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Bonus grandes voies : Triora

Petit bonus pour les participants du cycle grandes voies, en ce dernier week-end de juillet, j’ai donc amené 6 grimpeurs du côté italien, dans la vallée de l’Argentina sur le paretone di Loreto, à quelques kilomètres de Triora. Ce n’était donc pas pour admirer les sorcières mais bien pour grimper que nous nous donnons rendez-vous samedi matin pour environ 2h de route jusqu’au ponte di Loreto. Après détours non calculés, arrêt pour réservation de resto du soir et achat de ravitaillement, nous voilà donc garés à côté du pont, face au paretone, à préparer notre matériel.

La marche d’approche de 20 minutes nous fait descendre dans la rivière pour remonter en face en suivant un vague chemin. Ne connaissant pas la falaise, nous choisissons la prudence avec les deux voies les plus faciles : Yannick ira dans Verde Colline di Africa avec Laura et Jean-Luc, tandis que je pars avec Camille et Brice dans Festival, suivis de près pas Djé et Alexis qui nous passerons devant dès le premier relais.

Il est 11h quand nous attaquons les voies, tout juste passées à l’ombre. Elle font pas loin de 200m, de quoi passer une bonne journée. Même si on est sur de la face nord, le caillou est un beau calcaire bien sculpté, les voies suivant les lignes de faiblesses entre les petites terrasses. Au fil des longueurs, on croise de belles sections de rocher mais parfois quelques passages où le sécateur est bienvenu et où il faut un peu creuser sous la terre pour trouver des prises. Clairement les voies ne souffrent pas de surfréquentation !

Dans Festival, on progresse tranquillement, Alexis et Djé ouvrant la voie, ce qui me permet de laisser Camille ou Brice grimper en tête, même dans le beau 6a en dièdre. En revanche, les relais manquent de confort, surtout pour trois et on est surpris du choix de leur emplacement. Du coup, on ne parvient pas vraiment à s’arrêter manger, même quand on voit la cordée de Yannick bien installés sur une terrasse et que Laura nous envoie la photo de leur tablée !

Djé et Alexis terminent la voie une heure avant nous et nous attendent tranquillement au sommet. Les deux autres cordées sortent simultanément. Le retour se fait pas de vagues sentes pour retrouver facilement la route qui mène au pont. Arrivés aux voitures on trouve un mot rédigé en Italien nous expliquant qu’un porte-feuille a été trouvé. Je me rends compte que c’est le mien ! Camille, la bilingue du groupe, appelle le numéro. Un groupe d’ouvriers marocains travaillant sur le pont l’a trouvé à la rivière. Incroyable ! On les retrouve au village plus bas, tout y est. Après un grand merci, on décide d’aller se rafraîchir et se débarbouiller dans une rivière. Je me souviens d’une arrivée de canyon assez sympathique non loin d’ici, le rio Boetto. On se gare à côté du cimetière au bord de la rivière pour un bon plouf dans les quelques vasques finales. Grand dieu que cela fait du bien !

Un peu plus propres, nous remontons vers le village d’Andagna, là où le resto a été réservé. Nous laissons les voitures sur le spot de camping sauvage que j’avais utilisé quelques années auparavant à quelques centaines de mètres du village pour aller mangerdans la trattoria du coin. C’est simple, c’est sympa, c’est raviolis pour tout le monde ! Fin de journée, retour aux voitures, certains sortent les tentes, d’autres préfèrent la belle étoile.

Au petit matin d’une nuit plus ou moins réparatrice, on s’émerveille de la vue sur le village et la vallée, on compte nos boutons de moustiques et on sort le petit déjeuner. On sait que la falaise est au soleil jusqu’à 11h, on ne se presse pas. On laisse l’humidité de la nuit sécher doucement et on organise les cordées. Yannick, Laura et Jean-Luc iront dans Festival. Avec Camille, je pars devant dans la via delle Winx, un peu plus soutenue. Djé, Brice et Alexis nous suivront mais on se garde l’option de bifurquer dans Verde colline di Africa si on sent que ça fatigue trop.

Il est un peu plus que 10h lorsque nous arrivons au pied des voies. On trouve rapidement notre départ et je pars dans un 6b pas évident dans un caillou un poil péteux. Camille le rejoind, déjà bien entamée et le me laisse le 5c suivant. Sage décision pour un 5c pas facile du tout et à l’itinéraire un peu biscornu. Alexis nous suit en tête, manque un point dans le 5c, se fait un peu peur mais s’en sort avant que je n’ai à intervenir. Ils continueront dans la voie plus facile empruntée la veille par l’autre cordée. Nous avec, Camille, on se sent de continuer. Après un 5a terreux, on enchaîne deu longueurs en 6a et 6b en fissures plutôt sympas malgré une pause obligatoire pour couper une énorme ronce avant de retrouver la cordée de Djé à notre droite. A notre gauche, ça progresse bien également, on aperçoit Laura en tête qui galère à trouver un point caché derrière une touffe d’herbe.

On continue et Camille part en tête dans un 6a, je prends le relais dans le dernier 6b et elle finira dans el dernier 5c pas facile et où la végétation a bien repoussé. On sort tous à peu près en même temps vers 15h30, bien épuisés. Malgré l’ombre et le petit air, il fait chaud et certains ont terriblement mal aux pieds ! Nous sommes heureux de pouvoir mettre les baskets et anticipons de les mettre de nouveau dans la rivière. On termine les restes des repas, saucisson et fromage, et c’est reparti pour la descente. Cette fois, pas de problème de porte-feuille, on range tout dans les voitures et on descend la vallée pour retourner se rafraîchir au rio Boetto avant la route retour et les inévitables bouchons du péage de Vintimille un dimanche soir d’été…

Au final, ce fût une fois de plus un super week-end où le temps à filer rapidement. Pas de temps mort, mais sans se presser. Tout s’est bien goupillé : les voies, la rivière, le resto, le spot de camping. A refaire donc, même si les voies ne sont pas particulièrement majeures et gagneraient à être plus parcourues pour un peu de nettoyage. On reviendra certainement, armés de sécateurs.

Championnat de France U12/U14 à Tournefeuille

Ce week-end avait lieu le championnat de France U12/U14 à Tournefeuille, à côté de Toulouse. L’évènement se déroulait dans un immense gymnase où officie le club local : le Tag (Tournefeuille Altitude Grimpe). Trois espaces d’escalade sont accessibles : un beau fronton de bloc, un grand mur de diff de 15m, et un mur officiel de 15m pour la vitesse. Difficile de ne pas être jaloux quand on grimpe principalement sur un mur municipal en béton de 7m de haut.

Nous avons fait la route vendredi après midi avec Gabriel, Léane et Hanaé pour dormir dans un petit appartement non loin du gymnase afin de nous présenter frais le samedi matin.

C’est Gabriel qui lance le bal avec son circuit de 8 blocs. Il enchaîne rapidement les blocs 2 et 3, mais zippe 2 fois dans le bloc 4 en dalle. Il obtient la zone en un essai dans le bloc 6 mais ne parviendra pas à passer la section physique en épaule. Idem pour le bloc 7 où il obtient la zone mais manque de fermeture bras droit pour contrôler un mauvais plat avant la prise de fin. Le réta du bloc 5 lui posera également problème, encore sur un net manque  de physique. On sait ce qu’il va falloir travailler. Il parvient à sortir le bloc 1 et finalement le 4 mais manquera de temps pour réessayer le 5 pourtant à sa portée. Un dernier essai dans le bloc 8 et c’est la fin du chrono. Avec 4 top et 2 zones, Gabriel se place 29ème du bloc, assez loin de ce qu’il est capable de faire.

Pendant ce temps, Léane s’élançait sur la première voie qu’elle enchaîne sans difficulté. Elle manque malheureusement le top de sa voie 2 à cause d’un mauvais placement, ce qui lui vaudra de perdre de nombreuses places au classement. La voie 3 est la plus dure du circuit et si elle ne parvient pas à négocier le premier crux, elle gagne quand même quelques places en allant chercher quelques prises de plus que la plupart des autres concurrentes. Elle fait ensuite un bel essai dans sa voie 4 mais galère à clipper une dégaine dans le toit. Déconcentration, et explosion s’ensuit. Elle négocie plutôt bien la voie 5 mais prend trop de repos et clippe le relais une demi seconde après le bip de fin. Dommage. Elle finit 26ème.

Hanaé, malgré un stress certain, se débrouille mieux. Elle tope ses 2 premières voies, tombe légèrement avant Léane dans la voie 3 avec le mou dans la main et se perd un peu dans la méthode du toit dans la voie 4. Danssa  dernière voie, elle ne parvient pas à engager le dernier mouvement. Elle termine 24ème.

Gabriel s’engage enfin dans son épreuve de vitesse, qui est de loin son point faible. Il fait de son mieux et s’améliore à chaque temps pour prendre la 21ème place.

La journée est longue et nous rentrons vers 19h à l’appartement. Le temps de préparer le repas, se laver, manger, jeter un œil sur les voies et blocs du lendemain et tout le monde au lit !

Le lendemain, c’est réveil à 6h45 ! Le temps de se préparer, petit déjeuner et ranger l’appartement et nous voilà de nouveau au gymnase. Les filles attaquent direct avec la vitesse. Après un bon échauffement, c’est parti pour les premiers runs. Léane ne parviendra pas trop à faire parler l’explosivité et restera autour de 12 secondes pour prendre la 44ème place. Hanaé s’y prend encore un peu mieux pour progresser à chaque passage et finir sous les 11 secondes. Elle termine 33ème. On est quand même bien loin des meilleures qui tournent sous les 8 secondes ! Considérant ce sur quoi on s’entraîne, on ne peut pas faire de miracle…

L’après midi, c’est au tour de Gabriel dans ses voies de diff. Cette fois, on le sent bien concentré. Il avale sa voie 1 sans problème. Dans sa voie 2, une petite erreur de méthode me fait un peu trembler mais ça passe quand même. Les voies 3 et 4 sont les plus dures du circuit. On travaille les mouvements ensemble, on cale bien les méthodes. Gabriel est à son affaire et ça fait plaisir. Il part dans sa voie déterminé et grimpe très propre. Il profite un peu de sa grande taille sur quelques mouvements et arrive rapidement dans la partie sommitale. Il atteint l’avant-dernière prise, il est bien placé mais il lui manque un peu d’explosivité en jetant sur la prise de fin qu’il manque. C’est tout de même un super run, ils ne seront que 4 à enchaîner cette voie. Même exercice pour la voie 4. Il se remobilise, on lit les mouvements. Je lui explique le crux qui se situe quelques prises sous le relais et où beaucoup de grimpeurs forts sont tombés. Il avale tout le début de voie et arrive encore bien en forme au crux qu’il négocie à la perfection et se place parmi les 5 qui réussissent la voie ! La dernière voie est un peu plus facile mais il ne faut pas négliger la fatigue et le mouv de fin où certains se sont aussi faits avoir. Gabriel sort la voie sans problème et finit 2ème du classement diff ! Superbe performance.

La journée se termine avec le circuit de bloc pour Léane et Hanaé. Elles ont 8 blocs à passer et on voit bien que les 4 premiers sont assez faciles pour elles. Tout va se jouer sur le bloc 6 et 7, le 5 et le 8 semblant  un peu trop durs.  Il faut la jouer stratégique car le 7 est une dalle qui prend du temps et il y aura rapidement la queue. Je préconise aux filles d’aller rapidement dedans. Léane et Hanaé font rapidement le bloc 1, puis Léane le bloc 3 et Hanaé le bloc 4. Puis elles vont mettre quelques essais dans le 7. Léane se débrouille bien mais tombe 2 fois à la prise de fin sans trouver l’équilibre nécessaire. Dommage. Hanaé ne le sent pas et préfère revenir plus tard. Elle va mettre quelques essais dans le 6. Elle obtient la zone au premier essai mais n’arrive pas à atteindre le module de fin. Elle termine dans le 3 et le 2 facilement mais ne fera pas mieux. Léane fait un joli run et flashe le 6 mais lâche un essai dans le 2 avant de flasher le 4. Elle termine ses essais dans le 5 mais sans succès.
Léane termine à une belle 10ème place et Hanaé 22ème.

A ce niveau de compétition, on demande aux athlètes d’être à la fois impeccables et surtout polyvalents. Ceux qui gagnent sont ceux qui sont bons dans les 3 disciplines et restent mobilisés sur 2 jours. Pas de faiblesse autorisée. Au classement général, Gabriel prend la 15ème place, plombé par son classement en bloc. Léane perd beaucoup de places en vitesse et termine 27ème, juste derrière Hanaé, la plus régulière, avec une 26ème place.
Les résultats ici.

Vous trouverez également quelques vidéos sur le Youtube du club.

Même si les résultats sont en dessous de ce que j’espérais, je suis très fier de mes jeunes grimpeurs qui ont montré une attitude sereine tout le long de la compétition, même si j’aurais clairement aimé un peu plus de sérieux. Mais à choisir entre le gros stress et les larmes et la rigolade, je préfère encore la rigolade !

C’était le dernier championnat de France pour Léane et Hanaé dans ce format puisqu’elles rentrent en U16 la saison prochaine. Gabriel, lui, a de beaux jours devant lui et on va travailler en physique et explosivité. On espère que d’autres enfants du club se joindront à lui l’an prochain.

Infos fin des cours

La fin de la saison est proche !

Pour les jeunes, les cours encadrés se terminent à la fin de la semaine. Les derniers cours ont donc lieu le samedi 24 juin et je vous rappelle que nous organisons la dernière sortie club à la Colle sur Loup le dimanche 25 juin. Pour les plus grands, Sébastien sera finalement disponible pour le Annot à bloc le 1er et 2 juillet.

Dans tous les cas, on vous donne à tous rendez-vous pour la saison prochaine, n’oubliez pas de vous pré-inscrire !

Pour les adultes, il restera malgré tout quelques séances :

Mardi 27 soir à Besson à partir de 18h30 pour les autonomes (géré par Gautier)

Mercredi 28 soir à Bréa pour les autonomes comme d’habitude

Vendredi soir à la Bagarée uniquement pour les autonomes avec leur propre matériel géré par Djé

Lundi 3 juillet, séance à Arkose avec moi mais attention changement d’horaire :  de 19h à 21h. On organisera probablement de la même façon une séance le lundi 7 août mais on vous en reparlera.

On vous concocte aussi quelques petites choses durant l’été, restez connectés !

Annot à bloc les 1er et 2 juillet

Suite à un report météo, le Annot à Bloc a lieu le week-end du 1 et 2 juillet !
Qu’est-ce que le Annot à bloc ? Je vous dirige vers leur site pour vous faire une idée. C’est un festival de l’escalade avec des animations au village et un contest sur blocs naturels. Le maître mot est convivialité.

Public concerné :
– les adultes ;
– les jeunes du groupe compet ;
– les jeunes à partir de 14 ans ;

Sébastien vous propose donc de venir participer au contest le samedi. Il montera avec des crash-pads et sera là pour vous aider dans les blocs. Le soir, c’est finales sur la place du village sur bloc artificiel. Attention, pour les jeunes qui pensent avoir une chance, les finales sont le dimanche à 13h ! Tout le programme du week-end est ici.

Seb vous donne donc rendez-vous à 8h30 directement devant la tente des inscriptions samedi à Annot sur la place du village. Le club ne prend pas en charge l’inscription au contest, vous devez vous inscrire vous-même en ligne (10€). N’attendez pas de vous inscrire sur place ou ce sera 2€ plus cher. On vous laisse vous organiser pour le transport. Il y a des options dans le formulaire ci-dessous pour ceux qui ont besoin de covoiturage mais rien n’est garanti. Il y a aussi la possibilité de venir en train.

 

Résumé dernière sortie falaise adultes aux Balcons

Hier, c’est avec un petit groupe que nous nous sommes déplacés au site d’escalade des Balcons dans les gorges du Loup ou Wolf gorges dans la langue de Sébastien Shakespeare.

En cette période où la chaleur commence à représenter un gros inconvénient pour nous grimpeurs, il s’agit de rechercher de l’ombre et de la fraîcheur. Le pied de falaise étant en sous-bois, je savais qu’on serait plutôt bien au pied des voies mais le caillou est vite exposé aux UV et IR de notre étoile. Mais on a eu de la chance et les nuages ont bouché le ciel une bonne partie de la matinée. La falaise étant orientée à l’est, on s’est retrouvé à l’ombre l’après-midi, avec un petit courant d’air juste ce qu’il faut pour nous mettre bien. Parfait !

Arrivés sur le site, les grimpeurs s’attaquent aux quelques voies dans le 5 à l’extrémité gauche, tandis que Sigrid et Olivier se frottent à Brasil, la célèbre cheminée un peu déroutante. Certains décident de grimper en tête, d’autres préfèrent le confort de la moulinette. Chacun son rythme, chacun ses envies, le tout avec quelques bosses et petites frayeurs. Le plus motivé pour aller se confronter à la difficulté est David, pour qui j’installe 2 voies dans le 6b. Il peine à passer le crux dans la première, mais enchaîne quasiment la seconde.

Pendant ce temps, Gautier et Laure se décalent vers la droite du secteur pour trouver les 4 autres voies en 5.

L’après-midi, ça grimpe un peu plus fort pour certains et le petit faon, en 5+, donne pas mal de fil à retordre. Certains s’essaient dans les deux 6b installés le matin. J’installe une autre voie en 6b que David enchaîne flash juste derrière avant d’y envoyer Jean-Luc. Pas encore rassasiés, je vais poser la moulinette dans une voie en 6c pour les derniers assauts de la journée, pendant que Sandra, Jean et Michèle se terminent dans Maître hibou, le 5+ élu à l’unanimité comme le plus sympa du secteur !

Encore une belle journée qui se termine au Bar de Pont du Loup devant un bon rafraîchissement ! Prochaine et dernière sortie dimanche 25 juin à la Bagarée !

Sortie club de fin d’année : rendez-vous à la Bagarée

Le dimanche 25 juin sonne la fin de la saison mais aussi la dernière sortie club. Comme chaque année, elle se passera à la Colle-sur-Loup, secteur de la Bagarée dans le parc départemental des rives du Loup. Pensez à prendre le maillot de bain !

Pour cette sortie, nous invitons tout le club à participer : des plus jeunes aux plus vieux. L’occasion de tous nous rassembler pour une journée escalade/baignagde conviviale ! Vous pouvez également convier qui vous voulez pour donner l’occasion à vos proches de découvrir l’escalade.

Attention, il y a peu de places au parking, nous vous demandons de bien optimiser les voitures et de ne pas vous engager au bout de la route. Garez-vous au village ou juste après le feu si vous avez de la chance. A pied, continuer pendant 10min le chemin qui longe le Loup, la falaise est immanquable.

Merci de bien vouloir remplir le formulaire pour nous permettre d’avoir une idée du nombre de personnes attendues.

Venez nombreux !

 

Sortie falaise parents/enfants à la Turbie : du chaud mais du beau !

Dimanche dernier se déroulait la dernière des trois sorties spécifiques au groupe parents/enfants. Pour rappel, ce groupe invite les parents des enfants à participer au cours de leur enfant toutes les deux semaines, afin de les amener doucement vers une autonomie en falaise.

Nous devions aller explorer le site de Séranon mais la météo faisant encore des siennes, après déjà un report, je me suis rabattu sur la côte. Le secteur de la Trinité initialement visé étant pris d’assaut, je me suis dit que tant pis pour la chaleur, on ira à la dalle à l’oiseau à la Turbie. C’est donc avec Léo notre stagiaire BPJEPS, Sébastien qui nous a rejoint pour l’occasion avec ses trois enfants des groupes des petits (pas de grosse motivation chez les petits en falaise cette année) et tout le groupe que nous débarquons transpirant au secteur. La marche d’approche n’est pas très longue mais il fait déjà bien chaud. Heureusement que le pied de secteur est ombragé !

Là, j’annonce la couleur. Je sors le topo du sac et explique qu’aujourd’hui, je ne suis pas là. Test grandeur nature sur l’autonomie ! On va voir s’ils ont bien retenu les leçons. Les cordées s’organisent et ce sont plutôt les enfants qui commencent à grimper en tête. Nous sommes sur la gauche du secteur, au pied de la fameuse dalle et c’est un type d’escalade pas évident. Certaines voies sont assez engagées, et il s’agit pour nous de garder une bonne vigilance. Mais les enfants sont concentrés et tout se passe bien. Les parents n’osent pas trop grimper en tête assurés par les enfants et préfèrent s’assurer entre eux mais ça fonctionne bien. Alexandre parvient à sortir le petit toit en 5+ du « Tichodrome », Louen atteint le sommet des « tuiles », 4+ de 30m fort sympathique. Les cotations de la Turbie, ce ne sont pas celles de la Capelle amont !

Très vite le groupe se décale vers la droite avec des voies d’ampleur comme « l’Abnégation », 3+ où la distance entre les points ne fait pas rire, « le rappel », une des voies en 4 que je préfère dans le département ou « la tribu de Chantal ». Isabelle prend son courage à deux main pour sortir avec brio « le rappel » et Alexandre se fait encore pigeonner par Sébastien qui l’envoie dans un 6a : « le côté noir de Monique » qu’il enchaîne non sans mal.

Chez les plus jeunes, certains profitent gentiment des moulinettes pendant que d’autre engagent la viande, comme on dit chez les vegan. A l’image d’Anaïs qui enchaîne les deux départ de « Plein la vue » et « l’abnégation en tête », avant de se terminer dans « les tuiles ».

La journée s’écoule au rythme des grimpes des uns et des autres, où la chaleur et le manque d’eau ne gâche en rien la super ambiance et où chacun s’en donne selon son humeur. Suivant les familles, ce sont tantôt les enfants qui tirent les parents vers le haut, tantôt les parents qui essaient de motiver le plus possible les enfants. Mais l’alchimie fonctionne bien, il me semble que, si on ne peut peut-être pas encore parler d’autonomie, on s’approche pas mal de l’objectif et pour ma part, je suis très content du résultat. Reste plus qu’à continuer l’an prochain !

Pré-inscriptions jeunes saison 2023/2024

Une saison particulièrement riche touche à sa fin ! Nous avons su négocier un gros virage suite à la fermeture de Val de Grimpe et avons su nous adapter à nos nouvelles contraintes. Beaucoup de choses ont marché, d’autres sont à améliorer et de nouveaux enjeux nous attendent.

Peu de changements sur la saison prochaine sur les créneaux en perspective, si ce n’est sur les groupes compétition. Pour le reste des groupes on va continuer sur les créneaux Besson/Malraux établis cette année. A noter cependant que le créneau du samedi matin à Arkose va très certainement disparaître.

Pour les groupes compétition, nous avons su construire une très bonne dynamique en permettant aux jeunes les plus motivés de grimper à Arkose Nice en bloc et à Bréa régulièrement. Nous continuerons dans cette voie, le partenariat que nous avons construit avec Arkose étant inestimable. Nous travaillons également sur la possibilité d’un créneau de bloc à Bréa dans la semaine pour les plus jeunes.

Concernant les cours parents/enfants bi-mensuels, la formule semble avoir très bien pris et on va réitérer l’expérience avec priorité à ceux ayant participé cette année. Comme déjà expliqué, le tarif sera en augmentation en revanche.

Bien sûr, ces pré-inscriptions ne vous engagent à rien et servent principalement à nous donner de la visibilité sur la saison prochaine en commençant à organiser les groupes. Et de votre côté, ça vous permet de réserver une place sur un créneau. Remplissez le formulaire consciencieusement, nous restons à votre disponibilité pour répondre à toutes vos éventuelles interrogations.

Comme d’habitude, nous donnerons la priorité aux anciens adhérents mais le formulaire peut-être rempli par de nouveaux potentiels adhérents.

Côté tarifs, une légère hausse est à prévoir du fait de l’augmentation du tarif des licences fédérales. On vous informera de tout ça quand le budget prévisionnel sera établi.

Nous reviendrons vers vous courant juillet pour vous confirmer définitivement le créneau dans lequel votre enfant est inscrit.

A vos claviers !

 

Stage adultes au Destel ou l’art de passer entre les gouttes

« La vie ce n’est pas attendre que les orages passent, c’est apprendre comment danser sous la pluie. »

Sénèque

Le week-end de l’Ascension est depuis longtemps le moment où le club organise son stage grandes voies avec les adultes les plus motivés. Cette année, après avoir longtemps hésité avec le Vercors, mon dévolu s’est jeté sur le Destel, juste à côté de Toulon. Tout plein d’avantages à cette destination : ce n’est pas loin, les voies sont récentes, le topo super clair, les orientations variées, et surtout, surtout, il fait toujours beau à Toulon… Toulon, la ville la plus ensoleillée de France !

J’avais d’ailleurs plus peur de la chaleur qu’autre chose mais on avait survécu au rocher St Julien, à Orpierre… j’avais confiance. Après une organisation rondement menée, le camping réservé et la date approchant, les prévisions météo me font m’inquiéter un peu. Puis beaucoup. Elles sont incertaines, mais quelques jours avant, on savait déjà qu’on n’allait pas trop bronzer sur les parois. A tel point que l’avant-veille, j’envoie un message au groupe pour sonder le degré de motivation et voir si ce n’est pas plus sage d’annuler. J’ai vite compris que non, ce n’était pas une option ! Les 12 inscrits étaient partants à 200%. Alors feu !

Jour 1 : Coudon

On décolle donc de Cagnes-sur-Mer le jeudi matin. La pluie nous accompagne sur le trajet et on n’est pas très optimistes dès notre arrivée au camping. On monte le camp, on enfonce des sardines au marteau, on mange tranquillement, on profite de la gentillesse de Jade, notre voisine de 6 ans qui nous offre une partie de son gâteau d’anniversaire et on prend la décision que pour la première demi-journée, on ira au Coudon où quelques petites grandes voies de 3 ou 4 longueurs nous attendent sur un beau caillou gris. Marche d’approche courte, retraite facile en cas de pluie, c’est parfait.

La troupe se déplace donc jusqu’au secteur et descend jusqu’au pied de falaise par une via corda qui met déjà dans l’ambiance. On avait plus ou moins prévu les cordées au camping, principalement des cordées de deux afin de maniper un max. Comme on est trois à encadrer (Seb, Yannick mon stagiaire DE et moi), ça s’y prête bien. Sandrine et Phil sont les premiers à partir dans « Petit bras », 3 longueurs en 5c max. Je décolle rapidement avec Brice et Jean-Luc dans « Bains publics », 3 longueurs en 5b max. A côté, Yannick s’occupe de Xavier et Djé dans « Colle qui peut », 3 longueurs en 5c max, Seb gère Saliha, pour qui c’est la première sortie falaise de sa vie (!) avec Alexis dans « Le chêne »,  3 longueurs en 5b max. Tout à droite, Cécile dirige la cordée avec Sandra et Laura dans « La Zuma », 3 longueurs en 5c max.

Le temps se maintient à peu près malgré quelques gouttes de temps en temps. Ma cordée est la première à parvenir au sommet et on prend la décision de redescendre en rappels pour faire une seconde voie, bientôt suivis par l’ensemble des cordées. C’est parfait, ça fait pratiquer. Seule Saliha décide de rentrer tranquillement par la marche retour, déjà bien éprouvée par cette première expérience. Jean-Luc et Brice suivent les traces de Philippe et Sandrine dans « Petits bras » tandis que ces derniers prennent « Bains publics » à l’assaut avec Yannick. Pour ma part, je m’engage dans « Saint Maclou », 2L 5c max avec Laura. Seb choisit la ligne qui nous croise, « Colle qui peut », avec Sandra qui part en tête dans la L1 et Cécile. Les trois gars restants, Alexis, Xav et Djé vont s’aventurer dans « la Zuma ».

Il est bien tard quand la dernière cordée arrive au sommet. Certains ont déjà fait le voyage jusqu’au camping pour profiter d’une douche bien méritée. La météo a tenu, c’est déjà bien. Aucun incident majeur pour cette première journée, juste la rencontre avec une couleuvre pour Phil et Sandrine.

A part Saliha qui est une grande débutante, tout le monde a déjà au moins un peu d’expérience en grandes voies.  Certains ont déjà fait plusieurs stages, d’autres ont suivi le cycle grandes voies cette année et se sont forgé pas mal des connaissances nécessaires à l’autonomie. Avec trois encadrants, on est en totale confiance.

Pour cette première soirée au camping, c’est le classique spaghetti bolo ! Certains préparent le repas, d’autres lisent le topo et nous, nous avons les yeux rivés sur la météo. Inutile de faire de grands plans, tout est trop incertain, on verra le lendemain.

Jour 2 : Destel

On se réveille sous un temps maussade. Les radars météo nous annoncent que ça va être compliqué le matin. Après délibération et plutôt que d’attendre sans rien faire au camping, on décide d’aller faire de la couenne (comprenez des voies d’une seule longueur) sur un secteur proche de la route dans les gorges d’Ollioules. On se fait cueillir par la pluie dès notre arrivée. Seb monte au premier secteur « Multiplex » et nous annonce que ça passe, c’est un peu abrité. Un peu, en effet. On se retrouve donc à installer des moulinettes sur un caillou blanc et plein de salpêtre, à quelques mètres au dessus de la route. Autant dire que je ne suis pas emballé. Mais bon, ça n’arrête pas nos vaillants grimpeurs qui s’acharnent dans des voies plus ou moins humides jusqu’au 6b. Au bout d’un moment, je propose au groupe de s’entraîner à faire quelques manips : conversion et remontée sur corde ! Pas si facile, mais tout le monde se prête au jeu et nous, au sol, on rigole bien.

Comme on était persuadé de ne pas rester trop longtemps, on avait laissé les sandwichs au camping. Au final, le temps semble s’améliorer alors Philippe et Jean-Luc font l’aller-retour tandis qu’on se déplace vers un autre secteur tout proche en bas du Destel : Béato.
On mange dans le lit du Destel, la pluie revient avec quelques gouttes puis semble nous laisser un bon créneau. Une nouvelle prise de décision s’impose : 2 grandes voies nous lorgnent juste au dessus, « les Temps modernes », 4L 5c+ max et « Kangourou express », 3L 5c+ max. Nos grimpeurs sont à fond, malgré la fatigue de la matinée. Je pars dans « les Temps Modernes » avec Sandrine, suivis de Phil et Xav. Yannick gère l’autre voie en cordée avec Cécile et Brice, suivis d’Alexis et Laura.
Seb restera à faire des couennes avec Djé, Saliha et Sandra. Et c’est au son des cris de Djé en prise avec un 6c+ costaud que nous faisons l’ascension de nos voies, somme toute très sympas. On aura même le droit à quelques rayons de soleil ! Certains comme Xav et Laura commencent à prendre la confiance en partant en tête dans les 5c. Au sommet, on hésite entre descendre à pied ou le rappel. Finalement, le rappel l’emporte. 50m sur corde, c’est plus facile, même si un peu plus long. Et puis ça fait encore travailler les manips.

Retour sur le plancher des vaches, on retrouve Seb et son groupe à la voiture pour le retour au camping. Jean-Luc, assisté par ses commis, s’active pour nous préparer son célèbre colombo tandis que Djé nous réjouit d’un peu de guitare alors que certains se motivent pour un plouf dans la piscine chauffée.  C’est le soir où Camille nous rejoint, prise par le boulot jusqu’à maintenant. On espère qu’elle nous apporte une météo clémente en plus de son radieux sourire…

Jour 3 : Cimaï

Les matins se suivent et se ressemblent… grave. Petite pluie, accalmies, doutes et décisions difficiles. On avait pourtant bien préparé nos itinéraires et cordées la veille, mais il s’avère une fois de plus trop risqué de partir dans des grandes voies d’ampleur. Seb nous dit qu’au Cimaï, il doit y avoir un secteur qui ne prend pas trop la pluie. On tente le coup, parce que pour rien au monde je ne retrournerai au Multiplex ! Arrivés sur place, Seb fait la visite touristique, lui qui connaît bien cette célèbre falaise. Moi, je m’occupe de regarder s’il y a des grandes voies qui marchent. Ca a l’air pas si mal : la première longueur de « Philomène » est à l’abri et Cécile en profite pour partir dedans avec Alexis et Yannick, qui continueront encore 2 longueurs au dessus dans « Impromptu », 6b max. Seb suit la cordée avec Saliha et Jean-Luc, mais feront les deux longueurs suivantes de la « Jean Bert » pour une voie en 5a max.

De mon côté, j’embarque le reste de la troupe en direction d’une grotte percée suspendue bien à l’abri. Phil et Brice s’y rendent par Bound, 5a qui tape fort, suivis par Camille, Sandra et Xav. Djé, Laura et Sandrine choisissent l’option facile par « Contact » en 4. Une fois le mini rappel pour redescendre dans la grotte effectué, 3 lignes s’offrent à nous. Brice part dans « Intérieur jour », 5c rigolo. Sandra choisit « Golfe d’ombre » en 4a et Djé « la Dédé » en 4a également. C’est assez incroyable de trouver des longueurs faciles dans cet endroit qu’il est difficile de décrire. C’est un long et large boyau percé par le haut.

A la sortie de la grotte, Brice continue par mégarde dans le 5c « Focolara », Xav « la Dédé » en 4c et Djé poursuit dans « La quête du saint spit » en 4c également. On se retrouve tous à l’étage du dessus, certains devant passer de nouveau dans un boyau horizontal pour arriver au pied des longueurs sommitales. Phil m’envoie dans « Grosse pintade technique » en 6a, Djé termine par le 5c « A capella » et Camille dans « Gésualdo » en 5b. De là, on hésite sur la descente mais j’ai envie de repasser par les grottes alors chaque cordée descend à l’étage pour retraverser le boyau horizontal, faire un rappel jusqu’au sommet de la grotte et descendre dedans jusqu’au sol.

Le temps d’organiser toutes ces manips, on croise Seb, Saliha et Jean-Luc qui ont terminé leur première voie et viennent eux aussi visiter la grotte. Quand notre groupe est au sol pour manger un bout, on aperçoit Cécile, Alexis et Yannick dans le haut de « L’étroit chamelier », 6b max. La pause est fatale pour certains et Phil, Sandrine, Sandra et Djé décident d’aller faire une petite visite au charmant village d’Evenos, juste en face du Cimaï, qui surplombe les gorges du Destel.

Avec les autres, on décide de repartir où Seb et Yannick étaient le matin. Xav s’attaque à la L1 de la Jean Bert, avec sa dalle mouillée en 4b. Laura opte pour la Philomène et continue dans la Jean Bert avec Brice, tandis que je continue avec Xav et Camille dans la Philomène au caillou douteux et aux cotations qui laissent dubitatif… Camille enquille le 5b pas facile et un brin péteux avant de se retrouver face à une renfougne peu inspirante. Le topo n’est pas clair et elle continue tant bien que mal pour sortir dans une petite niche pour faire le relais. Derrière, je mule pas mal pour sortir ce passage en chaussures et Xav y laisse toute son énergie. On aperçoit sur notre gauche Laura, bien concentrée dans son méga rappel de 50m, réceptionnée par Seb tout en bas. Je passe devant pour la dernière longueur en 5c, bien plus facile mais bien engagée. Seule Camille me rejoint, Xav préférant nous attendre plus bas. Il était tellement usé qu’il en a laissé 2 dégaines dans la voie sans s’en rendre compte !
Plus tard,  dans la voiture, on lira les commentaires sur Camp to Camp avec Camille pour lire que la renfougne est plutôt 6b… On valide !

Après cette longue journée, on se retrouve tous au camping pour une soirée guitare et fous rires. L’ambiance est au top et Seb nous gratifie de quelques accords en duo avec Djé. C’est une belle soirée où chacun y va de ses anecdotes du jour et de ses ressentis. Tout le monde semble heureux d’être là et moi, ça me touche assez profondément. On travaille si fort au club pour arriver à ces quelques instants où tout prend sens…

Mais les bonnes choses ont une fin et la fatigue est là pour tout le monde. On se dit à demain, en espérant que la météo soit un peu meilleure pour le dernier jour.

Jour 4 : retour au bercail

Peine perdue ! Il pleut une bonne partie de la nuit, et on se réveille au milieu des flaques. Certaines tentes ont pris l’eau et on doit plier sous la pluie. La décision est prise de retourner vers l’est, vers le Blavet où l’après-midi semble un peu plus prometteur. On arrive à la Bouverie et la pluie finit par cesser. Du parking, on voit les falaises détrempées. Cette fois, ça ne fonctionnera pas. On mange sur les tables de pique-nique, un dernier café et c’est le retour sur Cagnes.

Fin abrupte qui laisse un petit goût d’inachevé mais inévitable. On pourra dire qu’on aura eu pas mal de chance dans notre malchance. 4 jours de pluie, mais 3 jours d’activité tout de même. On regrettera de n’avoir pas vraiment vu le Destel au final, mais on a découvert quelques coins sympas et on sait déjà qu’on y reviendra. Et puis on le sait, l’escalade, au final, n’est qu’un prétexte à passer du temps ensemble, à construire les liens de confiance forts qu’exigent notre activité. Et pour ça, on aura été servi. Pour ma part, le groupe m’a conquis et comme dirait Xav quand il a bu : avec eux j’irais au bout du monde !