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Sortie falaise adultes à Big Ben

Ce dimanche 10 novembre le club organisait une sortie adulte à la Turbie. Nous nous retrouvons donc au parking de la tête de chien un peu avant 10h et prenons le sentier touristique. Nous montons jusqu’au petit col. Ici l’horizon se dégage, nous surplombons Monaco, Cap d’ail, Roquebrune et pouvons contempler jusqu’au delà de la frontière italienne. De là le chemin descend, une vingtaine de minutes nous seront nécessaires pour rejoindre les secteurs convoités : Le Gentil et Big Ben.

Rapidement les voies sont prises d’assaut, il faut dire que nous sommes 25 et que nous envahissons quelque peu l’endroit. Jean Luc, Phillipe, Brice et David sont les premiers à grimper, ils ont pour mission d’installer des moulinettes pour permettre à l’entièreté du groupe de profiter de ce superbe calcaire troué. Après réflexion Aude se lance courageusement dans « Cathy essence de myosotis », un 5c alternant dalles et surplombs. Pendant ce temps certains sont déjà partis à la grotte de Big Ben, le secteur voisin. Sigrid et Olivier se régalent dans  » bio taupe » un 6a agréable finissant sur une colonnette caractéristique. Alexis monte les paires dans « encore bêtement », un 6b marqué par un crux dans son départ et Gautier fait de même dans « Colo en coulisse » le 6c majeur de la grotte. Côté « gentil » tout le monde est désormais en action. Florian goûte pour la première fois aux joies de la falaise en découvrant les difficultés liées à l’itinéraire. Jean Rémi qui fait également partie des plus novices se démène afin de trouver les pieds les plus adéquats. Hélène bénéficie des moulinettes et profite de la vue à chaque relais. Sabine prend son courage à deux mains et grimpe en tête dans « Big Ben » le 4+ éponyme du secteur, elle sera suivie par Thibault. Peu avant la pause méridienne Gautier met un deuxième essai dans « colo en coulisse » et, à l’aide d’un cri s’apparentant à un rugissement, enchaîne la voie.

Il est maintenant l’heure de manger et, afin de partager un moment ensemble, nous nous entassons dans la grotte. Lorsque salades et sandwichs sont engloutis, Aude, qui est plus qu’une maman pour nous, partage une fois encore ses différents gâteaux aussi succulents que nourrissants. Le temps coule et manger ne remplit pas une vie, nous envisageons de retourner à nos activités. Cet aprèm l’idée est de dépasser ses appréhensions en allant défier l’incontournable pendule de Big Ben. Sandra se propose en crash test histoire de vérifier l’immuabilitée des lois de la physique. Il faut préciser qu’en fonction de la témérité des candidats, différents étages sont possibles. Pour sa part, Sandra monte haut, très haut puis se met en place sous le regard interrogateur des néophytes et, après avoir respiré un bon coup, s’élance… Sandra laisse échapper un petit cri et, avant que le ballant s’estompe, reçoit les ovations d’un public conquis. Désormais c’est au tour de Roxane pour qui l’exercice s’apparente à un vrai défi. Elle monte au premier étage et s’inquiète. Quoi ? Vraiment ? Mais ça fait peur ! Roxane tergiverse puis lors d’un simulacre de compte à rebours, elle s’affole et fait si bien les gros yeux qu’elle en fait s’esclaffer l’assemblée. Elle reprend un peu ses esprits mais comprend qu’il va falloir y aller. Ce coup-ci nous décomptons ensemble, Roxane s’agrippe à la corde puis, à l’aide d’un hurlement, se jette. S’ensuit des acclamations bien méritées et un retour sur la terre ferme synonyme de sécurité. C’est au tour de Gautier qui, en bon bonhomme, se décide à monter au dernier étage et se lance dans la seconde sans bruit et sans émotion… Trop facile ! Olivier et David y vont aussi mais là encore le challenge est trop aisé pour des experts de leur trempe. Suit Laura qui souhaite se remémorer les bons souvenirs de l’an passé. Elle monte tranquillement au premier puis s’élance sans autre forme de difficulté. Alexis clôture la séance en se jetant de tout en haut…

Pendant ce temps au secteur du « Gentil » l’autre partie du groupe grimpe tranquillement des voies sous l’oeil bienveillant de Phillipe et Jean Luc. Je profite de l’occasion pour les remercier, merci à vous de partager vos compétences et d’accorder toujours beaucoup d’attention à tous ceux qui en ont besoin. La journée tire à sa fin, le soleil baissant nous offrant de magnifiques couleurs, nous embrassons une dernière fois l’horizon avant de remonter par la « chaîne ». Celle-ci ne pose de problème à personne et nous nous retrouvons rapidement au parking avec la totalité des dégaines. En résumé, une journée parfaite ! Merci à vous d’être venu si nombreux, à bientôt les amis !

Retour sur le stage des groupes Compet à Toulon

Jour 1

Nous voilà mercredi 30 octobre, il est 9h et tous les inscrits au stage des vacances de la Toussaint sont présents sur notre lieu de rendez-vous favori, le parc Sauvaigo. Ce sont donc 10 jeunes, accompagnés de leurs parents et de leur valise, qui attendent l’arrivée du minibus du comité départemental pour s’en aller visiter l’aire toulonnaise afin d’y effectuer un stage d’escalade intensif durant trois jours. Ce matin, pas d’inertie de groupe, dix minutes suffisent pour charger les bagages et faire un petit bisou à papa et maman. Les enfants sont pressés de partir et aucun parent ne souhaite les retenir. Malgré un trafic fluide les jeunes filles trouvent le temps long et décident d’utiliser leurs cordes vocales afin d’étaler leurs talents de chanteuses sur la fin du trajet.
 
 
Nous arrivons au Mont Coudon, lieu de notre première séance d’escalade, un peu avant onze heures. Nous nous emparons rapidement d’une corde et d’un lot de dégaines puis empruntons le bon sentier menant au secteur « feeling ». Ici, sans être parfait, le pied de falaise est agréable, le soleil domine mais quelques arbres chétifs nous apportent l’ombre nécessaire. Maya, dont la motivation ne fait guère de doute, est la première chaussons aux pieds et s’apprête à grimper en tête dans « Caliméro », un 5c d’une trentaine de mètres. Malheureusement elle est stoppée dans son élan par une difficulté où elle ne trouve pas de solution, retour sur le plancher des vaches. Léane, Cécile et Mani respectent les fondamentaux de l’échauffement et vont respectivement installer la moulinette dans « le dalmasso migrateur », « chronastro » et « vocalise » trois interminables 5c pendant que l’ambitieux Léon se présente au pied de « parcours santé » le seul 5b du secteur, dégaines au baudrier dans l’espoir de faire la longueur en tête. Les premiers mètres peu aisés le rappellent à l’ordre : ici son gainage et sa tonicité lui sont peu utiles et Léon bute au deuxième point avant de redescendre. Romain tente alors sa chance et, à l’aide d’une prise cachée, trouve la solution puis s’élève sur une bonne partie de la voie. Néanmoins, il sera également stoppé par un nouveau « crux » qui le contraindra à redescendre. Mais cette cordée est opiniâtre. Léon y retourne puis, à force d’acharnement, parvient à aller encore un peu plus haut. Bravo les garçons pour votre beau travail d’équipe ! Esteban profite de la moulinette pour explorer sa première voie dont il parcourt l’intégralité sans difficulté. Il sera suivi par Maya. Romane, sans stress, enfile ses chaussons et enchaîne également  » Chronastro », sa descente signe la tant attendue pause déjeuner. Chacun trouve sa zone d’ombre et dévore ses victuailles avant l’habituelle dégustation de bonbons.
 
 
Une fois les batteries rechargées, nos jeunes sont prêts et retournent grimper avec entrain. Mani s’encorde et s’en va en tête défier « la fée clochette » un 6a+ de 35 mètres. Maya, Romain, Léon et Esteban, pleins de bonne volonté,  enchaînent les différents 5+ du secteur. De leur côté les grandes s’occupent dans « les flirts du mâle », un 6b que Lia est proche d’enchaîner mais tous les connaisseurs le savent, le calcaire toulonnais ne se laisse pas dompter facilement. Léane joue même son va-tout dans « Chlorodose » un 7a dans lequel les prises se font rares.  Cette dernière tentative marque la fin de notre première séance de falaise. Après le rangement des cordes et dégaines nous remontons rapidement aux voitures et filons vers « bloc session » pour le 2ème round.
 
 
Il est autour de 17h30 lorsque nous mettons les pieds sur les tapis. Pour cette séance nous resterons un maximum groupés en essayant de s’inspirer les uns des autres. Après un rapide rééchauffement, nos jeunes commencent à se frotter aux blocs durs. Contrairement à la falaise, ici les prises sont visibles et permettent aux enfants d’exprimer facilement tout leur talent sous les yeux admiratifs des badauds. Il faut dire que ça dépote sévère et que nos jeunes empilent les blocs de manière impressionnante. Romain, Romane, Maya, Léon et Esteban font un nombre pléthorique de blocs de difficulté violette (autour de 6b bloc) pendant que Mani, Mélia et Baptiste s’offrent quelques blocs noirs (autour de 6c bloc). Le duo Lia-Léane sort le grand jeu et, au nez et à la barde de l’élite locale, plie les blocs gris (environ 7a bloc). Plus tard, Mani ainsi qu’Esteban frôlent l’entorse et nous rappellent que, même sous ses airs débonnaires, la salle de bloc reste un endroit à risque et qu’il est primordial de respecter les consignes de sécurité. Voilà deux heures que nous tournons sur les tapis et la fatigue se fait désormais ressentir. Sans trainer nous plions bagage puis mettons la clé sur le contact direction « la maison des frères », notre lieu de villégiature située au Beausset. Nos dortoirs ainsi que la salle à manger sont les mêmes que l’année dernière et nous nous réapproprions rapidement l’endroit. Au menu ce soir c’est pâtes à la bolognaise ! Léane est aux commandes et nous sommes ses commis. Quelques ordres plus tard, la viande et les oignons sont cuits, les pâtes sont al dente, reste à effectuer le service. Sans exception les jeunes dévorent, il faut dire que la journée fut longue. Nous finissons le repas à presque 22h. Sans plus trainer nous envoyons tout ce beau monde au lit et malgré la fatigue générale certains chahutent encore. Quelques minutes suffisent à obtenir le silence et c’est enfin l’heure d’un repos bien mérité.
 
 

Jour 2

Charge mentale oblige, les filles se lèvent tôt, ont le temps de sérieusement entamer le pot de pâte à tartiner alors que les garçons larvent encore. Une bonne heure leur sera nécessaire pour rétablir la parité. Une fois tout ce beau monde debout et les sandwichs préparés nous pouvons prendre la route pour Sainte Anne d’Evenos où se dresse la falaise de « La Jaume », notre secteur du jour. Le topo annonce 25 minutes de marche d’approche mais nous savons qu’avec des enfants nous pouvons parfois doubler les temps indiqués. Au bout de quelques centaines de mètres les bifurcations se multiplient et j’ai le malheur de faire le mauvais choix. Nous nous élevons d’abord sur un bon sentier mais petit à petit celui-ci se réduit pour laisser place au maquis. Nous sommes déjà bien engagé et faire demi-tour serait trop casse-moral. En conséquence nous nous entêtons. Après s’être égratignés les mollets nous retrouvons le chemin au balisage bleu puis découvrons enfin le pied des voies. Alexis qui par curiosité avait lancé le chronomètre regarde sa montre et nous annonce notre temps : 1h02. Parfois, ignorer ce qu’il nous attend est préférable. Enfin nous posons nos sacs et, après avoir trouvé un coin d’ombre, nous nous équipons. Mani se lance dans « Lucy lucke », un 5c au profil dalleux. Au bout de quelques mètres Mani couine et peste contre le manque de prises. Arf maudite falaise. Mélia, assurée par Maya, s’en va en tête dans « coquelicot de droite » un 5b+ de grande classe. Le début n’est déjà pas aisé mais Mélia s’en sort à merveille, reste à gravir le dernier surplomb. Mélia s’engage, trouve les deux bacs salvateurs et, avant même de clipper le relais, s’autorise une suspension uniquement avec les mains. Léon lui aussi est très motivé pour grimper en tête, il prend une corde, un jeu de dégaines et se pose au pied de « voler c’est pas bien » un 5b d’une vingtaine de mètres.  Malgré un départ ne posant pas de problème, le benjamin du groupe est précautionneux et prend son temps. Il s’élève calmement jusqu’au moment où, alors qu’il s’apprête à passer la corde dans la dégaine, il zippe et tombe sur plusieurs mètres, le tout la tête en bas. Tomber avec  » le mou dans la main » est le pire des scénarios, la chute en est forcément impressionnante voire effrayante. Romain, qui était à l’assurage, finit de descendre Léon puis nous prenons soin de nous assurer de sa bonne santé physique et mentale. À l’évidence Léon se porte bien, il souhaite même regrimper tout de suite mais en « moul » dit-il. Solide le bonhomme ! Durant ce temps, Esteban, Baptiste, Romane , Cécile et Alexis grimpent dans les différents 5c. Lia enchaîne en tête « hors jeu » un 6a plutôt en fissure. Bravo Lia ! Le soleil est au zénith et au grand bonheur des enfants l’heure est à la pause déjeuner.  À l’ombre d’un petit surplomb, nous apprécions nos sandwichs faits maison.
 
 
Post prandial nous nous décalons d’une cinquantaine de mètres sur la gauche afin de découvrir un nouveau secteur. Le hic est qu’ici le thermomètre monte encore d’un cran et que nos gourdes s’assèchent. Effectivement certains n’ont plus d’eau et, alors qu’il n’est pas 15h, nous en sommes déjà à rationner et à partager le précieux liquide qu’il nous reste. Malgré tout, les jeunes grimpent. Romain tente sa chance en tête dans « glandeur nature » un 5b dans lequel il sera stoppé à la 4ème dégaine. Maya et Mélia qui souffrent pourtant beaucoup de la chaleur, s’accrochent aux prises dans « y’a pas de mêêê », un 5c au départ déroutant. Léane y va crechendo en enchaînant un 6b, un 6b+ puis chutera dans un 6c+ apparemment « morpho ». Sa copine Lia en profite pour prendre les différentes moulinettes avec plus ou moins de réussite en fonction de son degré de nonchalance. Léon et Esteban enchaînent toutes les voies de leur niveau et font un nombre satisfaisant de mètres d’escalade. Mani s’essaye dans « Saperlipopette », un 6b dont il parcourt la première moitié avant de choir. Baptiste, Romane et Romain profitent de la moulinette dans « une santé de fer » un 5c où le placement est de rigueur. Le soleil décline et passe enfin derrière la montagne. Le lieu devient vivable mais les choses sont parfois mal faite, il nous faut rentrer avant la nuit pour espérer prendre le bon chemin. Après le sempiternel rangement de cordes, nous mettons les sacs sur le dos et descendons au milieu des grès d’Evenos sans histoire jusqu’aux voitures. En face du parking se trouve une station service, j’y file acheter de l’eau. A la vue des bouteilles les jeunes sont hystériques, semblables à des groupies rencontrant leur star préférée et je dois avouer avoir trouvé ça chouette. En effet, voir cette jeune génération être capable de se réjouir d’un plaisir simple m’a comblé. La nuit tombe, il n’est plus question de traîner car ce soir c’est halloween et les enfants ont des projets. Après s’être vêtus de leur déguisement et maquillés de faux sang vient l’heure de la chasse aux bonbons. Nous sortons donc arpenter les rues adjacentes en quête de sucreries. Le succès est relatif, un bon nombre d’enfants sont déjà passés par là et les bonbons se font rare. Nous déambulons une heure avant de retourner sur la place centrale où Cécile entraîne les filles à danser sur une musique traditionnelle puis rentrons sagement à « la maison des frères » retrouver Lia et Léane qui s’affairent à préparer le poulet curry du soir. Il est tard et chacun engloutit son assiette avant d’avoir le droit à son verre de salade de fruits. Au vu du programme chargé du lendemain, au grand dam des enfants, nous decrétons un réveil matinal et allons naturellement nous coucher.
 
 

Jour 3

Ce matin nous jouissons des premiers rayons de soleil en prenant le petit déjeuner dans le jardin. Après les derniers détails nous quittons les parages pour nous rendre au « Baou des quatres ouros », site historique Toulonnais. Aujourd’hui les enfants retrouvent des couleurs, en plus d’avoir pris plusieurs bouteilles d’eau, la marche d’approche est de 8 min chrono. Bien que ce soit le dernier jour, la plupart garde une belle motivation. Aujourd’hui Léane a des ambitions, elle s’échauffe directement dans « Cuisse chaude » un 6b long et physique. Comme à l’habitude elle est suivie par Lia. Mélia décide de s’aventurer en tête dans « wall E » un 5b dans lequel un crux aura raison de ses velléités. Maya, couragement, essaye à son tour et passe ce pas de bloc. Elle s’applique dans la fin de voie et clippe le relais ! Voilà qui fait plaisir. Ce dernier jour récompense tes efforts, ta volonté et ton attitude. Félicitations ! Romain pose les paires dans « Manfred » un 5a prisu. Il est suivi par son compagnon de cordée Léon qui, après sa chute de la veille, renoue avec la tête et démontre ses qualités mentales. Dans cette même voie Romane affronte ses appréhensions en grimpant au dessus du point et s’en sort à merveille. Esteban prend toutes les moulinettes et va même essayer « Zorbec le gras », un 6a+ très athlétique pendant que Léane s’attaque à « Mata virgem » un 7a majeur très déversant. Dans ce profil à condition physique Léane ne bronche pas beaucoup et signe sa plus belle perf du séjour en sortant la voie à vue. Mani sort un peu de sa zone de confort et va se frotter à « Caduta massi » un 6a interminable et franchement pas cadeau. À l’aide une belle persévérance et d’un engagement certain Mani clippe le relais et peut être fier de lui. Baptiste, pas franchement convaincu, prend la moulinette puis, après un début de voie bien maîtrisée, se décourage trop facilement quand la difficulté s’accroît. Malgré tout, cette cordée a de la ressource. Mani va maintenant dans « Indexplosion », un 6a fait de pas de blocs et de bons repos. Alors qu’il pense cela infaisable, il randonne tous les crux et s’offre une nouvelle croix. Baptiste s’encorde et, sans autre forme de procès, enchaîne le 6a. Bravo les garçons ! Sans compter qu’avec de l’optimisme vous ferriez bien mieux. En une matinée, les jeunes ont grimpé trois à quatre voies et méritent amplement leur sandwich. Une fois de plus nous cherchons l’ombre car la tempête de ciel bleu perdure. Nous pouvons dire que nous abordons l’hiver avec notre dose de vitamine D.
 
 
Après le repas certains ont le temps de faire une dernière voie avant de ranger le matériel et de redescendre aux voitures. Il est 14h quand les portes automatiques de « vertical art » s’ouvrent pour ce qui sera notre dernier acte. Aujourd’hui encore nous restons groupés afin d’apprendre des autres. Bien que cela soit la cinquième séance en trois jours, nos grimpeurs regorgent d’énergie. Cette dernière serait-elle étroitement corrélée à la motivation ? Quoiqu’il en soit, en bons mutants de la résine, les jeunes performent encore. Léon et Esteban, dont la timidité a disparu, montrent encore une fois leurs qualités musculaires en enchaînant des blocs durs. Mani trouve enfin les prises et toppe quelques blocs ardus pendant que son acolyte Baptiste, dont l’appréhension s’est envolée, retrouve son dynamisme. Romain, un peu en dessous physiquement, compense par une belle envie. De son côté, entre deux blocs, Romane aime exagérément flâner sur les tapis. Romane on en a déjà parlé ensemble et peut-être ai-je été maladroit mais tu gagnerais beaucoup à augmenter ton volume d’escalade. Mélia et Maya font largement le job pendant que Lia peut enfin s’exprimer dans de vraies dalles techniques. Léane fait plusieurs démonstrations de coordinations, de compressions, de talons, de contres pointes et nous montre que l’entraînement paye. Le tour de la salle est maintenant terminé et après une dernière gaufre il nous faut regagner nos quartiers.
 
 
Ce stage touche à sa fin et avant de conclure je me dois de remercier Alexis et Cécile sans qui ce stage n’aurait pas été réalisable. Merci à vous pour votre aide, que ce soit à la falaise, dans les dortoirs ou en cuisine ! Merci aussi aux enfants d’avoir été de bonne compagnie, d’avoir su se mélanger, de m’avoir fait beaucoup rire et peu pleurer. Nous avons partagé un moment de vie qui, je l’espère, nous sera profitable à tous. L’escalade est un prétexte pour se retrouver, fabriquer des souvenirs et passer des vacances sportives. Au moins, par ce prisme, il me semble que ce fut une réussite. En espérant que votre retour à l’école soit aussi satisfaisant que votre niveau d’escalade, je vous dis à bientôt pour de nouveaux entraînements.
 

Résumé de la première manche du challenge Berhault

Ce samedi 5 octobre marquait la première étape du challenge Berhault et c’est la salle d’escalade » Val de grimpe » située à Villeneuve Loubet qui avait l’honneur mais aussi la charge d’accueillir et d’organiser la première manche du challenge Berhault. Tous les jeunes grimpeurs du département étaient conviés à partager un moment convivial autour de notre activité favorite. Aujourd’hui le bloc est à l’honneur, le baudrier peut rester au fond du sac, une bonne paire de chaussons et un peu de magnésie suffiront. Il est 8h30 et la foule se densifie, reste à « pointer » tout ce beau monde avant que la compétition puisse commencer.

C’est aux plus jeunes d’ouvrir le bal, les enfants de moins de 10 ans sont invités à monter sur les tapis et à livrer leurs premiers combats. À l’US cagnes nous n’avons qu’un seul représentant dans cette catégorie mais un représentant de luxe, j’ai nommé le petit Léon.  Celui-ci enchaîne les blocs avec enthousiasme, il se joue avec une tonicité rare de la plupart des difficultés et s’autorise même à fanfaronner quelque peu lorsque le bloc est aisé. Seul deux blocs lui résisteront. La performance est notable mais ne suffit pas à l’emporter, à la première place ils sont trois ex aequo, une finale est organisée pour les départager. Celle ci se déroule sur la kilter board où gainage et gros muscles sont de rigueurs. Alors que Léon semble un peu  » au dessus » et qu’il lui suffirait d’assurer le coup, lui préfère assurer le show et engage un mouvement aléatoire qui l’amène à chuter. Certe c’est un peu rageant mais il s’empare  tout de même de la 2 ème place. Bravo !
 
C’est désormais à la catégorie suivante de faire son entrée en matière. Chez les filles de moins de douze ans nous avons cinq représentantes. Apolline et Kaya qui évoluent en section loisir n’ont pas à rougir, elles réalisent toutes les deux une belle prestation avec  respectivement 10 blocs et 14 blocs réussis sans parler des zones atteintes, elles se classent 20 ème et 14 ème.  Nos deux compétitrices d’expérience que sont Romane et Maya se montrent performantes. Romane tout en puissance tope 17 blocs pendant que Maya plus en finesse réussit 16 blocs et attrape une zone. La compétition ne se joue pas à grand chose,  Romane arrache la 3 ème place et monte sur le podium pendant que Maya prend le cinquième rang.  À noter la très satisfaisante prestation de Stella qui a su se hisser au niveau des meilleures et qui se classe également 5 ème. Bravo, tu peux être fière de toi.
 
Chez les garçons nous avons également cinq représentants. Tout d’abord il y a Félix tout jeune inscrit au club et qui participe pour la première fois à une compétition. Avec 11 blocs réussis il se classe 25 ème. Viennent ensuite Tom et Romain qui eux aussi découvrent cet univers. Tom enchaîne 14 blocs et s’empare d’une zone pendant que Romain tope 15 blocs. Ils terminent 18 et 14 ème ce qui est plutôt encourageant car ils ont tous les deux une bonne marge de progression sur le plan physique tout comme Félix d’ailleurs. Esteban avec 15 blocs et 2 zones se classe 6 ème. Belle performance mais il aurait pu faire mieux s’il n’avait pas  simplement oublié d’essayer un bloc qui était très certainement à sa portée. Rendez vous au prochain rassemblement car il sera sûrement désireux de montrer sa vraie valeur. Je ne vais pas garder le suspense plus longtemps la 1ère place revient à l’inévitable Boris qui avec brio monte donc sur la plus haute marche du podium avec 18 blocs en poche ! Toutes mes félicitations !
 
Passons maintenant aux U14 garçons où nous avons seulement deux représentants. Clovis qui pratique l’escalade juste pour le plaisir se classe 26 ème en validant 9 blocs et 2 zones pendant que Mani nous gratifie d’une très belle compétition, il réalise 17 blocs et attrape 2 zones. Cependant il est déçu car, à la dernière seconde, il tombe tout en haut d’un bloc qui lui aurait permis de monter sur le podium. Il s’octroie tout de même une honorable 5 ème place dans une catégorie très relevée. Bravo Mani !
 
Chez les filles du même âge elles sont six à défendre les couleurs du club. Il y a d’abord Anaïs et Kimberly qui terminent toute les deux à la 25 ème place. Kimberly passe sans doute un peu à côté mais ne te décourage pas, tu feras bien mieux la prochaine fois, j’en suis certain. Quand à Anaïs qui porte toujours le sourire peut être satisfaite, elle s’est bien battue notamment dans le bloc numéro 9 qu’elle finira par toper. Bravo pour ta persévérance. Viennent ensuite Kristina et Lya qui réussissent respectivement 14 et 16 blocs. Une belle compétition pour Kristina qui découvre ce genre de rassemblement. Lya, me semble t-il , a été un peu en dessous de son niveau et peut nourrir quelques regrets. Elles se classent 14 et 13 ème. Rose, après un début de compétition délicate a eu le mérite de ne pas s’effondrer, elle se remet finalement sur les rails  puis finit par valider 16 blocs et 2 zones lui permettant de finir à une belle 6 ème place. Il reste Mélia notre petite championne qui n’aura eu besoin que de 45 minutes pour sortir l’intégralité des blocs proposés. Cependant la concurrence est rude et une autre candidate valide également tous les blocs. Une finale est donc nécessaire pour départager les jeunes filles. Mélia fait parler son talent et empoche la victoire. Elle monte logiquement sur la plus haute marche du podium. Machine !
 
La journée avance et c’est maintenant aux grands de s’exprimer, une vague de 2h30 réunit les U16 ainsi que les U18. Chez les garçons de moins de 16 ans il y a Noa qui avec 13 blocs et une zone termine 23 ème puis nous avons Baptiste qui, en bloqueur confirmé sort 15 blocs et 3 zones. Il s’octroie une honorable 12 ème place. 
Chez les filles nous avons également deux représentantes, Lia et Léane. Cette première réalise 18 blocs et peste un poil contre les deux coordinations des blocs restant. Elle se hisse tout de même sur la 3 ème marche du podium. Léane, en grande championne, plie tous les blocs « à vue » sauf un qu’elle réalisera au deuxième essai, elle prend naturellement la première place. Bravo les filles !
 
Nous terminons avec les plus grands. Chez les filles de moins de 18 ans nous avons Endy qui réalise 18 blocs et touche une zone, une belle prestation qui lui permet de prendre le 5 ème rang. Emma, notre deuxième représentante, avec beaucoup d’implication, valide l’intégralité des blocs. Une deuxième candidate réalise la même performance et, une fois de plus, une finale doit départager l’élite. Emma qui s’engage toujours beaucoup dans les entraînements nous montre que cela paye en remportant cette finale sur la très physique kilter board. L’année sportive ne pouvait mieux commencer. Félicitations Emma !
 
En ce qui concerne les garçons, Bastien nous gratifie d’une excellente performance avec 17 blocs réussis et 3 zones atteintes. Il se hisse sur le podium en prenant une remarquable 3 ème place. Reste le talentueux Arthur qui, avec un acharnement certain, vient à bout de tous les blocs. Un concurrent fait de même et une nouvelle finale est organisée. Le combat est serré dans un bloc de finale où le gainage et la force pure sont indispensables. Arthur, grand seigneur, laisse la première place à son copain Rémi et prend la médaille d’argent. Bravo les garçons vous avez assuré le spectacle.
Pour nos jeunes, la journée se termine afin de laisser la place au contest adulte et pour moi l’heure est à la conclusion et aux remerciements.
 
Je souhaitais adresser à tous les jeunes mes sincères félicitations pour votre implication, vos sourires et votre bonne humeur. J’ai vu beaucoup de joie et peu de frustration. Cette compétition locale a pour but de partager un moment convivial autour de l’escalade, de faire découvrir l’univers de la compétition dans un cadre amical et il me semble que ce fut une réussite.
Un grand merci à la salle de val de grimpe qui a su adapter le niveau en proposant beaucoup de blocs abordables pour les plus novices. Merci à tous pour l’organisation qui fut une réussite, un grand merci également aux ouvreurs. 
Je vous donne rendez-vous pour la deuxième manche à Roquebillière le 15 décembre où cette fois-ci le baudrier sera indispensable.
À bientôt !

Sortie à Vesubia Park du dimanche 20 octobre

Bonjour à toutes et à tous,

Le club organise pour le groupe compétition et mini compétition une sortie à Vesubia Park le dimanche 20 octobre. Le rendez vous est à 9h au Parc Sauvaigo ou a 10h sur place. 

Les parents désirant s’en mettre plein les bras sont également les bienvenus!

Pour vous inscrire, veuillez remplir le formulaire ci dessous.

En espérant vous y voir nombreux.

Yannick

Voir la liste des inscrits

Sortie adulte du 13 octobre au Blavet

Bonjour à toutes et à tous !

Le club organise une sortie adulte le 13 octobre au Blavet.

Ce sera l’occasion d’aller user vos chaussons sur la séduisante rhyolite du massif de l’Esterel.

Le rendez vous est à 10 h sur place ou a 9h au parc Sauvaigo.

En espérant vous y voir nombreux.

Pour vous inscrire, veuillez remplir le formulaire ci dessous.

Bien à vous

Voir la liste des inscrits

Sortie adultes à la Colmiane

Ce dimanche 16 juin les adultes du club étaient invités à la Colmiane afin de se réunir au pied d’une falaise une des dernières fois de la saison. Bon il faut croire que le début de l’été est plus propice aux barbecues et à la vie sociale plutôt qu’aux activités sportives. Les inscrits se comptent sur les doigts des deux mains et, après les désistements de dernière minute, les présents se comptent sur une seul, avec moi nous sommes 6 !

C’est donc un groupe restreint qui prend la route, les fidèles des fidèles, l’élite en quelques sortes, j’ai nommé : Jean, Michèle, Xav, Saliha et moi même dans la voiture des Pinelli pendant que Julien monte de son côté. Cependant le hasard en décide autrement et nous nous retrouvons tous à la boulangerie de pont de Clans. Après un petit café nous reprenons route et arrivons sans encombre sur le grand parking du secteur Guy Dufour. La marche d’approche est des plus courte puis après un petit repérage des différents « secteurs » et après avoir constaté que la face ouest est déjà au soleil nous allons nous réfugier en face nord où l’ombre règne en maître. Ici les voies sont courtes mais le calcaire est de qualité et l’équipement irréprochable.

C’est dans ces conditions que nous nous équipons et que l’ensemble du groupe s’accorde à grimper en tête. Courageuses mais pas téméraires Saliha et Michèle profitent d’un relais école situé à moins d’un mètre du sol pour revoir leur manip avant d’aller rapidement mettre à profit ces révisions. Durant ce temps, Julien et moi enchaînons les voies de chauffe et décorons la falaise de nos belles dégaines afin de faciliter l’ascension des suivants. Jean, Michèle, Saliha et Xav s’échauffent tranquillement dans des voies en 4 avant d’aller mettre muscles et mental à l’épreuve dans des longueurs plus dures. La première voie dans le sixième degré à être gravie par le quatuor se nomme « la dülfer », du nom de l’inventeur de cette technique. Celle-ci se grimpe en fissure et consiste en une opposition des forces, les mains tirant d’un côté pendant que les pieds poussent de l’autre. Plus tard Saliha et Xav essayent « la dalle à Guy » un 6c à la difficulté très concentrée dans lequel ils s’en sortiront brillamment. Julien pose les paires dans toutes les voies du secteur et doit un tantinet s’employer dans « Force un peu » un 6c tellement court qu’il en est forcément retors. Nos trois cordées font preuve d’une belle efficacité et petit à petit nous parcourons l’ensemble des voies du secteur.

Michèle gravit encore une marche dans le courage et l’autonomie, elle grimpe en tête et sans que personne ne soit passé avant. Elle escalade donc sans indication, complètement « à vue « . Julien a écumé la face nord mais a repéré quatre lignes dans notre dos, l’heure a tourné et grimper au soleil devient envisageable. Ici les voies ont un peu plus d’ampleurs et ça n’est pas pour déplaire à Julien, souvent en quête d’aventures. Cependant les quatre longueurs seront vite avalées et ce malgré des cotations peu évidente, le niveau moyen de ces voies s’établissant à 6b. Jean et Michèle terminent leur tour de la face nord tandis que Saliha et Xav viennent côté soleil. Cette dernière essaye « la niveau 6 » un 6b aux petits pieds qu’elle, dans un excès d’agacement, renommera « wallah sa mère » ! Xav suit puis rencontre des difficultés similaires et nous en concluons que cette cordée est homogène, qu’en terme de niveau ces deux là sont très proches.

Le soleil a décliné et notre journée d’escalade touche à sa fin. Après avoir rangé cordes et dégaines nous prenons le sentier qui nous ramène aux véhicules en dix petites minutes. Sur le parking nous finissons le gâteau que Michèle nous avait gentiment cuisiné puis la question de passer par Saint Martin de Vésubie manger une glace artisanale se pose. Julien est à fond pour, le reste du groupe acquiesce et c’est comme ça que nous nous retrouvons dans le village devant la boutique « chez Sarah et Nicolas ». Effectivement les glaces sont exquises et je les recommande à quiconque aime les gourmandises. Ce coup-ci il ne nous reste plus qu’à dire au revoir à Julien et à rejoindre nos villes surchauffées du bord de mer. Merci à ce petit groupe énergique et enthousiaste d’avoir rendu facile cette dernière sortie.

Rendez-vous ce dimanche pour la sortie club à la Bagarée !

Championnat de France U12/U14 à Troyes : résumé

En ce week-end du 25 26 juin se tenait  le tant attendu championnat de France des moins de douze et quatorze ans !

Deux jeunes de l’US Cagnes avaient brillamment obtenu leurs places lors de la compétition régionale, j’ai nommé les talentueux Mélia et Timéo. L’ennui étant que, cette année, la compétition se déroulait à Troyes, 800 kilomètres au nord de notre belle côte d’azur et que par conséquent nous avons tous rendez-vous vendredi matin pour une journée qui s’annonce longuette. Nous sommes sept prêts au départ. Les plus nombreux, la famille Caussette au complet avec Esteban, le grand frère, venu soutenir son cadet Timéo, Mélia accompagnée de sa maman Marie, et moi-même. Il est environ neuf heures et après un ultime café nous nous installons dans le mini-bus loué au comité territorial puis prenons patience jusqu’à l’agglomération Troyennes.
 
Ici,  c’est une ville agréable qui nous accueille et pour nous dégourdir les jambes nous allons faire un peu de tourisme dans le centre de cette modeste citée. Nous déambulons dans son centre piéton, nous nous rendons dans « la ruelle des chats », une des curiosités de la ville avec ses façades « penchées » loin de la perfection architecturale du 21ème siècle. Durant une heure nous foulons les pavés, nous rendons visite à la basilique, à la cathédrale et arpentons les rues à la recherche des bâtisses les plus tordues qui soit avant d’aller s’assoir en terrasse d’un café déguster cocktails et charcuteries. Plus tard, la nuit commençant à s’installer, nous nous en allons retrouver notre hôtel ainsi que nos chambres respectives pour une nuit que nous espérons optimale.
 
 
Au réveil nos deux jeunes sont souriants mais Mélia semble avoir eu du mal à s’endormir. Après les trois petites minutes de route nécessaires pour nous rendre sur le lieu de la compétition, la tension monte d’un cran lorsque nous franchissons les portes du CIME, un complexe surdimensionné dédié à l’escalade. Aujourd’hui le programme est différent pour nos deux sportifs. Mélia fera de la « difficulté » toute la journée soit cinq voies où la complexité va croissante jusqu’à la numéro trois avant de redescendre légèrement en intensité pendant que Timéo commencera par le bloc qui sont au nombre de neuf puis, dans l’après-midi, il s’adonnera à la vitesse, probablement son point fort. En ce qui concerne cette dernière, les compétiteurs disposent de quatre essais pour exploser les chronos.
 
 
En ayant le dossard numéro quatre c’est sans surprise Mélia qui ouvre le bal. La première voie ne pose pas de problème, elle grimpe vite et tope avec aisance. Les choses sérieuses commencent dans la voie 2, après une succession de bacs dans les premiers mètres un premier « croisé » délicat attend les différentes candidates. Mélia, margeuse, passe puis déroule jusqu’à la section finale dans laquelle elle s’emploie un peu pour assurer un nouveau top. Pas de doute, elle est au rendez-vous et sa compèt ne pouvait pas mieux commencer.
 
Pour Timéo, et malgré avoir réussi le bloc 4 au deuxième essai, les choses sont plus délicates. Une succession de « zippettes » sur la prise finale du bloc 3 lui mettent le moral dans les chaussettes. Il réussira tout de même le bloc 1 et 2 au premier essai mais butera dans un bloc 5 tout en équilibre ainsi que dans le bloc 6 plutôt physique, pour se consoler il attrape tout de même la prise de zone dans ces deux blocs. Le temps lui fait défaut et il ne parviendra pas à mettre de run dans le bloc 7 où il semblait possible d’atteindre la zone. Timéo est déçu par sa prestation, il pensait pouvoir faire mieux mais que voulez-vous, on ne réécrit pas l’histoire. En bon jeune contrarié il fait la moue. Nous tentons de lui faire comprendre qu’il n’est plus possible d’agir sur le passé mais qu’il est tout à fait envisageable de le faire sur le futur et que la meilleure des choses à faire est bien de rester positif.
 
 
Pendant ce temps Mélia attaque sa voie 3, la plus dure du circuit. Celle-ci est très impressionnante, en plein centre du mur et très déversante. Un premier mouvement dynamique agrémente le début du parcours, Mélia monte les pieds et se joue de cette première difficulté, la suite est un enchaînement de mouvements athlétiques, elle en enchaîne quelques-uns avant de zipper à mi-voie sans doute un peu pétée du biceps. La voie 4 est originale, les ouvreurs nous ont offert un sensationnel jeté situé environ au deux tiers de la longueur. Après ses dix-huit minutes de repos réglementaire elle s’élance. Mélia nous fait un peu peur dans le départ, car malgré un minutieux repérage, elle se fourvoie un peu les méthodes ce qui provoque quelques mouvements parasites et augmente fortement la fatigue. Malgré cela elle se hisse jusqu’au pied du jeté, malheureusement elle chutera juste avant la mise en place de ce dernier.
Mélia est au pied de sa dernière voie. Celle-ci est quasi verticale avec une section finale sur petites prises, un profil qui convient parfaitement à notre jeune prodige. Mélia se lance, gravit les premiers mètres, passe une section délicate sur des volumes puis s’élève encore jusqu’à se retrouver les doigts sur les micro prises qui marquent la section finale. Pleine de résistance elle avance jusqu’à toucher l’avant dernière prise où elle choit. Elle signe là un superbe run qui clôture un très beau parcours de diff. Le classement parlera de lui-même, Mélia termine 17 ème de cette épreuve, une sacrée performance ! Bravo !
 
 
Il est quatorze heures et Timéo a rendez vous avec la spectaculaire épreuve de vitesse dans laquelle il a placé beaucoup d’espoir. Ici il n’y a guère de place pour la stratégie ou la tactique, l’explosivité est le maître mot. Dès son premier essai Timéo nous montre ses qualités et s’offre un chrono de 6,8 seconde. Sa troisième tentative sera la meilleure avec un petit dixième de seconde gagné sur son premier run. Au classement, il se hisse au très honorable 18 ème rang et même si, dans l’ensemble, il reste sceptique et déçu, Timéo rattrape sa « contre performance » de la matinée. Pour nos deux sportifs les efforts sont terminés et après s’être pris en photo accompagnés de Monsieur Bassa Mawem nous nous en allons trouver un repos mérité. 
 
 
Le lendemain les programmes sont inversés. Dans la matinée Mélia devra ardemment défendre ses chances dans l’épreuve de bloc et conclura sa compétition par la vitesse qui se déroulera l’après-midi. De son côté, Timéo s’attèlera à la difficulté. Honneur aux dames. Mélia commence sur les chapeaux de roues. Elle s’offre au deuxième essai le bloc 3. La coordination du bloc 4 ne lui pose aucun problème mais le mouvement suivant où il faut rester solide du triceps la fait chuter à trois reprises et elle abandonne provisoirement ce bloc. Le numéro un et deux sont une formalité. Dans le bloc cinq, tout en équilibre, Mélia nous montre s’il en était besoin une de ses principales qualités, la finesse de son placement. Malheureusement le dernier mouvement lui résiste jusqu’au cinquième essai où elle ramène enfin sur la prise finale. Retour au bloc quatre où, cette fois, Mélia reste haut sur ses appuis et tope ce bloc. Il reste le numéro sept dans lequel elle attrape la prise de zone sans histoire mais la prise finale semble hors de portée tout comme le bloc huit et neuf. Reste le six qui parait lui aussi compliqué mais Mélia est surprenante et nous étonne dans le premier mouvement dynamique. Cependant il lui en manquera un peu pour valider la zone. Encore une fois le classement parle, elle prend la 18ème place et peut être fière.
 
 
Dans la foulée c’est Timéo qui attaque sa première voie de diff avec un visage fermé et une tension palpable. Malgré la pression, il reste propre, appliqué et ne bronche pas d’un iota. Dans la deuxième il fait sensiblement la même chose, il récite les méthodes apprises et s’en va toper sans difficulté. Les choses très sérieuse commencent dans la voie trois, la fameuse en plein centre et en plein dans le penché mais Timeo, nous le savons, est un garçon athlétique. Il se présente dans le premier mouvement aléatoire et n’en fait qu’une bouchée, cale le gros talon nécessaire au mouvement suivant puis avance comme un pro. Bien sûr la voie est usante et il finit par chuter mais sa belle prestation ne fait aucun doute. Timéo sait qu’il vient réaliser une jolie montée et retrouve son sourire perdu la veille. Dans la voie quatre, je l’avoue maintenant, j’avais assez peur d’une chute prématurée dans la première section dure mais notre athlète qui a retrouvé toute sa superbe grimpe avec une étonnante facilité jusqu’au fameux jeté où il se met à peine en place et s’élance vigoureusement, il attrape le bac puis gère le fort ballant, gratte une prise puis touche la suivante avant de tomber. Là encore Timéo a fait le job. Bravo ! Reste la voie cinq, le dernier effort du week-end, la dernière bataille dans laquelle il faut jeter ses dernières forces. Les placements fineaux du début ne le perturbent pas, il s’applique, passe lui aussi la section sur les volumes et à l’instar de Mélia et se retrouve dans les petites réglettes marquant les derniers mouvements. Bien que fatigué Timéo donne l’impression d’avoir encore de la ressource et au pied de la voie nous nous mettons à penser qu’il peut le faire. Dans un ultime effort il attrape l’avant-dernière prise puis, malheureusement, chute. Mais quel run ! En bas nous sommes simplement heureux, Timéo tu nous as fait vibrer ! Merci ! Il se hisse au 23 ème rang et au vu de la concurrence, ceci est une sacrée prestation !
 
 
C’est au tour de Mélia de clôturer sa compétition avec l’épreuve de vitesse. Ici pas de grande ambition et donc pas de stress, uniquement du plaisir. Elle se montre d’une surprenante régularité lors de ses trois premieres montées où elle réalise à chaque fois 9,7 secondes, la différence se faisant uniquement dans les centièmes. Le dernier chrono est un peu moins bon mais nous en avons cure. Mélia prend la 43 ème place de la discipline certes loin des cadors mais avec le sourire et là est bien l’essentiel.
 
Au classement général nous n’avons pas à rougir de nos jeunes Cagnois. Timéo s’octroie la 31ème place et Mélia la 28ème. Tout deux finissent dans la première moitié du tableau en ayant tous les deux péché dans une des disciplines ce qui laisse entrevoir une progression certaine. De plus, l’objectif (qui aurait paru lunaire il y a quelques mois) fixé en début de week-end est atteint. Bravo les jeunes vous avez été brillants ! Vous avez réussi à élever votre niveau, vous avez su vous dépasser et à donner le meilleur de vous-même. Vous nous avez vendu du rêve quoi ! Dans le jargon propre à l’escalade on dirait simplement que vous êtes des machines ! Je vous remercie pour ce séjour haut en couleur où vos parents et moi-même avons stressé et vibré peut-être autant que vous. Merci à Esteban aussi pour ses conseils et son agréable compagnie. C’était à tous notre premier championnat de France et nous avons tous beaucoup appris. Nous reviendrons plus fort l’an prochain et même si vous ferez partis des plus jeunes de votre future catégorie n’ayez crainte car, comme ma grand-mère aime à le répéter,  » Aux âmes bien nées, la valeur n’attend pas le nombre des années ».