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Sortie adultes à la Colmiane

Ce dimanche 16 juin les adultes du club étaient invités à la Colmiane afin de se réunir au pied d’une falaise une des dernières fois de la saison. Bon il faut croire que le début de l’été est plus propice aux barbecues et à la vie sociale plutôt qu’aux activités sportives. Les inscrits se comptent sur les doigts des deux mains et, après les désistements de dernière minute, les présents se comptent sur une seul, avec moi nous sommes 6 !

C’est donc un groupe restreint qui prend la route, les fidèles des fidèles, l’élite en quelques sortes, j’ai nommé : Jean, Michèle, Xav, Saliha et moi même dans la voiture des Pinelli pendant que Julien monte de son côté. Cependant le hasard en décide autrement et nous nous retrouvons tous à la boulangerie de pont de Clans. Après un petit café nous reprenons route et arrivons sans encombre sur le grand parking du secteur Guy Dufour. La marche d’approche est des plus courte puis après un petit repérage des différents « secteurs » et après avoir constaté que la face ouest est déjà au soleil nous allons nous réfugier en face nord où l’ombre règne en maître. Ici les voies sont courtes mais le calcaire est de qualité et l’équipement irréprochable.

C’est dans ces conditions que nous nous équipons et que l’ensemble du groupe s’accorde à grimper en tête. Courageuses mais pas téméraires Saliha et Michèle profitent d’un relais école situé à moins d’un mètre du sol pour revoir leur manip avant d’aller rapidement mettre à profit ces révisions. Durant ce temps, Julien et moi enchaînons les voies de chauffe et décorons la falaise de nos belles dégaines afin de faciliter l’ascension des suivants. Jean, Michèle, Saliha et Xav s’échauffent tranquillement dans des voies en 4 avant d’aller mettre muscles et mental à l’épreuve dans des longueurs plus dures. La première voie dans le sixième degré à être gravie par le quatuor se nomme « la dülfer », du nom de l’inventeur de cette technique. Celle-ci se grimpe en fissure et consiste en une opposition des forces, les mains tirant d’un côté pendant que les pieds poussent de l’autre. Plus tard Saliha et Xav essayent « la dalle à Guy » un 6c à la difficulté très concentrée dans lequel ils s’en sortiront brillamment. Julien pose les paires dans toutes les voies du secteur et doit un tantinet s’employer dans « Force un peu » un 6c tellement court qu’il en est forcément retors. Nos trois cordées font preuve d’une belle efficacité et petit à petit nous parcourons l’ensemble des voies du secteur.

Michèle gravit encore une marche dans le courage et l’autonomie, elle grimpe en tête et sans que personne ne soit passé avant. Elle escalade donc sans indication, complètement « à vue « . Julien a écumé la face nord mais a repéré quatre lignes dans notre dos, l’heure a tourné et grimper au soleil devient envisageable. Ici les voies ont un peu plus d’ampleurs et ça n’est pas pour déplaire à Julien, souvent en quête d’aventures. Cependant les quatre longueurs seront vite avalées et ce malgré des cotations peu évidente, le niveau moyen de ces voies s’établissant à 6b. Jean et Michèle terminent leur tour de la face nord tandis que Saliha et Xav viennent côté soleil. Cette dernière essaye « la niveau 6 » un 6b aux petits pieds qu’elle, dans un excès d’agacement, renommera « wallah sa mère » ! Xav suit puis rencontre des difficultés similaires et nous en concluons que cette cordée est homogène, qu’en terme de niveau ces deux là sont très proches.

Le soleil a décliné et notre journée d’escalade touche à sa fin. Après avoir rangé cordes et dégaines nous prenons le sentier qui nous ramène aux véhicules en dix petites minutes. Sur le parking nous finissons le gâteau que Michèle nous avait gentiment cuisiné puis la question de passer par Saint Martin de Vésubie manger une glace artisanale se pose. Julien est à fond pour, le reste du groupe acquiesce et c’est comme ça que nous nous retrouvons dans le village devant la boutique « chez Sarah et Nicolas ». Effectivement les glaces sont exquises et je les recommande à quiconque aime les gourmandises. Ce coup-ci il ne nous reste plus qu’à dire au revoir à Julien et à rejoindre nos villes surchauffées du bord de mer. Merci à ce petit groupe énergique et enthousiaste d’avoir rendu facile cette dernière sortie.

Rendez-vous ce dimanche pour la sortie club à la Bagarée !

Championnat de France U12/U14 à Troyes : résumé

En ce week-end du 25 26 juin se tenait  le tant attendu championnat de France des moins de douze et quatorze ans !

Deux jeunes de l’US Cagnes avaient brillamment obtenu leurs places lors de la compétition régionale, j’ai nommé les talentueux Mélia et Timéo. L’ennui étant que, cette année, la compétition se déroulait à Troyes, 800 kilomètres au nord de notre belle côte d’azur et que par conséquent nous avons tous rendez-vous vendredi matin pour une journée qui s’annonce longuette. Nous sommes sept prêts au départ. Les plus nombreux, la famille Caussette au complet avec Esteban, le grand frère, venu soutenir son cadet Timéo, Mélia accompagnée de sa maman Marie, et moi-même. Il est environ neuf heures et après un ultime café nous nous installons dans le mini-bus loué au comité territorial puis prenons patience jusqu’à l’agglomération Troyennes.
 
Ici,  c’est une ville agréable qui nous accueille et pour nous dégourdir les jambes nous allons faire un peu de tourisme dans le centre de cette modeste citée. Nous déambulons dans son centre piéton, nous nous rendons dans « la ruelle des chats », une des curiosités de la ville avec ses façades « penchées » loin de la perfection architecturale du 21ème siècle. Durant une heure nous foulons les pavés, nous rendons visite à la basilique, à la cathédrale et arpentons les rues à la recherche des bâtisses les plus tordues qui soit avant d’aller s’assoir en terrasse d’un café déguster cocktails et charcuteries. Plus tard, la nuit commençant à s’installer, nous nous en allons retrouver notre hôtel ainsi que nos chambres respectives pour une nuit que nous espérons optimale.
 
 
Au réveil nos deux jeunes sont souriants mais Mélia semble avoir eu du mal à s’endormir. Après les trois petites minutes de route nécessaires pour nous rendre sur le lieu de la compétition, la tension monte d’un cran lorsque nous franchissons les portes du CIME, un complexe surdimensionné dédié à l’escalade. Aujourd’hui le programme est différent pour nos deux sportifs. Mélia fera de la « difficulté » toute la journée soit cinq voies où la complexité va croissante jusqu’à la numéro trois avant de redescendre légèrement en intensité pendant que Timéo commencera par le bloc qui sont au nombre de neuf puis, dans l’après-midi, il s’adonnera à la vitesse, probablement son point fort. En ce qui concerne cette dernière, les compétiteurs disposent de quatre essais pour exploser les chronos.
 
 
En ayant le dossard numéro quatre c’est sans surprise Mélia qui ouvre le bal. La première voie ne pose pas de problème, elle grimpe vite et tope avec aisance. Les choses sérieuses commencent dans la voie 2, après une succession de bacs dans les premiers mètres un premier « croisé » délicat attend les différentes candidates. Mélia, margeuse, passe puis déroule jusqu’à la section finale dans laquelle elle s’emploie un peu pour assurer un nouveau top. Pas de doute, elle est au rendez-vous et sa compèt ne pouvait pas mieux commencer.
 
Pour Timéo, et malgré avoir réussi le bloc 4 au deuxième essai, les choses sont plus délicates. Une succession de « zippettes » sur la prise finale du bloc 3 lui mettent le moral dans les chaussettes. Il réussira tout de même le bloc 1 et 2 au premier essai mais butera dans un bloc 5 tout en équilibre ainsi que dans le bloc 6 plutôt physique, pour se consoler il attrape tout de même la prise de zone dans ces deux blocs. Le temps lui fait défaut et il ne parviendra pas à mettre de run dans le bloc 7 où il semblait possible d’atteindre la zone. Timéo est déçu par sa prestation, il pensait pouvoir faire mieux mais que voulez-vous, on ne réécrit pas l’histoire. En bon jeune contrarié il fait la moue. Nous tentons de lui faire comprendre qu’il n’est plus possible d’agir sur le passé mais qu’il est tout à fait envisageable de le faire sur le futur et que la meilleure des choses à faire est bien de rester positif.
 
 
Pendant ce temps Mélia attaque sa voie 3, la plus dure du circuit. Celle-ci est très impressionnante, en plein centre du mur et très déversante. Un premier mouvement dynamique agrémente le début du parcours, Mélia monte les pieds et se joue de cette première difficulté, la suite est un enchaînement de mouvements athlétiques, elle en enchaîne quelques-uns avant de zipper à mi-voie sans doute un peu pétée du biceps. La voie 4 est originale, les ouvreurs nous ont offert un sensationnel jeté situé environ au deux tiers de la longueur. Après ses dix-huit minutes de repos réglementaire elle s’élance. Mélia nous fait un peu peur dans le départ, car malgré un minutieux repérage, elle se fourvoie un peu les méthodes ce qui provoque quelques mouvements parasites et augmente fortement la fatigue. Malgré cela elle se hisse jusqu’au pied du jeté, malheureusement elle chutera juste avant la mise en place de ce dernier.
Mélia est au pied de sa dernière voie. Celle-ci est quasi verticale avec une section finale sur petites prises, un profil qui convient parfaitement à notre jeune prodige. Mélia se lance, gravit les premiers mètres, passe une section délicate sur des volumes puis s’élève encore jusqu’à se retrouver les doigts sur les micro prises qui marquent la section finale. Pleine de résistance elle avance jusqu’à toucher l’avant dernière prise où elle choit. Elle signe là un superbe run qui clôture un très beau parcours de diff. Le classement parlera de lui-même, Mélia termine 17 ème de cette épreuve, une sacrée performance ! Bravo !
 
 
Il est quatorze heures et Timéo a rendez vous avec la spectaculaire épreuve de vitesse dans laquelle il a placé beaucoup d’espoir. Ici il n’y a guère de place pour la stratégie ou la tactique, l’explosivité est le maître mot. Dès son premier essai Timéo nous montre ses qualités et s’offre un chrono de 6,8 seconde. Sa troisième tentative sera la meilleure avec un petit dixième de seconde gagné sur son premier run. Au classement, il se hisse au très honorable 18 ème rang et même si, dans l’ensemble, il reste sceptique et déçu, Timéo rattrape sa « contre performance » de la matinée. Pour nos deux sportifs les efforts sont terminés et après s’être pris en photo accompagnés de Monsieur Bassa Mawem nous nous en allons trouver un repos mérité. 
 
 
Le lendemain les programmes sont inversés. Dans la matinée Mélia devra ardemment défendre ses chances dans l’épreuve de bloc et conclura sa compétition par la vitesse qui se déroulera l’après-midi. De son côté, Timéo s’attèlera à la difficulté. Honneur aux dames. Mélia commence sur les chapeaux de roues. Elle s’offre au deuxième essai le bloc 3. La coordination du bloc 4 ne lui pose aucun problème mais le mouvement suivant où il faut rester solide du triceps la fait chuter à trois reprises et elle abandonne provisoirement ce bloc. Le numéro un et deux sont une formalité. Dans le bloc cinq, tout en équilibre, Mélia nous montre s’il en était besoin une de ses principales qualités, la finesse de son placement. Malheureusement le dernier mouvement lui résiste jusqu’au cinquième essai où elle ramène enfin sur la prise finale. Retour au bloc quatre où, cette fois, Mélia reste haut sur ses appuis et tope ce bloc. Il reste le numéro sept dans lequel elle attrape la prise de zone sans histoire mais la prise finale semble hors de portée tout comme le bloc huit et neuf. Reste le six qui parait lui aussi compliqué mais Mélia est surprenante et nous étonne dans le premier mouvement dynamique. Cependant il lui en manquera un peu pour valider la zone. Encore une fois le classement parle, elle prend la 18ème place et peut être fière.
 
 
Dans la foulée c’est Timéo qui attaque sa première voie de diff avec un visage fermé et une tension palpable. Malgré la pression, il reste propre, appliqué et ne bronche pas d’un iota. Dans la deuxième il fait sensiblement la même chose, il récite les méthodes apprises et s’en va toper sans difficulté. Les choses très sérieuse commencent dans la voie trois, la fameuse en plein centre et en plein dans le penché mais Timeo, nous le savons, est un garçon athlétique. Il se présente dans le premier mouvement aléatoire et n’en fait qu’une bouchée, cale le gros talon nécessaire au mouvement suivant puis avance comme un pro. Bien sûr la voie est usante et il finit par chuter mais sa belle prestation ne fait aucun doute. Timéo sait qu’il vient réaliser une jolie montée et retrouve son sourire perdu la veille. Dans la voie quatre, je l’avoue maintenant, j’avais assez peur d’une chute prématurée dans la première section dure mais notre athlète qui a retrouvé toute sa superbe grimpe avec une étonnante facilité jusqu’au fameux jeté où il se met à peine en place et s’élance vigoureusement, il attrape le bac puis gère le fort ballant, gratte une prise puis touche la suivante avant de tomber. Là encore Timéo a fait le job. Bravo ! Reste la voie cinq, le dernier effort du week-end, la dernière bataille dans laquelle il faut jeter ses dernières forces. Les placements fineaux du début ne le perturbent pas, il s’applique, passe lui aussi la section sur les volumes et à l’instar de Mélia et se retrouve dans les petites réglettes marquant les derniers mouvements. Bien que fatigué Timéo donne l’impression d’avoir encore de la ressource et au pied de la voie nous nous mettons à penser qu’il peut le faire. Dans un ultime effort il attrape l’avant-dernière prise puis, malheureusement, chute. Mais quel run ! En bas nous sommes simplement heureux, Timéo tu nous as fait vibrer ! Merci ! Il se hisse au 23 ème rang et au vu de la concurrence, ceci est une sacrée prestation !
 
 
C’est au tour de Mélia de clôturer sa compétition avec l’épreuve de vitesse. Ici pas de grande ambition et donc pas de stress, uniquement du plaisir. Elle se montre d’une surprenante régularité lors de ses trois premieres montées où elle réalise à chaque fois 9,7 secondes, la différence se faisant uniquement dans les centièmes. Le dernier chrono est un peu moins bon mais nous en avons cure. Mélia prend la 43 ème place de la discipline certes loin des cadors mais avec le sourire et là est bien l’essentiel.
 
Au classement général nous n’avons pas à rougir de nos jeunes Cagnois. Timéo s’octroie la 31ème place et Mélia la 28ème. Tout deux finissent dans la première moitié du tableau en ayant tous les deux péché dans une des disciplines ce qui laisse entrevoir une progression certaine. De plus, l’objectif (qui aurait paru lunaire il y a quelques mois) fixé en début de week-end est atteint. Bravo les jeunes vous avez été brillants ! Vous avez réussi à élever votre niveau, vous avez su vous dépasser et à donner le meilleur de vous-même. Vous nous avez vendu du rêve quoi ! Dans le jargon propre à l’escalade on dirait simplement que vous êtes des machines ! Je vous remercie pour ce séjour haut en couleur où vos parents et moi-même avons stressé et vibré peut-être autant que vous. Merci à Esteban aussi pour ses conseils et son agréable compagnie. C’était à tous notre premier championnat de France et nous avons tous beaucoup appris. Nous reviendrons plus fort l’an prochain et même si vous ferez partis des plus jeunes de votre future catégorie n’ayez crainte car, comme ma grand-mère aime à le répéter,  » Aux âmes bien nées, la valeur n’attend pas le nombre des années ».
 

Sortie parents/enfants à Sormiou

Ce dimanche 14 avril était le dernier jour d’ouverture de la route permettant un accès facile et rapide à la calanque de Sormiou avant la fermeture estivale et nous comptions bien en profiter pleinement.

Au vu de l’éloignement géographique de nos projets du jour, nous avions changé nos habitudes, le rendez vous à Sauvaigo était fixé à 7h30 ou directement sur place pour 10h. 
Il est 9h50 lorsque nous passons le petit col et surprise, l’horizon se dégage, la calanque se dévoile avec son bras de mer nous offrant toutes les nuances de bleu possibles. 
Au parking personne ne manque à l’appel et après la distribution du matériel sous un soleil ardant, nous prenons la direction du col de l’uï d’aï. Une bonne suée et 25 minutes plus tard nous rejoignons celui-ci, point de départ du  » tour du bec ». Un coin d’ombre permet de nous préparer tranquillement et après un briefing sur la corde tendue, nous voilà partis pour la grande aventure. En ce début de parcours une main courante installée par les locaux facilite notre progression et malgré la lenteur qu’un groupe conséquent impose nous arrivons sans difficulté sur une « terrasse » surplombant la mer d’une dizaine de mètres, un lieu privilégié pour un petit pique-nique.
 
 
N’ayant pas pris le temps de trouver un casse croute, Isa me sauve en m’offrant un de ses deux sandwichs. Merci beaucoup ! Le soleil cogne mais une petite brise marine nous préserve d’une insolation certaine. Postprandial, le niveau technique monte d’un cran, il va falloir réellement faire de d’escalade ! Au programme une traversée en 5 d’une quinzaine de mètres suivie d’un petit rappel, le tout avec un peu d’ambiance. Dona se poste à l’assurage, Esteban se place au niveau du rappel pendant que je reste au niveau du crux afin de faciliter le passage de chacun. L’ensemble du groupe passe, c’est long mais sans encombre nous parvenons tous au pied du rappel où nous retrouvons l’ombre que l’on ne quittera plus.
 
 
En voyant l’heure tourner, Seb et Isa, à qui j’avais promis un retour autour de 15h, s’inquiètent pour Timeo qu’ils devaient récupérer après son entrainement sur Marseille. Il faut se rendre à l’évidence, le parcours est encore long, nous ne serons pas à l’heure. Je vous présente mes mille excuses. La suite du tour nous offre une tyrolienne quelques mètres au dessus de l’eau, séance photo assurée. Esteban et moi-même, à l’aide d’un mouflage ( qui permet de démultiplier la force ) installons celle-ci où d’ailleurs, à l’aide de son regard aiguisé, il s’aperçoit avant moi que je vais tirer sur la mauvaise corde. Mais quelle insolence ! Quelques réglages plus tard tout fonctionne à merveille et les enfants ainsi que les parents s’amusent un court instant sur cet atelier ludique.
 
 
Après cela nous nous dirigeons vers la grotte du Capélan dans laquelle un nouvel atelier nous attend. Ici l’idée est d’effectuer une traversée, de clipper les dégaines les une après les autres afin de se déporter pour pouvoir descendre sans finir les pieds dans l’eau. L’exercice est difficile mais l’ensemble des protagonistes s’en sort remarquablement, pas toujours avec les mêmes qualités, les uns utilisent la technique, certains la force pendant que d’autres s’affranchissent des difficultés simplement par leur débrouillardise. Nico, qui passe le dernier, doit s’occuper du deséquipement et c’est avec brio qu’il récupère toutes les dégaines.
 
Au sortir de la grotte on m’annonce qu’il est 17h40, je n’en reviens pas, à l’intérieur de cette dernière le temps semble s’être considérablement accéléré… Nous nous réencordons pour un nouveau passage en corde tendue puis arrivons au sommet de l’ultime rappel. Passé celui nous voilà au pied du dernier obstacle, une dalle à remonter. Celle ci n’est pas difficile mais tout « dévissage » est interdit sous peine de finir dans l’eau 50 mètres plus bas. Nous ne sommes plus à dix minutes près, je décide d’assurer tout ce beau monde par le haut.
 
 
Nous voici enfin réunis à la fin des difficultés ! De là, nous voyons le sentier qui rejoint la plage où nos voitures sont stationnées, certes quelques un s’égareront légèrement sur la marche retour mais plus rien ne nous empêchera de retrouver nos quartiers. Nous prenons un instant pour manger le gâteau amené par Aude puis revenons donc au parking.
Bravo à tous pour cette très longue journée où nous avons utilisé un bon nombre de moyens de progressions différents. Vous avez fait connaissance avec ce qu’on appelle le « terrain varié » où encordement et désencordement sont légions, où « adaptation » est un maître mot. Vous vous en êtes tous très bien sortis sans parler d’Esteban qui a été brillant ! Bravo et merci. Encore désolé pour les nombreux moments d’attentes, je savais que cela prendrait du temps mais jamais je n’aurais imaginé finir si tard. En espérant que cette sortie accompagne longtemps vos souvenirs car comme l’a souligné Sarah, nous avons pleinement vécu notre journée !
À très bientôt.

Sortie parents enfants du 14 avril

Chers parents et enfants du cours parents/enfants,

Nous vous proposons une sortie pour les parents et les enfants le dimanche 14 avril à la calanque de sormiou.

En début de journée,  nous ferrons le tour du bec de sormiou, puis, si nous avons le temps, nous ferons de l’escalade normalement.

Pour vous inscrire, veuillez remplir le formulaire ci dessous.

Bien à vous

 

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Sortie adultes à Jardiland : résumé

Pour ce premier week-end de printemps les adultes de l’US Cagnes escalade étaient invités à découvrir  les secteurs » Jardiland » et « Chez reb  » deux des nombreux secteurs nichés au dessus du pittoresque village de Peillon. 

Après le rassemblement habituel à Cagnes-sur-Mer, nous nous retrouvons, presque au complet, sur le parking adéquat, Noémie et Evane s’étant égarées en route et Matthieu et Batiste ayant dormi directement sur le secteur tel de jeunes insouciants. C’est une petite colonie qui descend l’agréable chemin menant dans le vallon puis nous permettant de rejoindre notre bout de falaise. Ici le décors incite à l’apaisement, le silence est total et aidées par un ciel azur, les couleurs sont magiques. Que l’on soit bien d’accord : les seuls à troubler l’ordre naturel c’est nous !
 
 
Nous passons la maisonnette bordée d’oliviers, bifurquons droit dans le raide et nous élevons durant les dix petites minutes nécessaires pour rejoindre la falaise. Après avoir posé le camp de base à l’ombre d’arbres chétifs, nous lorgnons le caillou à la recherche des plus belles lignes. Eric et Gaby s’échaufferont dans le 5c+  » fourmi-line » pendant que Sigrid et Olivier choisissent  » jardi-line » le 5b+ voisin. Le reste du groupe s’en va à quelques mètres à droite où Alexis et Jean Pierre gravissent  » signature » un 6a tout juste vertical pendant que Noémie et Evane s’envolent pour  » inaseptisée » un 5c de 38 mètres tout à fait majeur. Julien et Oriana grimpent à droite dans une voie qui n’est pas dans le topo, un itinéraire suivant une éperon et rendant la voie photogénique, ils évalueront la cotation à 5b. Iris, Seb et même le petit frère Eliott s’occupent dans « gimme five  » un 5c au départ surprenant. Mathieu, courageusement, s’en va en tête dans « cueillette  » côté 6a+, il rencontre quelques difficultés mais finit par clipper le relais. Son acolyte, Baptiste, s’encorde en moulinette et fait de même.
 
 
Pour la suite, mise à part Alexis et Jean Pierre qui en autonomie totale s’attaquent à « zavez entendu?! », un 6a+ d’anthologie, les autres s’échangent les voies et profitent des différentes moulinettes. Julien qui ne se complaît pas dans la facilité choisit d’aller user ses chaussons dans la deuxième longueur de  » cueillette », un 6b qui culmine à 35 mètres du sol. Pour la plupart d’entre nous l’heure est à la pause déjeuner durant laquelle nous jouissons du calme, de la vue et du soleil. Une halte idyllique où un petit air frais nous évite une journée caniculaire.
 
Pendant ce temps les très actifs Alexis et Jean Pierre parcourent  » with passion or nothing » probablement le plus beau 6b du secteur. Dans l’après midi Olivier et Julien s’y essaient pendant que Sigrid préfère arpenter le très long 5c voisin. Alexis, qui n’est pas venu qu’en touriste, souhaite en découdre avec une voie plus dure. Je lui signale qu’à mon souvenir le 7a+ n’est pas facile et lui conseille plutôt d’essayer un petit 7a nommé  » Lison ». Il réclame mes services pour poser les dégaines et accessoirement trouver quelques méthodes. Malgré le caractère intimidant de la ligne c’est avec joie que je chausse mes ballerines. La qualité du caillou est exceptionnelle, son grain et son adhérence sont remarquables,  nous sommes bien à Peillon et tout ça n’est que du bonheur ! À l’aide des quelques « traits » de magnésie indiquant les prises, Alexis couine à peine et flasche la voie. Jean Pierre, lui en moulinette, n’est pas ridicule puis c’est à Julien de clôturer cette journée en enchaînant également la longueur.
 
 
Le gros du groupe étant déjà sur le chemin, nous nous partageons le matériel restant puis filons retrouver nos véhicules. Le retour bien que légèrement long et ascendant est à l’image de cette journée, des plus agréable. Nous nous retrouvons au parking pour les habituels au revoir, les efforts sont finis pour aujourd’hui. Merci à vous tous pour cette sortie, j’y ai pris beaucoup de plaisir avec un petit groupe sympathique, un cadre enchanteur, et, vous m’avez entendu le répéter toute la journée, un caillou dément ! 
À très bientôt les copains.

Retour sur le championnat régional U12/U14

Ce samedi 16 mars, notre petit village de Saint Martin du Var avait la chance et l’honneur d’accueillir le championnat régional de combiné pour les moins de douze et quatorze ans. Une belle occasion pour les jeunes habitants de Briançon à la Corse en passant par Marseille de se confronter, le tout dans un bel esprit sportif. De notre côté nous sommes ravis, cette année l’événement se déroule à deux pas de nos maisons, c’est appréciable. Il s’agit donc d’une compétition où les trois disciplines de l’escalade olympique sont représentées: le bloc, la difficulté et la vitesse.

Il est tout juste 8h et les premiers compétiteurs sont là, les plus sérieux observant déjà les voies auxquelles ils seront confrontés.
Le gymnase Ludovic Bréa se remplit et après un rappel du règlement, la compétition peut commencer.
C’est aux U12 filles d’ouvrir le bal, la catégorie où le club est le mieux représenté avec notre fameux quintet plein d’envie et d’énergie : Romane, Maya, Mélia, Rose et Lya. En guise de mise en bouche, le programme les invite à débuter par la vitesse. Deux voies sont proposées avec deux essais par voie et par candidat. Seul le meilleur chrono dans chacune de celle-ci sera retenu puis la somme des deux meilleurs temps définira le classement final.
À ce jeu c’est Mélia, aidée par son escalade fluide et dynamique, qui rivalise le mieux avec les cadors de la discipline et qui prend une honorable 5eme place avec un temps total d’un peu plus de 20 secondes. Lya n’est pas mauvaise non plus et s’octroie la 8 ème place pendant que Rose devance Romane d’un dixième de seconde. Elle terminent respectivement 10 et 11eme. Maya finit 14 ème quelque peu handicapée par sa grimpe statique.
Après un peu de repos, la suite de la journée nous emmène dans la salle de pan où huit blocs ont été ouverts. Ici la règle est simple, après la validation des quatre appuis de départ par les juges, l’idée est d’atteindre la prise finale et de « toper ». Une prise dite de zone, située approximativement au milieu du bloc, permet d’affiner le classement. Les filles ont le droit à cinq essais par bloc. Dans ce domaine la compétition est très serrée, tout de même Mélia, d’une courte tête, devance ses copines. Elle termine encore une fois 5 ème juste devant Lya, Maya et Rose qui prennent la 6, 7 et 8 ème place. Romane, sportivement, laisse une camarade d’un autre club s’intercaler et termine 10 ème.
La dernière des épreuves est donc la difficulté, discipline reine selon moi mais cela n’est qu’un point de vue. Mélia, qui est la première à s’élancer, tire encore son épingle en topant brillamment les trois premières voies, une performance qui ne sera réalisée que par quatres grimpeuses. Elle s’octroie la 4 ème place. Rose en réussissant les deux premières voies se place au 7 ème rang. Quelque peu émoussées par la longueur de la compétition Maya, Lya et Romane chuteront malheureusement dans la voie deux. Elles terminent respectivement 9, 10 et 12 ème.
Au classement général et grâce à une remarquable régularité Mélia frôle le podium et se classe 4 ème. Lya, qui a pourtant été de nombreuses fois frustrée par des pseudo contres performances, acquiert la 7 ème place. À l’avenir, essaie de rester positive, cela ne pourra que t’aider. Rose suit de très près et prend la 8 ème place. Maya se classe au 10 ème rang et anecdotique pour la compétition mais prometteur pour l’avenir, elle est la 1ère des U12 première année. Quant à Romane elle termine 12 ème.
Bravo à vous toutes les filles, vous avez fait une bien belle compétition, vous pouvez être fière de vous. Vous n’avez pas à rougir des mutantes marseillaises qui ont assuré le spectacle sur le mur car vous aussi, à votre façon, vous savez faire le show !
 
 
Passons aux U12 garçon. Dans cette catégorie c’est bien simple nous n’avons qu’un seul représentant. Mais quel représentant ! Il se nomme Timéo. Pour lui, la journée commence par la difficulté. Il randonne la voie une, s’applique mais ne vibre pas dans la seconde. Les choses sérieuses commencent, il s’élance dans la voie trois, passe un premier crux à mi chemin puis résiste jusqu’aux réglettes finales qui auront raison de lui. Il termine 6 ème. S’ensuit l’épreuve de vitesse et aller vite, ça il sait faire. Avec un chrono cumulé de 16,6 seconde il prend une très belle 3 ème place. Pour clôturer sa compétition, Timéo doit maintenant se frotter aux blocs et ça tombe bien, il adore ça. Il réussit les quatre premiers sans grande difficulté. Le cinquième, une coordination pas piquée des hannetons, le fera hélas échouer. Les blocs 7 et 8 sont intouchables. Reste le bloc 6, il n’est pas si loin mais les petites prises lui conviennent moins.  Il se classe 7 ème. Timéo, il me semble que dans cette épreuve avec un peu plus de stratégie et une meilleure gestion du temps, tu aurais peut être pu faire un peu mieux. Il n’est pas question de se prendre pour des intellectuels, une compétition sportive se gagne principalement avec les muscles certes, mais la tactique, la technique, le mental et la stratégie ne sont pas à négliger. Au classement général, aidé par l’irrégularité de ses concurrents dans les différentes disciplines, Timéo monte sur le podium et prend la médaille de bronze. Bravo pour cette excellente performance !
 
 
En l’absence de représente chez les U14 filles il reste les moins de 14 ans garçons. Ils sont deux à représenter le club, Baptiste et Mani. Pour eux la journée commence également par la difficulté. Baptiste est le premier à concourir et nous connaissons ses appréhensions lorsqu’il faut engager un mouvement incertain au dessus du point. Cependant, avec volonté, il gravit sans trop  s’employer la première voie. Dans la deuxième tout se déroule sans accroc jusqu’au moment où les mouvements deviennent plus dur. Il renonce un peu facilement en se laissant choir. La voie 3 et 4 sont au dessus de ses capacités actuelles. Baptiste termine  29 ème. C’est au tour de Mani d’effectuer sa première voie, il se concentre et tope tranquille, malheureusement il tombera prématurément dans la deuxième. La troisième ne lui laisse pas beaucoup de répit et que dire de la quatrième où il tombe à la cinquième prise. Mani il me semble que tu es un peu passé à côté de cette épreuve.  Tout cela, à mon sens, par un stress omniprésent et un manque d’observation des grimpeurs te précédant. La suite se passe dans la salle de pan et Batiste fait parler ses qualités. Dans un circuit plutôt difficile il tope 3 blocs et attrape une zone. Il acquiert la 15 place. Mani de son côté, encore un peu en dessous de son niveau, réalise 2 blocs et touche 2 zones. Il se classe au 23 ème rang. Pour eux la journée et la compétition s’achève sur la spectaculaire épreuve de vitesse. Ici, entre les deux copains, tout se joue dans un mouchoir de poche. Baptiste devance Mani de quatre dixième de seconde. Ils terminent respectivement 21 et 22 ème. Au classement général Baptiste prend la 22 ème place juste devant Mani qui termine 23 ème. 
 
 
Le sport c’est fini pour aujourd’hui et après la remise des médailles le gymnase se vide pour accueillir dès le lendemain le championnat départemental des autres catégories. Bravo à tous les jeunes compétiteurs qui ont assurément donné le meilleur d’eux-même.
Merci à tous, aux parents dévoués qui soutiennent chaque week-end leurs enfants, aux ouvreurs qui ont, en quelques jours, transformé le mur de difficulté ainsi que la salle de pan sans oublier le club local  » Escale  » qui a assuré la restauration.
À très bientôt pour de nouvelles émotions !

Sortie adultes dimanche 24 mars

Bonjour à toutes et à tous,

Le dimanche 24 mars, je vous propose une sortie au secteur « Jardiland », situé à Peillon.

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Le parking :

Stage du groupe compet à Toulon

Nous sommes lundi 4 mars et c’est aujourd’hui que le stage des vacances de février débute. Il concerne le groupe « compet » du club et c’est avec onze jeunes de 9 à 17 ans que nous partons en région toulonnaise pour trois jours de varappe intensive. Pour le transport de tout ce beau monde nous sommes répartis entre le minibus du comité territorial et la voiture d’Isabelle, notre maman à tous durant ce séjour. A propos, cette fois-ci, je vais un peu casser les codes convenus en commençant par les remerciements. De toute évidence je tiens à rendre grâce à Isa pour son dévouement, son soutien, sa bonne humeur, son investissement, enfin pour l’ensemble de son œuvre quoi ! Elle s’est occupée des courses, du transport des enfants, des allers-retours supplémentaires entre la falaise et la maison des frères, du pique-nique, du repas du soir, de la bonne tenue de la chambre des jeunes filles et bien plus encore, la liste n’est pas exhaustive. Un grand merci également à Mathis pour son aide précieuse aux pieds des falaises, pour ses conseils et pour sa volonté de toujours bien et beaucoup faire.

 
Bon revenons au lundi matin. Il est neuf heures et les participants sont tous là, prêts au départ. Après avoir chargé les valises, parfois plus grosse que les enfants, dans le coffre du minibus et sans avoir oublié les derniers bisous aux parents, chacun prend sa place au sein des véhicules. Le partage est simple, Timéo, Mani et Boris avec Isa et les sept filles ainsi que Mathis prennent le bus avec moi.
Aujourd’hui le programme est conséquent et ça débute par le trajet. L’ A8 nous gratifie de ces sempiternels bouchons jusqu’à Antibes, mais passés ceux-ci et après quelques kilomètres de fluidité, un nouveau ralentissement dû à un « convoi exceptionnel » étant à cheval sur le terre plein central de l’autoroute nous freine… Mis à part les ralentissement de l’agglomération toulonnaise, la suite est sans encombre, nous sommes enfin au parking du Coudon. Isa effectue sa première de ces nombreuses BA et file au centre qui se trouve à encore quarante cinq minutes de voiture régler l’administratif. De notre côté, après quelques minutes de réflexion sur l’accès le plus adéquat, nous nous équipons de nos baudriers et, à l’aide de cordes fixes, rejoignons le pied de la falaise où nous prenons plaisir à manger nos sandwichs. Désormais il n’est plus temps de reculer ! Nous sommes venus grimper alors allons-y ! La mise en route est un peu longue, les jeunes filles sont bavardes puis elles sont en vacances me disent-elles ! Cependant Maya montre l’exemple et s’intéresse au caillou. Elle grimpe en tête et va toucher la première le relais de « Pipsou-Mimsou ». Elle sera suivie par l’ensemble de ses copines. Léane et Lia s’échauffe dans « Marjorade » un 6b au départ un peu bloc pendant que Mani, Timéo suivis de Boris s’occupent dans « la pitchounette ». Mathis lui n’a pas de temps à perdre, il snobe un tantinet l’échauffement pour réaliser à vue « Mythe errant » le 7a classique du secteur, une voie  verticale au calcaire sculpté où la précision de la pose de pied est prépondérante. L’après-midi se passe entre escalade et dégustation de bonbons, environ trois paquets par personne et par longueur. Lors de ce séjour, avec Isa, nous aurons souvent une pensée sur le cours « L’ alimentation chez le jeune sportif »  dispensé il y a quelques semaines par Cécile. Eh oui tout ça c’est de la théorie mais heureusement pour nous, nous vivons en pratique ! Mélia, Rose, Maya et Lilas arpentent « l’éloge du sanglier » un 5c d’ampleur.
Le temps passe et chacun fait les voies adaptées à son niveau, dont beaucoup seront gravies en tête. La première session falaise touche à sa fin et, avec Mathis, nous optons pour le retour par la via corda « Les vires robion ». Après que ce dernier ait fait un premier aller retour rapide pour repérer et déposer trois cordes, nous nous munissons tous de deux longes puis remontons sans difficulté. Là-haut Isa vient d’arriver et, surprise du chef, elle a préparé environ 80 crêpes ! De quoi ragaillardir nos petits sportifs ! Rien de mieux que ce goûter avec cette vue qui nous est offerte pour se préparer à la suite du programme : une séance de bloc.
 
 
Nous voici maintenant à l’entrée de la salle d’escalade de Bloc Session et, après les minutes nécessaires à notre accueil, nous sommes au complet sur les tapis prêts à nous réceptionner. Les jeunes sont encore plein de vitalité, ils sont bluffant de longévité. La séance se passe pour le mieux, chacun arrivant à faire des blocs difficiles, extrêmes ou mutants selon le code couleur de la salle. Deux heures seront nécessaires pour apercevoir des signes de fatigue et c’est légitime. En plus des efforts fournis, il est presque 20h, largement assez tard pour ranger les chaussons au fond du sac sans culpabiliser. Une petite demi-heure de route est nécessaire pour arriver à la « Maison des frères » une immense bâtisse construite au dix-huitième siècle qui sera notre lieu de villégiature durant deux nuits. On s’installe, certain vont à la douche, certains se divertissent puis nous nous rejoignons pour les revigorantes pâtes à la bolo. Le repas est animé, Mélia, Romane et Rose assurent l’ambiance mais par bonheur, Maya, Lilas et Boris, plus calmes, rendent la vie de groupe agréable. Il est presque 22h lorsque nous terminons le repas. Assez traîné, nous filons hâtivement nous coucher. Timéo ayant déjà dans la journée montré quelques faiblesses gagne au jeu du premier endormi.
 
 
Les lits grincent mais n’ont pas empêché nos jeunes de bien dormir. Après un petit déj en règle nous décollons à 9h15 pour rejoindre la falaise du « Croupatier » à une petite demi-heure de notre logement. Le topo annonce trente cinq minutes de marche, la réalité dira une heure. Ah cette différence entre la théorie et la pratique, insupportable ! Bon c’était à prévoir avec Romane, Rose , Mélia dans l’équipe bien heureux d’arriver à la falaise avant la nuit. Mathis a été d’une grande patience avec vous les filles ! Une fois sur place et après avoir récupéré notre souffle en admiration devant le panorama, les protagonistes sortent les chaussons et, chez les plus jeunes, Maya est encore la plus efficace. Elle parcourt « Château de carte » un 4c dans un dièdre, comprenez dans un angle plus ou moins ouvert. Léane couine et louvoie dans « Croute à pieds » un 6a qui n’a pas l’air commode. Timéo quant à lui a de nouveaux signes  de fatigue au point de s’en aller trouver repos à quelques mètres du pied de la falaise. Il réapparaîtra une heure après, frais comme un gardon, comme si rien ne s’était jamais passé. Par la suite Boris fera la perf de la journée en enchaînant à vue et en tête le long et beau 5c « viva Zapata « . L’heure a tourné et Isa, notre bien dévouée, se propose pour faire un aller retour aux voitures histoire que nos jeunes ne soient pas en manque de sucres rapides pour la fin de journée. Pendant ce temps Mathis et Léane enchaînent au premier essai « Eyengui », un 7a aux prises encore humides puis Lia met un beau run dans « Malabar express » un 6c au calcaire compact intimidant. Boris, encore lui, fait une remarquable montée dans « Bagdad cassé » un 6a tout en fissure. Il tombera à quelques mètres du relais après trente mètres d’escalade. Isa fait son retour et, sans attendre, nous nous jetons sur les biscuits. Après ce petit en-cas les filles bénéficient de la moulinette dans le long 5c voisin pendant que les moins actifs profitent encore quelques instants de la chaleur apportée par le soleil. Le programme initial était d’ajouter une nouvelle séance en intérieur ce soir mais la marche d’approche a rebrassé les cartes et nous avons préféré différer la session indoor afin de profiter pleinement de cette journée idyllique et ainsi rentabiliser la longue marche. Eh oui y’a pas de petits profits ! Pour clôturer la journée Mani file récupérer les dégaines dans une voie facile puis nous voilà presque prêts à retourner aux véhicules. Pour la descente et comme à l’habitude, notre trio infernal, Romane Rose Mélia papillonnent, s’inventent des intersections partout et prennent toujours un peu plus de retard sur le reste du groupe. Nous arriverons vingt minutes après tout le monde en ayant revisité le répertoire de Louane. Isa et les trois garçons, Timéo, Mani, Boris sont déjà partis. Nous nous mettons en route afin de les rejoindre au plus vite. Ce soir c’est poulet au curry accompagné de son riz blanc, le tout cuisiné avec amour dans de grandes casseroles de collectivité. Le kilo de riz ne fait pas le poid, les organismes demandent du carburant et, plus encore, celui de Romane qui, en bon aspirateur fini l’ensemble des assiettes. Ce soir nous debrieffons sur la journée et sur un point de sécurité particulier, le nœud en bout de corde. Faites-le, toujours ! Après avoir raclé les fonds de crème mont blanc et de compote nous rejoignons nos chambrées respectives et pour espérer recharger les batteries. Côté garçons, ça ne s’attarde pas, brossages de dents et au dodo. On peut dire qu’ils s’adaptent à merveille, dorénavant ils mènent une vie monastique. Chez les filles c’est un peu plus chaotique, ça parle, ça danse et ça rigole.
 
 
Nous sommes à l’aube de notre dernier jour et grâce au rangement effectué la veille nous mettons les clés sur le contact avant 9h, une prouesse pour un gros groupe. C’est de bon augure pour espérer réaliser le défi qui est le nôtre, soit grimper en extérieur puis aller jeter les dernières forces dans une ultime séance de bloc. Après un détour par la boulangerie nous arrivons vaillants sur le parking du « Baou des quatres heures » site historique toulonnais qui doit sa notoriété à Patrick Eldinger. Cette fois-ci, que tout le monde se rassure, seulement dix minutes de marche sont nécessaires pour accéder au secteur. Une fois sur place c’est un groupe dynamique et efficace que je découvre, nullement émoustillé par l’accumulation des jours  et des efforts. Les discrètes Lilas et Lia font leurs voies, parfois en tête, parfois en moulinette, en fonction de la difficulté rencontrée. Timéo a la folie de la manip et se fait plaisir dans toutes les longueurs abordables du secteur. Maya, Romane, Rose et Mélia s’essayent dans « Zorbec le gras » un 6a+ physique de continuité pendant que Mathis sort les gros muscles dans le majeurissime 7c+ « A l’ombre des minarets ». Léane assure le coup et réalise « 2012 » un interminable 6c. Boris, qui souhaite défier les voies de son niveau max, s’embarque dans le difficile 6b  « Chair de Poule », malheureusement vraiment trop compliqué. De son côté Mani se montre courageux, il enchaîne en tête et au premier essai « Cuisse chaude » un 6b, comme le veux le secteur, athlétique. C’est sur cette belle prestation que l’ombre arrive et nous donne l’ordre de quitter les lieux. Nous embrassons du regard une dernière fois la rade toulonnaise puis nous rejoignons le parking.
 
 
Bientôt nous arrivons à notre dernière étape, se frotter au blocs modernes de « Vertical Art ». Après nous avoir rappelé les règles de sécurité nous voilà autorisés à fouler les tapis et à profiter de tous ces blocs riches en couleurs. Les enfants sont épatant, et à contrario de se qu’ils émanent lorsqu’ils randonnent, ils regorgent encore et toujours d’énergie lorsqu’il s’agit de faire du bloc. Chacun y va de son petit exploit et de son bloc réussi, l’ambiance est joyeuse et détendue. Il nous faudra deux bonnes heures pour faire le tour de la salle et pour anéantir la dernière once de force.
 
Voilà ce stage touche à sa fin et se fut, il me semble, une belle expérience pour chacun. De la rigolade, du sport, de la camaraderie, et toutes ces choses qui font les fabuleux souvenirs. Je vous remercie tous, sincèrement. J’ai pris beaucoup de plaisir à vous faire découvrir cette région qui m’a vu naître, ces falaises qui m’ont initié à l’escalade et qu’il est beau de partager ça avec vous aujourd’hui. Vous êtes un super groupe, parfois bruyant mais avec une si belle énergie. Ne changez rien ! Ah oui et une dernière chose pour ceux qui se poseraient la question : au fait, pourquoi grimper à Toulon ? 
Parce que Toulon !