Bonjour à toutes et à tous,
Le club organise une sortie pour les jeunes des groupes 2 à 4 le 9 juin à la Trinité.
Pour vous inscrire, veuillez remplir le formulaire ci-dessous :
Bonjour à toutes et à tous,
Le club organise une sortie pour les jeunes des groupes 2 à 4 le 9 juin à la Trinité.
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Le week-end était une nouvelle fois chargé pour nos différentes sections. En parallèle du championnat de France U12 U14 (résumé à venir) et de la sortie adultes à la Colmiane, un autre événement a attiré pas mal de nos jeunes licenciés : la dernière étape de l’année du challenge Berhault.
Cette fois c’est le COV qui accueillait à Valbonne les jeunes grimpeurs, avec un format de combiné original : bloc et vitesse. Les épreuves étaient donc réparties sur deux sites différents, mais l’organisation avait déjà été rodée il y a deux ans, et cette année on a beaucoup moins souffert de la chaleur !
Nous nous étions partagé les rôles avec Mathis, ouvreur pour l’occasion, et Lisa, ancienne grimpeuse du club. Je serai postée au niveau de la tour pour accueillir nos grimpeurs, distribuer baudriers, encouragements et conseils plus ou moins avisés pour l’épreuve de vitesse, tandis qu’eux deux seraient dans la salle de bloc pour coacher les plus jeunes.
Ce sont les petits U10 garçons qui ouvraient le bal au niveau de la vitesse. Les catégories U10 à U14 avaient 2 voies de vitesse, avec un run de repérage puis deux tentatives chronométrées dans chaque voie, le meilleur temps dans chacune étant retenu pour le classement. Il était à peine 9h quand les premiers s’élançaient, et là on s’est dit que la journée allait être longue ! En effet, la vitesse semblait être un concept plus ou moins relatif pour ces petits grimpeurs qui étaient nombreux à découvrir cette discipline de l’escalade (un tantinet moins spectaculaire qu’aux JO, avouons-le). Mais avec Stef, Céline et Camille à la manoeuvre, l’organisation a été rapidement calée, et les pitchouns ont enchaîné les runs avec entrain.
Les différentes catégories se sont succédées au fil de la journée, les U16 et U18 s’affrontant sur une seule voie, basée sur la trame de la voie officielle, avec les fameuses grosses prises rouges de vitesse.
Côté USC, à noter une belle performance de Boris qui remporte l’épreuve chez les U10 garçons, ainsi que de nos 4 drôles de dames U12, Lya signant le meilleur chrono suivie par Rose, Romane et Maya.
Lilas est la seule concurrente du club en U14F, et elle a du mal à rentrer dans l’épreuve, la vitesse ne semblant pas être sa discipline de prédilection. Elle se classe 13°, ce qui lui fera perdre de précieuses places au classement du combiné.
Chez les U14 garçons Mani signe le second meilleur temps tandis que Baptiste pointe à une belle 5° place.
Chez les U16, les 4 autres drôles de dames sont aussi au coude à coude dans les premières positions : Léane prend la première place juste devant Hanaé, Emma a bien progressé aussi et finit 4° tandis que Lia, dans un style beaucoup plus posé mais fluide termine 5°.
Endy se classe première ex-aequo avec Elisa en U18, au centième près, il fallait quand même le faire ! Avec l’espoir pendant un petit moment d’avoir fait le meilleur chrono avant un rectificatif du temps annoncé, c’est vraiment pas passé loin !
En U18 garçons, Mathéo est un peu moins rapide que Sandro, il obtient le 2° temps, ce qui lui laisse échapper la victoire du jour au combiné.
Il semble que les quelques séances d’entraînement de nos jeunes compétiteurs sur les prises de vitesse à Bréa ont porté leurs fruits. Pour nos grimpeurs des sections loisirs c’est plus compliqué à part pour Léon qui fait le 4° meilleur chrono chez les U10 garçons. Dans cette même catégorie Paul, petit mais volontaire, se classe 8° et Robin 12°.
Chez les plus petites des filles, toujours avec le sourire, Kaya finit 7° en vitesse, Louise 9° et Telma 13°.
C’est difficile en U14 où les écarts de niveau se creusent, Clara se classe 14°, Mateo 13° et Lino 14°.
Enfin chez les U18 garçons, Bastien empoche le 4° chrono, Noah 6 et Lucas 9.
Du côté du bloc, la journée aura été longue aussi. Je laisse la parole à Lisa pour en parler.
Sylvain et Yannick n’étant pas présents, nous avons essayé avec Mathis d’orienter un peu les jeunes et de faire en sorte qu’ils prennent du plaisir sur cette dernière étape.
La vitesse et le bloc n’étant pas au même endroit, nous sommes restés dans la salle de bloc pour toutes les vagues.
Et la compétition a commencé tôt, dès 8h30 pour nos U10 et U16 femmes.
J’ai majoritairement suivi les U10 car les grandes savent gérer leur compet toutes seules, ce qui ne nous a pas empêché de donner deux trois conseils et pas mal d’encouragements !
Kaya réalise une bonne compet et se place quatrième pour cette épreuve, tandis que Louise finit neuvième et Telma prend la 14 ème place, après un circuit un peu dur pour elles mais qui leur a quand même permis de grimper tout au long de leur vague.
En parallèle chez les U16 femmes, Léane, Hanaé, Emma et Lia font figure d’habituées, et se battent bien dans les trois blocs les plus durs.
A ce jeu c’est Léane qui réalise la meilleure performance en topant deux blocs qu’elle sera la seule à faire, suivie par Hanaé qui finit deuxième après de beaux combats aussi.
Emma n’a pas démérité et s’octroie la quatrième place, pas très loin du podium. Lia suit juste derrière.
Après une pause café de 5min, les U12 hommes montent sur le tapis et découvrent les blocs proposés. Dans cette catégorie nous avons comme représentant du club Malik, qui gère seul sa compet et finit 20 ème, probablement un petit souci d’organisation…
Peu de temps avant midi, c’est au tour des U10 et U18 hommes.
Mathis donne quelques conseils aux plus grands et prend sous son aile Boris en U10, qui réalise une superbe compétition en s’emparant de la première place en bloc.
Cela me permet de suivre (courir?) derrière Léon, Paul et Robin, qui ne manquent pas d’énergie. Léon est à l’aise, il fait pas mal de blocs et termine 3ème.
Derrière on retrouve Paul qui est le plus jeune et le plus petit, ce qui l’empêche de faire certains blocs à sa portée (16ème), et Robin qui finit 14ème de cette manche.
Chez les U18 hommes il n’y a pas foule, Mathéo détient la meilleure performance du club et sort en tête de ce tour, avec le même nombre de blocs que Sandro.
En parallele, Bastien finit 5ème, Noah 6ème, et Lucas 9ème.
C’est ensuite le tour des U14 filles, avec pour seule représentante du club Lilas, qui signe une très belle performance puisqu’elle finit 2ème ! De quoi lui redonner le sourire après son démarrage mitigé en vitesse.
Les garçons du club U14 sont plus nombreux, avec Mani et Baptiste aux commandes, qui réalisent un beau circuit et se classent 5° ex-aequo. Derrière Mateo et Lino se battent comme ils peuvent et terminent respectivement 13° et 14°.
Vient ensuite le passage des U16 hommes, ou Mathis et moi n’avons pas servi à grand chose suite à l’absence d’Esteban. Pas grave, on en profite pour enfin s’asseoir et manger tranquilles.
Et pour clôturer la journée, la dernière vague est celle des U12 femmes et des U18 femmes, sûrement celle où les larmes ont le plus coulé.
Voici pour résumer les résultats de l’étape du jour pour nos jeunes grimpeurs :
U10 : Kaya 4° ex-aequo, Louise 9°, Telma 14°, Boris 1er, Léon 3°, Paul 12°, Robin 13°.
U12 : Lya 1ère, Rose 2°, Romane 4°, Maya 5°, Clara 14°, Malik 20°
U14 : Lilas 7°, Mani 4°, Baptiste 6°, Mateo 13°, Lino 14°
U16 : Léane 1ère, Hanaé 2°, Emma 4°, Lia 5°
U18 : Endy 2°, Mathéo 2°, Bastien 5°, Noah 6°, Lucas 9°
Et bravo à Boris, Lya, Timéo, Hanaé et Mathéo pour leur régularité sur la saison, qui remportent le classement général annuel dans leurs catégories respectives à l’issue des 4 étapes de ce challenge Berhault.
Grâce aux résultats de tous nos compétiteurs tout au long de la saison, le trophée des clubs revient également à l’US Cagnes cette année encore.
Merci aux organisateurs et aux bénévoles, le format de cette journée était une nouvelle fois un défi, qui a été relevé sans accroc, dans un cadre agréable et une ambiance familiale.
Mention spéciale à Lisa et Mathis qui ont été présents tout au long de la journée pour accompagner les plus jeunes. C’est aussi ça l’esprit du club, bien au-delà de la performance pure, ça fait plaisir de voir les « anciens » s’impliquer et transmettre leur passion. Merci à vous, vous revenez quand vous voulez !
Ce week-end étant très chargé pour tout le monde, les adultes du club ont mis en pratique les encouragements à l’autonomie, les bénévoles et grimpeurs aguerris ayant assuré comme des chefs pour cette sortie mensuelle. Voici le résumé de Jérôme :
Bon le grand chef n’est pas là, il s’agit de tout bien faire. On s’organise comme on peut dans ce départ plus matinal que d’habitude, 30 minutes de grasse matinée nous ont été amputées pour aller grimper à la Colmiane. Sandrine s’occupera du trajet étant habituée du coin, Alexis s’occupera de l’intégrité du matériel et moi de l’intégrité des adhérents (je veux bien prendre la responsabilité de la vie des gens mais pas des mousquetons!!!!! trop risqué). Nous ne partirons qu’à 10, Saliha, Gautier, Xavier et Eric ayant dû annuler.
Après un trajet sans encombre et une marche d’approche d’anthologie (5 min de marche), à 10H30 tout le monde est prêt au pied des voies. Tandis que Camille part avec François pour équiper «les Borgnoles » un 5A sur une arête magnifique, Olivier et Mathieu se chauffent dans du 5 sur une jolie envolée. Alexis s’empare d’une corde et va équiper deux 5- juste à côté des deux 5- que j’équipe moi même. Ces longueurs courtes permettent d’équiper deux voies avec une seule corde, gain de temps gain d’argent !
Sophie, Roxane et Fabien (un futur adhérent venu prendre la température des sorties falaises 🙂 ) se mettent en jambe en s’essayant dans ces 4 voies rapprochées.
Les cordées tournent bien et tout le monde finit par se retrouver sur le même secteur : le grand bloc de la face Sud. Ca monte en difficulté !
Des 6A des 6B et même un 6C+ seront installés. Sandrine se laissera convaincre que le 6A est magnifique et qu’elle pourra largement gérer les 30 mètres en tête. Alexis cale un run dans le 6C+ malgré ses tendinites (qui se font discrètes dans cette fin de matinée). Camille part en tête dans le 6B d’à côté et je récupère la corde d’Alexis pour aller taper un run dans le 6C+. Il paraîtrait qu’à quelques reprises mes prises de pieds étaient certaines des prises de main de Camille. Personne n’était si haut pour confirmer de toute façon, tout le monde s’étant arrêté pour manger !
Après la pause il faut remonter rapidement sur le rocher car la sieste nous guette. Sandrine et moi décidons d’aller dans un 5C/6A+ tout à gauche du rocher. Il se trouvera plus délicat que les précédents 6A. Camille et François nous rejoignent pour se frotter à du 6B et s’en sortiront brillamment après une petite hésitation sur l’itinéraire après le relais intermédiaire. Sophie s’offrira la magnifique ligne de l’arête tandis que Roxane et Fabien s’essayent dans un 5+ un peu déroutant sur le départ. Quant à Olivier il s’échine à martyriser Mathieu en l’envoyant dans un 6B avec un pas un peu teigneux (il va râler un peu, essayer beaucoup et au final ça passe).
La journée se finira au bar avec tout le matériel et toute l’équipe. Mission accomplie !
Bonjour à tous,
Le dimanche 9 juin, le club organise une sortie à Saint Jeannet, secteur de la source, pour les enfants des cours de Malraux.
Le rendez-vous se fera à 9h30 au parking de Sauvaigo ou 10h00 sur le parking de St Jeannet (entrée du vieux village). C’est la dernière avant la traditionnelle sortie famille de fin d’année qui se déroulera à la Colle sur Loup le 23 juin.
Pour vous inscrire, veuillez remplir le formulaire ci-dessous.
Le parking :
Le dimanche 5 mai, juste avant la rentrée scolaire, c’est avec une bonne partie du groupe compet que je me suis rendu à la salle de Climb Up à Aubagne pour un entraînement bloc et diff.
Les plus grands étant occupés ar un stage de l’équipe régionale, c’est surtout avec les petits que nous avons arpenté les blocs et les voies de cette structure. Au programme, du à vue en masse, à essayer des blocs dans un style différent de ce qui se fait chez nous (et moins morpho également) et des voies de tous niveaux.
Et pour une fois, je ne vais pas m’étaler et laisser les photos parler d’elles-mêmes, comme le disait un grand sage.
Ce dimanche, pendant le long week-end de l’Ascension, nous nous sommes retrouvés avec un petit groupe de grimpeurs au site d’escalade de Guy Dufour, proche de la Colmiane. Soleil, fraîcheur et calme et rendez-vous !
Certes, la route est un peu longue mais l’enjeu en vaut la chandelle. Nous avons trouvé un calcaire de qualité, des voies équipées particulièrement bien pour l’escalade en tête sans peur : un petit site d’initiation idéal.
C’est à 10h30 que nous débarquons au parking du site et que nous retrouvons tout le monde. Aujourd’hui, c’est familial ! Beaucoup de parents sont présents et vont participer activement à la sortie, en installant des cordes, en assurant les enfants et en faisant les vérifications d’usage avant les départs. Une aide toujours bienvenue pour nous les encadrants ! Comme quoi, prendre le temps de former les parents et de leur apprendre les règles de sécurité, c’est bien utile.
Nous choisissons le petit secteur bien dense du Donjon, là où se cotoient 9 voies entre 5a et 5c. Parfait. Après un petit rappel sur la manip de haut de voie, c’est parti pour l’installation des cordes. Ils sont nombreux à être à l’aise dans ce niveau et très vite, une corde pend à chaque relais et le bal vertical est bien lancé.
Aujourd’hui, il n’est pas temps question de performance que de plaisir. Les enfants grimpent à leur rythme, certains en moulinette, certains en tête. Quelques-uns iront jusqu’à essayer du 6a à l’image de Mélia et Baptiste mais la plupart restent dans leur zone de confort dans le 5. Ce qui n’empêche pas Alaric de faire sa première chute en tête, brillamment assurée par Milo !
Apolline, la plus jeune du groupe, avale dans la journée les 9 voies du donjon, de même qu’Anaïs avec plus ou moins de style. Lilas prend doucement confiance dans l’escalade en tête, de même que sa soeur Rose. Aleksander, fidèle à lui-même, n’usera pas beaucoup ses chaussons sur le caillou mais ira parcourir les chemins alentours avec Adèle, un peu plus motivée par l’escalade tout de même. C’est compliqué également pour Lorenzo et Rayan qui préfèrent s’amuser au sol. Il faudra un peu de temps pour réussir à motiver Abd’Allah mais une fois lancé, il ne s’arrêtera plus !
Encore une fois, un grand merci aux parents présents, pour leur aide et pour la convivialité. J’espère que la glace artisanale de St Martin Vésubie a fait honneur à sa réputation !
Depuis longtemps certains adhérents nous demandent d’organiser un stage en Corse. Chose compliquée, quand on n’a que 4 jours en tout et pour tout. Mais cette année, le 8 mai tombait le mercredi juste avant le pont de l’Ascension, 2 jours fériés dans la même semaine : une occasion rêvée !
En début de saison, je me suis attelé à pêcher les infos : achat du topo, recherche des sites intéressants, des billets de bateau, des campings… Il n’y a pas photo, le site majeur de Corse concernant les grandes voies, ce sont les aiguilles de Bavella. Problème de taille : les voies sont très souvent orientées terrain d’aventure. Les protections ne sont pas en place, il faut donc les placer soi-même, sous forme de friends, câblés ou sangles. Chose que nous n’avons jamais apprise au club jusqu’ici… Il va falloir apprendre vite !
Ni une ni deux, je lance les inscriptions et le club achète le matériel nécessaire. Quelques sorties du cycle grandes voies, dont la majorité des participants viennent en Corse également, seront dédiées au TA. Je planifie également une sortie au rocher de Bayonne un peu avant le stage. Toute cette phase d’organisation fut longue et fastidieuse, je me m’attarderai pas plus dessus. Ce fut finalement 21 stagiaires motivés par l’aventure, soit le plus grand nombre depuis que je fais ces stages ! Je contacte Damien, un copain guide de haute montagne, qui nous filera un coup de main pour l’encadrement de tout ce beau monde !
Le mardi 7 mai, nous voilà tous sur le parking devant le parc Sauvaigo à organiser le matériel et les personnes dans les voitures. Petite spécificité, Sandrine nous a dégoté une tireuse à bière, ce qui est super, mais extrêmement volumineux ! On parvient malgré tout à tout encastrer dans les voitures pour un départ à 17h pour les derniers. On ne doit pas traîner, on doit être à 19h au port de Toulon, lieu d’embarquement pour Porto-Vecchio. Quelques bouchons toulonnais obligatoires et 2h plus loin, nous voilà tous à bord ! Une première étape de franchie. Moments détente, repas, jeux, analyse de topo et organisation du lendemain. Le plan : nous débarquons à 10h, certains font un stop boulangerie, on se retrouve tous au camping la Rivière à Zonza pour monter une partie du camp (barnum, gestion du frais) et on part rapidement grimper car la météo se dégrade en fin de journée. Ces infos en tête, chacun rejoint sa cabine pour une première nuit, bercé par le ronronnement du diesel et les léger roulis du paquebot.
Et le plan fut suivi à la lettre ! Débarquement, pain, camping. Sur la route, on se prend une grosse saucée au niveau de la forêt de l’Ospedale, nous faisant un peu douter de la possibilité d’aller grimper l’après-midi. Mais lorsque nous arrivons à Zonza, les routes sont sèches et la pluie a cessé. Les nuages tournent mais nous autorisent à monter le campement tranquillement. Après un sandwich avalé, chaque cordée organise son matériel, petit rituel qu’on répètera chaque jour, puis on reprend la route pour le col de Bavella à 15 minutes de notre lieu de villégiature.
Le parking est bondé, mais nous parvenons à trouver nos places et nous voilà rapidement sur la petite marche d’approche nous menant aux secteurs les plus proches du cols avec des voies de 3 à 5 longueurs : le Pilastru di l’Alba, le pilastru de droite, et la Punta Macao.
Xavier, Djé, JP et Brice accompagnés par Yannick s’embarquent dans « taffonite aiguë », une succession de cinq longueurs côtées 6a, les deux premières pouvant être grimpées indépendamment des trois dernières. La mise en route est lente, pour cause un début de voie peu évident et une température plutôt fraîche. Les premières lunules sont posées puis le premier relais est triangulé. Brice et Xavier rejoignent Yannick suivis de près par la cordée de JP- Djé. Les premières prises sont touchées et au bout d’une quinzaine de mètres patatras, Xavier décroche un gros caillou qui passe largement derrière JP mais qui s’écrase au pied de Djé. Premier avertissement sans frais, en TA on ne tire pas sur le caillou, on le pousse ! Au prix de deux bonnes heures d’efforts le groupe arrive au sommet de la deuxième longueur. Après une petite descente en rappel deux options s’offrent, soit s’échapper à pied puis rejoindre les voitures en dix minutes soit continuer dans les trois longueurs restantes. Djé, Xavier et Brice dont les ardeurs ont été affaiblies par le froid, les cailloux branlants et l’heure avancée optent pour le retour au camping pendant que JP et Yannick choisissent de continuer. La suite est facile et criblée de taffonis, ils gravissent aisément les trois longueurs menant au sommet.
Juste à côté, ce sont Julien et Cécile qui font cordée dans Tafonite amère, une voie en 4 longueurs en 6a+ max. Fins grimpeurs, ils seront de loin les premiers au sommet.
De mon côté, je me retrouve avec l’équipe des plus débutants, avec Jean, Michèle, Saliha et Roxane. Alexis, qui subit des tendinites aux coudes, accepte de prendre une cordée sous son aile dans du facile pour voir comment il se sent. Il part donc dans la première longueur en 5b d’une voie de 3 longueurs, juste à droite du Pilastru di l’Alba, avec Roxane et Jean. Je suis juste à droite d’eux dans une voie similaire en difficulté avec Saliha et Michèle. Lorsque j’atteins le premier relais et fais monter mes deux grimpeuses, j’entends que Roxane a du mal. Je redescends juste à côté d’elle pour la trouver en panique, Jean essayant de la rassurer. Ca part mal. J’essaie de la rassurer également mais rien n’y fait. Bon, c’est le premier jour et c’est une première grande voie pour Roxane, on ne va pas tenter le diable. J’indique à Alexis de passer sur demi-cabestan et de mouliner Roxane jusqu’au sol. Elle retrouvera les autres à l’auberge du col.
Après cette petite mésaventure, tout se déroule bien pour nous et on se retrouve assez rapidement au sommet où Ju et Cécile nous attendent.
Encore un peu plus à droite, Damien, en bon guide qui ne connaît pas encore ses clients, fait un long briefing à base de piliers de la sécurité et de placement des protections. Nos chers stagiaires, attentifs, apprennent beaucoup mais le froid commence à s’installer et c’est avec envie qu’ils décollent enfin dans les voies. Camille prend la tête d’une première cordée dans Aïoli bar avec François, une voie en 5c max « équipée ». Derrière, c’est Laura, Jean et Eric qui suivent. Damien garde l’oeil dans Scuzzuletta, 3 longueurs en 5b, mais cette fois en TA. Il est avec Gautier qui attaque la L1 et Sandrine, tandis que Matthieu, Phil et Jean-Luc ferment la marche. Le départ tardif de ce côté du secteur nous offre la possibilité à Cécile, Ju et moi de les rejoindre en empruntant la dernière voie libre, Occitanista, 6a max. Cette dernière passe par la ligne de rappels et je me dis qu’on gagnera du temps en préinstallant les cordes. On se retrouve plus ou moins tous en même temps au sommet de la Punta Macao et faire passer les 14 personnes dans les deux rappels prend du temps. Mais on s’en sort bien car la plupart ont déjà un peu d’expérience en ce domaine. Il est 19h30 passées lorsque tout le monde est revenu sur le plancher des vaches. Le temps de rentrer à la voiture puis au camping, nous voilà déjà quasiment à la nuit !
Pendant ce temps, quelques équipes étaient retournées au camp pour monter les tentes et c’est avec joie que nous découvrons le campement installé. Il ne reste plus qu’à faire un retour du matériel, faire cuire les pâtes et préparer la bolo. Le camping met à disposition un abri et quelques tables de pique-nique, bien assez pour nous accueillir tous, ce qui est bien pratique car pour 24, le barnum du club atteint ses limites. On se retrouve donc pour un repas bien mérité et un premier débrief où chacun y va de ses remarques et anecdotes. Partage d’expérience crucial pour s’améliorer en efficacité. Tirage, protections, constructions de relais, incidents, tout y passe et nous, les pros, essayons d’apporter notre expertise. Damien se révèle d’ailleurs un maître en la matière et partage beaucoup de petites astuces, tandis que je coordonne avec les compétences déjà acquises afin de ne pas trop perdre nos stagiaires sous une masse d’informations trop importante.
Puis c’est le moment d’organiser la journée du lendemain, la tâche la moins évidente qu’il faudra gérer chaque soir. On essaie de contenter tout le monde, tout en gardant à l’esprit les contraintes d’encadrement. Damien partira avec 2 cordées expérimentées dans l’arête de Zonza tandis que Phil, Cécile et Matthieu feront une variante avec la voie Quilici. Moi, je partirai dans Croce Leccia, une voie facile avec 3 cordées, pour peaufiner la pose de coinceurs et les relais tandis que Yannick ira explorer la Punta Caletta avec les « débutants ».
Mission accomplie ! Pendant que certains vont faire la vaisselle, d’autres terminent de prendre une douche un peu tiède et très vite, tout le monde s’endort du sommeil du juste.
Les grimpeurs se réveillent tôt. Il a plu pendant la nuit, peu sont ceux qui ont dormi correctement. Mais l’excitation est au rendez-vous. Après un petit dej copieux, les cordées organisent leur matériel commun : sangles, coinceurs, cordes… Chaque groupe est prêt plus tôt que l’horaire prévu. Et c’est tant mieux car l’arête de Zonza est un gros morceau avec pas moins de 10 longueurs et 360m d’escalade, même si aucune ne dépasse le 6a ! La marche d’approche est rude également avec 45min qui montent raide.
Julien se voit attribuer la place de leader, celui qui ouvrira la voie. Tâche ardue tant l’itinéraire n’est pas évident à trouver. Les longueurs sont longues, on est en terrain alpi et il faut faire des choix. Malgré quelques erreurs inévitables, il s’en sort bien, avec Damien et Jean avec lui. Derrière, c’est Camille qui suit souvent en tête, en tout cas dans les longueurs clés, avec Gautier et François.
Passant par un itinéraire plus direct, Cécile, Phil et Matthieu atteignent le sommet de l’Acellucciu en premier. De là, ils descendent à la brèche des Genévois où ils choisissent l’itinéraire le plus facile contournant un 6a, itinéraire qui leur coûtera énormément de temps, et pas mal de prises de tête pour trouver l’itinéraire ! Derrière, Damien impose à ses deux cordées un peu réticentes la version directe. Bon choix !
A ce moment, mon groupe est à peu près au sommet de son objectif et nous avons vue sur la brèche au loin où on observe les grimpeurs s’affairer. En bas, de là où nous sommes, les choses sont plus tranquilles. La voie que nous avons choisie est idéale pour une approche en douceur du TA. Seul le départ pique un peu avec un petit pas en 5c où un arbre salvateur fait gentiment descendre la cotation à 5a. C’est Jean-Luc qui attaque en tête, encordé avec JP et moi-même. Il enchaîne facilement le pas dur et protège la suite avec l’expérience qui est la sienne. Derrière, Laura s’élance et je l’attends régulièrement pour vérifier ses protections et son tirage. Elle amène avec elle Eric et Brice. Pour la dernière cordée, c’est Djé qui décolle en premier. Il fera relais un peu en-dessous de nous pour éviter les bouchons. Sandrine, toujours sourire aux lèvres, suit avec Xav. L’objectif pour le groupe est que chacun prenne la tête, pose des protections et construise son relais. Journée péda ! C’est un peu long mais tout le monde s’en sort avec les honneurs et nous mangeons tous ensemble avec une météo clémente malgré un petit vent frais et quelques passages dans le brouillard sous la fameuse Croce Leccia, un peu en contrebas. Il est encore tôt et le choix s’offre à nous de poursuivre. Djé et Sandrine décident de stopper ici leur escalade tandis que le reste du groupe retourne du côté de la Punta Macao pour 3 longueurs supplémentaires. Après un petit détour dans le mauvais vallon, on se rend compte que Brice et Eric ont oublié leurs cordes ! Ils sont bons pour retrouver Sandrine et Djé aux voitures et aller commencer à préparer le célèbre colombo de Jean-Luc, nous sans avoir recueilli les précieuses infos préalablement.
Ce sont donc Jean-Luc, JP et Xav qui partent dans Aïoli bar tandis que Laura prend la tête dans la voie en TA de Scuzzuletta. Il faut bien comprendre qu’en TA, la dimension de l’itinéraire est cruciale et loin d’être évidente. Il faut parfois faire des choix dont on n’est pas certain de la conséquence et faire avec ! Laura se débrouille comme une cheffe et malgré quelques longues hésitations et des choix peu communs, elle parvient au sommet en ayant tout fait en tête ! On retrouve la cordée voisine pour descendre ensemble les rappels et retourner aux voitures.
Dans l’arête de Zonza, c’est encore plus long mais les cordées finissent par atteindre la punta di l’Acellu. Reste une longue descente pas facile où quelques erreurs mènent à des impasses. Mais finalement, tout le monde rentre à bon port. Ils sont épuisés mais heureux de nous raconter leur grande journée !
De l’autre côté du col, le groupe de Yannick est en mission pour la punta Caletta. Ils sont partis en dernier du camp et avaient pour consigne de ranger avant leur départ. Ils sont six : Alexis ouvre la marche et fait cordée avec Roxane et Saliha. Yannick reste auprès d’elles avec Michèle et Jean derrière. La petite heure de marche d’approche les met en jambe mais une fois arrivés au pied de la falaise le doute s’installe, ils ne savent pas vraiment où se trouve le début de la voie. Après une heure de repérage ils sont certains d’être au bon endroit et s’équipent du matériel. C’est parti pour 200 mètres d’escalade sur un granit d’exception. Dans cette première longueur, Alexis ne rencontre pas de difficulté et, après la triangulation de son relais, Saliha et Roxane s’élancent à leur tour dans la longueur où un premier crux les attend. Saliha montre l’exemple et Roxane, enhardie par son échec de la veille, se joue du pas de bloc. Michèle et Jean suivent sans peine et ils se retrouvent tous ensemble au premier relais très confortable. La deuxième longueur offre un passage original où ils doivent se laisser tomber, mains en avant, pour franchir une faille. La troisième longueur pose des problèmes d’itinéraire, Alexis peste un peu puis s’adapte en faisant un relais sur becquet. La dernière longueur est plus facile, ils courent vers leur objectif : la cime ! Ici le décor est à couper le souffle, la mer d’un côté, les aiguilles de Bavella de l’autre. Mention spéciale à Roxane pour la réalisation de sa première grande voie ! Après avoir mangé quelques sucreries il reste maintenant à descendre. Pour cela un petit rappel suivi d’un plus grand sont nécessaires. Roxane pas encore très à l’aise dans cet exercice angoisse un peu, quelques fortes émotions plus tard le plancher des vaches est retrouvé sans embûches. Le retour, en-dehors d’être casse genoux, est une formalité. Il est tout de même 19h30 lorsque le groupe rejoint le camping ! La journée fût certes longue mais ô combien satisfaisante.
Le soir, tous les groupes se retrouvent et c’est la fête aux anecdotes tandis que Jean-Luc reprend la main sur son colombo qui nous régalera. On débriefe, on analyse un peu, on rigole. Tout se passe à merveille et on organise le lendemain. Je me suis un peu refroidi quand j’ai vu comment des cordées assez expérimentées ont quand même bien galéré dans l’arête de Zonza et je pose un veto pour les autres qui l’acceptent sans tergiverser. Camille a envie de parcourir Allegria, une ligne montant au Castellu d’Ornucciu, petit sommet où résident les restes de l’ancien château de Roccatagliata et ses impressionnantes grottes murées.
Mais c’est encore une course longue et la priorité est à ceux qui partiront le samedi. Ce sont donc Cécile, Sandrine, Djé, Xav et Eric qui iront parcourir cette voie avec Yannick. Damien se la jouera plus cool avec Jean-Luc, Ju, Jean et Matthieu dans la Super Picsou sur un sommet secondaire non loin de là : le Castellucciu d’Ornucciu.
Phil décide également de faire plus tranquille et embarquera avec lui Roxane, Saliha, Michèle et Jean pour une journée de couenne au col. Et finalement, je prendrai le reste du groupe pour aller faire des grandes voies équipées au secteur de le punta Arghjavara qui surplombe la rivière de la Purcaraccia.
Nous voilà donc mon groupe et moi au parking du site. La marche d’approche est courte, ce qui ne nous empêche pas de la chercher un peu. Deux cordées doivent parcourir Heureux qui comme Ulysse en 5c max (Alexis, JP et François devant, Gautier, Laura et Brice derrière), tandis que je me paie une partie de plaisir avec Camille dans un mix plus ou moins volontaire de Patience dans l’azur et Torre di l’Alba. La cordée d’Alexis se rate un peu et finit dans Altore, ce qui s’avère être une bonne erreur puisque la cordée de Gautier reste dans la bonne voie qui ne semble pas beaucoup parcourue et bien sale ! Avec Camille, on trace vite et on a le temps de faire 2 voies différentes. On opte pour Conquistador comme second choix, qui est en train de passer à l’ombre (il fait chaud !) et la voie est un bijou ! On se retrouve tous au sommet pour la descente en rappels puis le pique-nique au bord de la Purcaraccia, à se refroidir les pieds dans l’eau. Retour au camping non tardif, ça fait plaisir !
Du côté du col, Phil a géré le groupe. Michèle et Jean grimpent en tête, et Saliha a grimpé sa première 5c en tête tandis que Roxane continue de se familiariser avec le caillou.
Vers la Vacca, les choses prennent plus de temps. Damien refait un long briefing à son groupe avant de décoller, ce qui permettra à tous de grimper devant.
Le groupe de Yannick se prépare pour un projet d’ampleur. Durant la marche d’approche Cécile et Yannick, obnubilés par la recherche du départ de la voie, délaissent un peu leurs coéquipiers qui, sans topo, s’égarent, descendent pour remonter et ainsi peaufinent leur échauffement. Une fois tous au pied de la voie, les cordées s’organisent. Cécile, Sandrine et Yannick font partie de la première cordée. Djé, Eric et Xavier leur collent aux basques. Dans la deuxième longueur un « pas » marque la première difficulté. Cécile prend la place de leader et s’envole pour trois longueurs extraordinaires, des taffonis aux formes incroyables qui laissent pantois. Notre présidente, pleine de confiance, chemine tranquillement en plaçant ses friends et câblés. Dans la cordée d’en dessous c’est Éric qui prend la tête pour sa première en terrain d’aventure. Il s’amuse comme un enfant et réclame des clichés à chaque protection posée. Il faut dire que le cadre s’y prête, un caillou d’exception, des couleurs fantastiques avec la rivière, bien connue des canyoneurs, » la Vacca » qui coule 150 mètres en dessous. Au R5, un petit rappel est requis pour accéder à la suite. Dans la cordée de tête Cécile laisse sa place à Sandrine. qui s’en sort parfaitement. Le groupe se retrouve rapidement au pied de la dernière longueur. Ici deux options, soit s’échapper par le chemin de ronde soit gravir un 6a+ d’anthologie afin de parvenir au sommet. Djé, Xavier, Eric et Sandrine ont leur compte et s’échappent pendant que Cécile poursuit avec Yannick. Les taffonis tiennent leurs promesses, ici point de crux subtil : on prend les bacs et on tracte pour être finalement récompensés par la vue au sommet ! Majeur…
C’est finalement le groupe de Yannick qui arrive en dernier au camping après 19h30 ! Le temps de ranger le matos et de prendre une douche et c’est l’heure du resto. Ce soir, comme c’est le dernier soir où tout le monde est là, on a décidé d’aller manger pas trop loin au resto U Fuconu qui a accepté de nous recevoir à 24. Charcuterie corse, lasagnes, sanglier au menu ! Et organisation du lendemain…
On prend les mêmes et on recommence. Après avoir embrassé Cécile, Sandrine, Roxane, Eric, Djé, JP, Jean et Damien qui prennent le bateau le soir-même, je me retrouve avec à peu près le même groupe que la veille à tenter l’ascension du castellu d’Ornucciu. Me voilà dans Allegria dans la cordée de tête avec François et Camille qui grimpera presque l’intégralité de la voie en tête. Derrière nous, Gautier, Laura et Brice suivent. Ju, Alexis et Xav se trouvent à notre gauche dans les Cinéastes, une voie un peu plus courte mais un peu plus dure.
Les longueurs s’enchaînent après une petite frayeur au R1. Camille maîtrise à merveille et je peux m’occuper de Laura jusqu’au passage d’un petit gendarme qu’on arrive à négocier sans perdre trop de temps. Là, c’est Brice qui prend le relais jusqu’à la vire (le chemin de ronde) juste sous le sommet. Camille se lance dans la dernière longueur en 6a+ et quelques minutes plus tard, nous voilà tous à apprécier la vue depuis la cime du piton rocheux. La descente demande de la prudence mais nous retournons à la voiture sans encombre.
Damien, lui, a pris le groupe de Roxane, Saliha, Michèle et Jean sous son aile pour sa dernière journée. Matthieu a accepté de l’aider et Delphine, arrivée la veille, s’est joint à eux. Ils parcourent sur mes conseils Croce Leccia, la voie d’initiation TA. Matthieu gère courageusement et sans gros soucis la première cordée tandis que Damien, sur corde autonome, aide un peu Roxane en second et guide Jean qui grimpe ses premières voies TA en tête du séjour. Derrière, Saliha et Delphine s’entraident également pour sortir les longueurs, un peu isolées de leur encadrant.
Yannick se retrouve à grimper à la punta d’Arghjavara et retourne avec Phil, Cécile et JP dans Conquistador, sans doute la plus belle. Cécile et JP partent dans la cordée de tête, JP étant volontaire pour faire en tête la longueur clé en 6b dalle. Il est partagé entre l’envie et l’appréhension, ce qui lui vaudra une bonne dose de stress par anticipation dès la soirée précédente. Il s’en sort pourtant parfaitement, en ne mettant qu’un seul petit essai pour dompter le passage clé. Yannick change de chaussons pour enchaîner la longueur sans trembler. Le reste de la voie est un pur bonheur.
Deux autres cordées grimpaient plus à gauche sur le secteur. Jean-Luc et Eric font parler l’efficacité dans Patience dans l’Azur. Tandis que Sandrine, Jérôme et Jean optent pour Torre di l’Alba qui permet de s’arrêter à la 3ème longueur. Tout ce petit monde se retrouve au bord de la Purcaraccia, où les plus courageux profitent d’une baignade bien rafaîchissante.
Après un stop à l’épicerie corse pour faire le plein de victuailles à ramener sur le continent, ils sont 8 à prendre la direction Ajaccio avec un petit pincement au coeur. Pour les autres, c’est le dernier soir en Corse et les amis partis nous envoient des photos du bateau. Les coeurs sont gros mais nous devons encore préparer la dernière journée de grimpe.
Pour ce dernier jour, nous avons choisi de retourner aux secteurs du premier jour. Xav tenait à prendre sa revanche sur Tafonite aiguë et entraîne un bon groupe avec lui : Camille, Gautier, François, Laura et Alexis. Ils évitent la première longueur délicate sur l’aiguille puis enchaînent la voie, Camille en tête.
Pour ma part, c’est avec Julien que je grimperai dans U Compulu, une classique non loin à gauche qu’on avale en moins de longueurs que décrit dans les topos pour se retrouver tous en haut à peu près en même temps.
Matthieu, Jean Luc et Philippe vont se promener dans « Aïoli bar » pendant que Saliha et Yannick vont poser les derniers friends dans « Scuzzuletta », pour une dernière ascension de la punta Macao. Les cinq premiers mètres sont les plus délicats, la suite n’est que plaisir, lunules et taffonis. Ils atteignent rapidement le sommet et rejoignent la cordée voisine. Les stagiaires sont maintenant parfaitement rodés pour les rapples et retrouvent rapidement les sacs laissés aux pieds des voies.
Brice et Delph ont choisi d’aller randonner et visiter le trou de la bombe tandis que Michèle et Jean se la coulent douce au camp et commencent à ranger ce qu’ils peuvent.
Nous arrivons en début d’aprem au camping, le temps de partager les restes des repas, de préparer un dernier sandwich pour la traversée et nous voilà à plier le campement, les tentes, le barnum et à tout rentrer dans les voitures. Après un joli jeu de Tétris, tout est en place et il est temps de quitter les lieux, direction Ajaccio. Nous disons au revoir à Michèle et Jean qui restent un peu plus longtemps sur leur île et prenons la route, fatigués, heureux de ce que nous avons vécu, mais tristes de partir. Toutes les bonnes choses ont une fin il paraît.
Après ces quelques jours passés à Bavella, je pense qu’on peut assurer sans sourciller que le séjour a été un succès. Tout le monde en attendait beaucoup et chacun est reparti avec un bagage bien plus grand que celui avec lequel il est arrivé. Tout cela aura nécessité un gros travail en amont et pendant le stage mais clairement, cela en valait la chandelle. La présence de Damien, en guide expérimenté, a été un gros atout et je le remercie infiniment pour sa pédagogie auprès des stagiaires.
La Corse est une île magnifique et les aiguilles de Bavella un site d’exception. Nous avons su trouver des lignes magnifiques et adaptées au niveau de chacun, de sorte que tout le monde y prenne du plaisir sans se mettre trop de stress.
Aucun accident n’est à déplorer, et à titre d’encadrant, je suis très fier de mes stagiaires et je sais qu’ils sauront mettre à profit toute l’expérience qu’ils ont acquise durant le séjour.
De plus, chacun a su trouver sa place et s’adapter au groupe, ce qui n’est pas évident avec autant de personnes. Je remercie donc tous les participants pour avoir bien joué le jeu et accepté certaines contraintes. On retournera faire l’arête de Zonza un jour, c’est promis !
La prochaine sortie falaise a lieu à la Colmiane, secteur Guy Dufour.
On ira prendre un peu le frais en altitude mais comme il y a un peu de route, le rendez-vous sera à 8h30 au parking de la Villette.
Sinon, c’est tout comme d’hab :
Le parking :
Pendant que les adultes du club s’en donnaient à coeur joie sur le granit corse, ce week-end 3 jeunes du club prenaient la direction de Besançon pour participer à l’étape finale du championnat de France jeunes de difficulté 2024.
Léane, Mathéo et Mathis avaient obtenu leur qualification pour cet objectif majeur de la saison, de même que 3 autres grimpeurs du département, Élisa, Lucas et Nathan. Tout ce petit monde était accompagné par la maman de Mathis et le papa de Mathéo qu’on remercie au passage.
Au programme du week-end : phase de qualifications le samedi avec 2 voies par catégorie, à l’issue desquelles les 10 premiers se qualifient pour les finales le lendemain.
Les U16 filles et U18 garçons grimpent le matin. Au vu de ses derniers résultats Léane espère une place en finale, tandis que Mathéo participe à son tout premier championnat de France. Les 70 meilleurs grimpeurs de France sont là pour en découdre dans chaque catégorie, le niveau des voies est forcément relevé, mais sur une compétition tout peut arriver…
Léane passe dans les premières dans sa voie 2 au profil plutôt physique sur de grosses prises bi-texture. Elle avance, négocie bien le jeté qui renverra au sol pas mal de grimpeuses, se réorganise et finit par chuter dans la dernière partie de la voie en zippant sur une petite prise fuyante.
Sa voie 2 est un peu plus verticale mais bien rési. Elle tombe vers le haut de la voie, sur un mouvement un peu dynamique où elle oublie de monter les pieds.
À partir de ce moment, le décompte du classement provisoire s’écoule. Elle est dans le top 10 jusque dans les dernières minutes, avant de terminer 12ème au final. C’est la première non qualifiée pour la finale, la frustration est intense. Cela n’en reste pas moins un super résultat pour sa première année en U16.
Du côté de Mathéo, la voie 1 est une alternance de grosses pinces et de petites réglettes. Il grimpe propre et appliqué et met à profit son grand gabarit pour avancer jusqu’à une section où il a du mal à positionner son pied qui finit par zipper.
La voie 2 démarre par un profil déversant qui ne lui pose pas de problème mais il se fait surprendre sur la première grosse pince lisse à la sortie du dévers. Il termine ainsi en milieu de tableau, 33° de ce championnat de France.
Mathis grimpe l’après-midi en U20, sur les mêmes voies que les U18. Il parvient à négocier les pinces qui ont eu raison de Mathéo et fait quelques mouvements de plus. Malheureusement il tombe assez bas dans la voie 1, ce qui lui coûte des places au classement. Il finit 41° de cette compétition.
Tous les résultats de ce championnat de France sont ici.
Il reste encore deux étapes pour nos jeunes compétiteurs dans le cadre de la saison de difficulté : la coupe de France à Marseille en juin, puis celle de Briançon en juillet.
Le dimanche 19 mai aura lieu la prochaine sortie pour les jeunes des groupes 2 à 4. Nous monterons explorer nos chères montagnes sur le site d’esclade Guy Dufour à la Colmiane.
Comme d’habitude, le rendez-vous est à 9h à Sauvaigo ou 10h30 sur place. Pour vous inscrire, merci de remplir le formulaire suivant.