Nous voici de retour de 5 jours dans le Verdon avec le stage jeunes, les yeux plein de beaux paysages, les cœurs emplis de bonne humeur… et les doigts quelque peu endoloris.
Nous avions essayé de mettre en place un tour de rôle auprès des jeunes pour le résumé des journées, mais force est de constater que ça n’a pas fonctionné aussi bien que les tours de vaisselle, et c’est donc les adultes qui se collent finalement à cet article. Mais vous nous revaudrez ça les jeunes 😉
Ce stage de Pâques a connu moins de succès que les années précédentes au niveau du nombre de participants, puisque 16 jeunes seulement s’étaient inscrits, mais si l’on n’avait pas la quantité, la qualité était au rendez-vous ! Et cet effectif plus réduit a permis une très bonne dynamique de groupe, et un encadrement facilité pour nous les adultes 🙂
JOUR 1 :
Tout le monde était donc sur la ligne de départ lundi matin frais et dispo, à l’heure du rendez-vous (entre 8h30 et 9h, soyons précis), sauf Sylvain qui est parti chercher le minibus de location. Les enfants se répartissent dans les minibus, les plus chanceux (sauf pour la musique) avec Sylvain, les autres avec Guillaume pour l’option chemins de traverse et arrêts vomis. Les adultes suivent en voiture : Delphine pour l’arrêt au drive pour récupérer les courses soigneusement commandées la veille avec Sylvain, Cécile dans la Sylvain-mobile chargée du matériel (c’est fou ce qu’on peut faire rentrer dans un kangoo !), et le papa d’Adrien qui vient donner un coup de main à l’installation du camp.
Un peu moins de 2 heures plus tard (enfin, sauf pour Guillaume qu’on attendra un peu plus longtemps), nous voilà arrivés sous le soleil au camping d’Aiguines, au bord du lac de Ste Croix. Nous commençons à nous installer dans un coin tranquille avant de lancer pour la première fois la phrase culte du stage « c’est pas là, on remonte dans le camion ! ». Les filles pourront ainsi tester le fly-surf version tente-minibus.
Le deuxième essai est le bon, le responsable du camping nous propose un emplacement plus proche du lac et un peu à l’écart des autres campeurs pour préserver leur tranquillité, et le camp s’installe doucement et sûrement, tout le monde mettant la main à la pâte. Un premier pique-nique sur le camp s’organise (pour ceux qui n’ont pas oublié d’amener leur sandwich ;-)), puis direction le spot de grimpe du vallon d’Estay.
Après un nouveau « c’est pas là, on remonte dans les camions ! », et une courte marche d’approche, nous découvrons le site de grimpe qui a des airs de Bagarée, la rivière en moins. C’est un site d’initiation sans prétention, avec des prises rapportées quelque peu surprenantes, mais qui convient parfaitement pour une après-midi de (re)prise de contact avec le rocher.
Les cordées s’organisent et chacun prend ses marques, les plus jeunes ont besoin d’être un peu poussés, d’autres enchaînent les longueurs, et s’essaient à la grimpe en tête. Au final l’après-midi est bien remplie et chacun a pu grimper à son rythme.
Le retour au camp se fait un peu tardivement, et on enchaîne rapidement sur les douches, les pâtes bolo, le gâteau au chocolat de Cécile et ce qui deviendra la traditionnelle soirée Loup-garou. Puis tout le monde au dodo !
JOUR 2 :
Mardi matin, nous sommes allés au site des Hauts Vernis, pratique car accessible depuis le haut du camping. Après une bonne demi-heure de marche d’approche plutôt raide dans laquelle on a failli perdre Adrien, nous arrivons au pied d’un très beau secteur de longues dalles grises côtées entre 5a et 7b+. Roche agréable, ombre pour le moment, et vue imprenable sur le lac de Sainte Croix !
Les jeunes se lancent à l’assaut des voies, toujours chacun à son rythme. Lisa et Océane, que Sylvain et Guillaume poussent un peu plus que les autres, ont pour objectif 8 voies dans la journée. Océane peine à se délester d’une peur du vol tenace qui la prend dans un joli 6a un poil engagé que Lisa enchainera juste derrière. Les filles en seront bonnes pour une école de vol !
Constant et Vincent ne sont pas en reste et enquillent les longueurs dans une autonomie qui fait plaisir à voir. Ils engagent, ils n’hésitent pas et ça fonctionne vraiment bien.
Flavie et Guerlain, plus discrets mais presque aussi efficaces, attendent gentiment leur tour en moul dans les voies un peu dures mais n’hésitent pas à grimper en tête quand il faut.
Pour les petits, c’est un peu plus difficile et Sylvain et Guillaume doivent rester derrière pour les faire grimper. Mais ça grimpe tout de même, notamment Lou et Violette qui ne s’arrêteront pas beaucoup jusqu’à la fin de la journée.
Les adultes aussi envoient le pâté ! Alexis, qui a rejoint le groupe ce matin, Delphine et Cécile ne prendront pas beaucoup de pauses et Guillaume et Sylvain feront même une démonstration dans du 7b+.
Après cette belle journée de grimpe, et quelques détours dans la forêt (où 3 groupes descendus séparément se seront tous plus ou moins égarés !), quoi de mieux qu’une baignade au lac. Seuls les moins courageux ne piqueront pas une tête dans une eau ne dépassant sans doute pas les 14° ! Allez Flavie quoi !
Puis une partie de « Dauphins Dauphines » s’improvise sur les rives du lac, en maillots pour certains, en tongs pour d’autres. Quelques uns n’hésiteront pas à tricher un peu pour arriver à passer les tours, n’est-ce pas Sylvain !!!
Vient l’heure du repas, au programme : poulet riz curry, puis du célèbre jeu « loup garou » qui agrémentera toutes nos soirées, au son et au folklore des maîtres du jeu et au fil des découvertes des stratégies… Et le village s’endort…
JOUR 3 :
En ce milieu de semaine, les moniteurs avaient prévu une journée un peu plus tranquille pour faire un petit repos grimpe. Au programme un canyon sec : le ravin de Mainmorte. Oui, vous avez bien compris, il s’agit d’une descente de canyon mais sans eau qui coule, avec rappels, tyroliennes pour éviter les vasques stagnantes, marches et un peu de désescalade. C’est un superbe enchaînement de rappels dans d’incroyables resserrements qui nous attend. Nous nous déplaçons dans un décor magique, frais et humide à la recherche du soleil pour déjeuner.
Après quelques petites difficultés pour trouver le départ (la routine quoi), la descente débute, et les rappels s’enchaînent. Guillaume et Sylvain installent les cordes avec une efficacité certaine. Thomas le papa de Romain nous a rejoint et tous les adultes ainsi que les plus grands aident au contre-assurage, à l’installation et à la réception, ce qui permet de limiter l’inertie due à un grand groupe et les attentes à l’ombre dans le froid. Passées les petites appréhensions du début pour quelques-uns, tout le monde s’en sort très bien dans les rappels, mais la descente paraît longue pour certains (petite pensée pour Paola qui a passé une nuit difficile, les filles se partageant 2 matelas pour 3). Les estomacs commencent à crier famine (mais malheureusement pas celui de Sylvain qui mène le groupe) et la demande « quand est-ce qu’on mange ??? » devient de plus en plus insistante . On finit par s’arrêter pour une pause pique-nique express au premier rayon de soleil dans le canyon, avant d’achever la descente.
Mais la journée est loin d’être terminée, puisqu’il s’agit maintenant de remonter tout ce que l’on vient de descendre ! Pour cela, on retrouve une via-corda avec des airs de grande voie, des passages bien gazeux et une ambiance Verdon garantie. Bref, dément malgré l’équipement un peu limite, des cordes usées jusqu’à l’âme et des amarrages d’une époque incertaine. Démarrage en fanfare pour Adrien qui décroche un morceau de rocher et se retrouve suspendu par ses longes quelques dizaines de mètres au-dessus du Verdon… mais qui gère bien son stress et aura un bon souvenir à raconter ! La remontée, longue et intense se fera tranquillement et sûrement, même pour les plus petits qui nous ont bluffés sur ce coup-là. Seul élément à déplorer : l’ambiance musicale assurée par Constant et Vincent. Barabaracuda !!
Une longue journée de repos épuisante s’achève et pendant que nos moniteurs préférés raccompagnent les jeunes au camping, les adultes au nombre désormais de quatre, prennent une pause bien méritée dans le célèbre village de grimpeurs de la Palud sur Verdon.
Tout le monde appréciera le repas. On aura même été un peu juste en ratatouille, c’est pour dire ! Soirée calme, tout le monde se couche tôt, on ne se demande pas pourquoi… La nuit s’annonce belle et étoilée.
JOUR 4 :
A nous les falaises du Verdon ! Décidément la météo est de notre côté. Une nouvelle journée ensoleillée s’annonce.
Aujourd’hui, nous grimpons aux Sallières, un site accessible depuis le haut en rappel (avec donc obligation de sortir les voies pour remonter le soir, histoire de mettre un peu la pression).
Ce jour-là on bat nos records de désorientation (il faut dire à notre décharge que les topos n’étaient pas très clairs et assez contradictoires), avec allers-retours en camions, en footing et en mode sanglier dans les broussailles pour repérer le départ des rappels. C’est long mais les enfants prennent leur mal en patience en inventant une chanson dédiée au club et à leurs moniteurs : « Avec Guillaume et Sylvain, on n’est jamais sûr de rien ! » Une petite variante plus loin, « Avec Guillaume et Sylvain, on n’est jamais sur l’bon chemin !« , nous descendons à tour de rôle (rapidement, on est rôdé de la veille) dans un décor impressionnant, celui du plus grand canyon d’Europe !
Le groupe va écumer les voies dans le 5 et le 6. Certaines sont assez longues, le rocher est beau et adhérent, et les jeunes sont motivés, les voies ne restent pas libres très longtemps ! Petite initiation à la grande voie aussi avec des voies en 2 longueurs pour Constant et Vincent et Océane et Lisa (leitmotiv du jour pour elles : « j’ai peur, je vais mourir ! » tandis que Constant tente de dérouter les cordées avoisinantes en testant ses bombes chimiques…)
Le retour se fera au choix par l’échelle de spéléo accrochée au-dessus du vide ou par quelques longueurs fonctions de son niveau. Sylvain monte une équipe avec Guerlain, Romain, son papa et Delphine. Doucement mais sûrement, nous atteignons la route après deux longueurs dans du 5a. Superbes sensations encore… Avec les sacs sur le dos, en fin de journée, les longueurs nous ont paru bien dures !
Retour au camping pour les jeunes et les moniteurs, mission pizzas pour les adultes accompagnateurs (et ça n’a pas été facile, on a vraiment dû s’impliquer ;-)). Soirée pizzas donc, et loup-garou bien sûr où même Guigui aura fini par comprendre les règles ! C’est le dernier soir, la fatigue se fait sentir, et personne ne tarde à s’endormir (enfin, ça c’est ce qu’on dit aux parents).
JOUR 5 :
Dernier réveil de la semaine, de plus en plus tardif pour la plupart, sauf pour Sylvain qui nous ramène les croissants pour nous récompenser de nos efforts.
La matinée est chargée puisqu’il faut démonter les tentes, ranger le camp et charger les véhicules. La grande tente viendra à bout de Guillaume en un temps record (ou est-ce l’inverse ?), même le Barnum ne résistera pas aux compétences générales.
En fin de matinée tout est en ordre. La chaleur et la fatigue aidant, quelques jeunes feront l’impasse préférant se prélasser près du lac et profiter d’un dernier bain. Guillaume se dévoue 😉 alors que Sylvain, dans un dernier effort surhumain, amène le petit groupe de motivés pour une dernière séance de grimpe sur les dalles du Galetas, à quelques encablures du camping. Magnifiques envolées de 30m toutes en fissures obliques offrant de bonnes prises, pour des cotations dans le 6 super bien équipées. Perf du jour pour Vincent et Constant qui enchaînent un 6a+ à vue en voie de chauffe, pendant que Lisa s’efforce de surmonter son appréhension et se bat pour engager au-dessus des points.
Malheureusement il est vite l’heure de partir, les parents attendent à Cagnes sur Mer, et il y a plein de choses à raconter.
Nous, en tout cas on a passé une très belle semaine, grâce à Sylvain et Guillaume, nos moniteurs au top, à la bonne humeur et au dévouement (si si !) des adultes accompagnateurs : Delphine, Cécile, Alexis et Thomas. Et surtout un grand merci à Violette, Lou, Juliette, Cassandra, Isane, Lisa, Océane, Mathilde, Paola, Flavie, Ethan, Adrien, Romain, Guerlain, et même Vincent et Constant ;-), vous avez fait preuve d’un très bel esprit, et on a apprécié les moments passés en votre compagnie. Nous vous quittons non sans mal et aurions volontiers prolongé le séjour. Les parents, vous pouvez être fiers de vos enfants ! Ils ont été vaillants et exemplaires, les grands autant que les petits !
Et pour les autres adultes, j’espère que ça vous a donné envie, on remet ça dans un peu plus d’un mois !! 🙂
Cécile, Lisa, Delphine, Océane
Crédit photos : Delphine, Alexis the Legend, Sylvain
Revu, corrigé et mis en forme par Sylvain
Vive le travail collectif !
Superb! Je ne peut pas attendre pour notre stage 🙂
Bravo – super résumé
Un groupe d’enfants magnifique 🙂
Merci aux enfants aux adultes et aux B.E. 😉
Vivement l’année prochaine :p
Cool, C’est ça la vie de club.
Un hip pour tous ceux qui ont participé à son organisation.