Cycle grandes voies : retour à Peillon

Après pas mal de tergiversations, c’est sur la superbe face sud du Monte Grosso à Peillon que nous avons jeté notre dévolu dimanche dernier pour la deuxième sortie du cycle grandes voies. Nous y avions été deux ans auparavant, dans l’objectif d’enchaîner deux voies. Cette fois-ci, sentant une majorité du groupe pas nécessairement enjouée pour se lever aux aurores et se rentrer dedans, on a fait la version chill : rendez-vous 9h à Sauvaigo pour une seule voie dans la journée.

On se retrouve tous au parkings, les seuls absents étant Alexis, malade, et Saliha pour cause de nuit blanche… C’est donc à 12 que nous nous préparons, non sans effrayer 3 grimpeuses venues profiter de la tranquillité du secteur de la grotte. Non mesdames, on ne vous embêtera pas. Les cordées organisées, c’est parti pour la marche d’approche un peu longue mais agréable. Nous voilà donc au pied de la face.

La cordée des Jean (Jean, Jean-Luc et Jean-Pierre) a choisi la voie la plus facile : l’engouleven. 4 longueurs homogènes en 5c. Matthieu, Roxane et Eric sont à l’extrême droite de la falaise dans la vie devant soi, 6a+ max. Camille, Djé et Sandrine sont dans Ascension noétique, 6b max. Je me retrouve par défaut avec Ju et Gautier et nous choisissons d’aller dans une voie un peu plus dure, soutenue dans le 6b : le lapin sarde.

Je me promène le long de la paroi pour vérifier que tout le monde a bien trouvé son départ. Les premiers à s’élancer sont la cordée de Sandrine qui commence en tête. On entend rapidement au talkie un « relais vaché ». Camille, connaissant déjà la voie, prendra le relais jusqu’à la fin. C’est dans la L2 que les difficultés sont concentrées mais ça passe sans problème pour la cordée.

La cordée des Jean prend son temps, la faute à une autre cordée devant eux. A droite, c’est Roxane qui est partie en tête dans son premier 5c en grande voie. Pas à pas, bien concentrée, elle enchaîne sa longueur avant de laisser la place à Matthieu pour le 6a+, un passage de bombé pas évident qu’il finira par passer après plusieurs essais.

Julien, assuré par Gautier, tremble de tout son être dans sa L1 un peu dure en chauffe, un joli 6b. Il craque mentalement et physiquement à la dernière dégaine. Gautier le rejoint et ils entament la L2. Pour ma part je suis toujours au sol, ayant choisi de commencer par un 7a de 45m qui rejoint le R2. Un régal.

Gautier prend le relais après une longueur de transition pour un 6b+ pas facile. Un clip pas évident nous fait transpirer Ju et moi à l’assurage mais ça passe. La dernière longueur commence par une petite traversée bien d’ailleurs que Gautier parvient à enchaîner à force de patience et concentration. À notre droite, Eric termine la dernière longueur en 6a, à peu près au même moment que les Jean atteignent le sommet. La cordée Sandrine, Djé, Camille a déjà attaqué la marche retour pour récupérer leur pique-nique mais le reste du groupe profite de la vue du sommet pour se restaurer.

Le groupe a diablement gagné en efficacité depuis le début des cycles. Cela nous laisse le temps de nous arrêter à la Turbie sur le chemin du retour pour une bière ou un chocolat chaud, accompagné d’une crêpe ou non. Mon moment préféré où circulent les anecdotes. On discute des projets à venir, on rigole, on regarde le soleil se coucher, on décline une invitation à dormir tous chez une gentille dame et finalement on rentre à la maison.

Suite au 26 janvier !

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