounia et Gautier.
– Enfin, à l’extrême droite de la falaise, Cécile, Camille et François s’engagent dans « la voie de la fenêtre », en parfaite autonomie.

Nous planifions de nous retrouver au sommet pour manger un bout et repartir pour une seconde voie l’après-midi si le timing est correct (au moins une partie du groupe). Il faut garder à l’esprit que le soleil se couche à 17h et qu’il fait nuit à 17h30 ! Ainsi, les cordées s’activent aux sons des messages dans les talkies. Un « assuré » par-ci, un « départ bleu » par là me permet de garder à l’esprit où en est chacun de mes grimpeurs.

Dans notre voie, on prend le temps mais tout se déroule bien. La consigne, c’est de poser un maximum de friends, câblés et sangles, de tester pour comprendre ce qui marche et ce qui ne marche pas. Si Djé a fait la première longueur, Laura part en tête dans la seconde. Je vais avec elle pour la seconder et construire un beau relais avec becquet coiffé, friend et câblé. Joli ! Dounia part également en tête pour la première fois dans une grande voie, et c’est pour du TA. On construit un relais juste au dessous de celui de Laura. Magnifique. Les longueurs sont très faciles et idéales pour apprendre sans se faire peur. On arrive finalement assez vite à la grande terrasse médiane où on croise ceux qui grimpent dans le tracas.

La cordée de Jean-Luc en est déjà à sa dernière longueur. Faut dire qu’ils n’en avaient que 5 à faire.  Ils vont devoir patienter un peu au sommet. Dans le tracas, le petit rappel à tirer entre L6 et L7 embrouille un peu la cordée de tête mais ils s’en sortent finalement et attaquent l’avant dernière longueur en 6a. Nous, on doit traverser toute la terrasse et Djé part dans une grande longueur très jolie qui grimpe un peu plus que les autres. Gautier mettra les chaussons, lui qui se faisait balader jusque là, pour nous suivre. Une dernière longueur où Laura pose des protections un peu limites et nous voilà au sommet à retrouver Jean-Luc, Brice et Matthieu. JP, Julien, Xav, Cécile, François et Camille nous rejoignent rapidement. Quelques minutes plus tard, tout le monde est là.

Jean-Luc et Brice récupèrent un jeu de friends et redescendent direct pour faire les schtroumpfs tandis que nous mangeons rapidement un bout. Certains avaient décidé de ne faire qu’une seule voie dans la journée et prennent un peu plus de temps avant de redescendre aux voitures avec le matos en trop. Djé, Sandrine,  Alexis, Dounia, Stéphanie et Gautier nous quittent, non sans nous saluer depuis le parking.

Julien, François et Cécile doivent également faire les Schtroumpfs mais tentent de descendre par 2 rappels depuis le sommet, pensant que ce serait plus rapide. Grosse erreur ! Je descends à pied avec JP, Xav et Laura qui jouent la sécurité en allant dans le croupion et rejoins Matthieu et Camille à l’autre bout de la falaise pour faire « Guides 06 contre-attaque« , une voie en TA que j’avais répérée quelques semaines auparavant et un peu plus dure. Camille avale la première longueur en 5c et cède la longueur facile à Matthieu qui part construire son premier relais TA sous mes conseils. Camille reprend la tête dans la longueur clé, elle a l’oeil et parvient à protéger régulièrement. On la rejoint et j’envoie en confiance Matthieu dans la suite, une longueur en 5c de quasi 50m qu’il négocie avec brio mais un peu de tirage. Le soleil est en train de se coucher lorsqu’on attaque la marche de fin vers le sommet.

Lorsque nous y parvenons, la cordée de Laura arrive tout juste. C’est elle qui a tout fait devant, elle maîtrise bien maintenant, malgré des difficultés à prendre des initiatives et à s’adapter aux circonstances. Confiance Laura !

Dans les Schtroumpfs, ça a été un peu plus compliqué. Brice découvrait le TA mais il était tout seul pour ça. Il a surprotégé et pris beaucoup de temps. Ca a permis à la cordée des rappeleurs de les recoller et même de les doubler. Cécile est devant, bille en tête et c’est trop facile pour qu’elle perde du temps à mettre beaucoup de protections. Elle trace entraînant Julien et François. Ce sont eux qui arrivent en premier au sommet. Jean-Luc arrive juste derrière et finalement, avec la lumière déclinante, on voit la frontale que Brice avait allumée sortir du dernier mur raide. Tout le monde est là ! On finit de faire un tri sommaire, on plie, et on décolle rapidement pour profiter du peu de lumière qu’il nous reste pour la descente du sommet un peu engagée. Le retour se fait sans problème, il est 18h et il fait complètement nuit quand nous sommes à la voiture.

La journée fut donc une belle réussite avec beaucoup d’apprentissages. Ils ont été assez nombreux à commencer à poser des protections et c’était un des objectifs. Tout ceux qui ne l’avaient pas encore fait ont pu grimper en tête et maniper, le groupe progresse à fond. Je pense qu’ils seront tous fins prêts pour que le séjour en Corse se passe parfaitement ! Je suis en confiance.

Sortie falaise adultes à Bonson : un bon choix de saison

Pour ce dimanche 10 décembre nous avions opté pour la modeste falaise de Bonson, une belle barre rectiligne, verticale, avec un très beau caillou, plutôt sculpté et bien compact. 
Après notre rendez-vous habituel à Sauvaigo nous nous dirigeons donc vers le petit village éponyme où un peu plus de 700 personnes vivent à l’année, suspendu au dessus de la plaine du Var. Durant le trajet, je fais connaissance avec Sigrid et Olivier, un petit couple taquin, je comprends qu’aujourd’hui on va bien se marrer.
 
Arrivés sur le parking du village, autour de pains au chocolat et croissants, nous causons un peu et laissons le soleil prendre un peu de hauteur, la falaise est orientée à l’ouest, il ne faudrait pas arriver trop tôt.  Après la distribution de dégaines et cordes nous mettons nos sacs sur le dos et serpentons sur le sentier fléché qui mène au secteur. Vingt minutes de montée sont nécessaires pour se rendre au secteur, elles ont l’avantage de réveiller et de nous échauffer corps et coeurs.
 
 
Nous arrivons au pied de la falaise et le soleil fait également son apparition. Que du bonheur  !  Nous sommes donc une quinzaine à mettre nos baudriers et Cécile, bille en tête, se lance dans « première pression » une voie en 5 idéale pour s’échauffer. Aujourd’hui un bon nombre de participants grimpent en tête et les cordes tapissent rapidement la falaise. Cécile est aux anges, elle adore lorsqu’on monopolise entièrement la falaise et que l’on ne laisse de place à personne. Ceci dit nous sommes seuls, durant la journée nous croiserons seulement un chasseur.
 
Sandra prend son courage à deux mains et décide de grimper en tête dans « Techtonique des plaques » une voie certes abordable mais, nous en avons tous fait l’expérience, l’appréhension réduit fortement nos capacités. Julien se promène dans différentes voies suivi par Eric, tout deux s’en sortent à merveille. Noémie et Evane font preuve d’une volonté évidente et enchaînent pas mal de longueurs, ça chauffe les bras comme elles disent ! Jean, Michèle et Matthieu grimpent discrètement les différentes moulinettes et s’en sortent plutôt bien. En fin de matinée la cordée « Cécile/Alexis » migre sur la droite de la falaise, là où les voies sont dures et vont donc leur poser un peu plus de résistance.
 
 
L’heure tourne et le temps est venu de casser la croûte. Le soleil est bien présent et la température clémente, les conditions sont idéales. Après l’habituelle valse des gâteaux nous reprenons doucement nos activités aussi futiles que passionnantes. Geoffroy, arrivé en fin de matiné, enchaîne à vue  » les urepsoïdes » un 6c+ tout lisse. Il sera suivi par Alexis. Cécile, après un calage pour clipper cette foutue troisième dégaine, enchaîne  » ainsi parlait lou padre » un 6b plutôt bloc.  C’est l’heure pour Sandra de nous quitter et pour David d’enchainer « El nose » un 6a+ bien tassé mais très classe. Olivier s’y essaie, grimpe bien la première partie puis se casse les dents dans le crux. Evane et Noémie s’achèvent dans les deux voies en quatre au centre de la falaise puis nous quittent également.
 
Le groupe s’étiole et pendant que l’infatigable cordée « Cécile/Alexis » coche encore quelques voies, Julien réalise en tête  » langage de pierre » un 6b au départ déroutant. Une fois la corde installée, les candidats pour essayer ce pas de bloc de départ se succèdent avec plus ou moins de réussite. Le soleil décline et c’est sur ces dernières tentatives que la journée se clôture. L’heure est désormais au rangement des cordes, au comptage des dégaines et à la resdecente vers nos voitures.
 
Je tenais à vous remercier car, pour ma part, j’ai passé une excellente journée avec des conditions météo parfaites et un groupe au top  !  En espérant que vous m’inviterez encore lors de vos prochaines sorties dominicales. 
À très bientôt les copains.
 

Sortie grandes voies à En Vau, 2ème édition !

Ce week-end, comme l’an dernier à la même époque, nous sommes partis avec une quinzaine d’adultes du club dans les Bouches du Rhône, direction Cassis et les calanques afin de grimper quelques grandes voies à En Vau.

Pour un groupe aussi grand, l’organisation d’un tel voyage n’est vraiment pas facile et nécessite beaucoup de préparation. Entre le choix du secteur, des voies, la réservation de l’auberge, la gestion des paiements et du matériel, ce fut vraiment chronophage mais avec beaucoup de volonté un d’un peu d’aide, j’ai réussi à plutôt bien plannifier.

Le rendez-vous est donné à Sauvaigo à 17h30 directement après mes cours. Je suis le dernier à arriver et pas le temps de trop discuter, il faut arriver à l’auberge avant 20h30 ! On charge les voitures et c’est parti direction le petit parking de la calanque de Port Miou. Nous arrivons vers 20h, le mistral souffle et il fait froid ! 5 petits degrés au thermomètre ! Le temps de distribuer le matos et on attaque la marche de 30min pour atteindre l’auberge.

Arrivés à bon port, on s’installe sur les tables au chaud et chacun sort son repas. Pour ma part, je suis très fatigué de ma semaine mais il me reste encore à faire un briefing pour le lendemain. On se retrouve dans le dortoir pour confirmer les cordées et les voies du lendemain. Cette année, petite nouveauté, certains se lancent dans le terrain d’aventure. Comprenez qu’il faut placer soi-même des protections amovibles, ce qui rajoute pas mal de matériel et de l’ambiance ! Pour la plupart, c’est complètement nouveau. Même s’ils seront au final assez peu à grimper en tête dans ce type de voies, il faut bien que j’explique un peu les bases : pose de friends, relais 3 points, j’oublie plein de choses mais je fais au mieux avant l’extinction des feux à 23h. Chacun rejoint son dortoir et son lit pour une nuit plus ou moins bonne.

Plutôt moins pour moi et je me lève à 6h30, réveillé depuis belle lurette. Petit déjeuner frugal et je finis de préparer le matériel. On est prêt vers 7h40, 10 petites minutes en retard sur l’horaire prévu. Pas mal… La marche d’approche finit de nous réveiller. Le mistral est tombé, il fait bien moins froid que la veille. On arrive sur le plateau au dessus de la calanque on a décidé de cacher nous sacs avec nos affaires inutiles pour la journée. Dans un groupe comme ça, chaque étape prend du temps. Certains n’avaient pas encore préparé leur sac de grimpe. Je travaille ma patience, sachant pertinemment que chaque minute perdue, c’est du temps de lumière gaché. A cette période de l’année, il fait nuit à 17h30, il ne faut pas trop traîner. Mais il ne faut pas non plus presser…

Nous finissons par descendre dans le vallon et arriver à la plage. Le soleil est déjà bien levé. J’avais décidé de faire grimper tout le monde en rive droite, pensant qu’on aurait du soleil le matin. Mais la falaise est orientée NE et le soleil est déjà passé… Ce sera ombre. Il ne fait pas chaud et certains vont souffrir un peu du froid mais ça va, pour une fin novembre, c’est très acceptable et le vent n’est pas de la partie. On cherche l’accès à la vire, point de départ de toutes les voies.  Je m’engage dans un petit couloir direct au dessus de la plage pour me rendre compte que ce n’est pas là… Encore du temps perdu. On arrive finalement sur la vire et chacun repère son départ.

La cordée Xavier, Stéphanie et JP ont choisi la voie la plus dure du jour, le Calendal avec une longueur en 6b. Elle commence par un rappel pour aller chercher une première longueur au bord de l’eau. Ils s’installent pendant que je fais des allers et retours pour vérifier que tout le monde a ce qu’il faut. Dans la voie la plus facile, la Calanque, Djé est missionné pour s’occuper de Sandrine, fraîchement opérée de la main mais qui ne voulait manquer la journée sous aucun prétexte, et de Saliha. Derrière, Laura et Brice gagnent en responsabilité et doivent assurer avec Julien qui fait sa première grande voie.
Encore à droite, une cordée 100% féminime avec Camille, Cécile et Dounia qui partent dans la Lionne et une première longueur en 5b TA. C’est Camille qui s’y colle. Gautier part dans la Si-Ray en semi-TA, avec sous son aile François et Matthieu, le premier pas encore très expérimenté et le second débutant en grandes voies également.

A partir de là, les choses se déroulent plutôt bien. Chaque cordée est prête rapidement et à l’attaque. Le caillou est froid, les doigts peu sensibles et les pieds glacés mais ça grimpe bien. Camille s’en sort à merveille, se pose un peu aux rares points en place et rejoint son premier relais. JP avale sa première longueur en 6a pour revenir sur la vire et assure ses compagnons de cordée avant d’attaquer le 6b qu’il négociera avec brio mais un peu plus de temps.

Je décolle de la vire avec la cordée de Gautier en super flèche, choix stratégique car j’ai vue sur presque tout le monde. Les talkies nous permettent de communiquer sereinement et tout le monde avance bien. Chez nous, Gautier avance tranquillement, prend le temps de consulter le topo quand un doute le prend sur un relais : il est complètement autonome. Dounia a un peu galéré dans la première longueur et Cécile prend la suite en tête, un 4c avec du caillou moyen mais qu’elle grimpe sans problème. Plus loin, il me semble que Djé saute un relais mais il me dit qu’il n’a rien vu. Il fait une longueur de quasiment 50m mais il négocie bien à la fois le tirage et le manque de dégaines. Derrière, je m’inquiète un peu plus pour Laura et je leur demande de s’arrêter au relais que Sandrine a finalement repéré mais par qui proquo, Laura continue malgré tout et finit par galérer avec son tirage ! Chaque erreur est de l’expérience engrangée.

Chez nous, un petit rappel de 20m en pleine voie nous permet de rejoindre la cordée de Cécile qui termine dans une jolie longueur en TA. Je sors le second et monte voir comment ça se passe pour Djé, Sandrine et Saliha qui sortent également. Il est un peu plus de midi, on est pas mal ! Julien arrive peu après et organise son premier relais. Rapidement, il ne reste plus que la cordée de Xavier sur la paroi. Je garde le contact radio tandis que nous nous réchauffons au soleil sur le plateau de Castelvieil et cassons la croûte. Stéphanie a sorti un 5c en tête mais a buté sur le 6a de fin et c’est JP qui a du prendre le relais.

Après cette pause bien méritée, la journée continue. Je prends les devants car pour redescendre du plateau, il faut faire un rappel de 20m. Je pars avec 2 cordes pour les installer puis presse un peu le groupe. La dernière cordée est sur le point de sortir et si on veut enchainer l’après-midi, il faut s’activer. Le groupe arrive au compte goutte au rappel que je triple afin d’aller plus vite. Certains sont déjà bien crevés et vont décider de s’arrêter là pour la journée.

Cécile, qui n’aime pas trop perdre son temps, essaie d’organiser les cordées avec ceux qui restent tandis que je fais passer Stéphanie, Xav et JP qui sont finalement sortis de leur voie mais n’ont pas eu le temps de manger ! Lorsque je rejoins le groupe, on est à peu près calés. Ils sont 6 à vouloir rentrer. Pour les autres, c’est reparti pour un tour. Gros avantage, cette fois on est au soleil ! Mais il est 14h30, on a encore 3h de lumière.

Cécile part en trombe dans la Saphir, petite voie équipée, avec Julien et JP. Camille se prend au jeu du TA et prend François et Brice dans l’arête des garçons de café. Et moi je reste avec Gautier, mais cette fois avec Laura et Xav dans la directe de la Serpentine. Pour nous, c’est du pur TA. On ne croisera quasiment aucun équipement. Gautier s’en sort vraiment bien, jusque dans le pas dur de la longueur clé, un 5a vraiment pas facile. Je vibre en peu en le voyant se mettre au taquet, mais il a bien protégé et parvient à enchainer. Lorque je le rejoins, il me cède la place pour que je termine la voie. Je tire une grande longueur jusqu’au mini gendarme final. On essaie de maniper assez vite pour redescendre derrière. La nuit tombe et le vent a forci, on gèle sur place ! Cécile est sortie depuis longtemps et leur cordée a récupéré les affaires cachées. Camille sort à peu près en même temps que le soleil disparaît. Le temps de faire monter tout le monde et il fait bien nuit !

Mission accomplie ! Il ne reste plus qu’à retrouver Cécile et faire la marche retour qui prend tout de même 45 min. De retour à la voiture, on trie vite fait le matos et on se cale dans les sièges en montant le chauffage à bloc ! Nous sommes tous épuisés mais ravis.

Ce fut une journée pleine d’expérience pour beaucoup de monde (moi y compris). Ce fut vraiment long et compliqué à organiser, la journée éreintante mais ça valait le coup. Un grand bravo à tous parce que ce n’était pas facile, surtout pour les débutants. Bravo particulièrement à Gautier et Camille qui ont assuré comme jamais !

Prochaine sortie le 17 décembre, ça devrait être plus tranquille.

Sortie en famille au cap Dramont : via corda et escalade !

Ce week-end se déroulait la première sortie du groupe parents/enfants de la saison. Ce coup-ci notre dévolu se jettait sur le cap Dramont, accompagné son cadre idyllique.
 
Nous sommes donc dimanche matin et, à une heure matinale, il nous faut faire un petit effort pour sortir du lit. Les cinq âmes ensommeillées sont tout de même à l’heure à Sauvaigo. Après un nouveau passage au garage pour récupérer les 60 dégaines presque oubliées, nous filons rejoindre la grosse partie du groupe au port du Poussaï. Notre trajet passe par la sublime corniche de l’Estérel reliant Cannes à Fréjus, c’est beau mais très lent. En ce dimanche matin ensoleillé, les cyclistes sont de sortie et nous sommes régulièrement réduits à une allure de vélo. Arf mais ils ne peuvent pas prendre la voiture comme tout le monde ! ;D
 
 
C’est dans ces conditions que nous arrivons au port avec le quart d’heure de retard syndical. Après la distribution du matériel manquant, nous partons donc à l’assaut de la « via corda » du cap Dramont.  Pour parcourir celle-ci, nous allons utiliser la technique de la « corde tendue ». À l’inverse de la technique traditionnelle, cette méthode ne nécessite pas de système d’assurage et permet de grimper tous en même temps. En général elle se pratique sur des terrains « faciles ». Pour schématiser nous avons une corde de dix mètres, un grimpeur accroché à une extrémité, un deuxième accroché à l’autre. Le premier grimpe, clippe des dégaines. Au moment où la corde se tend, le deuxième suit et déclippe. Le corp de l’un assurant le corp de l’autre. On comprend aisément, qu’entre les grimpeurs, la corde doit rester un maximum tendue pour réduire la hauteur d’une potentielle chute. En suivant le même principe nous pouvons rajouter un grimpeur au milieu de cette corde, c’est comme cela que nous fonctionnerons aujourd’hui avec des cordées de 3. Après un rappel des règles élémentaires et un réajustement de la longueur des cordes, nous sommes prêts au depart.
 
 
C’est le trio  » Nico, Dona, Delphine » qui ouvre le bal, Nico étant en charge de poser l’intégralité des dégaines. Il part avec 50 au baudrier, ça pèse ! La mise en action est lente et pour les derniers du peloton, l’attente à l’ombre dans un petit courant d’air est un poil désagréable mais courage, notre retour au soleil sera jouissif. Timéo, Esteban et Jeanne forment la deuxième cordée suivi de près par Aude, Sophie et Sarah. Vient ensuite la cordée Louenn, Milo, Mathias où ça parlemente dur autour de « One piece » et autres divertissements d’ado. Pour finir, la dernière cordée qui a la tâche de ramasser le matériel est composée d’Alexandre, Isabelle et Sébastien.
 
 
Les premiers mètres, en plus d’être à l’ombre, ne sont pas aisés. Les prises de main sont rares, il faut donc se servir de ses pieds, un peu déroutant tout ça. Passé les premières difficultés, nous retrouvons notre superbe en rejoignant le soleil et les grosses prises. Ajoutez à cela la beauté du paysage et nous voilà proche de l’extase. Tout se passe pour le mieux, les jeunes respectent la corde tendue, se promènent sur le caillou avec une surprenante aisance. Le ciel est bleu azur, la journée splendide, nous en prenons plein les yeux, les photos parlent pour nous.
 
 
Hélas les bonnes choses ont une fin et nous touchons déjà le sommet de notre via corda. Par chance, nos activités ne sont pas tout à fait terminées. Après avoir tendu une corde avec l’aide d’Esteban nous pouvons nous amuser sur un pont de singe au combien photogénique. S’ensuit un petit rappel installé encore une fois par notre apprenti moniteur Esteban. L’heure a tourné, le début de l’après-midi est déjà entamé, il est grand temps de retourner au port engloutir nos repas. Ceux-ci se terminent sur une valse de gâteaux. Au chocolat, au yaourt sans oublier le flan maison. C’est le paradis où il y a encore mieux ? 
 
 
Il se fait déjà tard et nous sommes également là pour pratiquer l’escalade de manière classique. Après le traditionnel café, à toute hâte, nous prenons les cordes et systèmes d’assurage adéquats et filons droit au secteur du « sémaphore ». Sans surprise, car nous l’avions observé depuis la via, le secteur regorge de monde. Analyse faite, nous nous dirigeons sur la gauche du secteur, tout en haut, plein ouest. Esteban, Nico et moi même mettons les moulinettes et c’est au tour du groupe entier de se remettre en activité. Malgré l’heure avancée et les efforts déjà fournis, je constate une envie certaine de continuer de grimper : ça se bouscule presque ! Ah que c’est beau la passion. Les longueurs s’enchaînent mais les minutes de clartés s’égrainent. Notre astre apportant chaleur et lumière à la terre décline et nous ne nous lassons pas de contempler l’horizon ainsi que cet îlot surmonté d’une tour dont Hergé se serait inspiré pour son album « l’île noire ». Le décor est magnifique, spendide, éblouissant. Le spectacle est absolu.
 
 
Les derniers mètres d’escalade sont parcourus puis nous rangeons, comptons le matériel. Rien ne manque. Le retour est sans histoire, nous cheminons tranquillement vers nos véhicules lorsque j’entends un petit cri. Je me retourne et vois un attroupement, j’ai peur et crois à une entorse mais non. L’attroupement est seulement pour une corde tombée. Eh on se détend et on arrête les frayeurs les amis ? Enfin bon, tout est bien qui finit bien n’est-ce pas  ? 
Un grand merci à tous pour cette journée idyllique et enrichissante à souhait agrémentée d’un grand bravo pour vos prestations techniques, vous avez assuré comme des chefs !
Au plaisir de vous retrouver dans de prochaines aventures !