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Retour sur le stage des groupes Compet à Toulon

Jour 1

Nous voilà mercredi 30 octobre, il est 9h et tous les inscrits au stage des vacances de la Toussaint sont présents sur notre lieu de rendez-vous favori, le parc Sauvaigo. Ce sont donc 10 jeunes, accompagnés de leurs parents et de leur valise, qui attendent l’arrivée du minibus du comité départemental pour s’en aller visiter l’aire toulonnaise afin d’y effectuer un stage d’escalade intensif durant trois jours. Ce matin, pas d’inertie de groupe, dix minutes suffisent pour charger les bagages et faire un petit bisou à papa et maman. Les enfants sont pressés de partir et aucun parent ne souhaite les retenir. Malgré un trafic fluide les jeunes filles trouvent le temps long et décident d’utiliser leurs cordes vocales afin d’étaler leurs talents de chanteuses sur la fin du trajet.
 
 
Nous arrivons au Mont Coudon, lieu de notre première séance d’escalade, un peu avant onze heures. Nous nous emparons rapidement d’une corde et d’un lot de dégaines puis empruntons le bon sentier menant au secteur « feeling ». Ici, sans être parfait, le pied de falaise est agréable, le soleil domine mais quelques arbres chétifs nous apportent l’ombre nécessaire. Maya, dont la motivation ne fait guère de doute, est la première chaussons aux pieds et s’apprête à grimper en tête dans « Caliméro », un 5c d’une trentaine de mètres. Malheureusement elle est stoppée dans son élan par une difficulté où elle ne trouve pas de solution, retour sur le plancher des vaches. Léane, Cécile et Mani respectent les fondamentaux de l’échauffement et vont respectivement installer la moulinette dans « le dalmasso migrateur », « chronastro » et « vocalise » trois interminables 5c pendant que l’ambitieux Léon se présente au pied de « parcours santé » le seul 5b du secteur, dégaines au baudrier dans l’espoir de faire la longueur en tête. Les premiers mètres peu aisés le rappellent à l’ordre : ici son gainage et sa tonicité lui sont peu utiles et Léon bute au deuxième point avant de redescendre. Romain tente alors sa chance et, à l’aide d’une prise cachée, trouve la solution puis s’élève sur une bonne partie de la voie. Néanmoins, il sera également stoppé par un nouveau « crux » qui le contraindra à redescendre. Mais cette cordée est opiniâtre. Léon y retourne puis, à force d’acharnement, parvient à aller encore un peu plus haut. Bravo les garçons pour votre beau travail d’équipe ! Esteban profite de la moulinette pour explorer sa première voie dont il parcourt l’intégralité sans difficulté. Il sera suivi par Maya. Romane, sans stress, enfile ses chaussons et enchaîne également  » Chronastro », sa descente signe la tant attendue pause déjeuner. Chacun trouve sa zone d’ombre et dévore ses victuailles avant l’habituelle dégustation de bonbons.
 
 
Une fois les batteries rechargées, nos jeunes sont prêts et retournent grimper avec entrain. Mani s’encorde et s’en va en tête défier « la fée clochette » un 6a+ de 35 mètres. Maya, Romain, Léon et Esteban, pleins de bonne volonté,  enchaînent les différents 5+ du secteur. De leur côté les grandes s’occupent dans « les flirts du mâle », un 6b que Lia est proche d’enchaîner mais tous les connaisseurs le savent, le calcaire toulonnais ne se laisse pas dompter facilement. Léane joue même son va-tout dans « Chlorodose » un 7a dans lequel les prises se font rares.  Cette dernière tentative marque la fin de notre première séance de falaise. Après le rangement des cordes et dégaines nous remontons rapidement aux voitures et filons vers « bloc session » pour le 2ème round.
 
 
Il est autour de 17h30 lorsque nous mettons les pieds sur les tapis. Pour cette séance nous resterons un maximum groupés en essayant de s’inspirer les uns des autres. Après un rapide rééchauffement, nos jeunes commencent à se frotter aux blocs durs. Contrairement à la falaise, ici les prises sont visibles et permettent aux enfants d’exprimer facilement tout leur talent sous les yeux admiratifs des badauds. Il faut dire que ça dépote sévère et que nos jeunes empilent les blocs de manière impressionnante. Romain, Romane, Maya, Léon et Esteban font un nombre pléthorique de blocs de difficulté violette (autour de 6b bloc) pendant que Mani, Mélia et Baptiste s’offrent quelques blocs noirs (autour de 6c bloc). Le duo Lia-Léane sort le grand jeu et, au nez et à la barde de l’élite locale, plie les blocs gris (environ 7a bloc). Plus tard, Mani ainsi qu’Esteban frôlent l’entorse et nous rappellent que, même sous ses airs débonnaires, la salle de bloc reste un endroit à risque et qu’il est primordial de respecter les consignes de sécurité. Voilà deux heures que nous tournons sur les tapis et la fatigue se fait désormais ressentir. Sans trainer nous plions bagage puis mettons la clé sur le contact direction « la maison des frères », notre lieu de villégiature située au Beausset. Nos dortoirs ainsi que la salle à manger sont les mêmes que l’année dernière et nous nous réapproprions rapidement l’endroit. Au menu ce soir c’est pâtes à la bolognaise ! Léane est aux commandes et nous sommes ses commis. Quelques ordres plus tard, la viande et les oignons sont cuits, les pâtes sont al dente, reste à effectuer le service. Sans exception les jeunes dévorent, il faut dire que la journée fut longue. Nous finissons le repas à presque 22h. Sans plus trainer nous envoyons tout ce beau monde au lit et malgré la fatigue générale certains chahutent encore. Quelques minutes suffisent à obtenir le silence et c’est enfin l’heure d’un repos bien mérité.
 
 

Jour 2

Charge mentale oblige, les filles se lèvent tôt, ont le temps de sérieusement entamer le pot de pâte à tartiner alors que les garçons larvent encore. Une bonne heure leur sera nécessaire pour rétablir la parité. Une fois tout ce beau monde debout et les sandwichs préparés nous pouvons prendre la route pour Sainte Anne d’Evenos où se dresse la falaise de « La Jaume », notre secteur du jour. Le topo annonce 25 minutes de marche d’approche mais nous savons qu’avec des enfants nous pouvons parfois doubler les temps indiqués. Au bout de quelques centaines de mètres les bifurcations se multiplient et j’ai le malheur de faire le mauvais choix. Nous nous élevons d’abord sur un bon sentier mais petit à petit celui-ci se réduit pour laisser place au maquis. Nous sommes déjà bien engagé et faire demi-tour serait trop casse-moral. En conséquence nous nous entêtons. Après s’être égratignés les mollets nous retrouvons le chemin au balisage bleu puis découvrons enfin le pied des voies. Alexis qui par curiosité avait lancé le chronomètre regarde sa montre et nous annonce notre temps : 1h02. Parfois, ignorer ce qu’il nous attend est préférable. Enfin nous posons nos sacs et, après avoir trouvé un coin d’ombre, nous nous équipons. Mani se lance dans « Lucy lucke », un 5c au profil dalleux. Au bout de quelques mètres Mani couine et peste contre le manque de prises. Arf maudite falaise. Mélia, assurée par Maya, s’en va en tête dans « coquelicot de droite » un 5b+ de grande classe. Le début n’est déjà pas aisé mais Mélia s’en sort à merveille, reste à gravir le dernier surplomb. Mélia s’engage, trouve les deux bacs salvateurs et, avant même de clipper le relais, s’autorise une suspension uniquement avec les mains. Léon lui aussi est très motivé pour grimper en tête, il prend une corde, un jeu de dégaines et se pose au pied de « voler c’est pas bien » un 5b d’une vingtaine de mètres.  Malgré un départ ne posant pas de problème, le benjamin du groupe est précautionneux et prend son temps. Il s’élève calmement jusqu’au moment où, alors qu’il s’apprête à passer la corde dans la dégaine, il zippe et tombe sur plusieurs mètres, le tout la tête en bas. Tomber avec  » le mou dans la main » est le pire des scénarios, la chute en est forcément impressionnante voire effrayante. Romain, qui était à l’assurage, finit de descendre Léon puis nous prenons soin de nous assurer de sa bonne santé physique et mentale. À l’évidence Léon se porte bien, il souhaite même regrimper tout de suite mais en « moul » dit-il. Solide le bonhomme ! Durant ce temps, Esteban, Baptiste, Romane , Cécile et Alexis grimpent dans les différents 5c. Lia enchaîne en tête « hors jeu » un 6a plutôt en fissure. Bravo Lia ! Le soleil est au zénith et au grand bonheur des enfants l’heure est à la pause déjeuner.  À l’ombre d’un petit surplomb, nous apprécions nos sandwichs faits maison.
 
 
Post prandial nous nous décalons d’une cinquantaine de mètres sur la gauche afin de découvrir un nouveau secteur. Le hic est qu’ici le thermomètre monte encore d’un cran et que nos gourdes s’assèchent. Effectivement certains n’ont plus d’eau et, alors qu’il n’est pas 15h, nous en sommes déjà à rationner et à partager le précieux liquide qu’il nous reste. Malgré tout, les jeunes grimpent. Romain tente sa chance en tête dans « glandeur nature » un 5b dans lequel il sera stoppé à la 4ème dégaine. Maya et Mélia qui souffrent pourtant beaucoup de la chaleur, s’accrochent aux prises dans « y’a pas de mêêê », un 5c au départ déroutant. Léane y va crechendo en enchaînant un 6b, un 6b+ puis chutera dans un 6c+ apparemment « morpho ». Sa copine Lia en profite pour prendre les différentes moulinettes avec plus ou moins de réussite en fonction de son degré de nonchalance. Léon et Esteban enchaînent toutes les voies de leur niveau et font un nombre satisfaisant de mètres d’escalade. Mani s’essaye dans « Saperlipopette », un 6b dont il parcourt la première moitié avant de choir. Baptiste, Romane et Romain profitent de la moulinette dans « une santé de fer » un 5c où le placement est de rigueur. Le soleil décline et passe enfin derrière la montagne. Le lieu devient vivable mais les choses sont parfois mal faite, il nous faut rentrer avant la nuit pour espérer prendre le bon chemin. Après le sempiternel rangement de cordes, nous mettons les sacs sur le dos et descendons au milieu des grès d’Evenos sans histoire jusqu’aux voitures. En face du parking se trouve une station service, j’y file acheter de l’eau. A la vue des bouteilles les jeunes sont hystériques, semblables à des groupies rencontrant leur star préférée et je dois avouer avoir trouvé ça chouette. En effet, voir cette jeune génération être capable de se réjouir d’un plaisir simple m’a comblé. La nuit tombe, il n’est plus question de traîner car ce soir c’est halloween et les enfants ont des projets. Après s’être vêtus de leur déguisement et maquillés de faux sang vient l’heure de la chasse aux bonbons. Nous sortons donc arpenter les rues adjacentes en quête de sucreries. Le succès est relatif, un bon nombre d’enfants sont déjà passés par là et les bonbons se font rare. Nous déambulons une heure avant de retourner sur la place centrale où Cécile entraîne les filles à danser sur une musique traditionnelle puis rentrons sagement à « la maison des frères » retrouver Lia et Léane qui s’affairent à préparer le poulet curry du soir. Il est tard et chacun engloutit son assiette avant d’avoir le droit à son verre de salade de fruits. Au vu du programme chargé du lendemain, au grand dam des enfants, nous decrétons un réveil matinal et allons naturellement nous coucher.
 
 

Jour 3

Ce matin nous jouissons des premiers rayons de soleil en prenant le petit déjeuner dans le jardin. Après les derniers détails nous quittons les parages pour nous rendre au « Baou des quatres ouros », site historique Toulonnais. Aujourd’hui les enfants retrouvent des couleurs, en plus d’avoir pris plusieurs bouteilles d’eau, la marche d’approche est de 8 min chrono. Bien que ce soit le dernier jour, la plupart garde une belle motivation. Aujourd’hui Léane a des ambitions, elle s’échauffe directement dans « Cuisse chaude » un 6b long et physique. Comme à l’habitude elle est suivie par Lia. Mélia décide de s’aventurer en tête dans « wall E » un 5b dans lequel un crux aura raison de ses velléités. Maya, couragement, essaye à son tour et passe ce pas de bloc. Elle s’applique dans la fin de voie et clippe le relais ! Voilà qui fait plaisir. Ce dernier jour récompense tes efforts, ta volonté et ton attitude. Félicitations ! Romain pose les paires dans « Manfred » un 5a prisu. Il est suivi par son compagnon de cordée Léon qui, après sa chute de la veille, renoue avec la tête et démontre ses qualités mentales. Dans cette même voie Romane affronte ses appréhensions en grimpant au dessus du point et s’en sort à merveille. Esteban prend toutes les moulinettes et va même essayer « Zorbec le gras », un 6a+ très athlétique pendant que Léane s’attaque à « Mata virgem » un 7a majeur très déversant. Dans ce profil à condition physique Léane ne bronche pas beaucoup et signe sa plus belle perf du séjour en sortant la voie à vue. Mani sort un peu de sa zone de confort et va se frotter à « Caduta massi » un 6a interminable et franchement pas cadeau. À l’aide une belle persévérance et d’un engagement certain Mani clippe le relais et peut être fier de lui. Baptiste, pas franchement convaincu, prend la moulinette puis, après un début de voie bien maîtrisée, se décourage trop facilement quand la difficulté s’accroît. Malgré tout, cette cordée a de la ressource. Mani va maintenant dans « Indexplosion », un 6a fait de pas de blocs et de bons repos. Alors qu’il pense cela infaisable, il randonne tous les crux et s’offre une nouvelle croix. Baptiste s’encorde et, sans autre forme de procès, enchaîne le 6a. Bravo les garçons ! Sans compter qu’avec de l’optimisme vous ferriez bien mieux. En une matinée, les jeunes ont grimpé trois à quatre voies et méritent amplement leur sandwich. Une fois de plus nous cherchons l’ombre car la tempête de ciel bleu perdure. Nous pouvons dire que nous abordons l’hiver avec notre dose de vitamine D.
 
 
Après le repas certains ont le temps de faire une dernière voie avant de ranger le matériel et de redescendre aux voitures. Il est 14h quand les portes automatiques de « vertical art » s’ouvrent pour ce qui sera notre dernier acte. Aujourd’hui encore nous restons groupés afin d’apprendre des autres. Bien que cela soit la cinquième séance en trois jours, nos grimpeurs regorgent d’énergie. Cette dernière serait-elle étroitement corrélée à la motivation ? Quoiqu’il en soit, en bons mutants de la résine, les jeunes performent encore. Léon et Esteban, dont la timidité a disparu, montrent encore une fois leurs qualités musculaires en enchaînant des blocs durs. Mani trouve enfin les prises et toppe quelques blocs ardus pendant que son acolyte Baptiste, dont l’appréhension s’est envolée, retrouve son dynamisme. Romain, un peu en dessous physiquement, compense par une belle envie. De son côté, entre deux blocs, Romane aime exagérément flâner sur les tapis. Romane on en a déjà parlé ensemble et peut-être ai-je été maladroit mais tu gagnerais beaucoup à augmenter ton volume d’escalade. Mélia et Maya font largement le job pendant que Lia peut enfin s’exprimer dans de vraies dalles techniques. Léane fait plusieurs démonstrations de coordinations, de compressions, de talons, de contres pointes et nous montre que l’entraînement paye. Le tour de la salle est maintenant terminé et après une dernière gaufre il nous faut regagner nos quartiers.
 
 
Ce stage touche à sa fin et avant de conclure je me dois de remercier Alexis et Cécile sans qui ce stage n’aurait pas été réalisable. Merci à vous pour votre aide, que ce soit à la falaise, dans les dortoirs ou en cuisine ! Merci aussi aux enfants d’avoir été de bonne compagnie, d’avoir su se mélanger, de m’avoir fait beaucoup rire et peu pleurer. Nous avons partagé un moment de vie qui, je l’espère, nous sera profitable à tous. L’escalade est un prétexte pour se retrouver, fabriquer des souvenirs et passer des vacances sportives. Au moins, par ce prisme, il me semble que ce fut une réussite. En espérant que votre retour à l’école soit aussi satisfaisant que votre niveau d’escalade, je vous dis à bientôt pour de nouveaux entraînements.
 

Sortie groupes compet au Vesubia Mountain Park

Pour ce premier dimanche des vacances et afin que nos jeunes compétiteurs gardent la forme nous avions décidé d’aller faire une séance au Vesubia Park, le complexe sportif de l’arrière-pays niçois !Après l’habituel rendez-vous à Cagnes et les réglages de covoiturage, nous voilà donc partis en direction de la vallée de la Vésubie. Alors que nous n’étions pas franchement en avance, les nombreux feux alternatifs dûs aux fortes pluies des derniers jours accroissent quelque peu notre retard et nous rappellent les tristes souvenirs de la tempête Alex. Sur place nous retrouvons l’ensemble des inscrits à l’exception de Boris qui arrivera un instant plus tard.

 
Avec 14 jeunes motivés, sans parler des parents accompagnateurs, nous envahissons l’espace escalade. Ce matin, la difficulté sera à l’honneur, il est l’heure de mettre nos baudriers. La consigne est simple, chaque jeune a une cotation de départ, chaque voie réussie donne accès au niveau supérieur.  Les nouveaux, Tom et Romain, démarrent leur challenge à 5a pendant que les autres s’échelonnent en fonction de leur forme et niveau du moment jusqu’à 5c. C’est avec une belle énergie que tout le monde commence son échauffement. Durant la première demi heure, les enrouleurs aidant à la rapidité, la plupart des jeunes parcourent entre trois et quatre voies jusqu’à atteindre un niveau « sérieux » où le repos s’impose.
 
 
Lya, Maya, Romain, Tom et Romane se hisseront jusqu’au 6b+ pendant que Rose et Esteban R se frotteront au 6c. Esteban C, en bon autodidacte, fait une séance un peu au feeling et s’épanouit dans les murs verticaux. Parfois, nous apercevons aussi Timéo, un ancien compétiteur venu accompagner son frère, qui se régale dans « l’accrobranche » indoor que propose le complexe. Mélia et Boris, ayant validé le 6c, s’offriront un essai dans un 7a, malheureusement un pas un peu « morpho » les fera choir. Chez les plus grands, Baptiste fait le job en allant jusqu’au 7a. Mani réalise un bel essai dans un 7a+ bien résistant en plein dans le penché. Emma fera de même puis ira même se frotter à un autre 7a+ bien plus péchu qui aura raison de ses dernières forces. Léane, après avoir enchaîné toutes ses voies, met ses chaussons au pied d’un 7b+ effrayant. Après un début tout en résistance, un gros jeté se présente et, sans même clipper la dégaine, Léane se jette, touche l’énorme prise mais ne la tient pas, la gravité la rappelle à l’ordre et Léane nous offre un vol des plus spectaculaire. Avant la pause déjeuner, pleine d’envie, Emma désire remettre un essai, hélas ça chute encore.
 
 
Il est désormais 13h, chaque jeune a réalisé entre 8 et 9 longueurs et nous avons tous très envie de croquer dans nos sandwichs, nos pizzas ou de déguster nos salades. Nous nous attablons dehors, nous profitons du soleil et des températures clémentes. Avant de retourner jouer du biceps nous avons bien sûr le droit de déguster de merveilleux gâteaux, il paraît que c’est bon pour le moral.
Cet après-midi sera donc dédié au bloc. La fatigue étant déjà présente, j’en profite pour insister sur l’importance de la récupération entre les essais car, comme j’aime à le répéter, le physique n’est pas la seule qualité requise dans ce sport complet, la tactique a aussi largement sa place.
 
 
L’après-midi se déroule dans la bonne humeur, chacun réussit ses blocs et prend les temps de repos adéquats. Certains, comme Baptiste, s’épanouissent dans cette discipline où les fibres rapides sont sollicitées, où la tonicité s’avère fondamentale. D’autres, et notamment les plus grands, sont désireux de se réencorder pour mettre de nouveaux essais dans leurs projets du matin. Tout cela n’est pas très fructueux mais l’essentiel est dans l’attitude. Emma toujours irréprochable sur cet aspect donnera toute son énergie mais n’arrivera pas au bout d’un 7b de résistance. Au bloc chacun réussit ses petits projets et beaucoup s’acharnent dans un bloc très à méthode. La fin de journée approche et nous terminons en jouant à qui restera le plus longtemps accroché sur le mur. L’heure est désormais au rangement et au retour à la maison mais avant ça un petit détour chez le marchand de glace locale  » Chez Sarah et Nicolas » s’impose. Nous nous régalons des saveurs originales que propose ce glacier puis prenons place dans nos véhicules afin de retrouver notre bon vieux bord de mer. À très bientôt !
 

Coupe de France jeunes de bloc à Valence

Premier déplacement de la saison 2024/2025 ce week-end à Valence pour la 1ère étape de coupe de France jeunes.

Effectif plus que restreint, vu que seule Léane a pu représenter le club. Hanaé est encore blessée, et nous avons appris quelques jours avant la compétition que Mathéo ne passait pas dans les quotas des 70 grimpeurs retenus. C’était déjà le cas la saison dernière, ce qui le reléguait un peu loin au classement permanent. C’est la règle, et on se rend compte que si les jeunes n’intègrent pas le circuit national dès les plus jeunes catégories c’est vraiment difficile de prendre le train en marche. C’est frustrant car Mathéo avait largement le niveau pour s’exprimer sur cette coupe de France.

D’autant plus dommage que Pierre, en stage auprès du groupe compet cette année, s’était proposé de venir coacher nos jeunes sur cette première échéance de la saison.

C’est donc Léane qui a profité de son coach perso durant toutes les qualifs, et ça lui a plutôt bien réussi !

Elle démarre bien le circuit en flashant quelques blocs. Elle s’attaque ensuite à quelques difficultés et ne lâche rien, en topant le bloc 7 à son 3ème essai, et le 6 qui ne l’inspirait vraiment pas en 2 essais. Elle valide aussi la zone du 8 mais ne réussit pas le mouvement final. La coordo du bloc 10 lui résiste mais elle en a encore un peu sous le coude. En fin de compétition elle tope tout en contrôle le bloc 9 qu’elles ne seront que deux grimpeuses à réussir.

Elle finit ainsi ses qualifs avec 8 blocs et 9 tops au compteur. Et chose assez extraordinaire en coupe de France, elle aura réussi à mettre tous ses essais, aucun regret à avoir donc ! Il faut dire que la zone de bloc de la Cité de l’escalade offre suffisamment d’espace pour proposer des blocs différents pour les filles et les garçons, sans le moindre chevauchement. La salle de diff laisse rêveur aussi, d’ailleurs !

Après avoir régulièrement échoué aux portes de la finale en fin de saison dernière, Léane atteint un de ses objectifs en se qualifiant à la 6ème place.

Le format de finale est un peu différent sur les catégories jeunes, avec 4 grimpeurs en parallèle sur les 4 blocs du circuit de finale. Ils ont 4 minutes pour essayer leur bloc, avant de retourner à l’isolement et de profiter de 4 minutes de repos pendant la phase de grimpe des autres concurrents. Cette formule a l’avantage d’être rapide, mais en tant que spectateur (et commentateur !) c’est un peu difficile à suivre, et pour les grimpeurs c’est vraiment très intense !

Léane aborde sa finale sans trop de pression, et surtout avec l’envie d’en profiter. Et elle commence de la meilleure des façons possibles, en flashant le premier bloc qui lui est proposé, avec une méthode pour le moins osée mais qui lui réussit. Elle parvient à décrocher les zones des 3 autres blocs sans valider de top supplémentaire, ce qui la maintient à sa 6° place des qualifs. Super performance pour cette première étape de Valence, toujours assez fréquentée.

Belle expérience pour elle en tout cas. Léane a été solide, et est restée focus tout au long de la compétition. L’entraînement paye et ça fait toujours du bien de voir la concrétisation de ses efforts !

Un grand merci à Pierre pour sa présence, ses conseils et son enthousiasme communicatif.

Coup de chapeau aussi au club de Minéral Spirit et à tous les bénévoles pour l’organisation aux petits oignons.

Tous les résultats de cette Coupe de France.

On ne sait pas trop quand on pourra vous donner rendez-vous pour les prochaines échéances nationales, les déplacements depuis le 06 étant toujours assez compliqués !

Sortie canyon pour les jeunes du groupe compet

Après une saison bien remplie, il était nécessaire de terminer l’année en beauté pour les jeunes du groupe compet. Nous avons donc décidé de les emmener en Italie faire la descente en canyoning du Rio Barbaira avec Renaud, mon collègue de saison.

Comme il s’agissait d’aller voter en tout premier lieu, le rendez-vous est fixé plus tard que d’habitude, à 9h30 à Cagnes. C’est Cécile, François et Mathis (tout jeune conducteur) qui sont chargés du transport des troupes. Moi, je prends tout le matériel, je passe chercher Renaud et on se retrouve dans le joli village de Rocchetta Nervinia, au nord de Vintimille.

Une fois tout le monde arrivé, c’est l’heure de la distribution des combis ! Grand moment. On fait en sorte que chacun ait sa combi, son baudrier, son casque et ses chaussons néoprène, son casse-croûte et de l’eau… Avec 14 enfants, pas facile et chronophage mais on y arrive enfin. On traverse donc le village à pied pour attaquer la marche d’approche de 45min. En plein cagnard ! On a sué !

Il est un peu plus de midi lorsqu’on arrive au célèbre pont du départ. Il fait tellement chaud que certains enfants se jettent directement à l’eau ! Puis on mange tranquillement avant de passer à l’habillage. Là encore, ce n’est pas simple. Les combis, c’est serré et pas évident à enfiler, surtout pour les plus jeunes. Alors avec Renaud on aide les uns et les autres qui, après un tel effort, sont heureux de se rafraîchir dans la rivière. Lorsque finalement tout le monde est prêt, les sacs sont rangés, c’est le temps du briefing : les sauts, les toboggans, les rappels, la marche, tout y passe. Je connais bien les jeunes alors j’insiste un peu sur le sérieux demandé et nous voilà partis !

Renaud ouvre la marche et nous voilà au premier toboggan. Les rires éclatent, les jeunes sont déjà aux anges. Les premiers sauts amènent les premières incertitudes mais chacun y va comme il le sent, sans pression et sans jugement. On est là pour se faire plaisir. On prend le temps de faire et refaire certains sauts, l’eau est douce et la température de l’air suffisamment chaude pour qu’aucun des jeunes ne se plaigne du froid. C’est parfait.

Quelques heures plus tard, nous voilà au barrage final pour une ronde des sauts ! Aucun blessé, aucun incident. Certains sont fatigués mais tous heureux. Et moi aussi. Nous terminons l’année en beauté ! Merci à Cécile, Mathis et François pour le transport. Un grand bravo à tous les jeunes pour la journée mais pas seulement ! Merci pour l’ambiance générale tout au long de l’année également, vous êtes un groupe au top. Et merci aux parents également pour leur confiance et leur disponibilité ! Je vous souhaite à tous un bon été et vous donne rendez-vous à la rentrée prochaine !

Annot à bloc édition 2024 : encore une réussite !

Ce week-end des 1er et 2 juin avait lieu la nouvelle édition du maintenant célèbre et tant attendu rassemblement du Annot à bloc. Pour l’occasion, j’avais invité les jeunes du groupe compet à participer au contest sur les blocs naturels. Et on peut dire que l’équipe d’organisation a fait du gros boulot avec plus de 120 blocs brossés et référencés ! Du facile au très dur, du très court au très haut, du dalleux au déversant, il y en avait pour tous les goûts, le tout dans un cadre enchanteur à quelques pas du village ! Forêt qui procure de l’ombre, vieilles restanques pour des réceptions souvent parfaites, c’était idéal !

Nous nous retrouvons tous plus ou moins à l’heure donnée sur la place du village pour finaliser les inscriptions, distribuer les pads et partir à travers le village en direction des blocs. Avec les parents, nous sommes une bonne palanquée et arrivés au secteur, notre première mission est de trouver un espace suffisamment grand pour en faire un camp de base. Comme cette année il y a une buvette, on s’installe pas trop loin de celle-ci, à peu près au centre du secteur.

Et c’est parti pour l’escalade ! J’attaque avec les plus jeunes : Romane, Lino, Rose, Lilas, Lya, Maya et Mélia. Ils connaissent déjà les rudiments de l’activité puisqu’on avait fait une session en septembre, de la pose de pads à la parade. Les parents sont également vigilants et bien présents derrière nos jeunes bambins qui se chauffent allègrement dans les premiers blocs adaptés à leur taille.

Chez les grands, Mathéo est quelque part dans le secteur avec des amis à lui. Je le croiserai de temps en temps au fil de la journée avec Sandro. Pareil pour Mathis. Emma et Léane grimpent ensemble de leur côté, et je croise également Lya avec ses parents. Boris, nous rejoint peu après, je crois que nous sommes au complet !

La matinée se passe sous les assauts des grimpeurs. Les enfants sont impressionnants d’opiniâtreté ! Ils font la queue pour vaincre tel ou tel passage, parfois avec réussite, parfois sans. C’est dur Annot, et les cotations ont été un peu relevées depuis la dernière session. Mais qu’importe, personne n’est vraiment là pour la compétition mais pour le plaisir de grimper tous ensemble et de partager un grand moment d’escalade.

Lorsque midi sonne, on retourne à notre camp de base pour manger un bout. Pour l’après-midi, je reste surtout avec Emma et Léane qui s’essaient dans pas mal de blocs durs dans lesquels Milan et moi essayons de leur donner des méthodes. On rigole bien et on est rejoints par Antoine. On retrouve de temps en temps les petits éparpillés à droite à gauche, les parents tentant de les suivre au mieux. Tout se passe super bien, il y a du monde présent mais ce n’est pas non plus le chaos, la mauvaise météo prévue en aura certainement refroidi plus d’un, surtout ceux qui viennent de loin ! Si l’orage gronde un peu dans l’après-midi, celui-ci nous contourne et nous laisse tranquilles dans nos efforts.

A 17h, nous retournons tous sur la place du village pour rendre les feuilles. Il y avait plusieurs catégories :
– les moins de 10 ans;
– les moins de 12 ans;
– les moins de 14 ans;
– les loisirs;
– les experts.

En dehors de la catégorie experts, un bloc réussi valait un point, quelle que soit la difficulté. Il fallait donc en faire le plus possible. A ce jeu, c’est l’inarrêtable Boris qui gagne chez les moins de 10 ans ! Mélia fait de même en moins de 12 ans, alors que Lya monte sur la troisième marche du podium. Lilas remporte la compétition chez les moins de 14 ans. De belles récompenses attendent nos grimpeuses et grimpeurs, notamment la rencontre avec Salomé Romain, marraine de l’événement !

En expert, seuls les blocs les plus durs comptabilisaient des points. Léane parvient à sortir quelques 6c et 7a, ce qui lui offre un place pour la finale le soir, sur fronton articifiel sur la place du village. Mathis est également de la partie !

Les finalistes ont 3 blocs à faire. Léane est la plus jeune, mais elle a un fan club incroyable ! Elle sort son premier bloc en 3 essais, son second en deux, et flashe le troisième bloc, étant la seule à comprendre qu’il fallait se retourner face au public. Un grand moment. Elle termine 3ème de la finale, à  rien des deux premières.

Les blocs pour les hommes sont plus durs mais Mathis s’en sort bien. Il ne joue pas la gagne car devant lui, il y a des pointures. Il lâche deux essais dans le bloc 1 en dalle, est trop épuisé pour ramener sur la prise de fin du bloc 2, et sort le bloc 3 avec panache pour finalement prendre une belle 4ème place ! Bravo Mathis !

Place à la fête ! Ou au repos… Pour ma part, après une journée très éprouvante en canyon la veille, j’opte pour la seconde option : la bise à Morphée.

Le lendemain, après le petit café au bar du commerce, c’est de nouveau sur le fronton de blocs que se déroule une compétition au format contest : 12 blocs pour les catégories U16 et U18. Léane, Lia, Emma et Antoine participent. Et les blocs sont durs ! Les 5 premiers passent sans trop de problème pour nos compétitrices et compétiteurs mais dès le n°6, c’est la douche. Personne ne parviendra à sortir le mouvement final de cette redoutable dalle. Idem pour le bloc 7 et un passage en dièdre qui restera mystérieux malgré quelques beaux essais. Le bloc 8 sera sorti par un seul compétiteur, mais il est trop physique pour les filles et Antoine ne parvient pas à passer le départ avec un talon pas évident. Le bloc 9 est une dalle et à ce jeu, Lia est douée. Malgré quelques hésitations, elle parvient à toper le bloc. Léane n’en fait qu’une bouchée et Emma qui a galéré dans le départ, parvient enfin à la prise de fin pour se voir refuser la validation à cause d’un pied qui traine sur une prise d’une autre couleur ! Ouch ! Antoine fait un bel essai dans un style de grimpe assez décousu mais ne parvient pas à toper.
Il fait une belle performance dans le bloc 10 où peu de grimpeurs réussissent le jeté du début, sans réussir à valider le top. Mais il a la zone, c’est déjà bien. Les 11 et 12 semblent inaccessibles à tous et le temps étant très limité, la compétition s’arrête là !

Léane prend la tête, Lia est 4ème et Emma 5ème. Elle aurait été 3ème sans sa petite erreur. Antoine est 4ème également. Bravo les jeunes, et merci pour le spectacle.

Après un petit concours de suspension, je m’éclipse pour rentrer à la maison, alors que se préparait un coucours de jeté où Léane a de nouveau été brillante de ce que j’ai entendu… Elle a autant de facilité en escalade qu’en bavardage celle-là !

Un grand merci aux organisateurs pour l’événement, aux nombreux bénévoles, brosseurs, juges, un grand merci à la météo et un grand bravo à tous les participants ! Vivement la prochaine édition !!!

Déplacement du groupe Compet à Climb Up Aubagne

Le dimanche 5 mai, juste avant la rentrée scolaire, c’est avec une bonne partie du groupe compet que je me suis rendu à la salle de Climb Up à Aubagne pour un entraînement bloc et diff.

Les plus grands étant occupés ar un stage de l’équipe régionale, c’est surtout avec les petits que nous avons arpenté les blocs et les voies de cette structure. Au programme, du à vue en masse, à essayer des blocs dans un style différent de ce qui se fait chez nous (et moins morpho également) et des voies de tous niveaux.

Et pour une fois, je ne vais pas m’étaler et laisser les photos parler d’elles-mêmes, comme le disait un grand sage.

Stage du groupe compet à Toulon

Nous sommes lundi 4 mars et c’est aujourd’hui que le stage des vacances de février débute. Il concerne le groupe « compet » du club et c’est avec onze jeunes de 9 à 17 ans que nous partons en région toulonnaise pour trois jours de varappe intensive. Pour le transport de tout ce beau monde nous sommes répartis entre le minibus du comité territorial et la voiture d’Isabelle, notre maman à tous durant ce séjour. A propos, cette fois-ci, je vais un peu casser les codes convenus en commençant par les remerciements. De toute évidence je tiens à rendre grâce à Isa pour son dévouement, son soutien, sa bonne humeur, son investissement, enfin pour l’ensemble de son œuvre quoi ! Elle s’est occupée des courses, du transport des enfants, des allers-retours supplémentaires entre la falaise et la maison des frères, du pique-nique, du repas du soir, de la bonne tenue de la chambre des jeunes filles et bien plus encore, la liste n’est pas exhaustive. Un grand merci également à Mathis pour son aide précieuse aux pieds des falaises, pour ses conseils et pour sa volonté de toujours bien et beaucoup faire.

 
Bon revenons au lundi matin. Il est neuf heures et les participants sont tous là, prêts au départ. Après avoir chargé les valises, parfois plus grosse que les enfants, dans le coffre du minibus et sans avoir oublié les derniers bisous aux parents, chacun prend sa place au sein des véhicules. Le partage est simple, Timéo, Mani et Boris avec Isa et les sept filles ainsi que Mathis prennent le bus avec moi.
Aujourd’hui le programme est conséquent et ça débute par le trajet. L’ A8 nous gratifie de ces sempiternels bouchons jusqu’à Antibes, mais passés ceux-ci et après quelques kilomètres de fluidité, un nouveau ralentissement dû à un « convoi exceptionnel » étant à cheval sur le terre plein central de l’autoroute nous freine… Mis à part les ralentissement de l’agglomération toulonnaise, la suite est sans encombre, nous sommes enfin au parking du Coudon. Isa effectue sa première de ces nombreuses BA et file au centre qui se trouve à encore quarante cinq minutes de voiture régler l’administratif. De notre côté, après quelques minutes de réflexion sur l’accès le plus adéquat, nous nous équipons de nos baudriers et, à l’aide de cordes fixes, rejoignons le pied de la falaise où nous prenons plaisir à manger nos sandwichs. Désormais il n’est plus temps de reculer ! Nous sommes venus grimper alors allons-y ! La mise en route est un peu longue, les jeunes filles sont bavardes puis elles sont en vacances me disent-elles ! Cependant Maya montre l’exemple et s’intéresse au caillou. Elle grimpe en tête et va toucher la première le relais de « Pipsou-Mimsou ». Elle sera suivie par l’ensemble de ses copines. Léane et Lia s’échauffe dans « Marjorade » un 6b au départ un peu bloc pendant que Mani, Timéo suivis de Boris s’occupent dans « la pitchounette ». Mathis lui n’a pas de temps à perdre, il snobe un tantinet l’échauffement pour réaliser à vue « Mythe errant » le 7a classique du secteur, une voie  verticale au calcaire sculpté où la précision de la pose de pied est prépondérante. L’après-midi se passe entre escalade et dégustation de bonbons, environ trois paquets par personne et par longueur. Lors de ce séjour, avec Isa, nous aurons souvent une pensée sur le cours « L’ alimentation chez le jeune sportif »  dispensé il y a quelques semaines par Cécile. Eh oui tout ça c’est de la théorie mais heureusement pour nous, nous vivons en pratique ! Mélia, Rose, Maya et Lilas arpentent « l’éloge du sanglier » un 5c d’ampleur.
Le temps passe et chacun fait les voies adaptées à son niveau, dont beaucoup seront gravies en tête. La première session falaise touche à sa fin et, avec Mathis, nous optons pour le retour par la via corda « Les vires robion ». Après que ce dernier ait fait un premier aller retour rapide pour repérer et déposer trois cordes, nous nous munissons tous de deux longes puis remontons sans difficulté. Là-haut Isa vient d’arriver et, surprise du chef, elle a préparé environ 80 crêpes ! De quoi ragaillardir nos petits sportifs ! Rien de mieux que ce goûter avec cette vue qui nous est offerte pour se préparer à la suite du programme : une séance de bloc.
 
 
Nous voici maintenant à l’entrée de la salle d’escalade de Bloc Session et, après les minutes nécessaires à notre accueil, nous sommes au complet sur les tapis prêts à nous réceptionner. Les jeunes sont encore plein de vitalité, ils sont bluffant de longévité. La séance se passe pour le mieux, chacun arrivant à faire des blocs difficiles, extrêmes ou mutants selon le code couleur de la salle. Deux heures seront nécessaires pour apercevoir des signes de fatigue et c’est légitime. En plus des efforts fournis, il est presque 20h, largement assez tard pour ranger les chaussons au fond du sac sans culpabiliser. Une petite demi-heure de route est nécessaire pour arriver à la « Maison des frères » une immense bâtisse construite au dix-huitième siècle qui sera notre lieu de villégiature durant deux nuits. On s’installe, certain vont à la douche, certains se divertissent puis nous nous rejoignons pour les revigorantes pâtes à la bolo. Le repas est animé, Mélia, Romane et Rose assurent l’ambiance mais par bonheur, Maya, Lilas et Boris, plus calmes, rendent la vie de groupe agréable. Il est presque 22h lorsque nous terminons le repas. Assez traîné, nous filons hâtivement nous coucher. Timéo ayant déjà dans la journée montré quelques faiblesses gagne au jeu du premier endormi.
 
 
Les lits grincent mais n’ont pas empêché nos jeunes de bien dormir. Après un petit déj en règle nous décollons à 9h15 pour rejoindre la falaise du « Croupatier » à une petite demi-heure de notre logement. Le topo annonce trente cinq minutes de marche, la réalité dira une heure. Ah cette différence entre la théorie et la pratique, insupportable ! Bon c’était à prévoir avec Romane, Rose , Mélia dans l’équipe bien heureux d’arriver à la falaise avant la nuit. Mathis a été d’une grande patience avec vous les filles ! Une fois sur place et après avoir récupéré notre souffle en admiration devant le panorama, les protagonistes sortent les chaussons et, chez les plus jeunes, Maya est encore la plus efficace. Elle parcourt « Château de carte » un 4c dans un dièdre, comprenez dans un angle plus ou moins ouvert. Léane couine et louvoie dans « Croute à pieds » un 6a qui n’a pas l’air commode. Timéo quant à lui a de nouveaux signes  de fatigue au point de s’en aller trouver repos à quelques mètres du pied de la falaise. Il réapparaîtra une heure après, frais comme un gardon, comme si rien ne s’était jamais passé. Par la suite Boris fera la perf de la journée en enchaînant à vue et en tête le long et beau 5c « viva Zapata « . L’heure a tourné et Isa, notre bien dévouée, se propose pour faire un aller retour aux voitures histoire que nos jeunes ne soient pas en manque de sucres rapides pour la fin de journée. Pendant ce temps Mathis et Léane enchaînent au premier essai « Eyengui », un 7a aux prises encore humides puis Lia met un beau run dans « Malabar express » un 6c au calcaire compact intimidant. Boris, encore lui, fait une remarquable montée dans « Bagdad cassé » un 6a tout en fissure. Il tombera à quelques mètres du relais après trente mètres d’escalade. Isa fait son retour et, sans attendre, nous nous jetons sur les biscuits. Après ce petit en-cas les filles bénéficient de la moulinette dans le long 5c voisin pendant que les moins actifs profitent encore quelques instants de la chaleur apportée par le soleil. Le programme initial était d’ajouter une nouvelle séance en intérieur ce soir mais la marche d’approche a rebrassé les cartes et nous avons préféré différer la session indoor afin de profiter pleinement de cette journée idyllique et ainsi rentabiliser la longue marche. Eh oui y’a pas de petits profits ! Pour clôturer la journée Mani file récupérer les dégaines dans une voie facile puis nous voilà presque prêts à retourner aux véhicules. Pour la descente et comme à l’habitude, notre trio infernal, Romane Rose Mélia papillonnent, s’inventent des intersections partout et prennent toujours un peu plus de retard sur le reste du groupe. Nous arriverons vingt minutes après tout le monde en ayant revisité le répertoire de Louane. Isa et les trois garçons, Timéo, Mani, Boris sont déjà partis. Nous nous mettons en route afin de les rejoindre au plus vite. Ce soir c’est poulet au curry accompagné de son riz blanc, le tout cuisiné avec amour dans de grandes casseroles de collectivité. Le kilo de riz ne fait pas le poid, les organismes demandent du carburant et, plus encore, celui de Romane qui, en bon aspirateur fini l’ensemble des assiettes. Ce soir nous debrieffons sur la journée et sur un point de sécurité particulier, le nœud en bout de corde. Faites-le, toujours ! Après avoir raclé les fonds de crème mont blanc et de compote nous rejoignons nos chambrées respectives et pour espérer recharger les batteries. Côté garçons, ça ne s’attarde pas, brossages de dents et au dodo. On peut dire qu’ils s’adaptent à merveille, dorénavant ils mènent une vie monastique. Chez les filles c’est un peu plus chaotique, ça parle, ça danse et ça rigole.
 
 
Nous sommes à l’aube de notre dernier jour et grâce au rangement effectué la veille nous mettons les clés sur le contact avant 9h, une prouesse pour un gros groupe. C’est de bon augure pour espérer réaliser le défi qui est le nôtre, soit grimper en extérieur puis aller jeter les dernières forces dans une ultime séance de bloc. Après un détour par la boulangerie nous arrivons vaillants sur le parking du « Baou des quatres heures » site historique toulonnais qui doit sa notoriété à Patrick Eldinger. Cette fois-ci, que tout le monde se rassure, seulement dix minutes de marche sont nécessaires pour accéder au secteur. Une fois sur place c’est un groupe dynamique et efficace que je découvre, nullement émoustillé par l’accumulation des jours  et des efforts. Les discrètes Lilas et Lia font leurs voies, parfois en tête, parfois en moulinette, en fonction de la difficulté rencontrée. Timéo a la folie de la manip et se fait plaisir dans toutes les longueurs abordables du secteur. Maya, Romane, Rose et Mélia s’essayent dans « Zorbec le gras » un 6a+ physique de continuité pendant que Mathis sort les gros muscles dans le majeurissime 7c+ « A l’ombre des minarets ». Léane assure le coup et réalise « 2012 » un interminable 6c. Boris, qui souhaite défier les voies de son niveau max, s’embarque dans le difficile 6b  « Chair de Poule », malheureusement vraiment trop compliqué. De son côté Mani se montre courageux, il enchaîne en tête et au premier essai « Cuisse chaude » un 6b, comme le veux le secteur, athlétique. C’est sur cette belle prestation que l’ombre arrive et nous donne l’ordre de quitter les lieux. Nous embrassons du regard une dernière fois la rade toulonnaise puis nous rejoignons le parking.
 
 
Bientôt nous arrivons à notre dernière étape, se frotter au blocs modernes de « Vertical Art ». Après nous avoir rappelé les règles de sécurité nous voilà autorisés à fouler les tapis et à profiter de tous ces blocs riches en couleurs. Les enfants sont épatant, et à contrario de se qu’ils émanent lorsqu’ils randonnent, ils regorgent encore et toujours d’énergie lorsqu’il s’agit de faire du bloc. Chacun y va de son petit exploit et de son bloc réussi, l’ambiance est joyeuse et détendue. Il nous faudra deux bonnes heures pour faire le tour de la salle et pour anéantir la dernière once de force.
 
Voilà ce stage touche à sa fin et se fut, il me semble, une belle expérience pour chacun. De la rigolade, du sport, de la camaraderie, et toutes ces choses qui font les fabuleux souvenirs. Je vous remercie tous, sincèrement. J’ai pris beaucoup de plaisir à vous faire découvrir cette région qui m’a vu naître, ces falaises qui m’ont initié à l’escalade et qu’il est beau de partager ça avec vous aujourd’hui. Vous êtes un super groupe, parfois bruyant mais avec une si belle énergie. Ne changez rien ! Ah oui et une dernière chose pour ceux qui se poseraient la question : au fait, pourquoi grimper à Toulon ? 
Parce que Toulon !
 

Déplacement du groupe compet à Climb Up Bouc Bel Air

Ce dimanche 21 janvier, le groupe compétition de l’US Cagnes s’exilait dans les Bouches-du-Rhône et plus précisément dans une salle « Climb up » située à Aix en Provence.

Au vu de l’éloignement géographique l’ensemble des participants avaient opté pour un départ de Cagnes-sur-Mer à huit heures. Motivés les parents ! En conséquence dès 9h30 les premières voitures arrivent et, dans le quart d’heure qui suit, nous sommes tous réunis dans le hall de notre super salle d’escalade, soit treize compétiteurs plus les différents parents accompagnateurs.
 
De longues minutes sont nécessaires pour remplir les différents formulaires puis, après un rapide passage aux vestiaires,  nous voici fin prêts ou presque à serrer quelques arquées. Au programme ce matin c’est « difficulté », comprenez escalade avec une corde à l’inverse du « bloc ». Après les deux voies d’échauffement réglementaires, les jeunes ont pour consigne de réaliser, ou tout du moins essayer, quatres voies à vue proche de leur niveau max.
 
 
La mise en route est rapide et, en dehors d’Emma qui se fait légèrement surprendre dans un 6a+ à réglettes, les protagonistes enchaînent facilement leurs deux premières voies. Les choses se corsent dans la troisième, d’abord pour Maya qui, diminuée par une blessure au pied et contrainte de grimper en chaussures, n’arrive pas à exprimer son potentiel. Ce lundi matin le verdict est tombé, elle doit s’abstenir d’escalade durant une semaine. Nous te souhaitons un bon rétablissement ainsi qu’une bonne semaine de repos, cela te fera le plus grand bien.
 
 
Bon revenons à nos moutons. Léane se lance et tombe, Mathis s’élance puis chute, Hanaë entreprend mais finit par choir. Il en sera ainsi durant les quatres voies… L’ego est mis à mal, dur dur pour le moral. Cependant, pour se redonner du baume au coeur il suffit d’observer les plus jeunes. Romane, en forme depuis plusieurs semaines, fait bonne impression et enchaîne ses longueurs. Seul le dernier 6b+ la fera chuter. Rose empile également ses voies avec son aisance habituelle suivie par une Mélia en grande forme. Boris, avec une belle grimpe, clippe tous les relais . La cordée Timeo-Mani fonctionne bien mais malgré leur motivation, ils se heurtent souvent aux trop grandes difficultés des voies. Baptiste, valeureux, couine dans son premier 6b mais enchaîne le deuxième. Quant à Lia qui n’a pas quitté son pull, elle signe un bel essai dans un 6b déversant mais tombe à quelques centimètres du relais.
 
 
Nous clôturons cette matinée par deux performances notables, celles de Melia et de Boris. Tout deux ayant aisément enchaînés leurs six premières longueurs ont droit d’en essayer une dernière, une voie de finale en quelques sortes. Boris se lance dans en 6c à tendance verticale, gravi les premiers mètres sans soucis puis, sans complexe, continue d’épater la galerie. À l’aide de sa précoce précision, mouvement après mouvement, il s’approche du relais. Sa petite taille l’oblige parfois à se placer, se replacer ou même se réorganiser mais même le crux final ne le fera pas choir. Une démonstration d’escalade accompagnée d’une grande maturité. Boris illustre à merveille les dire de Corneille (pas le chanteur)  » Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années ».
 
 
Place à Melia maintenant, pour elle ce sera un 6c+ bien physique. Le départ est une formalité, cependant à la quatrième dégaine, elle se complique la tâche en partant à gauche alors que la voie est à droite… Elle traînasse une ou deux minutes puis se réorganise, traverse à nouveau puis se remet dans les rails. Je me dis qu’elle a grillé beaucoup d’énergie, que cette erreur va lui être préjudiciable et que la suite va s’avérer compliquée. Çela serait véridique pour un grimpeur moyen mais Melia ne fait pas partie de cette catégorie et va le prouver. Vaillamment, et malgré l’éloignement certains des prises, elle poursuit. Souvent je pense qu’elle va tomber mais non, avec l’aide de son formidable dynamisme elle attrape toujours la prise suivante ! Emma, de plusieurs années son aîné, verse même une petite larme quand elle s’aperçoit que Melia va aller plus haut qu’elle… La chaîne est maintenant à portée de main et le talent parle. Mélia clippe le relais. Diantre !
 
 
C’est sur ces réussites que les jeunes vont s’attabler et remplir leurs estomacs criant famine. 
Moins d’une heure plus tard, tous les jeunes sont motivés et souhaitent en découdre avec l’espace bloc. Pour cet après-midi l’idée est simple, se rapprocher au maximum de ce qui se fait en compétition, les grands ayant une échéance importante le weekend suivant. Chaque participant à dix blocs à essayer, du pas très difficile au bloc extrême. Ils ont cinq essais par bloc. Les réussites et les échecs se succèdent, Rose, Romane et Maya s’acharnent dans un bloc physique. Mathis, Léane et Hanaë se confronte à des dalles et des coordinations lunaires. Mani, Timeo et Baptiste ont retrouvé leur terrain de jeu favori. Lia, accompagnée de sa nonchalance, fait parler sa technique. Emma fait le job, quand Boris et Mélia continuent de faire la lumière.
 
 
La journée est longue et les corps se fatiguent. Nous consacrons la dernière heure à un travail plus technique. Réunis dans la même zone,  nous nous observons grimper pour apprendre par mimétisme. Nous essayons également de faire ressortir les forces et faiblesses de chacun. Il est maintenant presque seize heures et la séance touche à sa fin. Un dernier debrief, un au revoir puis à l’aide de nos voitures nous nous apprêtons à regagner notre beau département.
Merci aux parents et merci aux jeunes pour vos implications sportives.
En espérant que cette journée vous aura été bénéfique.
 

Coupe de France jeunes de bloc de Toulouse

La quatrième et dernière étape du circuit de coupe de France jeunes de bloc se tenait ce week-end dans la salle de Block’Out Toulouse. C’était la deuxième participation de la saison pour nos jeunes, puisque nous avions fait l’impasse sur la première étape à Rungis, ainsi que sur celle à la Réunion (étonnamment). Après quelques incertitudes, Mathis, Léane et Hanaé étaient tous les 3 sur les listes de départ, accompagnés par Olivier le papa d’Hanaé. Mathéo n’a lui malheureusement pas pu concourir. Ayant fait peu de compétitions la saison dernière, il se retrouve trop loin au classement général pour parvenir à être sélectionné dans sa catégorie où les grimpeurs sont très nombreux.

Mathis est donc le seul représentant du club à grimper le samedi. Au programme 9 blocs avec 5 essais par bloc. A première vue la lecture des blocs ne l’enchante pas, avec beaucoup de dalles, ce qui n’est pas son profil préféré. Son début de compétition est plutôt difficile, il lâche 5 essais avant de venir à bout du bloc 2, et mettra 3 essais pour toper le bloc 3. Mais il parvient à se reprendre et finit plutôt bien la compétition, en flashant 2 autres blocs et validant une zone supplémentaire. Il se classe 35ème chez les U20 garçons.

Les deux filles U16 grimpent le dimanche matin, et le tirage leur est plutôt favorable puisqu’elles évitent toutes les deux le réveil aux aurores de la vague qui débute à 7h30.

Efficace, Hanaé flashe les 4 premiers blocs. Elle parvient également à valider en quelques essais la zone du bloc 6 avec un jeté au départ et celle du bloc 8 en équilibre sur de gros volumes. Avec 4 blocs et 6 zones, elle se classe 28ème de cette étape de coupe de France.

Léane coche également les 4 premiers blocs, en lâchant un essai pour avoir dépassé un scotch noir dans le bloc 2 et un autre dans le bloc 3. Petit manque de concentration sans doute en ce début de compétition. La jolie coordo du bloc 9 semble en revanche l’inspirer, puisqu’elle parviendra à flasher ce bloc à son premier essai, ce qu’elles ne seront que deux à réaliser. Elle valide également la zone du bloc 8 au premier essai, mais ne parvient pas à caler le premier mouv du bloc 6, préférant s’acharner dans le bloc 5 très physique et un peu morpho, sans succès. Qu’à cela ne tienne, avec ses 5 blocs et 6 zones, elle rentre dans le top 20, en accrochant la 19ème place.

Rappelons que les deux filles sont en première année de leur catégorie et que ce sont leurs premières coupes de France officielles, ce sont donc des résultats encourageants, bravo !

Voici les résultats complets de la compétition.

Cette étape de Toulouse étant la dernière du circuit de coupe de France de bloc, le classement général coupe de France bloc 2024 est également établi. Nos jeunes n’ayant participé qu’à 2 étapes sur les 3 proposées en métropole ce n’est pas très parlant, mais Léane et Hanaé terminent respectivement 44ème et 48ème de ce classement, et Mathis 54ème.

Dernière ligne droite maintenant pour la saison de bloc, avec le championnat régional début janvier, qualificatif pour la demi-finale du championnat de France. Et les places s’annoncent chères, vu le niveau des grimpeurs de la région !

L’équipe compétition au Vésubia Mountain Park

Ce dimanche 3 décembre, la section compétition de l’US Cagnes escalade s’apprêtait à occuper pas mal d’espace au sein du complexe sportif de St Martin Vésubie. 
Une partie du groupe avait rendez vous à Sauvaigo et nous devions tous nous retrouver là-haut pour 10h30. Après les derniers ajustements concernant le covoiturage, nous prenons route et sommets, comme dirait Cyril, à bloc dans les voitures.
Nous arrivons aux portes du complexe 15 minutes avant l’heure prévue puis, après quelques approximations sur le nombre d’entrées à prendre, nous retrouvons tous ensemble soit 13 jeunes du club plus les différents accompagnateurs, devant le plus beau mur de difficulté du département.
 
Le mur est beau, haut et les voies nous sont inconnues mais la plupart des jeunes en ont cure, ils veulent faire du bloc  ! Bah il va falloir patienter. L’heure est à la diff et la consigne me semble claire, il faut faire 6 voies avant la pause déjeuner. La cotation de la voie de chauffe est donnée pour chaque participant, l’idée étant d’atteindre par demi cotation son niveau max à vue ou presque. En vue des prochaines échéances, il est également demandé de grimper en tête et, une fois arrivé au relais de se laisser choir histoire de réduire l’appréhension côté grimpeur et d’apprendre à dynamiser correctement côté assureur.
 
 
Les hostilités sont lancées et la première voie est, pour tous, sans difficulté. La seconde offre parfois un peu de résistance du fait de l’éloignement des prises. Passée celle-ci les négociations vont bon train. Parfois j’ai la sensation qu’ils veulent en faire le moins possible… La volonté, la persévérance et le dépassement de soi sont d’indéniables axes de progressions. Pendant que certains rechignent à l’engagement et  justement, au dépassement de soi, Léane et Endy montrent l’exemple, enfilent et enchaînent les voies. Elles nous montrent à tous ce vers quoi nous devons tendre, tant techniquement que dans l’attitude à adopter. Seul un 7b fera tomber une Léane en pleine forme, à peine émoussée par la compétition de la veille où elle monte d’ailleurs sur la plus haute marche du podium suivie par deux camarades de l’US Cagnes, Hanaé et Emma. Je vous adresse mes sincères félicitations à toute les trois.
 
Maya et Boris ne sont pas en reste, malgré leur jeune âge, ils sont volontaires, assidus et remplissent le contrat. Romane fait plaisir, elle aussi est volontaire et grimpe de manière énergique. De son côté Lia, toujours en pull, déroule plutôt tranquillement avec une belle technique mais manque un poil de combativité pour enchainer les voies dures. Esteban et Timéo, malgré leur sens aiguisé pour la négociation, font le job et sont de bons candidats pour prendre de gros vols. Un bravo également à Timéo pour sa 4ème place la veille.
 
 
Lino lui n’aime pas les gros vols mais affectionne « l’enrouleur », une espèce de moulinette automatique pratique pour enchainer rapidement les longueurs. Après un début difficile, il sera de meilleure volonté et fera bon nombre de mètres d’escalade. Baptiste et Lilas ont eux aussi un peu de mal à grimper au dessus du point et sont parfois stoppés dans leurs élans par le côté psychologique de l’activité. N’ayez crainte, l’apprentissage est parfois long mais tout investissement paye. En ce qui concerne Mélia et Rose, comme à l’habitude, ça papote pas mal mais une fois sur le mur ça grimpe fort et dans des voies pas toujours évidentes. Il y a du niveau, la preuve Mélia gagne la veille en « topant » l’intégralité des blocs. Quel talent  ! Bravo  !
 
Mani, courageux, se lance en tête dans le 6c central bien déversant. Après avoir chu dans les premiers mouvements, il se donne à fond et malgré quelques vibrations résiste jusqu’au relais. Il gagne sans aucun doute possible le trophée du plus combatif. Je te dis bravo, ce n’est pas chose facile de grimper au dessus du point sans la certitude de ne pas chuter. De plus il l’enchainera brillamment l’après midi. Timéo clôture la matinée en réalisant plutôt aisément cette même voie, certes en moulinette mais tout de même.
 
 
C’est maintenant l’heure d’une pause déjeuner bien méritée. Nous avons droit à la terrasse agrémentée de deux tables. Un soleil presque inespéré et une Endy hilare (et quel rire ! ) nous rend l’instant agréable. Salades et sandwichs sont engloutis et intervient mon moment préféré. Celui où les parents nous montrent leurs qualités de pâtissiers. Merci beaucoup, je vous suis très reconnaissant de me nourrir si bien.
Le temps passe vite et par conséquent nous nous remettons en marche.
 
L’après-midi est plus légère, trois voies sont demandées et ce coup-ci le plaisir doit primer. Chacun fait ses voies puis nous finissons par une bonne heure de bloc. Je crois que l’on peut nommer ça une bonne journée de sport  !  Il est à noter que certains, après m’avoir tanné pour faire du bloc, se redirigent vers les voies… Simple esprit de contradiction  ?
La journée s’achève et nous partons un peu chacun de nôtre côté. Qu’à cela ne tienne, nous débrieferons lors du prochain cours. Nous sommes quand même une dizaine à déguster une glace chez « Sarah et Nicolas ». Que voulez vous, y’a plus d’saison ma p’tite dame  ! 
Je termine par les inévitables remerciements aux covoitureurs et aux accompagnateurs. Merci beaucoup.
 
À très vite.