Archives de catégorie : Equipe compet

Sortie canyon pour les jeunes du groupe compet

Après une saison bien remplie, il était nécessaire de terminer l’année en beauté pour les jeunes du groupe compet. Nous avons donc décidé de les emmener en Italie faire la descente en canyoning du Rio Barbaira avec Renaud, mon collègue de saison.

Comme il s’agissait d’aller voter en tout premier lieu, le rendez-vous est fixé plus tard que d’habitude, à 9h30 à Cagnes. C’est Cécile, François et Mathis (tout jeune conducteur) qui sont chargés du transport des troupes. Moi, je prends tout le matériel, je passe chercher Renaud et on se retrouve dans le joli village de Rocchetta Nervinia, au nord de Vintimille.

Une fois tout le monde arrivé, c’est l’heure de la distribution des combis ! Grand moment. On fait en sorte que chacun ait sa combi, son baudrier, son casque et ses chaussons néoprène, son casse-croûte et de l’eau… Avec 14 enfants, pas facile et chronophage mais on y arrive enfin. On traverse donc le village à pied pour attaquer la marche d’approche de 45min. En plein cagnard ! On a sué !

Il est un peu plus de midi lorsqu’on arrive au célèbre pont du départ. Il fait tellement chaud que certains enfants se jettent directement à l’eau ! Puis on mange tranquillement avant de passer à l’habillage. Là encore, ce n’est pas simple. Les combis, c’est serré et pas évident à enfiler, surtout pour les plus jeunes. Alors avec Renaud on aide les uns et les autres qui, après un tel effort, sont heureux de se rafraîchir dans la rivière. Lorsque finalement tout le monde est prêt, les sacs sont rangés, c’est le temps du briefing : les sauts, les toboggans, les rappels, la marche, tout y passe. Je connais bien les jeunes alors j’insiste un peu sur le sérieux demandé et nous voilà partis !

Renaud ouvre la marche et nous voilà au premier toboggan. Les rires éclatent, les jeunes sont déjà aux anges. Les premiers sauts amènent les premières incertitudes mais chacun y va comme il le sent, sans pression et sans jugement. On est là pour se faire plaisir. On prend le temps de faire et refaire certains sauts, l’eau est douce et la température de l’air suffisamment chaude pour qu’aucun des jeunes ne se plaigne du froid. C’est parfait.

Quelques heures plus tard, nous voilà au barrage final pour une ronde des sauts ! Aucun blessé, aucun incident. Certains sont fatigués mais tous heureux. Et moi aussi. Nous terminons l’année en beauté ! Merci à Cécile, Mathis et François pour le transport. Un grand bravo à tous les jeunes pour la journée mais pas seulement ! Merci pour l’ambiance générale tout au long de l’année également, vous êtes un groupe au top. Et merci aux parents également pour leur confiance et leur disponibilité ! Je vous souhaite à tous un bon été et vous donne rendez-vous à la rentrée prochaine !

Annot à bloc édition 2024 : encore une réussite !

Ce week-end des 1er et 2 juin avait lieu la nouvelle édition du maintenant célèbre et tant attendu rassemblement du Annot à bloc. Pour l’occasion, j’avais invité les jeunes du groupe compet à participer au contest sur les blocs naturels. Et on peut dire que l’équipe d’organisation a fait du gros boulot avec plus de 120 blocs brossés et référencés ! Du facile au très dur, du très court au très haut, du dalleux au déversant, il y en avait pour tous les goûts, le tout dans un cadre enchanteur à quelques pas du village ! Forêt qui procure de l’ombre, vieilles restanques pour des réceptions souvent parfaites, c’était idéal !

Nous nous retrouvons tous plus ou moins à l’heure donnée sur la place du village pour finaliser les inscriptions, distribuer les pads et partir à travers le village en direction des blocs. Avec les parents, nous sommes une bonne palanquée et arrivés au secteur, notre première mission est de trouver un espace suffisamment grand pour en faire un camp de base. Comme cette année il y a une buvette, on s’installe pas trop loin de celle-ci, à peu près au centre du secteur.

Et c’est parti pour l’escalade ! J’attaque avec les plus jeunes : Romane, Lino, Rose, Lilas, Lya, Maya et Mélia. Ils connaissent déjà les rudiments de l’activité puisqu’on avait fait une session en septembre, de la pose de pads à la parade. Les parents sont également vigilants et bien présents derrière nos jeunes bambins qui se chauffent allègrement dans les premiers blocs adaptés à leur taille.

Chez les grands, Mathéo est quelque part dans le secteur avec des amis à lui. Je le croiserai de temps en temps au fil de la journée avec Sandro. Pareil pour Mathis. Emma et Léane grimpent ensemble de leur côté, et je croise également Lya avec ses parents. Boris, nous rejoint peu après, je crois que nous sommes au complet !

La matinée se passe sous les assauts des grimpeurs. Les enfants sont impressionnants d’opiniâtreté ! Ils font la queue pour vaincre tel ou tel passage, parfois avec réussite, parfois sans. C’est dur Annot, et les cotations ont été un peu relevées depuis la dernière session. Mais qu’importe, personne n’est vraiment là pour la compétition mais pour le plaisir de grimper tous ensemble et de partager un grand moment d’escalade.

Lorsque midi sonne, on retourne à notre camp de base pour manger un bout. Pour l’après-midi, je reste surtout avec Emma et Léane qui s’essaient dans pas mal de blocs durs dans lesquels Milan et moi essayons de leur donner des méthodes. On rigole bien et on est rejoints par Antoine. On retrouve de temps en temps les petits éparpillés à droite à gauche, les parents tentant de les suivre au mieux. Tout se passe super bien, il y a du monde présent mais ce n’est pas non plus le chaos, la mauvaise météo prévue en aura certainement refroidi plus d’un, surtout ceux qui viennent de loin ! Si l’orage gronde un peu dans l’après-midi, celui-ci nous contourne et nous laisse tranquilles dans nos efforts.

A 17h, nous retournons tous sur la place du village pour rendre les feuilles. Il y avait plusieurs catégories :
– les moins de 10 ans;
– les moins de 12 ans;
– les moins de 14 ans;
– les loisirs;
– les experts.

En dehors de la catégorie experts, un bloc réussi valait un point, quelle que soit la difficulté. Il fallait donc en faire le plus possible. A ce jeu, c’est l’inarrêtable Boris qui gagne chez les moins de 10 ans ! Mélia fait de même en moins de 12 ans, alors que Lya monte sur la troisième marche du podium. Lilas remporte la compétition chez les moins de 14 ans. De belles récompenses attendent nos grimpeuses et grimpeurs, notamment la rencontre avec Salomé Romain, marraine de l’événement !

En expert, seuls les blocs les plus durs comptabilisaient des points. Léane parvient à sortir quelques 6c et 7a, ce qui lui offre un place pour la finale le soir, sur fronton articifiel sur la place du village. Mathis est également de la partie !

Les finalistes ont 3 blocs à faire. Léane est la plus jeune, mais elle a un fan club incroyable ! Elle sort son premier bloc en 3 essais, son second en deux, et flashe le troisième bloc, étant la seule à comprendre qu’il fallait se retourner face au public. Un grand moment. Elle termine 3ème de la finale, à  rien des deux premières.

Les blocs pour les hommes sont plus durs mais Mathis s’en sort bien. Il ne joue pas la gagne car devant lui, il y a des pointures. Il lâche deux essais dans le bloc 1 en dalle, est trop épuisé pour ramener sur la prise de fin du bloc 2, et sort le bloc 3 avec panache pour finalement prendre une belle 4ème place ! Bravo Mathis !

Place à la fête ! Ou au repos… Pour ma part, après une journée très éprouvante en canyon la veille, j’opte pour la seconde option : la bise à Morphée.

Le lendemain, après le petit café au bar du commerce, c’est de nouveau sur le fronton de blocs que se déroule une compétition au format contest : 12 blocs pour les catégories U16 et U18. Léane, Lia, Emma et Antoine participent. Et les blocs sont durs ! Les 5 premiers passent sans trop de problème pour nos compétitrices et compétiteurs mais dès le n°6, c’est la douche. Personne ne parviendra à sortir le mouvement final de cette redoutable dalle. Idem pour le bloc 7 et un passage en dièdre qui restera mystérieux malgré quelques beaux essais. Le bloc 8 sera sorti par un seul compétiteur, mais il est trop physique pour les filles et Antoine ne parvient pas à passer le départ avec un talon pas évident. Le bloc 9 est une dalle et à ce jeu, Lia est douée. Malgré quelques hésitations, elle parvient à toper le bloc. Léane n’en fait qu’une bouchée et Emma qui a galéré dans le départ, parvient enfin à la prise de fin pour se voir refuser la validation à cause d’un pied qui traine sur une prise d’une autre couleur ! Ouch ! Antoine fait un bel essai dans un style de grimpe assez décousu mais ne parvient pas à toper.
Il fait une belle performance dans le bloc 10 où peu de grimpeurs réussissent le jeté du début, sans réussir à valider le top. Mais il a la zone, c’est déjà bien. Les 11 et 12 semblent inaccessibles à tous et le temps étant très limité, la compétition s’arrête là !

Léane prend la tête, Lia est 4ème et Emma 5ème. Elle aurait été 3ème sans sa petite erreur. Antoine est 4ème également. Bravo les jeunes, et merci pour le spectacle.

Après un petit concours de suspension, je m’éclipse pour rentrer à la maison, alors que se préparait un coucours de jeté où Léane a de nouveau été brillante de ce que j’ai entendu… Elle a autant de facilité en escalade qu’en bavardage celle-là !

Un grand merci aux organisateurs pour l’événement, aux nombreux bénévoles, brosseurs, juges, un grand merci à la météo et un grand bravo à tous les participants ! Vivement la prochaine édition !!!

Déplacement du groupe Compet à Climb Up Aubagne

Le dimanche 5 mai, juste avant la rentrée scolaire, c’est avec une bonne partie du groupe compet que je me suis rendu à la salle de Climb Up à Aubagne pour un entraînement bloc et diff.

Les plus grands étant occupés ar un stage de l’équipe régionale, c’est surtout avec les petits que nous avons arpenté les blocs et les voies de cette structure. Au programme, du à vue en masse, à essayer des blocs dans un style différent de ce qui se fait chez nous (et moins morpho également) et des voies de tous niveaux.

Et pour une fois, je ne vais pas m’étaler et laisser les photos parler d’elles-mêmes, comme le disait un grand sage.

Stage du groupe compet à Toulon

Nous sommes lundi 4 mars et c’est aujourd’hui que le stage des vacances de février débute. Il concerne le groupe « compet » du club et c’est avec onze jeunes de 9 à 17 ans que nous partons en région toulonnaise pour trois jours de varappe intensive. Pour le transport de tout ce beau monde nous sommes répartis entre le minibus du comité territorial et la voiture d’Isabelle, notre maman à tous durant ce séjour. A propos, cette fois-ci, je vais un peu casser les codes convenus en commençant par les remerciements. De toute évidence je tiens à rendre grâce à Isa pour son dévouement, son soutien, sa bonne humeur, son investissement, enfin pour l’ensemble de son œuvre quoi ! Elle s’est occupée des courses, du transport des enfants, des allers-retours supplémentaires entre la falaise et la maison des frères, du pique-nique, du repas du soir, de la bonne tenue de la chambre des jeunes filles et bien plus encore, la liste n’est pas exhaustive. Un grand merci également à Mathis pour son aide précieuse aux pieds des falaises, pour ses conseils et pour sa volonté de toujours bien et beaucoup faire.

 
Bon revenons au lundi matin. Il est neuf heures et les participants sont tous là, prêts au départ. Après avoir chargé les valises, parfois plus grosse que les enfants, dans le coffre du minibus et sans avoir oublié les derniers bisous aux parents, chacun prend sa place au sein des véhicules. Le partage est simple, Timéo, Mani et Boris avec Isa et les sept filles ainsi que Mathis prennent le bus avec moi.
Aujourd’hui le programme est conséquent et ça débute par le trajet. L’ A8 nous gratifie de ces sempiternels bouchons jusqu’à Antibes, mais passés ceux-ci et après quelques kilomètres de fluidité, un nouveau ralentissement dû à un « convoi exceptionnel » étant à cheval sur le terre plein central de l’autoroute nous freine… Mis à part les ralentissement de l’agglomération toulonnaise, la suite est sans encombre, nous sommes enfin au parking du Coudon. Isa effectue sa première de ces nombreuses BA et file au centre qui se trouve à encore quarante cinq minutes de voiture régler l’administratif. De notre côté, après quelques minutes de réflexion sur l’accès le plus adéquat, nous nous équipons de nos baudriers et, à l’aide de cordes fixes, rejoignons le pied de la falaise où nous prenons plaisir à manger nos sandwichs. Désormais il n’est plus temps de reculer ! Nous sommes venus grimper alors allons-y ! La mise en route est un peu longue, les jeunes filles sont bavardes puis elles sont en vacances me disent-elles ! Cependant Maya montre l’exemple et s’intéresse au caillou. Elle grimpe en tête et va toucher la première le relais de « Pipsou-Mimsou ». Elle sera suivie par l’ensemble de ses copines. Léane et Lia s’échauffe dans « Marjorade » un 6b au départ un peu bloc pendant que Mani, Timéo suivis de Boris s’occupent dans « la pitchounette ». Mathis lui n’a pas de temps à perdre, il snobe un tantinet l’échauffement pour réaliser à vue « Mythe errant » le 7a classique du secteur, une voie  verticale au calcaire sculpté où la précision de la pose de pied est prépondérante. L’après-midi se passe entre escalade et dégustation de bonbons, environ trois paquets par personne et par longueur. Lors de ce séjour, avec Isa, nous aurons souvent une pensée sur le cours « L’ alimentation chez le jeune sportif »  dispensé il y a quelques semaines par Cécile. Eh oui tout ça c’est de la théorie mais heureusement pour nous, nous vivons en pratique ! Mélia, Rose, Maya et Lilas arpentent « l’éloge du sanglier » un 5c d’ampleur.
Le temps passe et chacun fait les voies adaptées à son niveau, dont beaucoup seront gravies en tête. La première session falaise touche à sa fin et, avec Mathis, nous optons pour le retour par la via corda « Les vires robion ». Après que ce dernier ait fait un premier aller retour rapide pour repérer et déposer trois cordes, nous nous munissons tous de deux longes puis remontons sans difficulté. Là-haut Isa vient d’arriver et, surprise du chef, elle a préparé environ 80 crêpes ! De quoi ragaillardir nos petits sportifs ! Rien de mieux que ce goûter avec cette vue qui nous est offerte pour se préparer à la suite du programme : une séance de bloc.
 
 
Nous voici maintenant à l’entrée de la salle d’escalade de Bloc Session et, après les minutes nécessaires à notre accueil, nous sommes au complet sur les tapis prêts à nous réceptionner. Les jeunes sont encore plein de vitalité, ils sont bluffant de longévité. La séance se passe pour le mieux, chacun arrivant à faire des blocs difficiles, extrêmes ou mutants selon le code couleur de la salle. Deux heures seront nécessaires pour apercevoir des signes de fatigue et c’est légitime. En plus des efforts fournis, il est presque 20h, largement assez tard pour ranger les chaussons au fond du sac sans culpabiliser. Une petite demi-heure de route est nécessaire pour arriver à la « Maison des frères » une immense bâtisse construite au dix-huitième siècle qui sera notre lieu de villégiature durant deux nuits. On s’installe, certain vont à la douche, certains se divertissent puis nous nous rejoignons pour les revigorantes pâtes à la bolo. Le repas est animé, Mélia, Romane et Rose assurent l’ambiance mais par bonheur, Maya, Lilas et Boris, plus calmes, rendent la vie de groupe agréable. Il est presque 22h lorsque nous terminons le repas. Assez traîné, nous filons hâtivement nous coucher. Timéo ayant déjà dans la journée montré quelques faiblesses gagne au jeu du premier endormi.
 
 
Les lits grincent mais n’ont pas empêché nos jeunes de bien dormir. Après un petit déj en règle nous décollons à 9h15 pour rejoindre la falaise du « Croupatier » à une petite demi-heure de notre logement. Le topo annonce trente cinq minutes de marche, la réalité dira une heure. Ah cette différence entre la théorie et la pratique, insupportable ! Bon c’était à prévoir avec Romane, Rose , Mélia dans l’équipe bien heureux d’arriver à la falaise avant la nuit. Mathis a été d’une grande patience avec vous les filles ! Une fois sur place et après avoir récupéré notre souffle en admiration devant le panorama, les protagonistes sortent les chaussons et, chez les plus jeunes, Maya est encore la plus efficace. Elle parcourt « Château de carte » un 4c dans un dièdre, comprenez dans un angle plus ou moins ouvert. Léane couine et louvoie dans « Croute à pieds » un 6a qui n’a pas l’air commode. Timéo quant à lui a de nouveaux signes  de fatigue au point de s’en aller trouver repos à quelques mètres du pied de la falaise. Il réapparaîtra une heure après, frais comme un gardon, comme si rien ne s’était jamais passé. Par la suite Boris fera la perf de la journée en enchaînant à vue et en tête le long et beau 5c « viva Zapata « . L’heure a tourné et Isa, notre bien dévouée, se propose pour faire un aller retour aux voitures histoire que nos jeunes ne soient pas en manque de sucres rapides pour la fin de journée. Pendant ce temps Mathis et Léane enchaînent au premier essai « Eyengui », un 7a aux prises encore humides puis Lia met un beau run dans « Malabar express » un 6c au calcaire compact intimidant. Boris, encore lui, fait une remarquable montée dans « Bagdad cassé » un 6a tout en fissure. Il tombera à quelques mètres du relais après trente mètres d’escalade. Isa fait son retour et, sans attendre, nous nous jetons sur les biscuits. Après ce petit en-cas les filles bénéficient de la moulinette dans le long 5c voisin pendant que les moins actifs profitent encore quelques instants de la chaleur apportée par le soleil. Le programme initial était d’ajouter une nouvelle séance en intérieur ce soir mais la marche d’approche a rebrassé les cartes et nous avons préféré différer la session indoor afin de profiter pleinement de cette journée idyllique et ainsi rentabiliser la longue marche. Eh oui y’a pas de petits profits ! Pour clôturer la journée Mani file récupérer les dégaines dans une voie facile puis nous voilà presque prêts à retourner aux véhicules. Pour la descente et comme à l’habitude, notre trio infernal, Romane Rose Mélia papillonnent, s’inventent des intersections partout et prennent toujours un peu plus de retard sur le reste du groupe. Nous arriverons vingt minutes après tout le monde en ayant revisité le répertoire de Louane. Isa et les trois garçons, Timéo, Mani, Boris sont déjà partis. Nous nous mettons en route afin de les rejoindre au plus vite. Ce soir c’est poulet au curry accompagné de son riz blanc, le tout cuisiné avec amour dans de grandes casseroles de collectivité. Le kilo de riz ne fait pas le poid, les organismes demandent du carburant et, plus encore, celui de Romane qui, en bon aspirateur fini l’ensemble des assiettes. Ce soir nous debrieffons sur la journée et sur un point de sécurité particulier, le nœud en bout de corde. Faites-le, toujours ! Après avoir raclé les fonds de crème mont blanc et de compote nous rejoignons nos chambrées respectives et pour espérer recharger les batteries. Côté garçons, ça ne s’attarde pas, brossages de dents et au dodo. On peut dire qu’ils s’adaptent à merveille, dorénavant ils mènent une vie monastique. Chez les filles c’est un peu plus chaotique, ça parle, ça danse et ça rigole.
 
 
Nous sommes à l’aube de notre dernier jour et grâce au rangement effectué la veille nous mettons les clés sur le contact avant 9h, une prouesse pour un gros groupe. C’est de bon augure pour espérer réaliser le défi qui est le nôtre, soit grimper en extérieur puis aller jeter les dernières forces dans une ultime séance de bloc. Après un détour par la boulangerie nous arrivons vaillants sur le parking du « Baou des quatres heures » site historique toulonnais qui doit sa notoriété à Patrick Eldinger. Cette fois-ci, que tout le monde se rassure, seulement dix minutes de marche sont nécessaires pour accéder au secteur. Une fois sur place c’est un groupe dynamique et efficace que je découvre, nullement émoustillé par l’accumulation des jours  et des efforts. Les discrètes Lilas et Lia font leurs voies, parfois en tête, parfois en moulinette, en fonction de la difficulté rencontrée. Timéo a la folie de la manip et se fait plaisir dans toutes les longueurs abordables du secteur. Maya, Romane, Rose et Mélia s’essayent dans « Zorbec le gras » un 6a+ physique de continuité pendant que Mathis sort les gros muscles dans le majeurissime 7c+ « A l’ombre des minarets ». Léane assure le coup et réalise « 2012 » un interminable 6c. Boris, qui souhaite défier les voies de son niveau max, s’embarque dans le difficile 6b  « Chair de Poule », malheureusement vraiment trop compliqué. De son côté Mani se montre courageux, il enchaîne en tête et au premier essai « Cuisse chaude » un 6b, comme le veux le secteur, athlétique. C’est sur cette belle prestation que l’ombre arrive et nous donne l’ordre de quitter les lieux. Nous embrassons du regard une dernière fois la rade toulonnaise puis nous rejoignons le parking.
 
 
Bientôt nous arrivons à notre dernière étape, se frotter au blocs modernes de « Vertical Art ». Après nous avoir rappelé les règles de sécurité nous voilà autorisés à fouler les tapis et à profiter de tous ces blocs riches en couleurs. Les enfants sont épatant, et à contrario de se qu’ils émanent lorsqu’ils randonnent, ils regorgent encore et toujours d’énergie lorsqu’il s’agit de faire du bloc. Chacun y va de son petit exploit et de son bloc réussi, l’ambiance est joyeuse et détendue. Il nous faudra deux bonnes heures pour faire le tour de la salle et pour anéantir la dernière once de force.
 
Voilà ce stage touche à sa fin et se fut, il me semble, une belle expérience pour chacun. De la rigolade, du sport, de la camaraderie, et toutes ces choses qui font les fabuleux souvenirs. Je vous remercie tous, sincèrement. J’ai pris beaucoup de plaisir à vous faire découvrir cette région qui m’a vu naître, ces falaises qui m’ont initié à l’escalade et qu’il est beau de partager ça avec vous aujourd’hui. Vous êtes un super groupe, parfois bruyant mais avec une si belle énergie. Ne changez rien ! Ah oui et une dernière chose pour ceux qui se poseraient la question : au fait, pourquoi grimper à Toulon ? 
Parce que Toulon !
 

Déplacement du groupe compet à Climb Up Bouc Bel Air

Ce dimanche 21 janvier, le groupe compétition de l’US Cagnes s’exilait dans les Bouches-du-Rhône et plus précisément dans une salle « Climb up » située à Aix en Provence.

Au vu de l’éloignement géographique l’ensemble des participants avaient opté pour un départ de Cagnes-sur-Mer à huit heures. Motivés les parents ! En conséquence dès 9h30 les premières voitures arrivent et, dans le quart d’heure qui suit, nous sommes tous réunis dans le hall de notre super salle d’escalade, soit treize compétiteurs plus les différents parents accompagnateurs.
 
De longues minutes sont nécessaires pour remplir les différents formulaires puis, après un rapide passage aux vestiaires,  nous voici fin prêts ou presque à serrer quelques arquées. Au programme ce matin c’est « difficulté », comprenez escalade avec une corde à l’inverse du « bloc ». Après les deux voies d’échauffement réglementaires, les jeunes ont pour consigne de réaliser, ou tout du moins essayer, quatres voies à vue proche de leur niveau max.
 
 
La mise en route est rapide et, en dehors d’Emma qui se fait légèrement surprendre dans un 6a+ à réglettes, les protagonistes enchaînent facilement leurs deux premières voies. Les choses se corsent dans la troisième, d’abord pour Maya qui, diminuée par une blessure au pied et contrainte de grimper en chaussures, n’arrive pas à exprimer son potentiel. Ce lundi matin le verdict est tombé, elle doit s’abstenir d’escalade durant une semaine. Nous te souhaitons un bon rétablissement ainsi qu’une bonne semaine de repos, cela te fera le plus grand bien.
 
 
Bon revenons à nos moutons. Léane se lance et tombe, Mathis s’élance puis chute, Hanaë entreprend mais finit par choir. Il en sera ainsi durant les quatres voies… L’ego est mis à mal, dur dur pour le moral. Cependant, pour se redonner du baume au coeur il suffit d’observer les plus jeunes. Romane, en forme depuis plusieurs semaines, fait bonne impression et enchaîne ses longueurs. Seul le dernier 6b+ la fera chuter. Rose empile également ses voies avec son aisance habituelle suivie par une Mélia en grande forme. Boris, avec une belle grimpe, clippe tous les relais . La cordée Timeo-Mani fonctionne bien mais malgré leur motivation, ils se heurtent souvent aux trop grandes difficultés des voies. Baptiste, valeureux, couine dans son premier 6b mais enchaîne le deuxième. Quant à Lia qui n’a pas quitté son pull, elle signe un bel essai dans un 6b déversant mais tombe à quelques centimètres du relais.
 
 
Nous clôturons cette matinée par deux performances notables, celles de Melia et de Boris. Tout deux ayant aisément enchaînés leurs six premières longueurs ont droit d’en essayer une dernière, une voie de finale en quelques sortes. Boris se lance dans en 6c à tendance verticale, gravi les premiers mètres sans soucis puis, sans complexe, continue d’épater la galerie. À l’aide de sa précoce précision, mouvement après mouvement, il s’approche du relais. Sa petite taille l’oblige parfois à se placer, se replacer ou même se réorganiser mais même le crux final ne le fera pas choir. Une démonstration d’escalade accompagnée d’une grande maturité. Boris illustre à merveille les dire de Corneille (pas le chanteur)  » Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années ».
 
 
Place à Melia maintenant, pour elle ce sera un 6c+ bien physique. Le départ est une formalité, cependant à la quatrième dégaine, elle se complique la tâche en partant à gauche alors que la voie est à droite… Elle traînasse une ou deux minutes puis se réorganise, traverse à nouveau puis se remet dans les rails. Je me dis qu’elle a grillé beaucoup d’énergie, que cette erreur va lui être préjudiciable et que la suite va s’avérer compliquée. Çela serait véridique pour un grimpeur moyen mais Melia ne fait pas partie de cette catégorie et va le prouver. Vaillamment, et malgré l’éloignement certains des prises, elle poursuit. Souvent je pense qu’elle va tomber mais non, avec l’aide de son formidable dynamisme elle attrape toujours la prise suivante ! Emma, de plusieurs années son aîné, verse même une petite larme quand elle s’aperçoit que Melia va aller plus haut qu’elle… La chaîne est maintenant à portée de main et le talent parle. Mélia clippe le relais. Diantre !
 
 
C’est sur ces réussites que les jeunes vont s’attabler et remplir leurs estomacs criant famine. 
Moins d’une heure plus tard, tous les jeunes sont motivés et souhaitent en découdre avec l’espace bloc. Pour cet après-midi l’idée est simple, se rapprocher au maximum de ce qui se fait en compétition, les grands ayant une échéance importante le weekend suivant. Chaque participant à dix blocs à essayer, du pas très difficile au bloc extrême. Ils ont cinq essais par bloc. Les réussites et les échecs se succèdent, Rose, Romane et Maya s’acharnent dans un bloc physique. Mathis, Léane et Hanaë se confronte à des dalles et des coordinations lunaires. Mani, Timeo et Baptiste ont retrouvé leur terrain de jeu favori. Lia, accompagnée de sa nonchalance, fait parler sa technique. Emma fait le job, quand Boris et Mélia continuent de faire la lumière.
 
 
La journée est longue et les corps se fatiguent. Nous consacrons la dernière heure à un travail plus technique. Réunis dans la même zone,  nous nous observons grimper pour apprendre par mimétisme. Nous essayons également de faire ressortir les forces et faiblesses de chacun. Il est maintenant presque seize heures et la séance touche à sa fin. Un dernier debrief, un au revoir puis à l’aide de nos voitures nous nous apprêtons à regagner notre beau département.
Merci aux parents et merci aux jeunes pour vos implications sportives.
En espérant que cette journée vous aura été bénéfique.
 

Coupe de France jeunes de bloc de Toulouse

La quatrième et dernière étape du circuit de coupe de France jeunes de bloc se tenait ce week-end dans la salle de Block’Out Toulouse. C’était la deuxième participation de la saison pour nos jeunes, puisque nous avions fait l’impasse sur la première étape à Rungis, ainsi que sur celle à la Réunion (étonnamment). Après quelques incertitudes, Mathis, Léane et Hanaé étaient tous les 3 sur les listes de départ, accompagnés par Olivier le papa d’Hanaé. Mathéo n’a lui malheureusement pas pu concourir. Ayant fait peu de compétitions la saison dernière, il se retrouve trop loin au classement général pour parvenir à être sélectionné dans sa catégorie où les grimpeurs sont très nombreux.

Mathis est donc le seul représentant du club à grimper le samedi. Au programme 9 blocs avec 5 essais par bloc. A première vue la lecture des blocs ne l’enchante pas, avec beaucoup de dalles, ce qui n’est pas son profil préféré. Son début de compétition est plutôt difficile, il lâche 5 essais avant de venir à bout du bloc 2, et mettra 3 essais pour toper le bloc 3. Mais il parvient à se reprendre et finit plutôt bien la compétition, en flashant 2 autres blocs et validant une zone supplémentaire. Il se classe 35ème chez les U20 garçons.

Les deux filles U16 grimpent le dimanche matin, et le tirage leur est plutôt favorable puisqu’elles évitent toutes les deux le réveil aux aurores de la vague qui débute à 7h30.

Efficace, Hanaé flashe les 4 premiers blocs. Elle parvient également à valider en quelques essais la zone du bloc 6 avec un jeté au départ et celle du bloc 8 en équilibre sur de gros volumes. Avec 4 blocs et 6 zones, elle se classe 28ème de cette étape de coupe de France.

Léane coche également les 4 premiers blocs, en lâchant un essai pour avoir dépassé un scotch noir dans le bloc 2 et un autre dans le bloc 3. Petit manque de concentration sans doute en ce début de compétition. La jolie coordo du bloc 9 semble en revanche l’inspirer, puisqu’elle parviendra à flasher ce bloc à son premier essai, ce qu’elles ne seront que deux à réaliser. Elle valide également la zone du bloc 8 au premier essai, mais ne parvient pas à caler le premier mouv du bloc 6, préférant s’acharner dans le bloc 5 très physique et un peu morpho, sans succès. Qu’à cela ne tienne, avec ses 5 blocs et 6 zones, elle rentre dans le top 20, en accrochant la 19ème place.

Rappelons que les deux filles sont en première année de leur catégorie et que ce sont leurs premières coupes de France officielles, ce sont donc des résultats encourageants, bravo !

Voici les résultats complets de la compétition.

Cette étape de Toulouse étant la dernière du circuit de coupe de France de bloc, le classement général coupe de France bloc 2024 est également établi. Nos jeunes n’ayant participé qu’à 2 étapes sur les 3 proposées en métropole ce n’est pas très parlant, mais Léane et Hanaé terminent respectivement 44ème et 48ème de ce classement, et Mathis 54ème.

Dernière ligne droite maintenant pour la saison de bloc, avec le championnat régional début janvier, qualificatif pour la demi-finale du championnat de France. Et les places s’annoncent chères, vu le niveau des grimpeurs de la région !

L’équipe compétition au Vésubia Mountain Park

Ce dimanche 3 décembre, la section compétition de l’US Cagnes escalade s’apprêtait à occuper pas mal d’espace au sein du complexe sportif de St Martin Vésubie. 
Une partie du groupe avait rendez vous à Sauvaigo et nous devions tous nous retrouver là-haut pour 10h30. Après les derniers ajustements concernant le covoiturage, nous prenons route et sommets, comme dirait Cyril, à bloc dans les voitures.
Nous arrivons aux portes du complexe 15 minutes avant l’heure prévue puis, après quelques approximations sur le nombre d’entrées à prendre, nous retrouvons tous ensemble soit 13 jeunes du club plus les différents accompagnateurs, devant le plus beau mur de difficulté du département.
 
Le mur est beau, haut et les voies nous sont inconnues mais la plupart des jeunes en ont cure, ils veulent faire du bloc  ! Bah il va falloir patienter. L’heure est à la diff et la consigne me semble claire, il faut faire 6 voies avant la pause déjeuner. La cotation de la voie de chauffe est donnée pour chaque participant, l’idée étant d’atteindre par demi cotation son niveau max à vue ou presque. En vue des prochaines échéances, il est également demandé de grimper en tête et, une fois arrivé au relais de se laisser choir histoire de réduire l’appréhension côté grimpeur et d’apprendre à dynamiser correctement côté assureur.
 
 
Les hostilités sont lancées et la première voie est, pour tous, sans difficulté. La seconde offre parfois un peu de résistance du fait de l’éloignement des prises. Passée celle-ci les négociations vont bon train. Parfois j’ai la sensation qu’ils veulent en faire le moins possible… La volonté, la persévérance et le dépassement de soi sont d’indéniables axes de progressions. Pendant que certains rechignent à l’engagement et  justement, au dépassement de soi, Léane et Endy montrent l’exemple, enfilent et enchaînent les voies. Elles nous montrent à tous ce vers quoi nous devons tendre, tant techniquement que dans l’attitude à adopter. Seul un 7b fera tomber une Léane en pleine forme, à peine émoussée par la compétition de la veille où elle monte d’ailleurs sur la plus haute marche du podium suivie par deux camarades de l’US Cagnes, Hanaé et Emma. Je vous adresse mes sincères félicitations à toute les trois.
 
Maya et Boris ne sont pas en reste, malgré leur jeune âge, ils sont volontaires, assidus et remplissent le contrat. Romane fait plaisir, elle aussi est volontaire et grimpe de manière énergique. De son côté Lia, toujours en pull, déroule plutôt tranquillement avec une belle technique mais manque un poil de combativité pour enchainer les voies dures. Esteban et Timéo, malgré leur sens aiguisé pour la négociation, font le job et sont de bons candidats pour prendre de gros vols. Un bravo également à Timéo pour sa 4ème place la veille.
 
 
Lino lui n’aime pas les gros vols mais affectionne « l’enrouleur », une espèce de moulinette automatique pratique pour enchainer rapidement les longueurs. Après un début difficile, il sera de meilleure volonté et fera bon nombre de mètres d’escalade. Baptiste et Lilas ont eux aussi un peu de mal à grimper au dessus du point et sont parfois stoppés dans leurs élans par le côté psychologique de l’activité. N’ayez crainte, l’apprentissage est parfois long mais tout investissement paye. En ce qui concerne Mélia et Rose, comme à l’habitude, ça papote pas mal mais une fois sur le mur ça grimpe fort et dans des voies pas toujours évidentes. Il y a du niveau, la preuve Mélia gagne la veille en « topant » l’intégralité des blocs. Quel talent  ! Bravo  !
 
Mani, courageux, se lance en tête dans le 6c central bien déversant. Après avoir chu dans les premiers mouvements, il se donne à fond et malgré quelques vibrations résiste jusqu’au relais. Il gagne sans aucun doute possible le trophée du plus combatif. Je te dis bravo, ce n’est pas chose facile de grimper au dessus du point sans la certitude de ne pas chuter. De plus il l’enchainera brillamment l’après midi. Timéo clôture la matinée en réalisant plutôt aisément cette même voie, certes en moulinette mais tout de même.
 
 
C’est maintenant l’heure d’une pause déjeuner bien méritée. Nous avons droit à la terrasse agrémentée de deux tables. Un soleil presque inespéré et une Endy hilare (et quel rire ! ) nous rend l’instant agréable. Salades et sandwichs sont engloutis et intervient mon moment préféré. Celui où les parents nous montrent leurs qualités de pâtissiers. Merci beaucoup, je vous suis très reconnaissant de me nourrir si bien.
Le temps passe vite et par conséquent nous nous remettons en marche.
 
L’après-midi est plus légère, trois voies sont demandées et ce coup-ci le plaisir doit primer. Chacun fait ses voies puis nous finissons par une bonne heure de bloc. Je crois que l’on peut nommer ça une bonne journée de sport  !  Il est à noter que certains, après m’avoir tanné pour faire du bloc, se redirigent vers les voies… Simple esprit de contradiction  ?
La journée s’achève et nous partons un peu chacun de nôtre côté. Qu’à cela ne tienne, nous débrieferons lors du prochain cours. Nous sommes quand même une dizaine à déguster une glace chez « Sarah et Nicolas ». Que voulez vous, y’a plus d’saison ma p’tite dame  ! 
Je termine par les inévitables remerciements aux covoitureurs et aux accompagnateurs. Merci beaucoup.
 
À très vite.
 

Coupe de France jeunes de bloc de Toufflers

Ce week-end se tenait la deuxième étape de coupe de France de bloc pour les catégories jeunes (à partir de U16) à Toufflers. Pour ceux qui ne situeraient pas bien (on vous pardonne) ça se trouve dans les Hauts de France (le nord quoi) à côté de Roubaix. La destination nous paraissant particulièrement attirante en ce mois de novembre nous n’avons pas hésité une seconde.

Enfin soyons honnêtes, nous avons pas mal tergiversé au sujet de ce déplacement, le club ne souhaitant plus favoriser les déplacements en avion, rapport au bilan carbone tout ça tout ça. Mais le programme de la coupe de France de bloc n’était vraiment pas favorable aux sudistes cette année, une seule étape étant raisonnablement accessible en voiture (Chambéry, finalement déplacée à Toulouse à J-1 mois). Et pour nos compétiteurs, pour espérer rentrer et se maintenir à une place correcte dans le classement national, et ainsi pouvoir accéder aux compétitions l’année suivante, il faut participer à un minimum de compétitions officielles.

Bref, me voilà donc partie avec Léane, Hanaé et Mathis pour un week-end bucolique à Toufflers. Après le retard règlementaire du vol d’un vendredi soir, nous atterrissons à Lille, où la pluie a cessé après ces derniers jours de forte intempéries. 

Mathis ne grimpe qu’en début d’après midi le samedi, ce qui lui laisse le temps d’observer les passages des U18 dans les blocs et de soigner son échauffement. 

Et entre les retours des compétiteurs qui ont fini de grimper et ce que l’on voit sur le mur le constat est vite fait : les blocs sont très durs.

Le format est de 8 blocs avec 5 essais par bloc, en un peu plus d’1h30. La salle est grande, il y a plusieurs vagues et les blocs ne se chevauchent pas, les grimpeurs auront donc à peu près le temps de mettre leurs essais dans tous les blocs, ce qui n’est pas toujours le cas et qui représente un paramètre important dans la gestion de la compétition. 

Mathis choisit de commencer par le bloc 2, même s’il y a un peu d’attente. C’est celui qui paraît le plus accessible et c’est toujours bien de se mettre en confiance en début de compétition. Les ouvreurs ont prévu une méthode pour le spectacle avec double contre pointe et tête à l’envers que la plupart des grimpeurs ont shunté avec un changement de main qui ne semble pas très agréable. Finalement Mathis opte pour la méthode officielle et flashe son premier bloc avec style. Il lâchera un essai dans le bloc suivant avant de le valider. Il tente ensuite quelques blocs plus exigeants mais ça ne passe pas. Le bloc 1 des garçons en a laissé plus d’un sur le carreau. Ça se passe sur modules, et ça tombe bien Mathis a travaillé ça à Arkose. Il valide le top à son premier essai. Il en est donc à 3 blocs au compteur et essaiera jusqu’à la fin de valider une zone supplémentaire mais sans succès, les blocs sont vraiment très exigeants (seuls les 13 premiers des U20 valideront 4 blocs ou plus). Avec ses 3 blocs en 4 essais Mathis termine 29ème, c’est son meilleur classement en coupe de France de bloc et il est satisfait de ce qu’il a fait.

Après le spectacle des finales U18 nous rentrons prendre des forces et profiter d’une bonne nuit de sommeil, les filles grimpant le lendemain matin. 

Hanaé passe dans la première vague du dimanche matin, nous sommes donc au gymnase dès 8h à l’ouverture. Nous avons pu étudié les blocs grâce aux démos vidéos et la plupart étaient déjà en place la veille donc nous avons déjà pas mal d’infos sur les méthodes. Et on sait qu’aujourd’hui encore, le niveau du circuit sera relevé.

Hanaé met du temps à se mettre à l’échauffement, on ne peut pas dire que la routine proposée par Nathan et Roman est bien ancrée, et elle n’aura pas touché beaucoup de prises avant de débuter la compétition. Mathis et moi commençons à bouillir. Qu’à cela ne tienne, la jeunesse prend le dessus et elle démarre bien dans la compétition, en flashant le premier bloc, non sans avoir tremblé (et nous avec !) sur le contrôle de la contrepointe. Quelque minutes après elle est au top du bloc suivant, ce qui fait qu’au bout de seulement 10 minutes de compétition, elle affichait  2 blocs en  2 essais, on ne pouvait espérer meilleure entrée en matière ! Cela lui permet de mettre des essais dans des blocs plus difficiles, et de cocher le dernier bloc facile. Elle parviendra à valider une zone supplémentaire dans un bloc sur volumes (le bloc 1 des garçons la veille), mais ne réussira pas à atteindre la zone du bloc 5 pourtant plutôt dans son style sur réglettes, le manque de physique se faisant sentir.

Au final elle coche donc 3 blocs et 4 zones, et termine 21ème. Elle a fait preuve de réussite en réalisant tous ses blocs au premier essai, et d’un bon état d’esprit, n’hésitant pas à solliciter et à écouter les recommandations de Mathis pour ajuster les méthodes.

Léane grimpe dans la vague juste après. Elle est prise en main par Charlotte notre amie du nord, et peut appliquer les consignes d’échauffement pendant que nous suivons Hanaé avec Mathis. Elle a plus de mal à rentrer dans la compétition, en lâchant un run sur le premier bloc, même si elle se reprend bien et l’enchaîne au 2° essai. Les choses se gâtent dans le bloc 3 où elle tente la même méthode qu’Hanaé qui ne fonctionne pas pour elle. Elle perd sa lucidité, fait des essais mitraillettes, s’entête dans sa méthode sans vouloir écouter les conseils, et gaspille ainsi ses 5 essais sans parvenir à tenir la prise de top. Elle parvient à se remettre dans la compétition en cochant sans difficulté le bloc 2 puis en faisant de beaux essais dans les autres blocs. Elle validera ainsi 2 zones supplémentaires. Elle consacre les dernières minutes de la compétition au bloc 7 dans lequel le mouvement en coordination n’est pas loin de passer, mais ça ne le fera pas pour cette fois. Elle finit 28° avec 2 blocs et 5 zones. Il va falloir gagner en maturité et travailler l’état d’esprit pour espérer pouvoir s’exprimer pleinement sur ce type de compétition.

Ceci dit c’était la première vraie coupe de France pour les deux filles et elles n’ont vraiment pas démérité. Et nos trois grimpeurs finissent dans la première moitié du tableau, c’est une belle performance !

Voici les résultats complets.

J’en profite pour saluer la belle organisation de cette compétition, et remercier les bénévoles du club organisateur Boud’Brousse (et les autres ;-)), avec mention spéciale pour leurs gaufres !

De notre côté, on a fini le week-end avec une bonne séance dans la très belle salle de Vertical Art à Lille, avant de nous envoler vers le sud.

Les prochains week-ends vont être bien chargés en terme de compétitions, avec le contest à Arkose puis les différents championnats départementaux. Il va falloir tenir le rythme jusqu’aux vacances !

Sortie groupe compet à Annot : adhérences sous la pluie

Hier, nous sommes montés avec le groupe compet à Annot, petit village bucolique des Alpes de Haute Provence célèbre pour ses grès.  Question facilité, nous sommes allés au secteur du Annot à bloc 2022, à deux pas dudit village. Choix startégique bien inspiré.

C’est donc après avoir scruté une météo changeante toute la semaine que je décide, de concert avec mon ami et collègue Bérenger qui montera avec sa petite famille pour l’occasion, de tenter notre chance. Vent d’ouest annoncé, faible probabilité de précipitations, on peut espérer qu’il ne laissera que peu de place aux nuages. L’organisation du transport, souvent une gageure, se peaufine jusqu’au dimanche matin où les annulations des uns entraînent les changements de plan des autres. On parvient cependant à monter les 11 enfants du club concernés avec à peu près autant de crash pads (dont une bonne partie aux Terradura) et à se retrouver sur la parking de la gare.

Quelques parents qui ont fait le taxi partent balader de leur côté, tandis que d’autres restent avec nous pour tenter une expérience nouvelle pour pas mal de présents. La météo est très maussade, on s’est pris quelques gouttes sur la route mais on espère que ça va se dégager. Petite marche d’approche, briefing sécu, et c’est parti ! Le groupe s’éparpille un peu dans le secteur pour commencer l’échauffement. Les premiers pas sur le grès sont troujours surprenants, avec une roche abrasive, adhérente, où la moindre rondeur fait office de prise.

Quelques blocs plus tard, Mathis s’attaque à un 7a en dalle où je l’aide à trouver les méthodes une pluie fine s’invite à la sortie et commence à mouiller un peu le caillou et nos affaires. Qu’à cela ne tienne, il est midi passé et il y a un abri avec table de pique nique juste sous le secteur, l’occasion de se restaurer en attendant le passage de l’averse. Qui durera finalement assez longtemps ! La pluie s’arrête enfin et les blocs n’ont pas trop souffert. On peut reprendre même si une petite bruine agaçante nous accompagnera régulièrement, sans pouvoir nous empêcher de grimper mais en compliquant un peu la tâche déjà pas toujours évidente.

L’après-midi se passe donc aux sons des grimpeurs parfois terrifiés, parfois enchantés, où chacun apprend à faire confiance à ses camarades pareurs et à ses pieds en adhérence. Tout le monde passera dans ce fameux 5c sans prise de main !
Certains jeunes avalent les blocs sans discontinuer, d’autres se focalisent sur un projet à leur limite de niveau. Ca grimpe jusqu’à 16h où tout le groupe se retrouve à s’essayer dans le bloc attraction du secteur : un dévers taillé avec une grosse boule suspendue, que Mathis négociera avec brio.

Il est grand temps de plier bagages et crash pads. Retour aux voitures après un bilan satisfaisant. Malgré une météo vraiment pas agréable, on a pu grimper toute la journée et comme c’était la découverte du bloc en extérieur pour la plupart des jeunes, c’était déjà très bien. On essaiera de revenir un peu plus souvent !

Groupe compet : premier entraînement à l’extérieur à Auron

Depuis l’an dernier, pour palier au mieux au manque énorme de structures artificielles d’escalade d’ampleur proches des métropoles azuréennes, nous avions décidé de déplacer le groupe compétition un dimanche par mois sur les différentes SAE de la région.

Hier, nous avons fait notre premier déplacement de la saison et j’avais choisi de faire grimper les jeunes sur la nouvelle tour d’Auron, un beau mur de 14m de haut (ce qui en fait le plus haut du département il me semble !) J’avais eu la chance de pouvoir participer aux premières sessions d’ouverture lorsque la tour était encore vierge et j’avais hâte de voir les jeunes évoluer sur les prises.

Côté organisation, comme la possibilité nous était offerte et que le club essaie de s’inscrire au mieux dans une démarche bas carbone, nous avons décidé de prendre le bus. C’est donc avec 12 jeunes et un papa (merci Cyril !)  que nous nous retrouvons à l’arrêt de bus proche du CADAM pour 2h de trajet jusqu’à la station. Le voyage se déroule sans problème, et le bus nous dépose à quelques mètres à peine de la tour. Céline, mon ancienne stagiaire CQP, maintenant diplômée et en gestion du mur, nous accueille et nous ouvre les portes. Elle restera avec nous toute le journée pour le filer un coup de main bien apprécié. Quelques parents qui avaient préféré prendre la voiture nous rejoignent également.

Pendant que les jeunes se chauffent dans la voies faciles, j’organise la séance du matin en distribuant à chacun 3 voies de niveau croissant à faire en mode compétition, en moulinette pour les U10 et U12, en tête pour les U14 et plus vieux, avec 6min max dans la voie et un temps de repos précis. On s’en sort plus ou moins bien dans les timings, en essayant de partager les voies et les dégaines. Je ne connais pas encore très bien tous les jeunes et je m’aperçois que certains ont encore de grosses lacunes sur l’assurage et la grimpe en tête. Il va falloir remédier à ça rapidement !

Après une courte pause repas, Céline se propose pour organiser un atelier de vol, le mur déversant s’y prêtant bien. De mon côté, je donne une nouvelle consigne aux enfants : grimpe en moulinette pour tout le monde et on s’attaque aux voies de niveau max. Seuls Mathis, Léane et Hanaé continueront à mettre des essais en tête. Mathis enchaîne d’ailleurs en 2 essais une des deux voies les plus dures du mur malgré une chaleur assez torride sur les faces au soleil.

A côté, entre 2 essais dans leurs voies, les jeunes s’éclatent à prendre des vols (enfin, presque tous…) mais voler en moulinette est une chose, voler en tête en est une autre. On continuera ce travail dès que possible. Probablement à Bréa à la prochaine séance.

Le bus retour démarre à 16h. A 15h30, je commence à stopper la séance et à demander de ranger le matériel. Tout est bon, on arrive au bus à l’heure. Retour à Nice, petit bouchon pour cause de sortie de match. Fin d’une longue et intéressante journée. Pour la prochaine sortie, on fera peut-être une exception pour amener les jeunes sur les blocs naturels d’Annot.

Un grand merci à Céline pour son offre et son accueil, à Cyril pour l’aide dans le déplacement des troupes, aux parents présents pour l’assurage !