Voilà des sorties falaise comme on les aime : personne d’autres que nous à l’horizon (hormis quelques chasseurs plutôt discrets sauf lorsqu’ils s’adressent à Marianne), du soleil bien comme il faut, une jolie falaise où la pose de pied ne s’apprend pas sur la résine, et quelques galettes de rois.
Après les éternels déboires de trajet en voiture (ceux qui prennent l’itinéraire bis, ceux qui ne suivent pas les bonnes voitures, ceux qui doivent prendre de l’essence, etc…), nous nous retrouvons au village, prêts pour affronter la marche d’approche qui, dans mon souvenir, me paraissait largement plus pénible. Finalement, on profite de l’effort pour se réchauffer un peu, et nous arrivons en même temps que le soleil.
La falaise est une belle lame, qui ne dépasse jamais la verticale mais ne se penche pas non plus bien plus que de quelques degrés. Comme nombre de débutants sont présents, nous attaquons tout de suite les voies les plus faciles, histoire que tout le monde puisse grimper. Très vite, les premiers grimpeurs crient « Sec ! » et les tours s’enchainent. Les meilleurs vont jusqu’à taquiner le seul et unique 7a, tandis que d’autres restent gentiment dans leur zone de confort. Chacun sa philosophie !
Midi, c’est l’heure du casse-dalle. Le partage est de mise. Le saucisson, les chips, le café, les galettes et les peaux d’orange confites made by Xavier tournent, et nous nommons roi et reine Jean-Luc et Claire.
Mais il est déjà temps de reprendre. On s’attarde un peu au pied des voies pour un cours sur la manip au relais, suivie d’un test sur la vire des voies en 4. Tout le monde s’en sort bien, ça prend confiance gentiment. Lorsque Justine me dit qu’elle a moins peur en tête qu’en moul, je me dis que je n’ai pas entendu ça souvent. Elle se lance alors dans un 6a et se prend son premier vol. Bravo ! Jean l’imitera quelques minutes plus tard. Téméraires !
Après ces fortes émotions, il est temps de reprendre la route. Les journées sont courtes en hiver et dès que le soleil perd de sa splendeur zénithale, on se caille. Après un au-revoir chaleureux sur le parking, chacun s’en retourne donc dans son foyer respectif, la tête pleine de « la prochaine fois… »