Sortie grandes voies au rocher St Barthélémy dimanche 2 mars

Le dimanche 2 mars aura lieu la prochaine sortie falaise adultes. Comme vous le savez, c’est une sortie orientée grandes voies, ce qui implique quelques précautions. Elle se déroule au Rocher St Barthélémy sur la corniche d’or, un peu avant Anthéor. Attention, le rendez-vous est un peu plus tôt que d’habitude, 8h30, et se fait au parking de la Villette, pas à Sauvaigo !

Cette sortie reste ouverte à tous les adultes. Yannick et moi serons présents pour assurer la sécurité mais nous comptons sur tous les autonomes pour nous filer un bon coup de main. On refera un briefing manips au pied des voies et on s’organisera pour ne laisser aucun débutant tout seul.

Question de matériel, outre votre matériel d’escalade (prenez vos chaussons les plus confortables), prenez un sac à dos et une paire de chaussures assez légères, parce qu’il va falloir les porter. De l’eau bien sûr, de quoi manger mais optimisez le poids, évitez les contenants trop lourds. Si vous avez une frontale, glissez la dans votre sac, on n’est jamais trop prudent.

En terme de niveau, la voie la plus facile est le croupion du griffon, 5 longueurs en 5b max, 4c obligatoire. Ce qui signifie que la longueur la plus dure est un 5b et qu’il faut avoir un niveau 4c pour pouvoir sortir la voie en tête.

Pour ceux qui ne sentent pas de grimper en tête et/ou de faire les manips de relais, ne vous inquiétez pas, vous aurez la possibilité de rester en second et de vous faire balader tout en profitant de la superbe vue.
Si le 5b vous pose problème, il existe une autre possibilité de voie encore plus facile en 4c max mais cette fois en terrain d’aventure : Où sont passés les schtroumpfs ? Je prendrai le matériel de TA au cas où.

Pour info aux habitués, il existe deux nouvelles voies équipées récemment : Comité d’aide aux français et Nabetse Orevilo.

N’hésitez pas à m’envoyer un mail si vous avez des questions.

 

Stage jeunes de Pâques aux dentelles de Montmirail : inscriptions !

Ça y est, les inscriptions pour le tant attendu stage enfants des vacances de Pâques sont ouvertes. Le stage concerne les enfants à partir de 10 ans. Cette année, on ira dans le Vaucluse explorer les dentelles de Montmirail.

Le stage se déroulera durant la première semaine des vacances de Pâques, du lundi 07 au vendredi 11 avril au camping municipal Roquefiguier à Beaumes-de-Venise.

 Le club louera 1 minibus pour le transport d’une partie des troupes et on attend la participation des parents pour le reste. Ce stage est un moment important de la vie de club, avec des liens qui se créent entre les enfants, mais aussi entre les moniteurs (Yannick et Sylvain)  et les jeunes. Il offrira comme chaque année de bons moments d’émotions, et de grands épisodes sportifs. Nous comptons sur vous pour vous inscrire en masse !
Pour ceux qui se demandent comment ça se passe, je vous conseille de lire le résumé du stage de l’année précédente à Chateauvert.

Pour ce qui est des inscriptions, vous trouverez tous les documents nécessaires ici : la fiche d’inscription et la fiche sanitaire. Ces deux documents, ainsi que le règlement de 235€ (en liquide, chèque à l’ordre de l’US Cagnes Escalade ou virement en indiquant l’objet et le nom de l’enfant en référence) doivent être remis à Cécile, Yannick ou Sylvain pour réserver votre place.
Attention, les places sont limitées à 25 et les documents et le règlement doivent nous être remis avant le 10 mars.

Vous trouverez toutes les infos nécessaires dans ce document. Vous y trouverez notamment la liste du matériel à amener. Pour ce qui est des tentes et du matériel d’escalade, nous nous organiserons plus tard pour savoir ce qui manque ou ce qu’on a en trop.

Nous aurons besoin de quelques parents pour nous aider au bon déroulement du stage, transport et aide au campement. Si vous êtes disponibles et intéressés, n’hésitez pas à vous manifester. Une participation aux frais d’hébergement pourra éventuellement être demandée. 

Venez nombreux !

Résumé de la sortie adultes à la Turbie

Pour ce premier week-end de février les adultes du club de l’US Cagnes avaient pour ambition de grimper sur l’un des plus beaux calcaire du département en se rendant à Peillon et plus précisément sur le secteur « Jardiland ». Nous sommes donc dimanche matin sur le parking du parc Sauvaigo, il est presque 9h et nous attendons l’arrivée des derniers inscrits à la sortie. Nous parlons de la pluie des derniers jours et, selon la météo, du beau temps qui devrait s’installer dans la matinée. Pour l’heure l’ambiance est humide et nous avons quelques incertitudes sur la possibilité de pratiquer notre activité préférée sur un caillou sec. La question se pose, doit-on revoir les plans ? Après un instant de réflexion, nous optons pour la valeur sûre lorsque les jours précédents ont été pluvieux : le secteur de la Loubière situé à la Turbie.

Après avoir bondé quelques véhicules de la grosse vingtaine de personnes que nous sommes, nous prenons route et nous retrouvons sur le petit parking sur lequel nous jouons à tetris afin que tout ce beau monde puisse disposer de sa place de parking, les uns bloquant les autres, le dernier n’ayant pas vraiment intérêt à perdre ses clés. C’est le moment que choisit Éric pour agrandir sauvagement un trou déjà conséquent dans mon pantalon, le début d’une longue journée de joutes verbales. Nous nous chargeons de cordes et dégaines puis arpentons le chemin montant en un petit quart d’heure à la falaise. Nous établissons un camp de base plus ou moins au milieu de la falaise et nous nous regroupons sur la gauche là où les voies sont longues et abordables, parfaites pour l’échauffement.

C’est ainsi que Xavier, Philippe, Brice, Cécile, Roxane et bien d’autres se lancent à l’assaut des premiers relais. Dans ces voies prisues, personne ne rencontre de difficulté majeure et bientôt les 10 voies les plus à gauche sont toutes équipées de cordes vertes ou rouges. Les seconds de cordée peuvent désormais s’exprimer durant les 30 à 40 mètres d’escalade que chaque voie propose. Gautier, éternellement en short t- shirt, s’occupe de monter la corde dans « L’oblique » un 5c ainsi que dans le 6a « Sourire », toutes deux patinées et aérées. Vous l’aurez compris des voies d’époque ! Cécile, courageuse et sans excuse, va défier en tête « l’Olivier ». Elle libère la première longueur en 6a mais bute dans le crux de la seconde pendant que Thomas, toujours avide d’ascension verticale déroule dans  » A la bonne franquette » un 5c interminable. Lucie se refait la main et les muscles à l’assurage en se demenant pour faire passer une corde de collectivité dans un grigri 2… Jean Pierre nous rejoint et se met dans le rythme en enchaînant rapidement plusieurs longueurs pendant que la discrète Laura, accompagnée du volubile Xavier s’essayent dans  » Pédale douce » le 6c du secteur.

La petite aiguille tourne mais quelques monomaniaques refusent de s’alimenter sous prétexte qu’ils n’ont pas encore assez rentabilisé la matinée. Cependant, une petite heure plus tard, les lois biologiques l’emportent et nous nous retrouvons au centre de la falaise pour croquer dans nos sandwichs. Michèle s’occupe du dessert en nous partageant un sapide gâteau chocolat-framboise qu’elle nous a préparé avec amour. Le retour aux activités est marqué par un évènement : une assemblée de 10 personnes observant l’intrépide Roxane en grande difficulté pour clipper le deuxième point de « l’Oblique ». Les encouragements fusent et elle finit par se sortir de ce mauvais pas en mettant le doigt dans le scellement. Les puristes crient au scandale mais l’essentiel était bien de se sauver.

C’est à mon tour de m’élever un peu afin de prendre quelques clichés du haut où Xavier et Philippe seront mes principaux sujets du jour. Pour redescendre je profite de ce dernier, nous sommes donc Phillipe et moi d’un côté de la corde et Roxane de l’autre, sans surprise elle ne fait pas le poids et « s’envole » si facilement que cela la rend hilare. David, qui entend tout cela vient à la rescousse pendant que Madame la Présidente juge plus utile de photographier la scène. Julien qui, jusque là, faisait plutôt du tourisme chausse ses chaussons, se joue des prises toutes patinées et libère à son tour. Il sera suivi par Matthieu.

Le soleil que l’on attend depuis longtemps apparaît seulement et nous fait dire que nous avons, ce matin, pris la bonne décision. Sur la gauche de la falaise pas mal de candidats dont Eponine et un autre Matthieu s’essayent dans  » Shanbhala », un 6a qui se joue tout là haut, à 35 mètres du sol. Eric et Stefano terminent leur séance dans  » La directe monégasque ». L’horizon est désormais dégagé mais la journée touche à sa fin, un petit groupe discute manips pendant que les autres rangent le matériel. Le compte est bon ? Euh je crois ou pas. Nous descendons le chemin nous rapprochant de nos véhicules laissant dernière nous une journée pleine de taquineries, de camaraderie, d’enthousiasme et d’escalade. Ce fût un véritable plaisir, merci à tous et à très bientôt !

3ème étape du challenge Berhault : résumé

Hier, à l’heure où blanchit la campagne, j’étais déjà dans le gymnase de St Jeannet, gobelet de café à la main, à attendre les premiers participants à la 3ème manche du challenge Berhault.

Ce matin, ce sont les U10 qui commencent, suivis rapidement des U14, des U16 garçons et U18 garcons. C’est Charly qui ouvre le bal. C’est la première fois qu’il participe à une compétition et ça a de quoi impressionner. Il donne tout ce qu’il peut pour se hisser le plus haut possible dans chacune des 4 voies proposées mais ce n’est pas facile pour lui. Il termine à la 21ème place. Pour Issa et Hannah, les frères et sœurs, c’est un peu le même schéma et après leurs 4 voies, les enfants terminent tous les deux à la 22ème place.

Chez les petits gars, Paul se bat bien et avale les deux premières voies. La voie 3, plutôt technique où le placement a plus d’importance que la force brute, en a laissé plus d’un perplexe. Paul ne parvient pas à débrouiller la séquence sur un volume et se fait cueillir au départ bien dur de la voie 4. Il prend une belle 7ème place. Ça progresse !

Léon, notre éternel second, est bien décidé à laisser tomber son pseudo de Léon Poulidor ! C’est le couteau entre les dents et un certain niveau de stress qu’il attaque la compétition. Les voies 1 et 2 sont des formalités pour lui. La voie 3 se passe sans problème. Tout va se jouer dans la voie 4. Il met un premier essai un peu brouillon, notamment avec une pose de pieds catastrophique mais sa force lui permet de monter assez haut. Mais je sais qu’il peut faire bien mieux. Il prend quelques secondes avant de tenter une deuxième fois et là, il grimpe bien, de façon précise et posée, avant de perdre sa lucidité dans la partie finale. Il tombe à l’avant dernière prise, ce qui est suffisant pour remporter la catégorie ! Bravo Léon !

Les U14 grimpent plus ou moins dans le même temps. Chez les filles, les deux premières voies sont faciles mais les difficultés arrivent fort en voie 3. Anaïs se fait malheureusement avoir dans le premier pas. Elle fait au mieux en voie 4 mais l’énorme dévers a vite raison d’elle. Elle prend la 18ème place. Lya s’en sort mieux en voie 3 mais tombe à l’attaque de la section finale sur petite règles verticales. Elle atteint le grand plafond en voie 4 mais s’écroule finalement pour finir à la douzième place. Rose va deux prises plus loin que Lya dans les voies 3 et 4, ce qui lui fait gagner quelques places. Elle termine 7ème. Mélia déroule sa superbe grimpe dans les voies 1, 2 et 3. Serrer des règles n’est pas un problème pour elle et elle fait partie des 3 grimpeuses à sortir la voie 3. Elle avance bien dans le toit de la voie 4 mais elle est déroutée et finit par chuter. Elle conserve son titre et on ne compte même plus ses victoires consécutives mais cette fois, elle n’était pas très loin devant et on sent que la concurrence se rapproche !

Mani, seul représentant du club chez les U14 garçons, reste constant avec une belle grimpe malgré une petite entorse à la cheville. Il fait partie des 4 à toper la voie 3. En voie 4, il tombe assez vite dans le plafond mais cela suffit pour atteindre la troisième marche du podium.

Chez les U16, il n’y a que 3 voies pour se départager. Les 2 premières voies ne sont pas dures et tout va se jouer en voie 3 : un gros dévers puis le toit. Autant dire qu’il fallait faire jouer les biceps et garder la tête froide dans l’escalade déroutante du plafond. Esteban n’est pas dans un grand jour et s’il négocie bien le dévers malgré un rythme trop lent, il s’effondre à l’amorce du plafond pour finir à la 15ème place. Noa parvient à atteindre une prise de plus et gagne 3 places. Antoine, qui a énormément progressé mentalement, parvient à rester concentré et avance encore un peu plus loin pour prendre une belle 5ème place.

Même combat pour les U18H qui grimpent dans les mêmes voies. Esteban s’en sort bien mais le toit a rapidement raison de lui. Il prend une belle 8ème place. Bastien joue la gagne et il sait que la concurrence est rude. Il avance avec fluidité dans le toit lorsque la taille rétrécissante des prises commencent à lui ouvrir les bras et les abdos. Il prend le vol après un beau combat qui le mène presque au bout du plafond et prend avec fierté la première place à un cheveu de son principal rival !

Après une micro pause, le temps des podiums et d’avaler deux croques monsieur gentiment offerts par la famille Sarracino et c’est reparti pour un tour. Ils sont très nombreux en U12. Robin, que je n’ai pas vu grimper en voie 2, ne parvient pas à comprendre la séquence de cette dernière, ce qui le propulse en bas de tableau à la 32ème place, bien loin de son niveau réel. Un peu plus haut, à la 24ème place, on trouve Félix , dans le paquet de ceux qui ont réussi les deux premières voies mais se sont fait surprendre par les difficultés des voies 3 et 4. Tom nous offre une grimpe explosive qui fait plaisir et lui fait gagner quelques places : il termine 15ème. Esteban fait parler sa force, mais ce n’est pas suffisant pour aller taquiner les meilleurs. Il faut aussi réfléchir et Esteban manque encore de maturité à ce niveau mais attention, quand cela viendra, il fera un redoutable prétendant au titre. Là, il prend une très honorable 7ème place. Au sommet, le niveau est très relevé et Boris randonne littéralement ses 4 voies. Mais il n’est pas le seul et il se retrouve en finale avec Joey. Leur finale se fait en tête dans la voie 4 des U14 et c’est Boris qui s’élance en premier. Il enchaîne facilement le bas mais arrivé au toit, il se trompe dans la séquence et se retrouve à l’envers. Il essaie de s’organiser mais tombe malgré tout assez vite. Joey ne fait pas la même erreur et atteint quasiment la fin du plafond, égalant les meilleurs U14. Victoire sans appel de ce dernier et une deuxième place pour Boris.

Chez les U12F, la compétition est rude et le circuit pas facile dès la voie 2. Clara, qui est en pleine progression en ce moment, fait une belle compétition et il ne lui manquait pas grand chose pour sortir la voie 2. Elle termine 17ème. Louise s’en sort un peu mieux mais ne parvient pas à négocier les départs très durs des voies 3 et 4 et finit 15ème. Kaya offre une grimpe encore très brouillon mais se bat avec force et avance bien. Elle sort la voie 2 et monte plutôt bien en voie 3 mais la voie 4 est trop dure : 9ème place. Attention, quand elle saura poser les pieds, elle prendra un gros niveau ! Stella nous offre une grimpe beaucoup plus propre et profite un peu de sa grande taille, ce qui la hisse à la 5ème place ! Très bon résultat, bravo Stella ! Et en haut du tableau, on retrouve Romane et Maya, dans un style de grimpe radicalement différent. Romane très en force et en explosivité, Maya en finesse et contrôle. Les deux sortent avec brio la voie 3. Mais la différence se fera en voie 4 que seule Maya sortira dans un circuit parfait, jusqu’à négocier l’inquiétant jeté final ! Romane ne parvient pas à négocier un pas bizarre avec un pied très haut et se fait éjecter en 3ème place malgré sa belle perf en voie 3. Les mystères du classement…

Chez les grandes, en U16, Hanaé va le plus loin dans le toit de la voie 3 et remporte une victoire attendue, sa concurrente Léane étant en convalescence. Lia, qui donne tout son mental, chute précocement après un clip raté et une grosse frayeur pour elle. Elle est tout de même deuxième. Bravo Lia.

En U18, la compétition se déroule en toute discrétion et c’est seulement à l’amorce du toit de la voie 3 que je vois Endy grimper. Elles sont peu nombreuses et ça se joue à pas grand chose : Endy termine 4ème, à une prise de la première.

Il est 17h lorsque la compétition se termine, timing très honorable compte tenu du nombre impressionnant de participants ! Un grand merci à l’organisation qui a su gérer tout ça vraiment bien, malgré quelques couacs inévitables. Comme toujours, pensons à remercier les ouvreurs qui font un travail pas évident, les bénévoles qui œuvrent pour que ce genre d’événement puisse avoir lieu (mention particulière à Claire), que ce soit à l’organisation, à la buvette, les juges, les assureurs (gros travail dans les voies de gauche !!) Mention spéciale à la dame qui a assuré longtemps la voie à l’extrême gauche et qui voulait utiliser un 8, j’ai oublié de la remercier directement alors je le fais ici : bel assurage ! Et merci bien sûr aux parents et bravo aux participants !! Rendez-vous les 22 et 23 mars à Bréa pour la quatrième manche !

Cycle GV : parce que Toulon !

La météo est une donnée cruciale lorsqu’on part en grandes voies. En effet, la sortie peut vite se transformer en mission si on se fait prendre par une averse parce qu’on a beau dire que le problème, ce n’est pas chausson mouillé sur caillou mouillé, je ne vous invite pas à tenter l’expérience à la L5 en 6a dalle que vous devez absolument sortir avant la nuit…

Ces sorties étant suffisamment délicates à encadrer, je ne préfère par ajouter de l’incertitude à l’incertitude alors quand les prévisions ne sont pas bonnes, j’adapte ou j’annule. Cela demande une certaine souplesse aux participants puisqu’à la base, on avait prévu 2 jours dans le Verdon avec hébergement à la Palud mais finalement, on s’est retrouvé juste pour le dimanche à Toulon, la ville du soleil. Dans le processus, on perd tout de même 4 participants, c’est donc à 10 (moi y compris) que nous nous retrouvons à 8h au parking de la Villette. Et c’est parti pour les gorges du Destel, pour un secteur que personne ne connaît encore : dernière cartouche.

La route plus tard, nous voilà garés dans les gorges d’Ollioules, en face de l’embouchure entre la Reppe et le Destel, bien qu’aucune de ces deux rivières ne soit en eau. On fait les cordées, on s’attribue les voies, on prépare efficacement le matos (même si j’ai oublié un jeu de cordes…) et nous voilà sur la marche d’approche. Les gorges sont à l’ombre mais il ne fait pas trop froid pour une journée de janvier. On arrive très vite au pied de la paroi concernée. Personnellement, je suis un peu déçu parce qu’elle n’a pas trop de gueule. On devine que les quelques voies cheminent pour chercher le caillou parmi des terrasses, des arbutes et des zones peu attirantes. Mais bon, on est là alors allons-y !

Nous avons fait 4 cordées pour 2 voies. A gauche, Camille Gautier et moi-même partons devant dans « Dernière cartouche », 4 longueurs entre 4c et 6a+ pour arriver à la grande terrasse sommitale et le dernier ressaut qui offre de multiples possibilités. Derrière nous Roxane et Julien se préparent.

A droite, Sandrine, Djé et Alexis sont devant, avec pour consigne de ne pas abandonner Jean-Luc et Saliha pour qui la voie choisie, même si c’est la plus facile du secteur, risque d’être difficile. C’est « Donjons et dragons », 5 longueurs entre 5b et 5c+ avant la fameuse terrasse.

De notre côté, c’est Gautier qui s’est lancé à froid et dans le froid dans le 6a de départ qu’il enchaîne sans trop de difficulté. On le suit avec Camille et pendant que Gautier enchaîne la L2, j’attends patiemment que Julien arrive. Julien qui, dès ses premiers mètres, décroche un beau bloc avec un joli vol à la clé ! Le voilà un peu perturbé. Il e rejoind cependant et assure Roxane qui, comme à son habitude, exprime toute la palette de ses ressentis entre 2 mouvements. Comme c’est elle qui part en tête derrière, je l’attends pour m’assurer que le pas du 5b qui se trouve juste au dessus du relais ne pose pas de problème.

Pendant tout ce temps, le soleil a eu le temps de nous rattraper et nous d’admirer les performances des cordées à notre droite. Sandrine, en experte qu’elle est devenue mais qui a choisi la sagesse dans une voie facile pour elle et pour son dos douloureux, trainant des Djé et Alexis blessés, avale les longueurs dans s abonne humeur communicative. Derrière, Saliha a choisi (ou a été forcée !) de partir en tête dans la L1 et nous la regardons galérer un moment avant d’abandonner. Jean-Luc prend le relais parce que sa patience, si légendaire soit-elle, ne dépasse pas l’idée de finir à la nuit. Alexis lui aussi avait patiemment attendu au dessus et à mi chemin, il décide de changer de cordée pour aider Saliha dans les moments difficiles. Ca c’est l’esprit Dragon !

Chez nous, après un peu d’attente au R1 ou R2, ça déroule un peu plus. Roxane fait un premier relais classique puis un relais sur arbre dans une longueur de transition. Camille prend le relais sur Gautier dans les longueurs en 6a+ puis 4c et nous voilà tous à la terrasse où, ceux qui n’avaient pas eu la possibilité de manger (on dira qu’ils ont attendu par solidarité ou par peur de représailles) avalent leur sandwich avant de se poser la question existentielle qui s’impose : par quelle voie on sort ?

Pour certains, la question est vite répondue : par le plus facile. C’est le cas de Saliha qui envisage déjà avec anxiété le dernier 5c, Jean-Luc qui n’abandonne pas une camarade, Sandrine, Djé et Alexis parce qu’on n’est pas là pour forcer. Roxane et Julien vont un peu plus à droite pour finir par deux longueurs en 5c et après tergiversations, Camille et Gautier sont OK pour m’envoyer dans un long 6c. qui sort au sommet en une seule longueur magistrale. Et quelques minutes (heures ?) plus tard, nous voilà tous en haut, sauf Jean-Luc et Saliha. Alexis les assure depuis le dernier relais où on commence à subir le froid qui s’installe avec une petite brise piquante. Au talkie, Jean-Luc nous dit qu’il va falloir moufler, Saliha n’en pouvant plus.

Ni une ni deux, on s’organise pour changer la tête de mouflage, Djé sort son matériel Chullanka qui brille et avec Alexis préparent la manip. Pour ceux qui ne comprennent pas ce que je viens d’écrire, moufler quelqu’un signifie le hisser. Pour ça, on a besoin de démultiplier la force de traction et il existe des manips pour ça. Et, merveilleux travail d’équipe, pendant qu’Alexis, un peu en contrebas, assure Jean-Luc et fait redescendre le bloqueur quand nécessaire, Julien et Djé jouent aux matelos hissant la grand voile ! Tellement efficace que Saliha n’a plus le temps de poser les pieds ou d’enlever les dégaines !

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Après cette bonne poilade, il nous reste la marche retour, pas très longue mais assez raide et où il s’agit de ne pas se blesser ou se paumer. Et c’est sans encombre que nous voilà tous aux voitures quelques moments plus tard, loin des chronos record mais plus soudés que jamais ! Vivement la prochaine, au 23 mars si la météo le permet !

Chamonix : quand le pire se produit

Ce week-end, c’était direction Chamonix. C’est dans la petite ville au pied du Mont Blanc qu’avait le lieu la demi-finale du championnat de France de bloc région sud pour 4 jeunes du club : Lia, Hanaé, Léane en U16 et Mathéo en U20. Tous les meilleurs grimpeurs du sud de la France étaient au rendez-vous pour essayer de décrocher une place au championnat de France qui a lieu deux semaines plus tard à Sartilly.

Pour nous, cela signifie un trajet de 5h en voiture et réservation d’hébergement dans un des coins les plus chers de France à cette période… Mais on travaille dur pour que les jeunes accèdent à ses compétitions alors on y va gaiement !!

Ce sont Mathéo et Léane qui ont le plus de chances de se qualifier. Hanaé reste dans la course si elle fait une bonne compèt mais c’est improbable pour Lia, repêchée après un désistement d’une concurrente après le championnat régional. Mais qu’importe, tout le monde est là pour se donner à fond ! Le format : 8 blocs, 5 essais max.

Mathéo grimpe le samedi matin à 11h, les filles le dimanche matin à 7h30 ! Mathéo a son propre hébergement et monte avec son père, je décide de faire le trajet très tôt le samedi matin avec les 3 filles pour éviter une nuit onéreuse. Je passe donc récupérer les jeunes vers 6h et c’est parti pour essayer d’arriver à l’heure pour Mathéo. Par chance, le trajet se passe très bien, le tunnel du Mont Blanc est peu fréquenté, et on a même le luxe de trouver une place gratuite non loin de la salle !

On arrive donc quelques minutes avant que la vague ne commence. Tout juste le temps de trouver Mathéo parmi la foule et d’observer un peu les blocs. Je n’ai pas trop le temps de discuter stratégie. Il faut savoir que la gestion du temps est cruciale dans ces compétitions car rares sont ceux qui arrivent à mettre tous leurs essais. Souvent, on se retrouve avec de gros embouteillages, notamment au niveau des blocs en dalle qui prennent un peu de temps à grimper. Dans ce circuit, c’est le bloc 6 qui va remplir cette fonction. Cela veut dire qu’il faut être efficace dans les blocs « faciles » pour ne pas lâcher d’essais inutilement et ne pas tarder à aller dans la dalle. Mais il faut aussi être bien chaud et bien dans la compèt. Une équation pas facile à résoudre.

Mathéo a choisi de commencer tranquillement dans le bloc 1. Après un peu d’attente, il valide facilement. Puis c’est au tour du bloc 3 qui va lui donner du fil à retordre. 2 essais perdus pour tenir la règle de fin. Je sens que Mathéo n’est pas trop dedans, il a large le niveau mais ne parvient pas à se relâcher. Quelques essais dans le bloc 4 très physique donnent le même résultat : échec. Bon, il va falloir se ressaisir. Au bout d’1h30 de compétition, Mathéo libère enfin sa grimpe. Il lui faut 4 essais pour trouver la coordo du bloc 5 mais il tombe au dernier mouvement. Concentré, il repart et, après ajustement de méthode, valide enfin un bloc qui vaut des points. Il flashe ensuite le bloc 2, un jeté à deux mains suivi d’un réta bizarre puis valide les blocs 3 et 4 sans trop de problème.

Il est plutôt bien placé dans le classement mais 5 tops, ce n’est pas suffisant et tout ça lui a pris du temps. On sait qu’il est inutile d’aller chercher le bloc 8, même la zone est beaucoup trop dure à atteindre. Reste la zone du 7 et le fameux bloc 6 et son énorme bouchon. On décide d’aller au plus rapide et Mathéo part dans le 7. Après quelques minutes, c’est son tour et… Faux départ ! C’était subtil et ni lui ni moi n’avions fait attention au piège. Il est bon pour refaire un tour et perdre de précieuses minutes. Essai n°2, il valide la zone facilement mais tombe dans la partie très dure du bloc. Il reste plus de 30 minutes lorsqu’il donne sa feuille dans le 6. Mais le temps passe… On se rend rapidement compte qu’il n’aura qu’un seul essai. Il est alors 22ème au classement provisoire, sachant qu’il faut être au moins 22ème pour être qualifié au championnat de France. Il doit absolument faire la zone, ce qui semble réalisable. Mais c’est une dalle et toujours un peu aléatoire…

Vient enfin le tour de Mathéo. Il reste 5 minutes. Il brosse et part dans le bloc. Il passe le début avec précision et détermination. Il monte le pied droit sur un volume en pente, attrape la petite inversée clé, place son pied gauche qui va lui permettre de se rétablir et attraper la zone et commence à pousser sur les jambes. Il est bien, les épaules avancent, le bassin monte, je suis sûr que ça va faire et drame ! Le pied droit zippe au dernier moment ! Dans un effort désespéré, Mathéo résiste comme il peut mais sans succès : retour sur le tapis. C’est la douche froide et une immense déception pour lui. Il termine à la 23ème place, premier non qualifié. Le scénario du pire et la dure loi du circuit de compèt. Il ne manquait pas grand chose mais c’est binaire : réussite ou échec. Un début de compétition plus efficace aurait donné du temps, et ce dernier a manqué. Ce sera un retour dans le sud direct pour lui.

Edit : Finalement, le désistement d’un participant lui offre la chance de pouvoir participer au championnat de France ! Affaire à suivre le week-end du 1er février.

Je reste donc avec les trois filles pour regarder les finales U18 : 4 blocs à vue, 4 min par bloc et 4 min de repos entre chaque bloc. C’est rythmé et très difficile pour les grimpeurs, déjà bien usés par les qualifs. Chez les niçois, il reste Lucas de VdG qui est 4ème à l’issue des qualifs. Mais le circuit est extrêmement dur, pour les femmes comme pour les hommes et peu de blocs sont sortis. Il faut attendre les tout meilleurs pour voir quelques réussites et le spectacle est assez décevant. Les ouvreurs décident même de faciliter le circuit pour les U20 mais nous, on a notre dose et on décide de chercher notre petit appartement.

On est installés aux Houches, à 15 min de Cham. On trouve facilement l’appart, les clés et nous voici au chaud ! On a le temps de se doucher, de se poser un peu. Léane commence à préparer à manger, et après quelques déboires avec la plaque de cuisson, nous voilà devant une bonne assiette de pâtes, crème, thon, oignons ! Miam ! Puis c’est l’heure du dodo, réveil à 5h30 !

Après une nuit correcte, on se décolle les paupières comme un peu, on prend un petit déj rapide, on récupère nos affaires et on décolle pour être à l’heure au pointage. -5°C, ça pique ! Voilà longtemps que je n’avais pas gratté mon pare-brise ! Le trajet se fait avec prudence et je dépose les filles pour aller me garer. Petit footing du matin et me voilà dans la foule, non sans passer par la buvette pour quémander un café bien nécessaire ! Je retrouve les filles qui s’échauffent et on va faire un tour de lecture. Là encore, c’est le bloc 6 qui va créer l’embouteillage. Les blocs 1 et 2 sont plutôt faciles, le 3 un peu physique à engagement, le 4 une coordo, le 5 pas trop dur sur volumes, le 7 et le 8 devraient convenir à Léane : force et souplesse pour l’un, dévers à compression pour l’autre. Question stratégie, je dis à Léane et Hanaé de commencer par le 3 puis le 5 et d’aller rapidement dans le 6.

Lia commence tranquillement dans les blocs 1 et 2. Ce sont deux blocs à sa portée et elle les enchaîne sans autre forme de procès. Tout le reste va être bien plus dur car Lia est une grimpeuse talentueuse mais avec certaines lacunes, notamment dans le dynamique où c’est catastrophique et dans le pur physique où son manque d’explosivité l’empêche de s’exprimer correctement. C’est typiquement le profil du bloc 3 mais je me dis qu’elle peut faire la zone. Elle passera ses 5 essais à essayer de faire le premier mouvement dynamique sans succès, malgré un essai prometteur. Elle a plus de chance dans le 5, une escalade sur volumes où il s’agit de se contorsionner et de bien pousser sur des pieds en pente. Elle lâche un premier essai sans atteindre la zone mais parvient à toper au second avec aisance. Bravo ! Le 4 est inabordable pour Lia et il n’est même pas utile d’aller l’essayer. Elle tente un peu la zone du 7 mais le premier mouvement est trop dur pour elle. Elle a pu mettre auparavant un essai dans le 6, seul bloc dans lequel elle a ses chances mais une zipette la renvoie au tapis dès le départ et en fin de vague, la queue est telle qu’il lui sera impossible de mettre un autre essai. Dommage. Malgré tout, Lia fait une compétition correcte et si elle aurait pu gratter 2 zones, elle n’aurait pas avancé tant que ça dans le classement où elle finit 43ème.

Hanaé commence dans le bloc 3 et fait un beau premier run en tombant la main dans le bac final sans parvenir à contrôler une porte. Malheureusement, comme souvent, elle s’agace dès le premier échec, ce qui n’est pas la bonne attitude à avoir en compétition. Il faut savoir rester mobilisé à chaque essai sans se focaliser sur le négatif : on oublie, on analyse et on repart à fond pour faire mieux ! Elle lâche quelques essais supplémentaires sans succès. De là, c’est compliqué pour Hanaé, elle papillone à droite à gauche et n’est jamais très loin de la réussite mais ça ne veut pas. Elle sort quand même les blocs 1 et 2 mais le 3 lui résistera jusqu’au bout. Elle met de beaux essais dans le 4 et tombe la main dans la zone ! Dommage. Quelques essais infructueux dans le 7 également et le temps a très vite passé ! Il faut faire un choix : le 5 ou le 6. Elle avait déjà mis un essai dans le 5 et on sait qu’elle a largement le niveau donc c’est parti. Comme pour Mathéo, elle n’a le temps que pour un seul essai, même si là elle ne joue plus du tout la qualification quoiqu’il en soit. Mais un top la ferait grimper significativement dans le classement. Elle s’élance, grimpe correctement jusqu’à la zone et zip ! Retour au tapis. C’est la déception et une grosse contre performance pour Hanaé qui, avec 2 blocs et 4 zones finit 54ème, très loin de ses objectifs.

Et on termine avec la reine : Léane ! Elle est en grande forme et a le mental ultra combatif : elle veut a minima une finale et pourquoi pas un podium. Le profil globalement assez déversant de la salle lui convient, elle a toutes ses chances. Mais la compétition est rude, le niveau relevé et les erreurs se paient très cher, comme on l’a vu avec Mathéo. Léane attaque la toute première dans le bloc 3, une formalité pour elle. Elle s’enquille ensuite le bloc 5, un peu moins à l’aise mais ça passe quand même flash. Stratégiquement, on sait qu’il faut aller dans le 6 alors c’est parti ! Un peu de queue déjà, ce qui nous permet de chercher une méthode que pour le moment, personne ne trouve. La zone est accessible mais de là, difficile de savoir s’il faut passer par dessus ou dessous. Elle met donc son premier run avec dans l’idée de passer dessus mais elle ne trouve pas l’équilibre. Elle tente un talon très haut, mais ça ne passe pas non plus. Toujours concentrée, elle tente par le bas mais finit par chuter. Mais elle est en confiance, elle sent que la méthode du talon peut passer. Elle choisit cependant d’aller mettre des essais ailleurs le temps de mûrir tout ça.
Elle s’engage donc dans la coordo du 4, un jeté à deux mains où il faut relancer dans l’élan pour atteindre la zone. Son physique lui donne l’avantage, elle arrive bien haut sur la première prise et colle la zone à une main ! Et c’est un flash ! Elle prend de l’ascendant psychologique et on continue. Elle met quatre essais dans le bloc 8 pour réussir le jeté de départ avec une méthode bien à elle et obtenir la zone. Elle garde le dernier essai pour plus tard car c’est le bloc le plus physique et elle a besoin de se reprendre : redirection le 6. Et là, c’est une grande Léane qui s’élance, sûre d’elle et en pleine capacité, elle revient sur la prise de zone, plante le talon en pied main grâce à sa souplesse et engage progressivement le bassin jusqu’à retrouver un équilibre qui lui permet de valider le bloc pour la première fois de la vague ! Là, on est déjà à peu près certain qu’elle a gagné sa qualification au championnat de France mais ça ne se joue pas ici pour Léane : elle veut une finale. Et pour se l’assurer, il lui reste à faire le bloc 7. Elle est en confiance quand elle se met en position. Là encore, sa souplesse l’aide beaucoup pour atteindre la zone facilement, puis s’organise pour passer en triceps main droite. Elle gère, elle flashe de nouveau ! Un circuit presque parfait ! Elle enchaîne tranquillement les blocs 1 et 2. 7 tops en 8 essais, la zone dans le dernier bloc où elle mettra son dernier essai sans réussir à faire mieux, elle est 2 au classement provisoire à une heure de la fin de sa vague. Efficacité et finale assurée. Elle se retrouve troisième en fin de vague, deux jeunes filles ayant réussi tous les blocs. Première à finir, peu d’essais gaspillés, bonne réserve d’énergie et de peau, ça se présente très très bien !

Il est 11h, la finale est à 15h. Le temps pour nous d’aller manger et de patienter tranquillement le temps que les seniors fassent leurs qualifs et que se ferme l’isolement. Je rappelle que les 4 blocs de la phase finale se font à vue et sans lecture préalable, c’est-à-dire que les finalistes ont 4 minutes pour comprendre et réussir le bloc. Stressant. Entre chaque essai, elles retournent dans la zone d’isolement pour ne pas se faire transmettre d’informations ni regarder les autres participantes. L’ordre de passage est à l’inverse des résultats des qualifications, la dixième commence et la 1ère ferme le bal.

Nous sommes aux premières loges avec Lia et Hanaé pour admirer le spectacle. Avec une première analyse des blocs, je me dis que les blocs 2 et 3 sont les plus durs, le 2 bien dans le style de Léane, des compressions sur plats bien physiques mais le 3 un peu moins avec de la grosse force à doigts sur pieds fuyants qui n’avantage pas son gabarit. Le bloc 1 devrait être une formalité et le 4, une coordo facile qu’elle devrait gérer. Bref, un podium est envisageable !
Les premières concurrentes s’élancent et effectivement, le bloc 1 n’est pas très dur. Certaines lâchent quelques essais mais ça tope beaucoup. Lorsque Léane arrive, elle est posée et concentrée. On a juste peur qu’elle nous invente une méthode à la Léane mais non, elle fait la première partie du bloc sans autre forme de procès et randonne littéralement la fin, là où d’autres ont bien forcé. C’est tout bon !
Après son temps de repos, elle revient sur le tapis et commence par brosser son bloc 2, toujours hyper concentrée. Elle prend les prises et s’élance… sans valider la position de départ ! Il faut savoir que les 4 appuis de départ sont matérialisés par des scotchs et qu’il est impératif de commencer son bloc avec les prises imposées. Léane oublie de poser son deuxième pied sur la prise de départ et part directement en talon pied-main. Je vois la scène se dérouler sous mes yeux, je lui crie « TON DEPART !!!! » mais rien n’y fait, elle est trop concentrée et n’entend rien. Les juges, qui ont pourtant vu la faute ne réagissent pas tout de suite et la laissent grimper le bloc, qu’elle flashe ! C’est la seule à l’avoir fait jusqu’à présent mais son essai n’est pas validé. Elle a un grand sourire lorsqu’elle saute du tope, sourire qui se ferme quand les juges lui annoncent sa faute. Dur coup au moral. Connaissant son caractère, cela va être difficile de se relever de ça. Et là, tout s’enchaîne. Je la sens hyper énervée, je lui dis de se calmer, qu’elle a réussi une fois et qu’elle peut le faire 2 fois mais son essai suivant est hyper brouillon et ça ne passe pas. Elle n’est plus dedans. Sa colère monte d’un cran, c’est mauvais mais elle essaie tant bien que mal de se concentrer. Elle repart hyper remontée avec l’énergie de la rage. Elle avance bien, bien que moins précise que lors de son premier run, retourne à la zone, lance le mouvement de fin, attrape la dernière prise mais ne parvient pas à gainer. Les pieds partent, elle tente de reposer le pied droit dans le retour mais il ne colle pas : c’est la chute ! Elle atterrit jambe tendue et s’écroule en criant et en se tenant le genou gauche. Je comprends immédiatement qu’elle s’est blessée, saute les barrières et vais la voir. Elle a mal, c’est fini pour sa compétition.

Lien vers la playlist des vidéos des blocs

Rapidement, les secouristes interviennent, la posent sur un brancard et vont la mettre au vestiaire avant d’appeler les pompiers qui arrivent en quelques minutes. Il faut dire qu’ils étaient déjà intervenus dans la matinée sur une autre jeune fille, blessée au genou également. C’est direction les urgences de l’hôpital de Chamonix, heureusement pas bien loin. On récupère ses affaires avec Lia et Hanaé et on retourne à la voiture pour la retrouver. Le moral est plutôt bon malgré l’horreur de l’événement. Non seulement elle perd sa finale, mais ne sera certainement pas sur pieds pour le championnat de France !

Pour nous commence une très longue soirée. La radiographie est sans appel : fracture du plateau tibial. Il faut passer un scanner pour de plus amples informations. L’infirmière lui pose un plâtre et c’est parti pour l’hôpital de Sallanches à 30min de là. Nous la suivons avec les filles, attente de nouveau, incertitude de ce qu’il va se passer. Au bout d’un moment, je décide d’amener les filles manger une pizza. On n’a pas le coeur à les apprécier, on les engloutit avant de revenir à l’hôpital. Le scanner est fait, on attend les résultats… A 20h30 ou 21h, je me dis qu’il faut que je gère l’hébergement, puisque nous étions supposés repartir dans la journée. Je propose aux filles de les déposer dans une chambre à l’hôtel lowcost du coin, pressentant que la soirée va être longue. Je m’exécute, retourne à l’hôpital pour que l’urgentiste m’explique que Léane va se faire admettre en pédiatrie et que les chirurgiens décideront le lendemain s’il y a lieu d’opérer ou pas. On nous met dans un couloir et on attend, on attend… Finalement, Léane, solide comme un roc, se fait embarquer et déposer dans une chambre. Elle essaie de manger un bout et je la laisse seule pour la nuit en espérant qu’elle arrive à dormir. Au moins elle est entre de bonnes mains. Il doit être 1h du matin quand je me couche enfin, sans que le sommeil ne m’attrape avant un bon moment…

Le lendemain, après petit déjeuner copieux, c’est retour pour nous 3 à l’hôpital. L’infirmière m’explique que les chirurgiens préconisent l’opération. Mais Léane est transportable et si opération il y a, sa mère préfère que ce soit à Nice. Après avoir signé les papiers, on organise donc le Kangoo pour le long trajet retour. Le confort est approximatif mais Léane préfère ça que d’attendre un temps indéterminé et rentrer seule en ambulance. Elle ne prendra même pas ses anti-douleur, une vraie guerrière ! Et le trajet est long et pluvieux… Après avoir déposé Lia et Hanaé, il est 16h30 lorsqu’enfin je rends Léane à sa mère. Elle a déjà pris les dispositions pour les rendez-vous médicaux et avoir d’autres avis, mais ce qui est certain, c’est que la saison est terminée pour notre jeune finaliste. Tout s’est joué à pas grand chose : un pied sur une prise de départ et c’est la différence entre un podium et une fin de saison brutale. C’est payer un peu trop chèrement l’erreur mais c’est comme ça, il faut faire avec maintenant et faire en sorte que la convalescence soit la plus courte possible pour revenir en grande forme la prochaine fois !

Un grand merci à toute l’équipe d’organisateurs de la compétition, aux secouristes, aux pompiers, aux infirmières et infirmiers qui travaillent dans des conditions horribles, aux médecins, à Lia et Hanaé pour leur aide et leur attitude, et bien sûr un grand bravo à Léane pour sa force et son courage ! Tu reviendras plus forte encore !

Sortie adultes à Bonson

Ce dimanche 12 octobre le club proposait une sortie pour les adultes sur la séduisante falaise du village de Bonson, située à l’entrée de la vallée de l’Estéron.  Après avoir récupéré le matériel accompagné de Roxane et d’Alexis nous nous rendons à Sauvaigo où bon nombre d’inscrits sont déjà présents, papotant en attendant les derniers. Après quelques ajustements de covoiturage nous prenons la route et arrivons dans un timing parfait pour retrouver le reste du groupe venu directement sur place.

Au parking, un petit courant d’air frais nous rappelle que nous sommes au coeur de l’hiver et que notre étoile solaire est indispensable au bon déroulement d’une journée en falaise. Après l’habituelle répartition du matériel nous entamons la marche d’approche. Celle-ci a le mérite de nous réchauffer… Le sentier s’élève tranquillement durant une vingtaine de minutes et nous fait bénéficier d’une vue imprenable sur ce charmant petit village.  A 10h30 nous voilà tous au pied du ce bout de caillou.

Malheureusement pour nous celui ci est exposé ouest et, à cette heure-ci, le soleil vient à peine lécher le haut de la falaise…. C’est dans ces conditions que tout le monde s’équipe de son matériel et voilà qu’entre autres David, Laura, Thomas, et Thibaud s’encordent et parcourent les premiers mètres de « Concerto pour barre à mine », « Première pression », « Caviar » et « Technique des plaques », les voies les plus faciles du secteur situées au centre de la falaise. Inévitablement, tous ces courageux grimpeurs sont pris d’une « onglée », leurs doigts sont gelés et la sensation aux contacts des prises est inexistante. Pour parer à ces maux la technique est universelle, on se pend dans la corde et on met les mains autour du cou, sous le t-shirt ou encore sous les aisselles. Seul Gautier littéralement en short et en t-shirt, insensible, se moque du froid. Eric, Alexis, Olivier et Sigrid semblent avoir trouvé le meilleur endroit sur l’extrême gauche de la falaise, là où le soleil chauffe le plus. Ils grimpent dans « Acuna Matata » et « Pomponette », deux courts 6a néanmoins agréables. L’heure passe et les températures deviennent vivables. Saliha, Florian, Sandra, Xavier, Sabine et Roxane peuvent maintenant s’exprimer dans les différentes voies ouvertes par les premiers de cordées.

La matinée passe et les estomacs ont faim, nous nous rassemblons sur la droite de la falaise avec désormais un beau soleil réchauffant les cœurs. Sandwichs, salades et biscuits sont avalés rapidement et tout ce beau monde est bien déterminé à aller se frotter à des voies un peu plus exigeantes comme « Sourire », « Les disciples du zouzou » et « El n’ose », toutes trois 6a+ ainsi que dans « Ainsi parlait Lou padré », un 6b dans lequel le relief se fait rare. Durant la matinée, l’arrivée de quelques groupes autonomes fait sensiblement augmenter le taux de fréquentation, une grande partie des voies est occupée et nous avons le plaisir d’assister au franc succès de cette modeste falaise. Pendant que Saliha et Florian  grimpent un 6a sur la gauche de la falaise, Sabine préfère réciter ses gammes au centre. À droite, ça se bagarre fort dans les voies citées précédemment avec un joli taux d’enchaînement. Gautier va même affronter « Urepsoïdes », un 6c+ tout lisse qui le fait pester. Sigrid et Olivier s’en vont, comme à leurs habitudes, un peu précocement histoire sans doute de s’affranchir du rangement et du portage des cordes. Xavier termine sa journée dans « La roue du moulin », une voie qu’il gravit en tête. Il est suivi par Laura qui grimpe à la vitesse de l’ombre qui, inexorablement, gagne du terrain. Lorsqu’elle redescend, le secteur entier s’est obscurci et les températures ont dégringolé. Il est temps pour nous comme pour les autres de faire les sacs et de retourner dans nos réconfortantes chaumières.

Merci à tous d’être venus diffuser votre bonne humeur, je vous donne rendez-vous le 2 février à Peillon pour de nouvelles aventures.

Sortie du dimanche 2 février

Bonjour à toutes et à tous,

Le club organise une sortie pour les adultes, au secteur Jardiland à Peillon.

Le rendez vous est à 9h au parc Sauvaigo ou 9h45 sur place.

Ce secteur nous réserve des voies d’une belle ampleur sur un calcaire parfait dans un cadre privilégié. Venez nombreux !

Pour vous inscrire veuillez cliquer sur le lien ci dessous.

Bien à vous

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Sortie jeunes à la Testai d’Agel : une nouvelle année qui commence bien !

La Testai d’Agel, j’aime bien. C’est un petit secteur proche de la Turbie, loin des foules de la Tête de chien. Alors oui, les voies sont moins longues et moins classes. Mais le calme du coin rattrappe de loin à mes yeux l’absence des 4 étoiles sur les topos. D’autant plus que la vue et l’ensoleillement sont à peu près les mêmes. Petit plus, une marche d’approche négligeable qui en général fait plaisir aux participants !

Cette petite introduction opérée, nous voilà donc avec un groupe de 11 jeunes de tous âges au pied du secteur, accompagnés de quelques parents, dont les irréductibles et pourvoyeurs de gâteaux  Aude, Dona et Nico. Le temps de prendre nos quartiers et c’est parti pour le bal des moulinettes. Anaïs se lance dans une 5-, qu’elle passe avec brio tandis que Maya part dans une 5+ au départ pas évident. Un peu trop dur et engagé pour la chauffe, elle bifurque dans le dièdre en 4+ à gauche tandis que je m’occupe des deux voies centrales, un 5+ et un 6a.
Nico, Dona, Milo et Alaric sont partis à l’extrême droite du site où deux voies en 4 attendent leurs cordes. Directement à gauche, Anaïs, décidément bien motivée en ce moment, attaque sa deuxième voie en tête avec un autre 5 tandis que Paul, le plus vieux du groupe parmi les enfants, monte juste à gauche une 5+ et révise sa manip de haut de voie.

L’essentiel des voies sont maintenant équipées et c’est au tour de ceux qui ne grimpent pas en tête, ou ceux qui n’ent ont pas envie. On peut noter une excellente séance de Paul, venu en soutien de sa soeur Clara, qui aura grimpé lors de la journée à peu près toutes les voies en 5 disponibles. Clara, également, s’est bien dépassée sur le caillou, ce qui fait bien plaisir à voir ! Chez les ados, Lilou et Julie grimpent à leur rythme mais ne sont pas là pas que admirer la vue. Elles enchainent les voies, prennent une petite pause, repartent à l’assaut, et ainsi de suite. Tout comme Milo et Alaric qui, sans se presser, restent toujours actifs.

Après la pause déjeuner, je prends le temps de monter d’un niveau car certains comme Kim, Maya et Paul ont besoin d’un peu de challenge. J’équipe donc deux 6a+ et un 6b+, qui donneront un peu de fil à retordre et entamerons les réserves. D’autres, comme Jeanne, restent un peu plus dans leur zone de confort sans pour autant démériter, loin s’en faut ! On peut également souligner l’opiniâtreté de Charlotte qui a essayé et essayé encore dans les voies.

Bref, voilà encore une belle journée qui s’est déroulée, sous l’oeil chaleureux de notre astre préféré. De quoi bien commencer la nouvelle année ! Un grand bravo et merci à tous les présents ! Comme d’habitude, soulignons ici l’importance de la participation des parents, que ce soit pour le covoiturage ou pour l’aide à la falaise. Sans ça, le club ne pourrait pas organiser ce genre d’événements aussi régulièrement. Et c’est quand même vraiment pratique pour nous, les encadrants, de pouvoir s’appuyer sur certains parents pour surveiller les enfants et se faire assurer pour installer les cordes.

Je vous donne donc rendez-vous pour la prochaine sortie qui aura lieu dans 2 mois  avec Yannick le 9 mars. D’ici là, pensez au challenge Berhault à St Jeannet, les incriptions sont encore possibles !

Stage adultes de l’Ascension : Val d’Aoste !

Après une longue réflexion, c’est avec une immense joie que je vous invite dans la vallée la plus française d’Italie : le val D’Aoste. Située sous le massif du Mont Blanc, parcourue par la Dora Baltea et parsemée de falaises un peu partout, cette province italienne a adopté le français comme langue officielle. C’est le magnifique Paretone di Arnad et ses grandes voies de 300m qui représentent notre objectif principal mais d’autres secteurs non loin offrent également des voies de niveau plus modéré et de moindre hauteur, notamment à Albard. De quoi satisfaire tout le monde !

Voilà donc que se lancent les inscriptions pour le stage grandes voies de l’Ascension,  du jeudi 29 mai au dimanche 1er juin. Il est ouvert à tous les adultes du club, quelque soit le niveau.

Merci de bien vouloir remplir le formulaire ci-dessous. Le tarif est de 190€  pour les 3 nuitées sous tente au camping Mombarone à Settimo Vittone (sauf changement), les repas (hors pique-nique du premier jour et petits déjeuners), et l’encadrement.
Attention cette année, on a la possibilité de s’embourgeoiser un peu et de dormir en dur dans l’ancien forte di Machaby, non loin du sommet des voies. Hormis l’avantage du confort nocturne, celui de ne pas avoir à faire à manger puisque les dîners et petits déjeuners sont compris. Egalement celui de ne pas beaucoup prendre la voiture puisque les voies du Paretone sont accessibles à pied depuis le fort. Evidemment, c’est pas mal plus cher et le tarif passerait à 290€. Si cette formule vous intéresse, merci de le spécifier dans le formulaire. On l’adoptera si une large majorité de personnes la choisit.

Clôture des inscriptions le 4 mai !

 

 

Club d'escalade de Cagnes sur Mer