Pour ce premier week-end de printemps les adultes de l’US Cagnes escalade étaient invités à découvrir les secteurs » Jardiland » et « Chez reb » deux des nombreux secteurs nichés au dessus du pittoresque village de Peillon.
Après le rassemblement habituel à Cagnes-sur-Mer, nous nous retrouvons, presque au complet, sur le parking adéquat, Noémie et Evane s’étant égarées en route et Matthieu et Batiste ayant dormi directement sur le secteur tel de jeunes insouciants. C’est une petite colonie qui descend l’agréable chemin menant dans le vallon puis nous permettant de rejoindre notre bout de falaise. Ici le décors incite à l’apaisement, le silence est total et aidées par un ciel azur, les couleurs sont magiques. Que l’on soit bien d’accord : les seuls à troubler l’ordre naturel c’est nous !
Nous passons la maisonnette bordée d’oliviers, bifurquons droit dans le raide et nous élevons durant les dix petites minutes nécessaires pour rejoindre la falaise. Après avoir posé le camp de base à l’ombre d’arbres chétifs, nous lorgnons le caillou à la recherche des plus belles lignes. Eric et Gaby s’échaufferont dans le 5c+ » fourmi-line » pendant que Sigrid et Olivier choisissent » jardi-line » le 5b+ voisin. Le reste du groupe s’en va à quelques mètres à droite où Alexis et Jean Pierre gravissent » signature » un 6a tout juste vertical pendant que Noémie et Evane s’envolent pour » inaseptisée » un 5c de 38 mètres tout à fait majeur. Julien et Oriana grimpent à droite dans une voie qui n’est pas dans le topo, un itinéraire suivant une éperon et rendant la voie photogénique, ils évalueront la cotation à 5b. Iris, Seb et même le petit frère Eliott s’occupent dans « gimme five » un 5c au départ surprenant. Mathieu, courageusement, s’en va en tête dans « cueillette » côté 6a+, il rencontre quelques difficultés mais finit par clipper le relais. Son acolyte, Baptiste, s’encorde en moulinette et fait de même.
Pour la suite, mise à part Alexis et Jean Pierre qui en autonomie totale s’attaquent à « zavez entendu?! », un 6a+ d’anthologie, les autres s’échangent les voies et profitent des différentes moulinettes. Julien qui ne se complaît pas dans la facilité choisit d’aller user ses chaussons dans la deuxième longueur de » cueillette », un 6b qui culmine à 35 mètres du sol. Pour la plupart d’entre nous l’heure est à la pause déjeuner durant laquelle nous jouissons du calme, de la vue et du soleil. Une halte idyllique où un petit air frais nous évite une journée caniculaire.
Pendant ce temps les très actifs Alexis et Jean Pierre parcourent » with passion or nothing » probablement le plus beau 6b du secteur. Dans l’après midi Olivier et Julien s’y essaient pendant que Sigrid préfère arpenter le très long 5c voisin. Alexis, qui n’est pas venu qu’en touriste, souhaite en découdre avec une voie plus dure. Je lui signale qu’à mon souvenir le 7a+ n’est pas facile et lui conseille plutôt d’essayer un petit 7a nommé » Lison ». Il réclame mes services pour poser les dégaines et accessoirement trouver quelques méthodes. Malgré le caractère intimidant de la ligne c’est avec joie que je chausse mes ballerines. La qualité du caillou est exceptionnelle, son grain et son adhérence sont remarquables, nous sommes bien à Peillon et tout ça n’est que du bonheur ! À l’aide des quelques « traits » de magnésie indiquant les prises, Alexis couine à peine et flasche la voie. Jean Pierre, lui en moulinette, n’est pas ridicule puis c’est à Julien de clôturer cette journée en enchaînant également la longueur.
Le gros du groupe étant déjà sur le chemin, nous nous partageons le matériel restant puis filons retrouver nos véhicules. Le retour bien que légèrement long et ascendant est à l’image de cette journée, des plus agréable. Nous nous retrouvons au parking pour les habituels au revoir, les efforts sont finis pour aujourd’hui. Merci à vous tous pour cette sortie, j’y ai pris beaucoup de plaisir avec un petit groupe sympathique, un cadre enchanteur, et, vous m’avez entendu le répéter toute la journée, un caillou dément !
À très bientôt les copains.