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Sortie petits à St Jeannet : intime et intense !

Ca y est, il aura fallu 3 tentatives pour réunir suffisamment de nos jeunes bambins pour une sortie en falaise. Ils n’étaient pas bien nombreux, à peine 7, mais cela suffit pour faire de cette journée une réussite.

Nous étions donc à St Jeannet à 10h, dans la galère pour trouver des places de parking. Je retrouve James et Juliette sur le parking, entre en contact téléphonique avec Manuela qui est avec Paul, Clara, Emma et Charlotte. On parvient à tous se retrouver dans le village et nous voilà en marche vers le secteur de la source où nous retrouvons Louise et Naïs, déjà en train de grimper avec leurs parents !!

Ni une ni deux, les derniers arrivants enfilent les baudriers et posent les casques sur la tête tandis que je monte sur le bloc de la « salle à manger » pour installer les deux moulinettes restantes. Les participants sont plutôt doués et les parents bien présents. J’installe encore deux moulinettes sur « la patinoire » mais je me rends vite compte que ça ne va pas suffire ! Les jeunes avalent les voies un peu trop facilement. Il n’est pas tout à fait midi qu’ils ont déjà tout grimpé !

Qu’à cela ne tienne, on va changer de secteur. Nous remballons tranquillement pour se diriger vers « les croûtes à mémé », 8 voies entre 3 et 5, un peu plus hautes, qui devraient donner un peu plus de fil à retordre à ces grimpeurs insatiables. On profite avant tout d’une petite pause repas, et c’est reparti ! Cette fois, les jeunes galèrent un peu, ils ont besoin de quelques méthodes pour réussir à trouver les solutions aux différents problèmes que leur soumet le caillou. Louise doit même enfiler ses chaussons, c’est dire !

L’après-midi se déroule dans la joie et la bonne humeur. Ou presque, certains ont encore du mal à gérer les émotions et quelques pleurs se font entendre, et moues se dessinent sur les visages. Mais cela ne dure pas bien longtemps et les sourires réapparaissent rapidement.

Après quelques heures bien intenses, les jeunes commencent à fatiguer. Il est temps de partir en exploration dans la celèbre faille obscure non loin de là. Toujours un succès, les enfants s’amusent à se faire peur jusqu’à ce que, malgré mes avertissements, Paul nous gratifie d’un roulé boulé dans les cailloux qui aurait pu très mal finir ! C’est signe qu’il faut s’arrêter là. Je rassemble tout le monde pour retourner aux affaires et aux parents qui en profitaient pour grimper un peu entre eux. Il est temps de plier, d’autant que la météo est en train de tourner et que quelques gouttes se font sentir.

Voilà donc une superbe journée qui s’achève, où les enfants n’ont pas démérité. Certains découvraient le caillou pour la première fois et se sont débrouillés comme des chefs. D’autres, plus expérimentés, ont laissé libre cours à leur talent ! Comme toujours, un grand merci à tous les parents présents (et ils étaient nombreux !) Cela rend les journées beaucoup plus faciles pour nous les encadrants ! Je vous attends le 23 juin pour la dernière sortie club à la bagarée !

Sortie club de fin d’année le 23 juin à la Bagarée

Dimanche 23 juin aura lieu la traditionnelle sortie club de fin d’année à la Colle sur Loup, secteur de la Bagarée.

Comme toujours, tout le monde est convié à la fête : les enfants, les adultes, la famille, les amis qui souhaitent découvrir l’escalade, etc… C’est l’occasion de tous nous rassembler une dernière fois avant une pause bien méritée pour les vacances d’été ! Prenez le pique nique, n’oubliez pas l’eau, la crème solaire et le maillot de bain !

Au programme, de l’escalade, de la baignade dans le Loup, la tyrolienne aquatique !

Nous vous donnons rendez-vous à partir de 10h sur place, directement au pied du secteur. Attention, il était déjà compliqué de se garer auparavant, mais le parking a fortement diminué. Prévoyez un maximum de covoiturage et de de voir vous garer vers le village et marcher un peu plus. Du parking, continuez le long des berges vers l’aval pendant 10-15 minutes.

Pour vous inscrire et nous donner une idée du nombre de présents, merci de bien vouloir remplir le formulaire suivant :

Annot à bloc édition 2024 : encore une réussite !

Ce week-end des 1er et 2 juin avait lieu la nouvelle édition du maintenant célèbre et tant attendu rassemblement du Annot à bloc. Pour l’occasion, j’avais invité les jeunes du groupe compet à participer au contest sur les blocs naturels. Et on peut dire que l’équipe d’organisation a fait du gros boulot avec plus de 120 blocs brossés et référencés ! Du facile au très dur, du très court au très haut, du dalleux au déversant, il y en avait pour tous les goûts, le tout dans un cadre enchanteur à quelques pas du village ! Forêt qui procure de l’ombre, vieilles restanques pour des réceptions souvent parfaites, c’était idéal !

Nous nous retrouvons tous plus ou moins à l’heure donnée sur la place du village pour finaliser les inscriptions, distribuer les pads et partir à travers le village en direction des blocs. Avec les parents, nous sommes une bonne palanquée et arrivés au secteur, notre première mission est de trouver un espace suffisamment grand pour en faire un camp de base. Comme cette année il y a une buvette, on s’installe pas trop loin de celle-ci, à peu près au centre du secteur.

Et c’est parti pour l’escalade ! J’attaque avec les plus jeunes : Romane, Lino, Rose, Lilas, Lya, Maya et Mélia. Ils connaissent déjà les rudiments de l’activité puisqu’on avait fait une session en septembre, de la pose de pads à la parade. Les parents sont également vigilants et bien présents derrière nos jeunes bambins qui se chauffent allègrement dans les premiers blocs adaptés à leur taille.

Chez les grands, Mathéo est quelque part dans le secteur avec des amis à lui. Je le croiserai de temps en temps au fil de la journée avec Sandro. Pareil pour Mathis. Emma et Léane grimpent ensemble de leur côté, et je croise également Lya avec ses parents. Boris, nous rejoint peu après, je crois que nous sommes au complet !

La matinée se passe sous les assauts des grimpeurs. Les enfants sont impressionnants d’opiniâtreté ! Ils font la queue pour vaincre tel ou tel passage, parfois avec réussite, parfois sans. C’est dur Annot, et les cotations ont été un peu relevées depuis la dernière session. Mais qu’importe, personne n’est vraiment là pour la compétition mais pour le plaisir de grimper tous ensemble et de partager un grand moment d’escalade.

Lorsque midi sonne, on retourne à notre camp de base pour manger un bout. Pour l’après-midi, je reste surtout avec Emma et Léane qui s’essaient dans pas mal de blocs durs dans lesquels Milan et moi essayons de leur donner des méthodes. On rigole bien et on est rejoints par Antoine. On retrouve de temps en temps les petits éparpillés à droite à gauche, les parents tentant de les suivre au mieux. Tout se passe super bien, il y a du monde présent mais ce n’est pas non plus le chaos, la mauvaise météo prévue en aura certainement refroidi plus d’un, surtout ceux qui viennent de loin ! Si l’orage gronde un peu dans l’après-midi, celui-ci nous contourne et nous laisse tranquilles dans nos efforts.

A 17h, nous retournons tous sur la place du village pour rendre les feuilles. Il y avait plusieurs catégories :
– les moins de 10 ans;
– les moins de 12 ans;
– les moins de 14 ans;
– les loisirs;
– les experts.

En dehors de la catégorie experts, un bloc réussi valait un point, quelle que soit la difficulté. Il fallait donc en faire le plus possible. A ce jeu, c’est l’inarrêtable Boris qui gagne chez les moins de 10 ans ! Mélia fait de même en moins de 12 ans, alors que Lya monte sur la troisième marche du podium. Lilas remporte la compétition chez les moins de 14 ans. De belles récompenses attendent nos grimpeuses et grimpeurs, notamment la rencontre avec Salomé Romain, marraine de l’événement !

En expert, seuls les blocs les plus durs comptabilisaient des points. Léane parvient à sortir quelques 6c et 7a, ce qui lui offre un place pour la finale le soir, sur fronton articifiel sur la place du village. Mathis est également de la partie !

Les finalistes ont 3 blocs à faire. Léane est la plus jeune, mais elle a un fan club incroyable ! Elle sort son premier bloc en 3 essais, son second en deux, et flashe le troisième bloc, étant la seule à comprendre qu’il fallait se retourner face au public. Un grand moment. Elle termine 3ème de la finale, à  rien des deux premières.

Les blocs pour les hommes sont plus durs mais Mathis s’en sort bien. Il ne joue pas la gagne car devant lui, il y a des pointures. Il lâche deux essais dans le bloc 1 en dalle, est trop épuisé pour ramener sur la prise de fin du bloc 2, et sort le bloc 3 avec panache pour finalement prendre une belle 4ème place ! Bravo Mathis !

Place à la fête ! Ou au repos… Pour ma part, après une journée très éprouvante en canyon la veille, j’opte pour la seconde option : la bise à Morphée.

Le lendemain, après le petit café au bar du commerce, c’est de nouveau sur le fronton de blocs que se déroule une compétition au format contest : 12 blocs pour les catégories U16 et U18. Léane, Lia, Emma et Antoine participent. Et les blocs sont durs ! Les 5 premiers passent sans trop de problème pour nos compétitrices et compétiteurs mais dès le n°6, c’est la douche. Personne ne parviendra à sortir le mouvement final de cette redoutable dalle. Idem pour le bloc 7 et un passage en dièdre qui restera mystérieux malgré quelques beaux essais. Le bloc 8 sera sorti par un seul compétiteur, mais il est trop physique pour les filles et Antoine ne parvient pas à passer le départ avec un talon pas évident. Le bloc 9 est une dalle et à ce jeu, Lia est douée. Malgré quelques hésitations, elle parvient à toper le bloc. Léane n’en fait qu’une bouchée et Emma qui a galéré dans le départ, parvient enfin à la prise de fin pour se voir refuser la validation à cause d’un pied qui traine sur une prise d’une autre couleur ! Ouch ! Antoine fait un bel essai dans un style de grimpe assez décousu mais ne parvient pas à toper.
Il fait une belle performance dans le bloc 10 où peu de grimpeurs réussissent le jeté du début, sans réussir à valider le top. Mais il a la zone, c’est déjà bien. Les 11 et 12 semblent inaccessibles à tous et le temps étant très limité, la compétition s’arrête là !

Léane prend la tête, Lia est 4ème et Emma 5ème. Elle aurait été 3ème sans sa petite erreur. Antoine est 4ème également. Bravo les jeunes, et merci pour le spectacle.

Après un petit concours de suspension, je m’éclipse pour rentrer à la maison, alors que se préparait un coucours de jeté où Léane a de nouveau été brillante de ce que j’ai entendu… Elle a autant de facilité en escalade qu’en bavardage celle-là !

Un grand merci aux organisateurs pour l’événement, aux nombreux bénévoles, brosseurs, juges, un grand merci à la météo et un grand bravo à tous les participants ! Vivement la prochaine édition !!!

Sortie petits du 9 juin à Saint Jeannet

Bonjour à tous,

Le dimanche 9 juin,  le club organise une sortie à Saint Jeannet, secteur de la source, pour les enfants des cours de Malraux.
Le rendez-vous se fera à 9h30 au parking de Sauvaigo ou 10h00 sur le parking de St Jeannet (entrée du vieux village). C’est la dernière avant la traditionnelle sortie famille de fin d’année qui se déroulera à la Colle sur Loup le 23 juin.

Pour vous inscrire, veuillez remplir le formulaire ci-dessous.

Le parking :

Déplacement du groupe Compet à Climb Up Aubagne

Le dimanche 5 mai, juste avant la rentrée scolaire, c’est avec une bonne partie du groupe compet que je me suis rendu à la salle de Climb Up à Aubagne pour un entraînement bloc et diff.

Les plus grands étant occupés ar un stage de l’équipe régionale, c’est surtout avec les petits que nous avons arpenté les blocs et les voies de cette structure. Au programme, du à vue en masse, à essayer des blocs dans un style différent de ce qui se fait chez nous (et moins morpho également) et des voies de tous niveaux.

Et pour une fois, je ne vais pas m’étaler et laisser les photos parler d’elles-mêmes, comme le disait un grand sage.

Sortie falaise jeunes : un peu d’altitude

Ce dimanche, pendant le long week-end de l’Ascension, nous nous sommes retrouvés avec un petit groupe de grimpeurs au site d’escalade de Guy Dufour, proche de la Colmiane. Soleil, fraîcheur et calme et rendez-vous !

Certes, la route est un peu longue mais l’enjeu en vaut la chandelle. Nous avons trouvé un calcaire de qualité, des voies équipées particulièrement bien pour l’escalade en tête sans peur : un petit site d’initiation idéal.

C’est à 10h30 que nous débarquons au parking du site et que nous retrouvons tout le monde. Aujourd’hui, c’est familial ! Beaucoup de parents sont présents et vont participer activement à la sortie, en installant des cordes, en assurant les enfants et en faisant les vérifications d’usage avant les départs. Une aide toujours bienvenue pour nous les encadrants ! Comme quoi, prendre le temps de former les parents et de leur apprendre les règles de sécurité, c’est bien utile.

Nous choisissons le petit secteur bien dense du Donjon, là où se cotoient 9 voies entre 5a et 5c. Parfait. Après un petit rappel sur la manip de haut de voie, c’est parti pour l’installation des cordes. Ils sont nombreux à être à l’aise dans ce niveau et très vite, une corde pend à chaque relais et le bal vertical est bien lancé.

Aujourd’hui, il n’est pas temps question de performance que de plaisir. Les enfants grimpent à leur rythme, certains en moulinette, certains en tête. Quelques-uns iront jusqu’à essayer du 6a à l’image de Mélia et Baptiste mais la plupart restent dans leur zone de confort dans le 5. Ce qui n’empêche pas Alaric de faire sa première chute en tête, brillamment assurée par Milo !

Apolline, la plus jeune du groupe, avale dans la journée les 9 voies du donjon, de même qu’Anaïs avec plus ou moins de style. Lilas prend doucement confiance dans l’escalade en tête, de même que sa soeur Rose. Aleksander, fidèle à lui-même, n’usera pas beaucoup ses chaussons sur le caillou mais ira parcourir les chemins alentours avec Adèle, un peu plus motivée par l’escalade tout de même. C’est compliqué également pour Lorenzo et Rayan qui préfèrent s’amuser au sol. Il faudra un peu de temps pour réussir à motiver Abd’Allah mais une fois lancé, il ne s’arrêtera plus !

Encore une fois, un grand merci aux parents présents, pour leur aide et pour la convivialité. J’espère que la glace artisanale de St Martin Vésubie a fait honneur à sa réputation !

Stage adultes : l’île de beauté

L’organisation

Depuis longtemps certains adhérents nous demandent d’organiser un stage en Corse. Chose compliquée, quand on n’a que 4 jours en tout et pour tout. Mais cette année, le 8 mai tombait le mercredi juste avant le pont de l’Ascension, 2 jours fériés dans la même semaine : une occasion rêvée !

En début de saison, je me suis attelé à pêcher les infos : achat du topo, recherche des sites intéressants, des billets de bateau, des campings… Il n’y a pas photo, le site majeur de Corse concernant les grandes voies, ce sont les aiguilles de Bavella. Problème de taille : les voies sont très souvent orientées terrain d’aventure. Les protections ne sont pas en place, il faut donc les placer soi-même, sous forme de friends, câblés ou sangles. Chose que nous n’avons jamais apprise au club jusqu’ici… Il va falloir apprendre vite !

Ni une ni deux, je lance les inscriptions et le club achète le matériel nécessaire. Quelques sorties du cycle grandes voies, dont la majorité des participants viennent en Corse également, seront dédiées au TA. Je planifie également une sortie au rocher de Bayonne un peu avant le stage. Toute cette phase d’organisation fut longue et fastidieuse, je me m’attarderai pas plus dessus. Ce fut finalement 21 stagiaires motivés par l’aventure, soit le plus grand nombre depuis que je fais ces stages ! Je contacte Damien, un copain guide de haute montagne, qui nous filera un coup de main pour l’encadrement de tout ce beau monde !

Jour 0 : la traversée

Le mardi 7 mai, nous voilà tous sur le parking devant le parc Sauvaigo à organiser le matériel et les personnes dans les voitures. Petite spécificité, Sandrine nous a dégoté une tireuse à bière, ce qui est super, mais extrêmement volumineux ! On parvient malgré tout à tout encastrer dans les voitures pour un départ à 17h pour les derniers. On ne doit pas traîner, on doit être à 19h au port de Toulon, lieu d’embarquement pour Porto-Vecchio. Quelques bouchons toulonnais obligatoires et 2h plus loin, nous voilà tous à bord ! Une première étape de franchie. Moments détente, repas, jeux, analyse de topo et organisation du lendemain. Le plan : nous débarquons à 10h, certains font un stop boulangerie, on se retrouve tous au camping la Rivière à Zonza pour monter une partie du camp (barnum, gestion du frais) et on part rapidement grimper car la météo se dégrade en fin de journée. Ces infos en tête, chacun rejoint sa cabine pour une première nuit, bercé par le ronronnement du diesel et les léger roulis du paquebot.

Jour 1 : premier contact

Et le plan fut suivi à la lettre ! Débarquement, pain, camping. Sur la route, on se prend une grosse saucée au niveau de la forêt de l’Ospedale, nous faisant un peu douter de la possibilité d’aller grimper l’après-midi. Mais lorsque nous arrivons à Zonza, les routes sont sèches et la pluie a cessé. Les nuages tournent mais nous autorisent à monter le campement tranquillement. Après un sandwich avalé, chaque cordée organise son matériel, petit rituel qu’on répètera chaque jour, puis on reprend la route pour le col de Bavella à 15 minutes de notre lieu de villégiature.

Le parking est bondé, mais nous parvenons à trouver nos places et nous voilà rapidement sur la petite marche d’approche nous menant aux secteurs les plus proches du cols avec des voies de 3 à 5 longueurs : le Pilastru di l’Alba, le pilastru de droite, et la Punta Macao.

Xavier, Djé, JP et Brice accompagnés par Yannick s’embarquent dans « taffonite aiguë », une succession de cinq longueurs côtées 6a, les deux premières pouvant être grimpées indépendamment des trois dernières. La mise en route est lente, pour cause un début de voie peu évident et une température plutôt fraîche. Les premières lunules sont posées puis le premier relais est triangulé. Brice et Xavier rejoignent Yannick suivis de près par la cordée de JP- Djé. Les premières prises sont touchées et au bout d’une quinzaine de mètres patatras, Xavier décroche un gros caillou qui passe largement derrière JP mais qui s’écrase au pied de Djé. Premier avertissement sans frais, en TA on ne tire pas sur le caillou, on le pousse ! Au prix de deux bonnes heures d’efforts le groupe arrive au sommet de la deuxième longueur. Après une petite descente en rappel deux options s’offrent, soit s’échapper à pied puis rejoindre les voitures en dix minutes soit continuer dans les trois longueurs restantes. Djé, Xavier et Brice dont les ardeurs ont été affaiblies par le froid, les cailloux branlants et l’heure avancée optent pour le retour au camping pendant que JP et Yannick choisissent de continuer. La suite est facile et criblée de taffonis, ils gravissent aisément les trois longueurs menant au sommet.

Juste à côté, ce sont Julien et Cécile qui font cordée dans Tafonite amère, une voie en 4 longueurs en 6a+ max. Fins grimpeurs, ils seront de loin les premiers au sommet.

De mon côté, je me retrouve avec l’équipe des plus débutants, avec Jean, Michèle, Saliha et Roxane. Alexis, qui subit des tendinites aux coudes, accepte de prendre une cordée sous son aile dans du facile pour voir comment il se sent. Il part donc dans la première longueur en 5b d’une voie de 3 longueurs, juste à droite du Pilastru di l’Alba, avec Roxane et Jean. Je suis juste à droite d’eux dans une voie similaire en difficulté avec Saliha et Michèle. Lorsque j’atteins le premier relais et fais monter mes deux grimpeuses, j’entends que Roxane a du mal. Je redescends juste à côté d’elle pour la trouver en panique, Jean essayant de la rassurer. Ca part mal. J’essaie de la rassurer également mais rien n’y fait. Bon, c’est le premier jour et c’est une première grande voie pour Roxane, on ne va pas tenter le diable. J’indique à Alexis de passer sur demi-cabestan et de mouliner Roxane jusqu’au sol. Elle retrouvera les autres à l’auberge du col.
Après cette petite mésaventure, tout se déroule bien pour nous et on se retrouve assez rapidement au sommet où Ju et Cécile nous attendent.

Encore un peu plus à droite, Damien, en bon guide qui ne connaît pas encore ses clients, fait un long briefing à base de piliers de la sécurité et de placement des protections. Nos chers stagiaires, attentifs, apprennent beaucoup mais le froid commence à s’installer et c’est avec envie qu’ils décollent enfin dans les voies. Camille prend la tête d’une première cordée dans Aïoli bar avec François, une voie en 5c max « équipée ». Derrière, c’est Laura, Jean et Eric qui suivent. Damien garde l’oeil dans Scuzzuletta, 3 longueurs en 5b, mais cette fois en TA. Il est avec Gautier qui attaque la L1 et Sandrine, tandis que Matthieu, Phil et Jean-Luc ferment la marche. Le départ tardif de ce côté du secteur nous offre la possibilité à Cécile, Ju et moi de les rejoindre en empruntant la dernière voie libre, Occitanista, 6a max. Cette dernière passe par la ligne de rappels et je me dis qu’on gagnera du temps en préinstallant les cordes. On se retrouve plus ou moins tous en même temps au sommet de la Punta Macao et faire passer les 14 personnes dans les deux rappels prend du temps. Mais on s’en sort bien car la plupart ont déjà un peu d’expérience en ce domaine. Il est 19h30 passées lorsque tout le monde est revenu sur le plancher des vaches. Le temps de rentrer à la voiture puis au camping, nous voilà déjà quasiment à la nuit !

Pendant ce temps, quelques équipes étaient retournées au camp pour monter les tentes et c’est avec joie que nous découvrons le campement installé. Il ne reste plus qu’à faire un retour du matériel, faire cuire les pâtes et préparer la bolo. Le camping met à disposition un abri et quelques tables de pique-nique, bien assez pour nous accueillir tous, ce qui est bien pratique car pour 24, le barnum du club atteint ses limites. On se retrouve donc pour un repas bien mérité et un premier débrief où chacun y va de ses remarques et anecdotes. Partage d’expérience crucial pour s’améliorer en efficacité. Tirage, protections, constructions de relais, incidents, tout y passe et nous, les pros, essayons d’apporter notre expertise. Damien se révèle d’ailleurs un maître en la matière et partage beaucoup de petites astuces, tandis que je coordonne avec les compétences déjà acquises afin de ne pas trop perdre nos stagiaires sous une masse d’informations trop importante.

Puis c’est le moment d’organiser la journée du lendemain, la tâche la moins évidente qu’il faudra gérer chaque soir. On essaie de contenter tout le monde, tout en gardant à l’esprit les contraintes d’encadrement. Damien partira avec 2 cordées expérimentées dans l’arête de Zonza tandis que Phil, Cécile et Matthieu feront une variante avec la voie Quilici. Moi, je partirai dans Croce Leccia, une voie facile avec 3 cordées, pour peaufiner la pose de coinceurs et les relais tandis que Yannick ira explorer la Punta Caletta avec les « débutants ».
Mission accomplie ! Pendant que certains vont faire la vaisselle, d’autres terminent de prendre une douche un peu tiède et très vite, tout le monde s’endort du sommeil du juste.

Jour 2 : l’aventure commence

Les grimpeurs se réveillent tôt. Il a plu pendant la nuit, peu sont ceux qui ont dormi correctement. Mais l’excitation est au rendez-vous. Après un petit dej copieux, les cordées organisent leur matériel commun : sangles, coinceurs, cordes… Chaque groupe est prêt plus tôt que l’horaire prévu. Et c’est tant mieux car l’arête de Zonza est un gros morceau avec pas moins de 10 longueurs et 360m d’escalade, même si aucune ne dépasse le 6a ! La marche d’approche est rude également avec 45min qui montent raide.
Julien se voit attribuer la place de leader, celui qui ouvrira la voie. Tâche ardue tant l’itinéraire n’est pas évident à trouver. Les longueurs sont longues, on est en terrain alpi et il faut faire des choix. Malgré quelques erreurs inévitables, il s’en sort bien, avec Damien et Jean avec lui. Derrière, c’est Camille qui suit souvent en tête, en tout cas dans les longueurs clés, avec Gautier et François.

Passant par un itinéraire plus direct, Cécile, Phil et Matthieu atteignent le sommet de l’Acellucciu en premier. De là, ils descendent à la brèche des Genévois où ils choisissent l’itinéraire le plus facile contournant un 6a, itinéraire qui leur coûtera énormément de temps, et pas mal de prises de tête pour trouver l’itinéraire ! Derrière, Damien impose à ses deux cordées un peu réticentes la version directe. Bon choix !

A ce moment, mon groupe est à peu près au sommet de son objectif et nous avons vue sur la brèche au loin où on observe les grimpeurs s’affairer. En bas, de là où nous sommes, les choses sont plus tranquilles. La voie que nous avons choisie est idéale pour une approche en douceur du TA. Seul le départ pique un peu avec un petit pas en 5c où un arbre salvateur fait gentiment descendre la cotation à 5a. C’est Jean-Luc qui attaque en tête, encordé avec JP et moi-même. Il enchaîne facilement le pas dur et protège la suite avec l’expérience qui est la sienne. Derrière, Laura s’élance et je l’attends régulièrement pour vérifier ses protections et son tirage. Elle amène avec elle Eric et Brice. Pour la dernière cordée, c’est Djé qui décolle en premier. Il fera relais un peu en-dessous de nous pour éviter les bouchons. Sandrine, toujours sourire aux lèvres, suit avec Xav. L’objectif pour le groupe est que chacun prenne la tête, pose des protections et construise son relais. Journée péda ! C’est un peu long mais tout le monde s’en sort avec les honneurs et nous mangeons tous ensemble avec une météo clémente malgré un petit vent frais et quelques passages dans le brouillard sous la fameuse Croce Leccia, un peu en contrebas. Il est encore tôt et le choix s’offre à nous de poursuivre. Djé et Sandrine décident de stopper ici leur escalade tandis que le reste du groupe retourne du côté de la Punta Macao pour 3 longueurs supplémentaires. Après un petit détour dans le mauvais vallon, on se rend compte que Brice et Eric ont oublié leurs cordes ! Ils sont bons pour retrouver Sandrine et Djé aux voitures et aller commencer à préparer le célèbre colombo de Jean-Luc, nous sans avoir recueilli les précieuses infos préalablement.

Ce sont donc Jean-Luc, JP et Xav qui partent dans Aïoli bar tandis que Laura prend la tête dans la voie en TA de Scuzzuletta. Il faut bien comprendre qu’en TA, la dimension de l’itinéraire est cruciale et loin d’être évidente. Il faut parfois faire des choix dont on n’est pas certain de la conséquence et faire avec ! Laura se débrouille comme une cheffe et malgré quelques longues hésitations et des choix peu communs, elle parvient au sommet en ayant tout fait en tête ! On retrouve la cordée voisine pour descendre ensemble les rappels et retourner aux voitures.

Dans l’arête de Zonza, c’est encore plus long mais les cordées finissent par atteindre la punta di l’Acellu. Reste une longue descente pas facile où quelques erreurs mènent à des impasses. Mais finalement, tout le monde rentre à bon port. Ils sont épuisés mais heureux de nous raconter leur grande journée !

De l’autre côté du col, le groupe de Yannick est en mission pour la punta Caletta. Ils sont partis en dernier du camp et avaient pour consigne de ranger avant leur départ. Ils sont six : Alexis ouvre la marche et fait cordée avec Roxane et Saliha. Yannick reste auprès d’elles avec Michèle et Jean derrière. La petite heure de marche d’approche les met en jambe mais une fois arrivés au pied de la falaise le doute s’installe, ils ne savent pas vraiment où se trouve le début de la voie. Après une heure de repérage ils sont certains d’être au bon endroit et s’équipent du matériel. C’est parti pour 200 mètres d’escalade sur un granit d’exception. Dans cette première longueur, Alexis ne rencontre pas de difficulté et, après la triangulation de son relais, Saliha et Roxane s’élancent à leur tour dans la longueur où un premier crux les attend. Saliha montre l’exemple et Roxane, enhardie par son échec de la veille, se joue du pas de bloc. Michèle et Jean suivent sans peine et ils se retrouvent tous ensemble au premier relais très confortable. La deuxième longueur offre un passage original où ils doivent se laisser tomber, mains en avant, pour franchir une faille. La troisième longueur pose des problèmes d’itinéraire, Alexis peste un peu puis s’adapte en faisant un relais sur becquet. La dernière longueur est plus facile, ils courent vers leur objectif : la cime ! Ici le décor est à couper le souffle, la mer d’un côté, les aiguilles de Bavella de l’autre.  Mention spéciale à Roxane pour la réalisation de sa première grande voie ! Après avoir mangé quelques sucreries il reste maintenant à descendre. Pour cela un petit rappel suivi d’un plus grand sont nécessaires. Roxane pas encore très à l’aise dans cet exercice angoisse un peu, quelques fortes émotions plus tard le plancher des vaches est retrouvé sans embûches. Le retour, en-dehors d’être casse genoux, est une formalité. Il est tout de même 19h30 lorsque le groupe rejoint le camping ! La journée fût certes longue mais ô combien satisfaisante.

Le soir, tous les groupes se retrouvent et c’est la fête aux anecdotes tandis que Jean-Luc reprend la main sur son colombo qui nous régalera. On débriefe, on analyse un peu, on rigole. Tout se passe à merveille et on organise le lendemain. Je me suis un peu refroidi quand j’ai vu comment des cordées assez expérimentées ont quand même bien galéré dans l’arête de Zonza et je pose un veto pour les autres qui l’acceptent sans tergiverser. Camille a envie de parcourir Allegria, une ligne montant au Castellu d’Ornucciu, petit sommet où résident les restes de l’ancien château de Roccatagliata et ses impressionnantes grottes murées.
Mais c’est encore une course longue et la priorité est à ceux qui partiront le samedi. Ce sont donc Cécile, Sandrine, Djé, Xav et Eric qui iront parcourir cette voie avec Yannick. Damien se la jouera plus cool avec Jean-Luc, Ju, Jean et Matthieu dans la Super Picsou sur un sommet secondaire non loin de là : le Castellucciu d’Ornucciu.
Phil décide également de faire plus tranquille et embarquera avec lui Roxane, Saliha, Michèle et Jean pour une journée de couenne au col. Et finalement, je prendrai le reste du groupe pour aller faire des grandes voies équipées au secteur de le punta Arghjavara qui surplombe la rivière de la Purcaraccia.

Jour 3 : Persiste et signe

Nous voilà donc mon groupe et moi au parking du site. La marche d’approche est courte, ce qui ne nous empêche pas de la chercher un peu. Deux cordées doivent parcourir Heureux qui comme Ulysse en 5c max (Alexis, JP et François devant, Gautier, Laura et Brice derrière), tandis que je me paie une partie de plaisir avec Camille dans un mix plus ou moins volontaire de Patience dans l’azur et Torre di l’Alba. La cordée d’Alexis se rate un peu et finit dans Altore, ce qui s’avère être une bonne erreur puisque la cordée de Gautier reste dans la bonne voie qui ne semble pas beaucoup parcourue et bien sale ! Avec Camille, on trace vite et on a le temps de faire 2 voies différentes. On opte pour Conquistador comme second choix, qui est en train de passer à l’ombre (il fait chaud !) et la voie est un bijou ! On se retrouve tous au sommet pour la descente en rappels puis le pique-nique au bord de la Purcaraccia, à se refroidir les pieds dans l’eau. Retour au camping non tardif, ça fait plaisir !

Du côté du col, Phil a géré le groupe. Michèle et Jean grimpent en tête,  et Saliha a grimpé sa première 5c en tête tandis que Roxane continue de se familiariser avec le caillou.

Vers la Vacca, les choses prennent plus de temps. Damien refait un long briefing à son groupe avant de décoller, ce qui permettra à tous de grimper devant.

Le groupe de Yannick se prépare pour un projet d’ampleur.  Durant la marche d’approche Cécile et Yannick, obnubilés par la recherche du départ de la voie, délaissent un peu leurs coéquipiers qui, sans topo, s’égarent, descendent pour remonter et ainsi peaufinent leur échauffement. Une fois tous au pied de la voie, les cordées s’organisent. Cécile, Sandrine et Yannick font partie de la première cordée. Djé, Eric et Xavier leur collent aux basques. Dans la deuxième longueur un « pas » marque la première difficulté. Cécile prend la place de leader et s’envole pour trois longueurs extraordinaires, des taffonis aux formes incroyables qui laissent pantois. Notre présidente, pleine de confiance, chemine tranquillement en plaçant ses friends et câblés. Dans la cordée d’en dessous c’est Éric qui prend la tête pour sa première en terrain d’aventure. Il s’amuse comme un enfant et réclame des clichés à chaque protection posée. Il faut dire que le cadre s’y prête, un caillou d’exception, des couleurs fantastiques avec la rivière, bien connue des canyoneurs,  » la Vacca » qui coule 150 mètres en dessous. Au R5, un petit rappel est requis pour accéder à la suite. Dans la cordée de tête Cécile laisse sa place à Sandrine. qui s’en sort parfaitement. Le groupe se retrouve rapidement au pied de la dernière longueur. Ici deux options, soit s’échapper par le chemin de ronde soit gravir un 6a+ d’anthologie afin de parvenir au sommet. Djé, Xavier, Eric et Sandrine ont leur compte et s’échappent pendant que Cécile poursuit avec Yannick. Les taffonis tiennent leurs promesses, ici point de crux subtil : on prend les bacs et on tracte pour être finalement récompensés par la vue au sommet ! Majeur…

C’est finalement le groupe de Yannick qui arrive en dernier au camping après 19h30 ! Le temps de ranger le matos et de prendre une douche et c’est l’heure du resto. Ce soir, comme c’est le dernier soir où tout le monde est là, on a décidé d’aller manger pas trop loin au resto U Fuconu qui a accepté de nous recevoir à 24. Charcuterie corse, lasagnes, sanglier au menu ! Et organisation du lendemain…

Jour 4 : presque la routine

On prend les mêmes et on recommence. Après avoir embrassé Cécile, Sandrine, Roxane, Eric, Djé, JP, Jean et Damien qui prennent le bateau le soir-même, je me retrouve avec à peu près le même groupe que la veille à tenter l’ascension du castellu d’Ornucciu. Me voilà dans Allegria dans la cordée de tête avec François et Camille qui grimpera presque l’intégralité de la voie en tête. Derrière nous, Gautier, Laura et Brice suivent. Ju, Alexis et Xav se trouvent à notre gauche dans les Cinéastes, une voie un peu plus courte mais un peu plus dure.
Les longueurs s’enchaînent après une petite frayeur au R1. Camille maîtrise à merveille et je peux m’occuper de Laura jusqu’au passage d’un petit gendarme qu’on arrive à négocier sans perdre trop de temps. Là, c’est Brice qui prend le relais jusqu’à la vire (le chemin de ronde) juste sous le sommet. Camille se lance dans la dernière longueur en 6a+ et quelques minutes plus tard, nous voilà tous à apprécier la vue depuis la cime du piton rocheux. La descente demande de la prudence mais nous retournons à la voiture sans encombre.

Damien, lui, a pris le groupe de Roxane, Saliha, Michèle et Jean sous son aile pour sa dernière journée. Matthieu a accepté de l’aider et Delphine, arrivée la veille, s’est joint à eux. Ils parcourent sur mes conseils Croce Leccia, la voie d’initiation TA. Matthieu gère courageusement et sans gros soucis la première cordée tandis que Damien, sur corde autonome, aide un peu Roxane en second et guide Jean qui grimpe ses premières voies TA en tête du séjour. Derrière, Saliha et Delphine s’entraident également pour sortir les longueurs, un peu isolées de leur encadrant.

Yannick se retrouve à grimper à la punta d’Arghjavara et retourne avec Phil, Cécile et JP dans Conquistador, sans doute la plus belle. Cécile et JP partent dans la cordée de tête, JP étant volontaire pour faire en tête la longueur clé en 6b dalle. Il est partagé entre l’envie et l’appréhension, ce qui lui vaudra une bonne dose de stress par anticipation dès la soirée précédente. Il s’en sort pourtant parfaitement, en ne mettant qu’un seul petit essai pour dompter le passage clé. Yannick change de chaussons pour enchaîner la longueur sans trembler. Le reste de la voie est un pur bonheur.

Deux autres cordées grimpaient plus à gauche sur le secteur. Jean-Luc et Eric font parler l’efficacité dans Patience dans l’Azur. Tandis que Sandrine, Jérôme et Jean optent pour Torre di l’Alba qui permet de s’arrêter à la 3ème longueur. Tout ce petit monde se retrouve au bord de la Purcaraccia, où les plus courageux profitent d’une baignade bien rafaîchissante.

Après un stop à l’épicerie corse pour faire le plein de victuailles à ramener sur le continent, ils sont 8 à prendre la direction Ajaccio  avec un petit pincement au coeur. Pour les autres, c’est le dernier soir en Corse et les amis partis nous envoient des photos du bateau. Les coeurs sont gros mais nous devons encore préparer la dernière journée de grimpe.

Jour 5 : la der des der

Pour ce dernier jour, nous avons choisi de retourner aux secteurs du premier jour. Xav tenait à prendre sa revanche sur Tafonite aiguë et entraîne un bon groupe avec lui : Camille, Gautier, François, Laura et Alexis. Ils évitent la première longueur délicate sur l’aiguille puis enchaînent la voie, Camille en tête.
Pour ma part, c’est avec Julien que je grimperai dans U Compulu, une classique non loin à gauche qu’on avale en moins de longueurs que décrit dans les topos pour se retrouver tous en haut à peu près en même temps.

Matthieu, Jean Luc et Philippe vont se promener dans « Aïoli bar » pendant que Saliha et Yannick vont poser les derniers friends dans « Scuzzuletta », pour une dernière ascension de la punta Macao. Les cinq premiers mètres sont les plus délicats, la suite n’est que plaisir, lunules et taffonis. Ils atteignent rapidement le sommet et rejoignent la cordée voisine. Les stagiaires sont maintenant parfaitement rodés pour les rapples et retrouvent rapidement les sacs laissés aux pieds des voies.

Brice et Delph ont choisi d’aller randonner et visiter le trou de la bombe tandis que Michèle et Jean se la coulent douce au camp et commencent à ranger ce qu’ils peuvent.

Nous arrivons en début d’aprem au camping, le temps de partager les restes des repas, de préparer un dernier sandwich pour la traversée et nous voilà à plier le campement, les tentes, le barnum et à tout rentrer dans les voitures. Après un joli jeu de Tétris, tout est en place et il est temps de quitter les lieux, direction Ajaccio. Nous disons au revoir à Michèle et Jean qui restent un peu plus longtemps sur leur île et prenons la route, fatigués, heureux de ce que nous avons vécu, mais tristes de partir. Toutes les bonnes choses ont une fin il paraît.

Le bilan

Après ces quelques jours passés à Bavella, je pense qu’on peut assurer sans sourciller que le séjour a été un succès. Tout le monde en attendait beaucoup et chacun est reparti avec un bagage bien plus grand que celui avec lequel il est arrivé. Tout cela aura nécessité un gros travail en amont et pendant le stage mais clairement, cela en valait la chandelle. La présence de Damien, en guide expérimenté, a été un gros atout et je le remercie infiniment pour sa pédagogie auprès des stagiaires.
La Corse est une île magnifique et les aiguilles de Bavella un site d’exception. Nous avons su trouver des lignes magnifiques et adaptées au niveau de chacun, de sorte que tout le monde y prenne du plaisir sans se mettre trop de stress.
Aucun accident n’est à déplorer, et à titre d’encadrant, je suis très fier de mes stagiaires et je sais qu’ils sauront mettre à profit toute l’expérience qu’ils ont acquise durant le séjour.

De plus, chacun a su trouver sa place et s’adapter au groupe, ce qui n’est pas évident avec autant de personnes. Je remercie donc tous les participants pour avoir bien joué le jeu et accepté certaines contraintes. On retournera faire l’arête de Zonza un jour, c’est promis !

Stage jeunes à Chateauvert : résumé !

Nous en avons parlé, nous l’avons organisé, nous l’avons budgétisé et ça y est, le moment tant attendu est arrivé. Nous sommes lundi 22 mai et les 20 enfants attendus sont au rendez-vous accompagnés, bien sûr, de leurs valises dépassant parfois le mètre cube. Enfants et parents s’affairent à mettre tout cela en ordre dans les différentes voitures et le minibus. Le chargement est considérable mais tout finit par trouver sa place.

 Nous prenons la route pour le camping « Le grand jardin » situé à Correns, à proximité du vallon Sourn, lieu de nos futures aventures  verticales. Deux petites heures plus tard, et malgré les égarements de certains, nous sommes réunis au camping. Avant de prendre la direction de la falaise, une tâche indispensable nous fait face : installer le campement ! Ce sont 8 tentes à monter, une vingtaine de matelas à gonfler sans oublier le barnum qui nous permettra de manger sans être exposé aux quatre vents et de nous protéger d’une éventuelle pluie. On joue une nouvelle fois à Tetris pour faire rentrer toues les tentes dans l’espace qui nous est alloué puis chacun organise son coin. Les plus petites tentes sont montées rapidement, mais les plus grandes prennent un peu de temps. C’est dans l’entraide que notre campement s’organise et en moins de 2h, tout est monté et c’est l’heure du premier repas sous le barnum. Chacun avale son sandwich avant de préparer ses affaires pour la première sortie escalade.

Il est maintenant l’heure de rejoindre notre belle falaise et, pour cette première après midi, ce sont les secteurs voisins « Casque bleu », « Kricket » et « Atlantis » qui nous accueillent. Comme le parking est interdit dans tout le vallon Sourn, les pilotes effectuent une dépose de grimpeurs et du matériel au pied du secteur avant d’aller se garer 1km plus loin et revenir à pied. Pendant ce temps, Yannick et François organisent les cordées. La mise en route est lente, chacun essayant de manière plus ou moins autonome, de trouver une corde, un jeu de dégaine et accessoirement une voie à gravir. Antoine et Timéo se motivent pour grimper en tête. Léane, en guise d’échauffement, s’aventure dans la seule voie sans relief, elle butera à la troisième dégaine… Les moulinettes se multiplient et la grosse majorité des voies en 5 et 6a sont équipées d’une corde. L’ensemble des jeunes peut désormais s’exprimer dans des voies adaptées à leur niveau. Seule Anaïs, touchée par un virus, sera contrainte de rester assise sur un bout de caillou, elle aura le mérite d’attendre sans plainte la fin de la séance et Alaric, qui n’a pas trouvé ses chaussons dans ses affaires, est obligé de grimper en baskets ce qui complique un peu la donne, surtout que le secteur n’est pas facile. Mathis signe la performance du jour en réalisant au premier essai « Atlantis », le 8a majeur du secteur. La cordée Antoine/Esteban P n’est pas en reste et s’élance dans un 6b loin d’être donné. La température est frisquette et nous sommes à l’ombre. Les jeunes ont assez vite froid et il devient difficile de motiver tout le monde à grimper. Il est temps d’aller chercher les véhicules et, après un rangement laborieux des cordes, de rejoindre nos quartiers à Correns.

Le temps que chacun passe à la douche, certains ont la possibilité d’un petit foot ou d’une partie de badmindton mais l’heure du repas arrive rapidement. Au menu de ce soir c’est pâtes à la bolo, un grand classique adoré des enfants. Donna et Angela sont les chefs cuistots et elles nous font profiter de leurs expériences certaines en matière de cuisine collective, jeunes et moins jeunes se régalent et pas une once de nourriture ne sera gaspillée. L’obscurité s’est installée et nous signale que le temps est désormais au repos. Chacun va retrouver son duvet puis le camping s’apaise rapidement.

Le lendemain matin la question est inévitable. La nuit a été bonne ? Les jeunes, malgré un froid mordant, semblent avoir bien dormi, les moins jeunes beaucoup moins… Anaïs, qui n’était pas bien fraîche en soirée, a passé une bonne partie de la nuit à tousser mais cela ne semble pas l’avoir importuner. On avait donné 8h30 comme limite max pour se lever mais il ne sera pas nécessaire d’aller tirer des enfants du lit. C’est le premier matin et la fatigue n’est pas encore trop présente. On sait que cela va changer au fil des jours. La journée s’annoncant sportive nous donne droit à un petit déj riche en lipides et c’est un, deux ou trois pots de Nutella qui sont engloutis pendant que les bananes sont reléguées à leur triste rang de fruit peu compatible avec la jeunesse. Pendant que les adultes s’occupent de la préparation des sandwichs, les jeunes citadins font connaissance avec le milieu rural et s’amusent avec poules et dindons. Quelques instants plus tard nous sommes opérationnels pour une journée complète de varappe comme l’on disait jadis.

Aujourd’hui nous jetons notre dévolu sur les secteurs  » Tintin », tout petit secteur idéal pour réviser l’escalade en tête dans des voies courtes et faciles  et le secteur situé sur la vire juste au dessus proposant des voies d’un peu plus d’ampleur jusqu’à 7a. Le côté pratique étant qu’ici lorsque nous sommes à l’étage, sur la terrasse, nous avons quasiment les pieds au niveau des relais du secteur inférieur et c’est ainsi que les jeunes novices peuvent sereinement réviser ou même apprendre à faire la « manip » nécessaire lorsque l’on grimpe en tête. Aujourd’hui le soleil est présent mais le petit vent s’engouffrant dans le « vallon sourn » nous raffermit les chairs et nous interdit toute escalade en t-shirt. Les grimpeurs s’activent avec plus ou moins d’intensité et à 20 grimpeurs, la quasitotalité des voies sont prises. Mathis et Esteban vont grimper sur un bout de caillou juste à côté pour installer une moulinette dans un très long 6a, tandis que Léane s’essaie dans le superbe 7a du secteur « Caldoquie » à la difficulté concentrée dans les permiers mètres. Elle chute dans le passage difficile, et avec elle son humeur. Sylvain installe le superbe 6b+ juste à côté pour offrir aux plus motivés une voie de 35m abordable qui sera écumée toute la journée ! An fin de matinée, nous sommes rejoints par les parents de Rose et Lilas, Didier et Amandine, ainsi que Prune la soeur, qui dorment dans un camping car non loin du vallon. Avec eux débarquent Rebecca et Marion avec sa fille Maya, qu’on retrouvera tout au long du séjour.

La pause déjeuner est sifflée, chacun à enfin le droit de croquer dans son sandwich. Dans l’après-midi c’est la cordée « Milo-Mateo » qui impressionne, à mon souvenir ils parcourent 7 longueurs chacun et cumulent 200 mètres d’escalade par tête. Bravo les garçons pour votre motivation, vous avez grimpé l’équivalent du Baou de Saint Jeannet ! La détermination d’Alaric fait également plaisir à voir, il ne recule devant rien et ne se laisse intimider par aucune difficulté. Un petit groupe se détache pour se rendre dans une grotte dans laquelle quelques lignes  majeures sont équipées. Aujourd’hui c’est Léane qui fait parler les biceps en réalisant au 3ème essai   » Les éléments ne font pas de cadeau », un 7b+ physique et dément. Mathis l’ayant enchaîné à vue, il voulait sur les conseils de Sylvain aller voir la superbe ligne en toit de Power, un 7b+ atypique, mais un panneau indiquant un nid de chouette dans la voie lui fait oublier le projet. Il ira se frotter au terrible 7c « Hermine trou trou » où plusieurs montées avec son coach seront nécessaires pour simplement défricher les méthodes. Lia, de son côté, enchaîne un joli 6b sur la droite du secteur. En fin de journée Esteban C, resté au secteur initial mettra quelques essais pour enchaîner le fameux 7a mais rien n’y fera, la fatigue ainsi que la pluie semblent avoir pris le dessus. Effectivement le rangement des dernières cordes s’effectue sous une petite averse et c’est encore Esteban C qui s’y colle pendant que le reste du groupe vient d’abriter dans la grotte de Power. Sylvain effectue un premier aller-retour avec le groupe des filles et François qui a pour mission de faire doucher tout le monde.

Quelques instants plus tard nous voilà tous réunis au camping. Le ciel s’étant éclaircit, Boris, qui dort pas loin avec ses parents, nous rejoint et un bon nombre d’entre nous allons revisiter les règles du football dans un match endiablé qui se terminera par l’injuste  » But en or ». Le jour décline et nous nous retrouvons tous autour d’un poulet au curry d’exception. On dit merci qui ? Merci les cuisiniers !! Ce soir encore rien ne restera. Alors que l’on vantait les douches pour leur confort et leurs eaux chaudes supposées inépuisable, ce soir Dona et Sylvain font les frais des trop longues cures thermales de certains. L’heure est au couchage et l’état de santé d’Anaïs nous inquiète mais Dona, en bonne ex-infirmière, gère comme une pro et notre petite malade passera une bonne nuit pour être en pleine forme dès le lendemain matin.

En dehors de François qui dort dans le auvent de la tente des 6 harpies, tout le monde semble avoir dormi d’un sommeil du juste. Un seul petit épisode de panique nocturne a tiré du duvet Dona et Sylvain mais tout est vite rentré dans l’ordre. Après nos deux kilos de Nutella quotidien et la préparation des casses croûtes, nous voilà de nouveau en route vers notre falaise fétiche. Aujourd’hui c’est les secteurs autour de « Colibri » qui ont l’honneur de nous recevoir. Maya est la première à grimper, elle s’aventure en tête dans  » Ça glisse au pays des merveilles » un 5a+ au départ déroutant. Elle sera malheureusement stoppée à mi voie par une trop grande appréhension de la chute. Persévère pour enfin dépasser cette peur et ainsi mettre à profit tes qualités de falaisiste. Lino met également de la bonne volonté et réalise en tête un 4a très raide au vu de la cotation. Anaïs, pleine d’envie, tente également sa chance en tête. Une tentative malheureusement avortée par un manque d’expérience mais rien ne lui enlève son sourire et sa bonne humeur communicative. S’ensuit des performances plus au moins notables jusqu’au très attendu pique nique. Mathis, qui s’était chauffé en faisant à vue le 7b « Transmutation » et Sylvain profitent de la pause pour tenter d’enchainer leur projet de la veille en 7c… sans succès ! Malgré deux beaux essais de Mathis, le crux final restera invaincu.

L’après-midi, les voies plus sérieuses attendent les jeunes. Léane parcourt l’interminable 7a « Cap Horn » mais la réussite n’est pas au rendez-vous, madame Lerebours choit dans les derniers mètres. La cordée « Mélia-Rose » s’active et s’en va découvrir un 6b puis Mélia continuera la moisson en enchaînant presque en sifflotant le 6b+ déversant juste à côté. Matéo s’élève dans  » Le colibri », un 5b+ de plus de 40 mètres installé par Lia mais ne parvient pas à toucher le relais à quelques mètres près. Sylvain installe la moulinette dans le plus que superbe Borderline, un 6b+ de 40m qui verra les assauts de quelques valeureux grimpeurs comme Timéo et Mani.
Pour une bonne partie du groupe la suite de l’après-midi est dédiée à la baignade ou du moins à la détente aux abords de l’Argens qui, dans cet environnement privilégié, coule en toute quiétude. Le vent aura raison des ardeurs de tous et seuls quelques orteils et Antoine, dont on saura jamais si c’est par maladresse ou par bravoure, finiront immergés sous le regard d’Angela.
Côté escalade, un petit groupe s’écarte vers la grande face. Mathis rate d’un poil et à vue le majeurissime 7c  » Abolition des privilèges » et couine sérieusement dans le très exigeant 7c+  » Le diktateur » pendant que Lia s’offre un 6b très classe à gauche de la grande face.

La journée s’achève ainsi et comme tous les soirs nous nous retrouvons au complet entre les tentes, le coin cuisine, les douches et le stade de foot. Le dîner du soir laisse un peu moins rêveur que les jours précédents, au menu graine de couscous accompagné de ces knackis sur son lit de ratatouille en boîte qui, au grand désespoir de Cyril, ne contient que très peu de fibres… Cependant nos cuisinières désormais renommées, à coup de petites astuces de chefs étoilés, agrémentent le tout et rendent le repas comestible et le moment convivial. Ce soir les enfants sont ravis, c’est enfin le moment du très attendu jeu du « Loup garou », un jeu de rôle grandeur nature dans lequel l’objectif est de…tuer tout le monde. Le clocher sonne les 22h, le moment d’aller faire un câlin à son oreiller.

Les matinées se suivent et se ressemblent, je vous laisse donc déduire ce que nous avons ingéré, il faut que j’arrête de faire de la pub pour un produit qui favorise l’obésité et la déforestation sous peine de me faire censurer. À présent nous nous rendons au secteur « Alex » et « Triste tropique », le premier étant un beau mur vertical très sculpté, le deuxième nous offrant des voies plutôt courtes et pêchues. Après une mise en route toujours difficile, l’ensemble des participants trouvent chausson à leur pied. Baptiste avec un regain de motivation parcourt presque autant de mètres d’escalade en une matinée que lors des trois premiers jours. Lilas toujours discrète continue sur sa lancée et confirme sa belle prestation de la semaine avec, en prime, un comportement irréprochable (il ne faut juste pas la taquiner au réveil sous peine d’un regard noir à glacer le sang). Aujourd’hui le mercure s’est élevé et, notamment pour la dégustation de nos sandwichs, nous privilégions les zones ombragées.

Une fois l’après-midi, le gros des troupes reste sur place à poncer toutes les voies possibles jusqu’à 6b+. Mais un petit groupe retroune à la grande face et Mani est le premier à prendre la moulinette dans « Le chmatex » un 7a classique du secteur. Il monte encore et encore mais finit par tomber dans la section finale probablement géné par son entaille au doigt grâce à laquelle il marque toutes les prises de son ADN. Timéo ne se fait pas prier et, aidé par le » flash » du copain enchaîne directement cette même voie. Félicitations pour cette belle performance ! Lia se surpasse et va très loin dans « Arielle » un 6b+ aux points espacés. Bravo Lia ! Boris sort le grand jeu et enchaîne à vue … un 6b de quarante mètres ainsi que « Arielle » la voie citée précédemment. Sans surprise Mathis réalise au 1er essai « Abolition des privilèges » raté la veille puis signé une belle perf en empochant à vue  » Les couleurs du charme », un 7b+ usant et engagé. Pour finir Léane enchaîne à vue deux des trois 7a classiques de la grande face, à savoir  » Les frontières du néant » et  » La chmatex », deux petits bijoux de dame nature. Et comment appelle t-on ce genre de voies les jeunes ?? Bah des voies complètement majeures évidemment !

C’est sur ces belles réussites et tandis que Sylvain continue ses allers-retours quotidiens et que François gère les filles au camping que nous quittons les lieux, demain la pluie est annoncée et nous ne sommes pas certain de pouvoir revenir. Un dernier coup d’œil sur la falaise en guise d’au revoir puis nous voilà dans le minibus. Ce soir un petit détour dans le village de Correns s’impose autant pour acheter quelques paquets de bonbons que pour commander la vingtaine de pizzas indispensables pour d’une dernière soirée. Une fois repus les jeunes s’en vont jouer puis finissent par se quereller. Tout ça est un peu bête surtout qu’il s’agit là des derniers instants que nous partageons. Néanmoins cela nous permet d’envoyer sans autre forme de procès tout ces jouvenceaux au lit sans doute éprouvés par quatres jours d’activités intensives. 

Le dernier matin, les nuages ont pris le dessus cependant, avant qu’ils ne s’épanchent, ils nous laissent le laps de temps nécessaire au rangement des tapis, tentes et duvets. La menace de la pluie faisant son effet, seul le barnum sera plié mouillé avant d’être sanglé sur le toit du Berlingo d’Angela ! Tous les sacs et caisses sont dans les voitures. Nous rassemblons une dernière fois tout le monde pour dire aurevoir à ceux qui repartent avec leurs parents et féliciter pour leur comportement quasi exemplaire. Puis chacun prend sa place dans un véhicule. On fera un stop sur une aire d’autoroute pour manger le dernier sandwichs et les restes de pizzas avant d’arriver pour 14h15 à Cagnes-sur-Mer où tous les parents ont pu se libérer pour récupérer les enfants. Merci pour ça, ça nous a laissé le temps de ranger le matériel et d’aller rendre le minibus sans finir trop tard !

Comme à l’habitude les derniers mots seront aux remerciements. Merci aux parents accompagnateurs au top : François, Donna, Angela et Cyril sans qui les enfants auraient dormi dehors, à même le sol, se seraient guère douchés et n’auraient pas mangé à leur faim. Mille merci à vous !! Un grand merci aux enfants pour leur attitude, ce fut une année plutôt facile malgré les quelques débordements inhérents à la vie en collectivité. On remettra ça bien sûr sans problème l’an prochaine mais en attendant, pour les encadrants, place à un peu de repos avant de rempiler avec le stage adultes !